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44. End of the world

Poussée par une monstrueuse colère, je me rue derrière Melody. Je vais certainement passer pour la fille la plus dingue de l'année, mais au point où j'en suis, je n'ai plus grand chose à perdre. Je la rattrape juste au bout du couloir qui mène à l'entrée principale, et la retiens en posant une main sur son bras. 

- Melody. 

Surprise, la blonde qui me déteste lève un sourcil hautain avant de lancer un regard appuyé à sa comparse. 

- Oui ? Un problème, Mélanie ?

Elle replace d'un geste précieux une mèche de ses cheveux derrière son oreille, et j'ai subitement envie de la lui arracher. Cheveu par cheveu. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de sa tignasse brillante. 

- Il faut que je te parle. 

- Si tu veux. Qu'est-ce qu'il y a ?

  Je jette un oeil vers sa collègue, que j'ai déjà vue quelque part mais dont je ne me rappelle plus le nom.    

- En privé. 

- Comme tu veux, soupire-t-elle. 

Le ton agacé de sa voix m'exaspère un peu plus. Si je n'étais pas sur mon lieu de travail, je crois que je n'aurais pas la force de me contenir. Je me décale de quelques mètres, de manière à garder cette conversation la plus discrète possible. En l'observant se rapprocher de moi avec un petit air supérieur, je ne peux pas m'empêcher d'imaginer les horreurs qui se sont passées cette nuit. Est-ce qu'elle dit la vérité ? La dernière fois qu'ils se sont parlé, j'ai eu un mauvais pressentiment. Est-ce qu'ils se connaissent ? 

- Alors, quel est ton problème ?

Allez, Mel. Demande des comptes à cette saleté. Demande lui de t'expliquer ce que ton mec foutait avec elle cette nuit. Demande lui pourquoi il aurait fait une chose pareille, et tape-toi la honte du siècle. 

Je ne vais pas y arriver. L'idée de me rabaisser à demander des comptes à cette fille me révulse. Si je me laisse emporter, elle se délectera de mon semblant de défaite durant les dix prochaines années, et malgré la haine qu'elle m'inspire, elle n'y est pour rien là-dedans. Elle n'a rien fait de mal, elle. Si ça se trouve, elle ne savait même pas qu'Ayden avait une relation. 

- Je ne trouve pas ton dossier sur mon groupe. Et tu ne m'as pas laissé le programme de leurs dates de promo. 

- Tu ne crois tout de même pas qu'en plus de me piquer mon boulot, le reste allait te tomber du ciel ? 

Une violente envie de l'insulter me monte à la tête, mais je la retient tant bien que mal en rétorquant d'une voix mielleuse :

- Oh. Tu veux le prendre de cette manière ? C'est dommage, notre nouvelle patronne risque de ne pas apprécier ton attitude si peu professionnelle. Et ce qui est encore plus dommage, c'est que je la connais bien. Tu ne crois pas que ce genre de jeux est un peu dangereux pour une fille aussi ambitieuse que toi ?

Prends ça dans les dents, connasse. 

Melody esquisse un sourire ironique. Si elle savait à quel point j'aimerais faire bien plus que de l'assassiner avec des mots, et pour une raison tellement différente de celle que je viens d'inventer. 

- Okay, soupire-t-elle. Tu les auras demain matin. 

- Bien. Je suis contente que ce problème soit résolu. 

Je tourne les talons, de plus en plus tendue. Il faut que j'appelle Ayden tout de suite. Je dois savoir. En frissonnant à l'idée qu'il ait pu commettre une erreur cette fois impardonnable, je m'enferme dans mon bureau. Je ne suis pas en état d'être dérangée. En faisant les cent pas dans le petit espace que j'occupe depuis maintenant quelques semaines, je compose fébrilement son numéro. Cinq fois. Dix fois. Le double encore. Mais j'ai beau persister, seul un silence insupportable me répond. 

A bout de nerfs, je pianote le numéro d'Erin. 

- Il faut que je prenne ma journée, Erin. S'il te plaît. 

- Tu as un problème ? C'est Ayden ?

- Oui. Je suis désolée, je ne veux pas en parler avant d'être sûre de ce que je crois. Mais s'il te plaît, laisse moi partir. Je n'ai pas de rendez-vous aujourd'hui, et je reste joignable. Je rattraperai mes heures dans la semaine. 

- Ne t'inquiète pas pour tes heures. Prends ta journée. 

- Merci, Erin. Je t'appelle plus tard. 

Je quitte le bureau en quatrième vitesse, en espérant ne pas croiser une fois de plus celle qui vient de provoquer une déchirure intense à l'intérieur de ma poitrine. Je ne sais pas encore de quoi il retourne, mais je suis certaine qu'elle dit la vérité. Aucun intérêt pour elle de mentir. Et cette chose me fait bouillir. Même s'il n'a pas couché avec elle, ce dont je ne suis même pas certaine, il est allé je ne sais où faire la fête avec une fille qui n'était pas moi alors qu'on venait juste de se disputer. 

L'air vif à l'extérieur ne parvient même pas à me calmer. Qu'est-ce que je fais maintenant ? Je n'ai aucune idée de l'endroit où il se trouve, et j'en ai par dessus la tête de passer mon temps à le chercher pour avoir des explications à ses conneries. J'ai envie de hurler, de lui balancer en pleine tête toutes les insultes qui me passent par la tête, et je ne peux même pas le faire. Ce sentiment d'impuissance ravive un peu plus ma colère, et fait courir dans mes veines une adrénaline que j'aurai bien aimé ne plus jamais ressentir. 

M'exhortant à la raison, je décide de rentrer chez moi. Ne sachant pas où Ayden a décidé de se planquer, je n'ai pas mieux à faire pour exorciser ma rage pour le moment. Il est sûrement chez Noah, je ne vois pas d'autre option, mais je n'ai aucune idée de l'endroit où il vit. Qui plus est, il peut aussi avoir passé la nuit avec Melody dans n'importe quel hôtel de cette ville. 

En ce qui le concerne, je n'ai jamais été capable de faire la part des choses. Mon cœur l'a toujours emporté sur ma raison. Je n'ai jamais su le garder loin de moi, ni mettre de barrières. Pourtant, si j'étais restée d'une logique implacable, si depuis le départ je m'en étais tenue aux faits, je ne serais pas en train de souffrir le martyre et de me poser des milliards de questions à son sujet. 

Pourquoi faut-il toujours qu'il parte en vrille ? Après tout ce qui s'est passé entre nous, après tout le temps que nous avons mis à nous trouver, je pensais qu'il avait compris. Qu'il était sincère. Je pensais être la personne la plus importante au monde à ses yeux, et qu'il serait capable de me le montrer enfin. Mais apparemment, je me suis encore trompée. 

Chaque minute dure des heures. Comme la nuit précédente, à chaque bruit dans le couloir, l'espoir s'infiltre un instant dans mon corps avant de disparaître aussitôt. A chaque nouvelle notification, mon portable qui vibre sur la table de la cuisine me fait sursauter.Cette attente est insupportable. Entre ça et mon père qui refait surface, je ne sais plus quoi faire de moi-même. J'ai l'impression de me noyer dans une mer d'encre, une mer si profonde que je ne sais plus comment remonter à la surface. 

Rentrer au studio était une mauvaise idée. J'aurais mieux fait de rester au boulot, entourée d'êtres humains n'ayant aucune conscience de la tempête qui m'étreint et qui auraient pu au moins, même sans le vouloir, me sortir mes questions de la tête ne serait-ce qu'une seconde. L'air pénètre difficilement dans mes poumons, et j'ai de plus en plus de mal à respirer. Putain, pourquoi ne me rappelle-t-il pas ? 

Mon calvaire prend fin quatre heures plus tard, alors que je regarde sans les voir les images qui défilent sur la télé pendant que la nuit tombe. Le cœur battant à tout rompre, je me fige en entendant deux coups assurés sur la porte de mon appartement. Je me lève doucement, le souffle court, avec la certitude de ce qui m'attend quand j'ouvrirai cette porte. Je ne dois pas me laisser emporter. Ni par son sourire, ni par son regard dont la profondeur m'hypnotise, ni par quoi que ce soit d'autre que cette colère qui me ronge depuis déjà quelques heures. 

Garder un contrôle absolu. Cette fois, je n'ai pas d'autre choix. Je ne peux pas me laisser convaincre que tout est normal depuis la nuit dernière. Bien entendu, quand j'ouvre la porte et que je me retrouve face à son regard magnifique, ma détermination vacille. 

- Qu'est-ce que tu veux, Ayden ?

Ne pas flancher. Ne pas sombrer. Garder le contrôle. 

- M'excuser. 

- Pour quelle raison ? 

- Pour la manière dont je t'ai parlé hier. Je... j'aurai pas dû. 

A vrai dire, je ne pensais même plus à cette dispute. Elle me paraît déjà tellement loin. 

- Où tu étais cette nuit ?

- Avec Noah. Dans un bar. 

- Oh. Et qu'est-ce que tu as fait dans ce bar ? 

- J'ai bu, Mel. Qu'est-ce qu'on peut faire d'autre dans un bar ?

Et en plus, il me prend de haut. 

- Ne me parle pas sur ce ton. 

- Désolé. Mais qu'est-ce que tu voulais que je fasse dans un putain de bar ? Tu t'es barrée sans aucune explication. Ça m'a foutu en rogne. Je ne savais pas quoi faire à part défoncer un mur. J'ai appelé Noah, il buvait un verre, je l'ai rejoint. 

- Et c'est tout ? C'est ça, ton explication pour m'avoir laissée sans nouvelles jusqu'à maintenant ?

- J'étais en colère, Mel. J'ai bu, j'étais défoncé et j'ai dormi chez Noah. Jusqu'à il y a une heure. Fin de l'histoire. 

- La colère n'est pas une excuse. Rien d'autre ?

- Putain, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Tu m'as demandé de te foutre la paix, je l'ai fait. Et maintenant, je suis là. 

Au fur et à mesure de notre discussion, j'ai l'impression que le sang se retire doucement de mon visage. Je lui ai donné deux occasions de me parler de Melody. Deux. Et pourtant, pas un mot. 

- Melody, ça te parle ? 

Son regard change. En une fraction de seconde, il comprend que je sais. L'instant d'après, ses paupières se ferment. 

- J'avais bu. Elle a juste... 

La douleur. Cette insupportable douleur. Le vide. Et la peur. Une peur intense, violente, presque palpable. Je suis terrorisée. Je lui ai donné mon âme, et il n'en reste plus rien. Rien d'autre que mes yeux qui se posent sur son pull à capuche gris contre lequel j'aimais tant poser ma joue. Pour ne pas sombrer, je m'y accroche comme un nourrisson s'accrocherait au doigt de sa mère. Tant que je ne le quitte pas ce pull des yeux, rien ne peut m'arriver. Rien. 

J'ai beau m'y refuser, les syllabes qu'il vient de prononcer finissent par se loger sous mon crâne. Le temps que je les comprenne, je suis déjà morte à l'intérieur. 

- Dégage. Sors de chez moi. Dégage !   

Je me précipite sur lui pour le bousculer violemment. Sous l'effet de la surprise, Ayden recule d'un pas avant d'enserrer mon épaule de ses doigts. 

- Elle m'a juste embrassé. Rien d'autre. 

Son contact me fait l'effet d'une balle. 

- Tu l'as laissé faire. Et tu ne m'as rien dit. Je t'ai laissé ta chance. 

- Mel. S'il te plaît, écoute moi. 

- Non. Non, c'est terminé, cette fois. Sors de ma vie. Oublie-moi. 

- Putain, Mel, j'avais juste trop bu, d'accord ? Je ne l'ai pas vue venir. Elle m'a juste embrassé. 

- Rien à foutre. Dégage. Je ne veux plus jamais te voir. 

- S'il te plaît, ne fais pas ça. T'as pas le droit de me laisser. 

- T'avais pas le droit de me briser. T'avais pas le droit de me trahir. T'avais pas le droit de me rendre responsable du bordel dans ta tête. T'avais pas le droit de m'abandonner alors que mon père vient de m'appeler. 

- Quoi ? Qu'est-ce que ton père vient foutre là-dedans ?

- Ne fais pas comme si ça t'intéressait. Va-t-en, Ayden. 

- Mel... 

- Barre-toi ! Je ne veux plus jamais te voir ! Dégage de ma vie ! 

- S'il te plaît. Laisse moi essayer. 

- Dégage. 

Sonné, Ayden me fixe en silence. Son regard apeuré affronte les vagues de colère qui débordent du mien. Je ne l'ai jamais vu aussi perdu. Et le plus douloureux, c'est que malgré toute ma colère, j'éprouve encore l'envie complètement irrationnelle de me réfugier dans ses bras.  

Garder le contrôle. 

- S'il te plaît, Ayden, va-t-en. 

Dans un sursaut de lucidité, je me détourne de cet être impossible qui vient une fois de trop de tout détruire. Les yeux clos, je respire à peine. De lourds sanglots bloquent ma gorge, mais je les retiens. Plus jamais devant lui. Plus jamais. 

Tenir debout. Rester forte. 

Quand la porte d'entrée se referme, je m'autorise enfin à m'effondrer. Cette fois, je n'ai vraiment plus rien. 


Hey. Bon, je sais, vous n'êtes pas contents. Ou si ? Je sais pas vous, mais j'ai l'impression que cette fois, Mel a vraiment pris des décisions radicales...

Ça va vous ? A part ça, je veux dire ? 

La suite mercredi ou jeudi....  

Merciiiiii mes petits bonzaï !

Je vous aime. 

<3. 

















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