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Chapitre 22

Je frappe à sa porte et attends son autorisation pour que je puisse rentrer.

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Il me fit signe de m'assoir mais je décline l'invitation et je reste debout puis je commence à parler directement :

-Bonjour. J'ai besoin de retourner voir mes proches mais je crois avoir compris qu'il fallait vous demander avant.

-Bonjour Eliza, je suis content de vous revoir. Bien-sûr que vous le pouvez ! Quand vous le voulez ! Jamais je ne pourrais vous interdire ça, mais par contre vous ne devez en aucun leurs parler de ce que vous faîtes réellement ici compris ? En effet je préfère juste être informé d'où se trouvent mes recrues.

-Dans ce cas, je vais y aller bientôt. Merci.

Je voulus sortir du bureau mais il me rappela.

-J'ai eu vent de vos récents incidents. Je sais pour votre crie et je vous remercie d'avoir prévenu les élèves avant qu'ils n'aient plus d'oreilles. Pour ce qui est de Jason, je comprends tout à fait votre réaction et je ne vous donnerais aucune sanction mais à lui si, il n'a pas respecté une règle du règlement et je ne tolère pas les écarts néanmoins, vous n'avez fait que de vous défendre donc je ne peux pas vous sanctionner.

-Merci monsieur.

-Vous pouvez disposer à moins que vous vouliez me dire quelque chose.

-Non, ça ira merci !

Cela fait quatre jours que je n'ai pas vu mes parents et les connaissant, je sais qu'ils doivent être un peu inquiet. J'irai les voir demain.

*****

Cette soirée, je voulais la passer seule afin de me préparer pour demain et surtout trouver une tenue « normale ».

De plus sachant que les soldats rodent dans les parages, je vais devoir faire très attention pour ne pas me faire repérer surtout lorsque j'emprunterai le passage.

J'avais remarqué une chose ici : il n'y avait que très peu de filles et en professeur même pas une seule. Soit les filles sont très peu à être surnaturelles, soit ils n'aiment pas les filles. Après peut-être que les filles se font repérés plus facilement et qu'ils n'ont donc pas la chance de pouvoir les recueillir.

Je suis fatiguée et je dois me reposer pour demain.

*****

Je suis réveillée dans la joie et la bonne humeur, après avoir déjeuné, je retourne dans ma chambre et je me prépare.

Je ne vais pas me préparer plus que d'habitudes, je reste naturelle et m'habille comme mes parents ont l'habitude de me voir à l'exception qu'aujourd'hui, je le fais en noire. Pour la simple et bonne raison que je risque d'aller voir les parents de Chloé et que je n'imagine pas arriver habiller en rose ou autre couleurs. Si j'avais la possibilité d'assister à son incinération cela me permettrait de lui faire mes adieux or peut-être qu'elle n'est plus là.

Je sors de ma chambre prête à partir.

Il n'est pas tard même il est plutôt tôt mais déjà les couloirs sont déjà bien remplie.

Je sors de « nos quartiers » et j'arrive dans la partie « normal » du Manoir. Je vais à l'encontre de la secrétaire et je décide de lui parler.

-Bonjour Madame, je suis Eliza. Hum... Je dois aller en ville aujourd'hui et je voulais savoir s'il y avait des risques.

Oui bon je ne savais pas si elle était au courant pour nous... du fait que nous ne sommes pas dans la normalité que considère le gouverneur.

-Eliza ! Je vous rencontre enfin ! La fameuse banshee dont tout le monde parle ! (bon bah je crois qu'elle est au courant) Il n'y a aucun soldat dehors mais je ne sais pas si se seras le cas à votre retour alors prenez ceci.

-Merci.

Elle me tend un appareil enfin vu la taille, c'est plutôt une petite puce. Je comprends rapidement qu'elle a pour but de communiquer. Je n'en avais jamais eu entre mes mains mais j'en avais déjà vu lors de mes sorties pédagogiques, c'est l'évolution des téléphone mais seulement les personnes haut placées peuvent en posséder car ces petits engins ne peuvent et ne doivent pas se retrouver dans les mains de la population classique d'après le gouverneur.

En bref, nous la basse-population, n'avons pas le droit à la technologie. Même à l'école, nous n'avons jamais utilisé des interfaces comme j'ai eu l'occasion de me servir ici mais nous avions toujours utilisé la dernière génération des ordinateurs à l'époque ils étaient presque sous la forme d'interface mais aujourd'hui, ils ne sont plus qu'utilisés que pour les écoles qui les ont récupérés.

Cette puce s'ouvre et forme une interface presque invisible mais pour autant que je le pensais, elle possède plus de fonctions.

Je peux voir où sont placés les gardes car ceux-ci possèdent une puce pour leurs localisations. Je vois aussi le Manoir et « l'arbre magique ».

Aucun garde à l'horizon.

Je m'avance impatiente de revoir ma famille mais je sais que je ne pourrais leurs parler de mon test.

Je m'avance en surveillant le petit objet et toujours aucuns gardes. Je reste quand même sur mes gardes car il n'est pas impossible que l'un d'eux ne possède pas de puce.

J'ouvre mes sens surnaturels et écoute les bruits alentours.

Rien. Je suis définitivement seule.

L'arbre est de plus en plus proche et toujours rien.

J'appuie sur l'une des touches de l'interface de la puce et celle-ci se met à flotter dans les airs et à me suivre. Pendant quelques secondes je m'amuse à me cacher or la puce ne me quitte pas et reste à mes côtés.

J'arrive près de l'arbre et je me laisse téléporter vers ma ville.

Arrivée sur place, tout me semble bizarre probablement car je n'ai pas remis les pieds ici depuis quelques temps mais j'ai une sensation étrange qui se profile en moi.

Je suis heureuse mais j'ai un mauvais pressentiment.

J'avance dans cette forêt et je retrouve le paysage féérique de mon enfance. Ces lacs ne perdent pas de leurs éclats et leurs beautés me surprendra toujours jusqu'à ma mort.

Je ne croise presque personne sur mon chemin et le peu de personne que je vois ont l'air dépités.

Je passe devant la maison de mon amie et je décide d'y aller en premier. Sa maison qui fut toujours très accueillante, me paraît bien sinistre aujourd'hui. Aucunes fleurs, aucune lumières. Je m'avance vers la porte quand une étrange vision me frappe seulement celle-ci n'est constituée que de mots qui me sautent aux yeux : Mort ; Vide ; Esprit.

Pourquoi ces mots ? Je n'en sais rien, absolument rien.

Mon instinct m'hurle de ne pas frapper mais mon cœur ne l'écoute et se décide à m'obliger à sonner.

-Eliza ? me dit une femme âgée en ouvrant la porte.

-Euh...

-Excuse-moi, je suis Britt la grand-mère de Chloé.

-Enchantée. Son père n'est pas là ?

-Hélas non, il n'est plus parmi nous désormais. Il avait déjà perdu sa femme alors avoir perdu en plus sa fille... il s'est suicidé il y a peu.

Je n'en revenais pas. Son père s'est suicidé ! Il était l'homme le plus censé que je connaissais et je n'aurais jamais cru ça possible. Savoir que Chloé est morte par ma faute et maintenant savoir que son père est aussi mort... si j'avais aidé Chloé, elle ne serait pas morte et son père non-plus.

-Sont-ils déjà incinérés ?

-Oui malheureusement... J'aurais voulu attendre ton retour car Chloé me parlait souvent de toi et j'aurais aimé que tu puisses être là or je ne pouvais pas retarder l'évènement plus longtemps. Je suis désolée.

-Ce n'est rien. Je vous souhaite une bonne journée et toutes mes condoléances.

-Merci. Au revoir Eliza.

Je partis, oui mon instinct avait raison, je n'aurais pas dû entrer.

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LCSkull


05/12/2016

 Chapitre réécris le 11/06/2017

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