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chapitre 1 : Black Swan

Est-ce que les anges existent ?

Tout dépend de la définition quon en donne. Alors tout dabord, quest-ce quun ange ?

Certain voit un ange comme une créature bénéfique, qui ne pense et ne fait que le bien. Un être emphatique et bon, qui aide et comprend, patient et ouvert. Le summum de la perfection, le meilleur de lHomme. Un chérubin blondinet en sous-vêtements blanc.

Mais ce serait se tromper que de se limiter à cette définition.

Lange nest-il pas plutôt quelque chose dinhumain par définition ? Anthropomorphique mais au-delà des mentalités humaines. Fascinant mais terrifiant et fascinant par sa terreur. Un être fondamentalement impartial, ni bon ni mauvais. Le bien et le mal sont des concept abstrait et humain qui lui sont étrangers et lointain, inutile. Un ange est ce quil y a de plus éloigné dun Homme tout en en étant intimement proche. Motivé par lesthétique et la fascination, lange est destructeur. Lange est créateur. Lange est maître de son domaine. A la fois possesseur et immatériel.

Un ange créer la fascination, ladmiration, linspiration. Un ange est un être hors du commun, inoubliable bien que sans visage, il change une vie en un instant, sans prévenir, se fait muse, se fait traitre, se fait aimer comme détester.

Alors est-ce que les anges existent ?

Cette question est amenée à rester sans réponse. Mais peu importe. Même sils existaient, les anges nous sont bien trop éloignés pour que la réponse change quoique ce soit.

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Jisung naimait plus la pluie. Peu sont ceux qui laime et il ne faisait ici pas exception. Or il avait plu sans cesse ces derniers jours. Il avait commencé à pleuvoir il y a plus de deux semaines et depuis le ciel sentêtait à faire tomber la pluie sans discontinuer.

Il navait jamais de parapluie sur lui, comme dans une vaine tentative de conjurer le beau temps, sans succès évidemment.

De ce fait, il se retrouvait fréquemment trempé de la tête aux pieds, ses chaussures gorgées de pluie grinçant dans les couloirs du lycée. Hyunjin en riait souvent. Il le regardait avec ses cheveux tremper lui tombant sur les yeux et ses vêtements foncés d'eau et il riait. Il n'y avait pas manqué quand il l'avait vu le midi même non plus, bien qu'il soit lui-même dans le même état.

C'était un bien mauvais mois de mars après tout.

Cela faisait deux semaines que les cours avaient repris. Jisung passait ses journées à alterner heures de classes et studio, comme il le faisait l'année précédente. A part ça, il passait ses journées avec Hyunjin et Felix et discutait avec les professeurs de musique dès qu'il en avait le temps. En soi, son année de terminale ne changeait pas tellement de son année de première. Rien ne sortait de lordinaire, ni au lycée ni en dehors, la vie suivait calmement son cours.

Cette sorte d'habitude, construite au fil du temps comme un filet de sauvetage, comme un phare à suivre pour ne pas se perdre, le rendait aujourdhui apathique et inconfortable. Il n'arrivait pas à suivre la lumière, à se tenir au programme, comme si des grains de sables étaient tombé dans le mécanisme de ses journées, bloquant les engrenages dune machine très sensible et lempêchant de penser correctement.

Jisung n'avait presque pas parlé à ses amis de la journée, ne se rappelant même pas sil avait salué Felix aujourdhui. La tête complétement ailleurs, il avait passé son temps à alterner cours et studio et à regarder son téléphone, impuissant. Bien des fois il sessaya à l'écriture dun nouveau couplet sans y arriver. Il essaya décrire encore et encore, essayant de libérer le mécanisme mais le peu quil avait réussi à coucher sur le papier se résumait à sa liste de course.

Ecrire était censé être le refuge de Jisung. Sa bouée de sauvetage, la seule porte de sortie qui pouvait le sauver de la réalité. Il écrivait quand il était triste, pour se vider l'esprit, son téléphone rempli de notes témoignant de ses moments de faiblesse. Il écrivait quand il était heureux et qu'il voulait s'en souvenir. Il écrivait dès qu'il le pouvait, il écrivait parce qu'il n'y avait rien qu'il aimait plus au monde que le son familier de ses doigts sur son clavier. Il écrivait parce que sil ne le faisait pas il oubliait dexister.

Jisung avait toujours eu une relation particulière avec les mots. Il y avait entre eux quelque chose de spécial, une fraternité peut-être, ou une romance, un confort singulier que beaucoup lui enviait. Lorsqu'il se retrouvait seul face à une feuille blanche il pouvait écrire et écrire, texte sur texte, sur n'importe quel sujet, sans jamais s'arrêter. Les mots lui venaient comme de rien, ils lui échappaient presque et se déposaient sur la feuille avec un naturel terrifiant. Quand il écrivait des couplets, il se détachait du reste du monde. Ce n'était plus que lui et l'univers qui s'épanouissait dans sa tête et son verbe avait le goût de l'évidence.

Il trouvait sa place, enfin. Sans une once d'hésitation, sans bafouillages aucun. Il respirait librement dans un monde oppressant, se jouant des attentes et contraintes qu'on cherchait à lui imposer. Écrire était son terrain de jeu où il dictait les règles.

Mais aujourd'hui, alors qu'il était assis sur un des seuls bancs secs près du bâtiment de danse, attendant patiemment son professeur de musique pour avoir des retours sur sa dernière composition, les mots lui échappaient. Il se retrouvait face à un mur, immense et sombre, écrasant. Lui, qui avait l'habitude d'écrire ses couplets d'une traite en quelques minutes à peine, n'avait rien réussis à écrire en cinq jours.

Bien-sûr, il lui était déjà arrivé de manquer de motivation ou de temps, mais d'inspiration jamais et cette perte soudaine le faisait tomber peu à peu dans une angoisse sur laquelle il ne pouvait mettre de mots.

Il avait beau essayer de se forcer rien ne lui venait, le peu qu'il avait réussi à extraire de ses pensées confuses ne valait rien. Il était inutilisable et vide de sens.

Il soupira, se leva sans savoir pourquoi, se rassis, hésita avant de décider finalement de se lever, encore une fois. Son corps lui paraissait étranger, à tel point qu'il ne savait plus quoi en faire.

Autour de lui le lycée se vidait. C'était la fin des cours, enfin. Seules quelques salles du bâtiment restaient allumées pour les quelques cours du soir, ainsi que le Gymnase. Une odeur de terre mouillée emplissait l'air, une odeur de froid qui emplissait lair depuis quelques mois déjà.

Il marcha un peu. Il pleuvait encore mais il s'en fichait. La nuit commençait à tomber, le soleil qui n'avait presque pas été visible de la journée apparaissait brièvement à l'horizon, donnant son dernier au revoir. La pluie continuait de heurter le sol, indifférente au temps qui passait. Il soupira bruyamment, se surprenant lui-même. Ne pas pouvoir écrire altérait grandement sa vision des choses. Tout ce qui l'entourait l'ennuyait, rien n'attirait son attention, rien ne l'inspirait. Son monde normalement coloré était teinté de noir. Autant que cela l'attristait et qu'il détestait ce sentiment, il ne pouvait s'empêcher de se languir dans ce décor monotone. Peut-être était-ce pour le mieux.

Il secoua la tête, chassant cette idée violemment. Il voulait écrire, il en avait besoin, il ne pouvait pas se permettre d'abandonner aussi facilement quand bien même cela paraissait être la solution la plus facile.

Si seulement il réussissait à écrire un texte, une phrase même, si seulement ce sentiment de plénitude lui revenait, alors il n'aurait plus à s'inquiéter, il n'aurait plus à se morfondre, il aurait encore de quoi se battre. Pourquoi fallait-il que son talent lui échappe maintenant ? Il désespérait de réussir à nouveau mais rien, rien ne marchait comme il fallait.

À ce rythme il craignait de ne plus jamais pouvoir écrire comme avant.

Cette pensée lui serra douloureusement la gorge. Il sortit son téléphone, cherchant comme d'habitude à mettre ses pensées par écrit mais après quelques minutes où ses doigts flottèrent vainement au-dessus du clavier sans réussir à formuler quoi que ce soit de cohérent il abandonna et avec un soupir de défaite rangea son téléphone.

Il revint vers la salle de danse en trainant les pieds. Son professeur devait bientôt avoir finis.

Alors qu'il s'approchait de la porte, celle-ci s'ouvrit brusquement, laissant sortir de la salle les élèves qui s'y entraînait jusqu'il y a encore cinq minutes. Comme il pensait le cours fini il guetta son professeur par la porte maintenant grande ouverte.

Mais ce quil vit le figea immédiatement sur place.

À l'endroit où il pensait trouver Mr. Jung se trouvait un jeune danseur brun d'à peu près son âge. Les cheveux en bataille et le t-shirt lui collant à la peau, il avait l'air de s'entrainer depuis un certain temps déjà. Il le regarda alors qu'une musique familière s'élevait dans la salle et qu'il se mettait à danser.

Il était désormais seul, au centre du monde, souverain de cet instant.

Ses mouvements étaient vifs et énergique, son regard froid, puissant et intimidant.

Jisung n'était pas de ceux qui prêtait grande attention au physique des gens. Il ne pensant pas que c'était particulièrement important. Tant qu'il était capable de les reconnaître il n'avait pas besoin de savoir par coeur la couleur de leurs yeux, la forme de leur nez ou leur coupe de cheveux exacte.

Mais alors qu'il voyait ce garçon pour la première fois il se surpris à l'étudier, perdant son regard sur le profil tracé du danseur, sur son corps, sur son visage, ses yeux, la forme de sa mâchoire, la façon dont son t-shirt complimentait la forme de son dos, le mouvement de ses cheveux, la teinte de ses mèches, de sa peau, de ses yeux, de ses lèvres. Sil avait été peintre il aurait sans doute arrêté de dessiner car aucuns coups de crayon ne serait parvenue à rendre compte parfaitement de la beauté du garçon. Il semblait irréel. Même Michel-Ange n'aurait pas su reproduire la finesse de ses traits.

Et puis il y avait sa danse, subjuguante tentative d'égaler les anges.

Il aurait dû être exténué pourtant, il aurait dû ne plus pouvoir tenir debout mais sa danse transpirait d'énergie et de légèreté. Il avait l'air libre. Comme sil ne lui existait aucune contrainte, comme si danser effaçait ses limites. Il avait l'air de tout faire avec une facilité déconcertante. Ne ressortait de lui qu'une évidence, l'évidence que son corps se devait de danser. Et surement, cela aurait été un crime de len empêcher.

Il avait l'air sur le point de s'écrouler à chaque mouvement mais son corps continuait de le soutenir, incapable de s'arrêter. Contraint comme libre, à bout de souffle mais vif, à la fois énergique et sur le point de tout lâcher, une surprenante contradiction qui forçait les regards à se tourner vers lui.

Jisung resta immobile quelques secondes, il regardait ce garçon, il le regardait et soudain il ne le regardait plus. Il sortit son téléphone et se mit à écrire.

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