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VIII. Night thoughts

Avachie sur mon lit, la tête dans l'oreiller, je déplore encore mon expérience d'hier. Je suis en définitive tombée sur une belle brochette de cinglés, des gens bizarres et peu rassurants, alors que je recherchais la stabilité de camarades apaisants.

En plus, je n'ai pas eu le temps de joindre Christian.

Quand je suis rentrée, j'ai dû passer à table - un excellent repas à base de salade de pâtes, le tout dans un silence de mort et une ambiance tendue ; on sait s'amuser chez moi -, puis mon petit ami était allé se coucher. Il n'y a qu'une heure de décalage entre Londres et Toulouse, mais il semblerait que cela suffise à gâcher nos plans, surtout lorsqu'il doit se lever tôt le lendemain ; il a un match de foot aujourd'hui.

Pour moi, le "matin" se situera plutôt en début d'après-midi, je pense. Mon réveil affiche deux heures et demi, et je n'ai pas encore fermé l'oeil. Il m'arrive souvent de faire des insomnies lorsque je suis anxieuse ou, dans le cas présent, déprimée. La dernière fois, c'était la veille de la rentrée, mais j'avais tout de même eu les heures de sommeil nécessaires à passer ma première journée éveillée. Je crains que ce ne soit pas le cas aujourd'hui. Heureusement que nous sommes samedi.

Je me retourne sur ma couette, lasse. Je ne sais même pas ce que je compte faire lundi. Je ne peux pas rester avec mes camarades, leur sourire faussement et faire comme si je partageais leur enthousiasme pour notre sortie. Il est également inenvisageable que je prenne part à la prochaine. Mais leur dire la vérité est tout aussi impossible.

Quelle vérité, de toute façon ? Que je pense qu'ils sont bons pour une thérapie ? Ou que c'est moi qui en aurait besoin ? Depuis mon arrivée à Lewis Carroll, j'ai changé d'avis au moins cinq fois sur ma classe et le comportement à adopter, et c'était il y a deux jours seulement ! Tantôt récalcitrante, tantôt honteuse de me lamenter autant sur mon sort, puis encore méfiante, encore joyeuse, et maintenant abattue. J'ai changé d'humeur plus de fois qu'un bipolaire, et je pense tout de même que c'est eux qui devraient consulter ? Je ne vaux pas mieux niveau stabilité mentale. Pas étonnant qu'ils aient vu en moins une personne comme eux.

Je lâche un soupir, encore plus démoralisée à présent. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Tout se passait bien jusqu'à présent. J'avais des amies, peut-être pas très proches mais normales. Mon lycée était normal, ma situation était normale et ma vie était normale !

Oui mais voilà, mon père lui ne l'est pas ! Et il nous a encore embarqué dans ses délires, seulement cette fois les conséquences seront irréversibles !

Voilà pourquoi je déteste tout ce qui est bizarre. Voilà pourquoi l'anormal est pour moi une horreur. Parce que c'est à cause des extravagances de quelques fous que des gens bien et sans histoires se retrouvent mêlées à des affaires sans queue ni tête !

Je ne veux pas que ma petite vie tranquille soit bouleversée du jour au lendemain par l'arrivée en fanfare d'une bande de tarés. Je ne veux pas qu'il y interfèrent au point de faire de moi l'une des leurs. Je suis le genre de personnes qui ne change pas ses habitudes ni ses plans, qui garde la même constance dans ses actes et qui préfère la monotonie d'un balet répétitif aux bousculades des imprévus.

Mon père, je le tolère tant bien que mal. J'y suis bien obligée. Mais depuis que maman est partie, il n'y a plus personne qui peut le canaliser à la maison. Lucie essaie, elle y parvient parfois ; ce n'est pas assez, il suffit de voir où nous en sommes aujourd'hui pour s'en rendre compte.

Je sais que beaucoup considèrent la différence est une chance, qu'ils veulent eux-mêmes se démarquer du lot le plus possible. Pour ma part, c'est un fléau, et je ne veux pas sortir des normes, je veux me fondre dans la masse et devenir invisible. Une raison de plus pour détester cet endroit, où je suis certaine d'être regardée différemment.

Bip bip !

L'horloge affiche maintenant trois heures. C'est clair, je vais en chier demain. Je m'en fou. M'endormir pendant toute la journée est probablement ma meilleure option ; les rêves sont plus agréables à affronter que la réalité. Surtout quand celle-ci prend la forme terrifiante du lycée.

Le lycée... maintenant que j'y pense, je n'ai toujours pas mené mes recherches. Je crois toujours que l'établissement cache quelque chose ; ou tout simplement que je n'ai pas été mise au courant, puisque les autres élèves semblent conscients de quelque chose qui m'échappe.

Quel genre d'institution récente, propre et parfaitement fonctionnelle n'accueille qu'une centaine d'étudiants ? Et se voit interdire la participation aux tournois scolaires ? J'ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas. Chelsea aurait été plus utile que moi sur ce coup-là.

Chelsea. Une fille bizarre mais intelligente et sympathique. Elle ne semble pas vouloir me nuire, ni m'entraîner dans des affaires sans queue ni tête. Et pourtant, hier elle a pris part à la bataille de chatouilles sans hésiter. Cela démontre-t-il que les dingues ressemblent à monsieur-tout-le-monde quand ils ne laissent pas leur folie s'exprimer ? Ou bien suis-je simplement trop catégorique envers l'extravagance, sans lui donner sa chance ou l'occasion de prouver sa bonne volonté ?

Je retourne la question dans ma tête une centaine de fois, jusqu'à ce qu'elle n'ai même plus de sens. Ce n'est qu'une interrogation définitive. Et je sais bien qu'il n'y a qu'un seul moyen de lui donner une réponse...

Non ! Plus jamais !

Je ne me sens pas prête à faire confiance à nouveau. C'est encore trop frais, je risque de m'y brûler une nouvelle fois. Et puis, le résultat de cette après-midi est suffisamment, révélateur, non ? Ils m'ont impliquée, en me proclamant membre de leur groupe ! Ils ont modelé mon identité, en m'affublant de ce surnom ! Je me retrouve donc dans des affaires sans queue ni tête !

Je vais tout de suite lever le voile, tiens ! Je veux savoir ce que j'ai à craindre d'autre. Ça ne devrait pas être compliqué de trouver des infos ; j'ai un ordinateur et une connexion Internet sagement accessibles sur mon bureau.

Sur la pointe des pieds, je gagné ma chaise et m'y installe avant de pianoter sur le PC le plus silencieusement possible. Il est temps de faire ce que j'aurais dû faire depuis le premier jour : direction le site de l'établissement.

Au fond, je sais bien pourquoi je n'ai pas voulu m'y rendre plutôt, alors que c'était si simple et que cela aurait pu être utile ; pour moi, me renseigner sur Lewis Carroll aurait été admettre que tout était réel, qu'il n'y avait pas de retour en arrière possible. Je voulais croire à un malentendu le plus longtemps possible.

En deux cliques, l'adresse est entrée dans la barre, et la liste des résultats s'affiche. J'appréhende tout de même le fait de cliquer sur le lien.

Allez, je me motive intérieurement, ce n'est qu'une page web !

Déterminée, j'accède au contenu et parcours rapidement l'accueil du site du regard.

Et bien, je crois que j'ai trouvé comment rendre la situation encore plus embarrassante.

* ℑ *

Hey hey !

Voici le chapitre du jour, posté un peu tard, je m'en excuse (au moins ça vous fait de la lecture de chevet), et un peu court aussi. Comme prévu, je peine à tenir le rythme quotidien.
De plus, demain mon emploi du temps prend effet, et si mes trois premiers jours s'avèrent plutôt léger, j'aurais toutes les peines du monde à écrire jeudi et vendredi.
C'est pourquoi je vous le dis maintenant : je ferai mon possible, mais il est hautement probable que vous n'ayez qu'un chapitre sur la semaine, ou au mieux un tous les deux jours.
Je vais vraiment essayer, mais mon expérience d'aujourd'hui m'a confirmé que je galère à écrire tout d'une traite en un jour. D'où le caractère WTF et la longueur de ce chapitre.
Alors, concernant le texte : sachez déjà que je ne partage pas l'opinion d'Alice sur la différence. Pour elle, c'est surtout un traumatisme lié à son passé - mais vous en apprendrez d'avantage bientôt.
Je vous dis tout ça parce que Alice va avoir pendant quelques chapitres une attitude des plus désagréables, je tiens donc à vous préciser qu'elle a ses raisons mais que je ne cautionne pas ses actions pour autant. C'est toutefois important pour la suite.
L'histoire prend un peu la forme d'un débat ; des caractères contraires, une non-acceptation et un rejet de la part d'une personne qui ferme volontairement son esprit, et dès le prochain chapitre un nouvel élément qui pèse encore dans la balance.
Vous êtes bien sûr en droit de détester Alice, son caractère et les barrières qu'elle s'inflige à elle et aux autres, mais ce n'est pas une fille méchante et vous aurez vos explications.
Merci de m'avoir lue, et à bientôt !
Chapitre dédié à une super lectrice !

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