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Chapitre XIII

Chapitre XIII

Alice avait du mal à interpréter ce qu'il voyait. Il ne pouvait expliquer le pourquoi ou le comment de cette situation. Tout avait dégénéré. Tout était littéralement parti en vrille. Et il était totalement impuissant.

Son épée, lourde et poisseuse dans ses mains coupables, semblait peser une tonne. Son estomac semblait se retourner encore et encore alors que ses yeux ne pouvaient se détourner du spectacle qui se déroulait devant lui. À ses côtés, le cadavre du chien à trois têtes se vidait lentement de son sang, imbibant la terre aride. Il s'en était débarrassé beaucoup plus facilement qu'il ne l'aurait cru, sa nouvelle force prodigieuse ainsi que ses mouvements rapides ne laissaient aucune chance à quelques adversaires que ce soit. Mais ce n'était pas cela qui attirait désormais toute son attention, sujet principal de ses yeux horrifiés.

Au loin, de l'autre coté de ce qui s'était transformé en champ de bataille, des cheveux flamboyants lui tournaient le dos. Un chapeau se trouvait au sol, couvert de terre et de boue, ainsi que d'un liquide qu'Alice ne voulut pas identifier. Grace à sa vision améliorée, il put voir un garde devant le Chapelier, entièrement vêtu de rouge, et le regard étrangement vide. Mais surtout, il pouvait clairement apercevoir la lame d'une épée qui sortait de la veste verte du rouquin. Qui le traversait de part en part.

Du sang.

Les pieds du blond agirent tout seuls. En un instant, il se trouva à côté du Chapelier, son pied dans le visage du garde. Il tomba au sol comme une poupée de chiffon.

Puis le bruit du corps du Chapelier qui s'écrasait au sol suivit, et Alice du prendre une énorme respiration pour ne pas céder à la panique. Son ami avait besoin d'aide. Rapidement, le blond évalua la situation. La respiration du rouquin se faisait sifflante, et il perdait une quantité affolante de sang. La Reine Blanche avait disparu, tout comme sa sœur, et le Lièvre semblait pratiquement dépassé par les événements.

Et le Jabberwocky n'était plus qu'à une centaine de mètres.

Tout partait en vrille. Alice se mordit l'intérieur de sa joue si fort qu'un goût de sang se fit immédiatement sentir.

Il fallait qu'il réfléchisse. Vite.

Essayant une nouvelle fois d'analyser la situation, il finit par tomber à genoux à côté du corps de son ami.

Puis la solution tomba d'elle-même. Au sens littéral du terme. Une montre à gousset en argent venait de tomber de sa poche.

- Si tu as besoin que le temps te donne un petit coup de pouce, remonte ce gousset. Il me doit un service depuis quelques années.

Ce pays était fou. Ses habitants étaient fous, et tout ce qui s'y passait était complètement fou. Alors peut-être que.... ?

Alice se pinça l'avant-bras jusqu'au sang. Paniquer ne lui ressemblait pas.

Il inspira profondément, puis attrapa la montre. Il la serra fort dans le creux de sa paume pendant un court instant, puis tira délicatement sur la couronne et commença à tourner la molette.

Il sentit que quelque chose se produisait lorsque le paysage autour de lui s'anima de façon étrange. Les mouvements de toutes les personnes aux alentours semblaient mécaniques, articulés. Puis il finit par comprendre que toutes ces personnes refaisaient tout simplement les mêmes actions que pendant les dernières minutes, mais en inversé. Lentement, il se retourna pour lancer un regard au Cerbère, mais celui-ci ne bougeait absolument pas. Apparemment, tout cela ne concernait pas ses actions à lui. Les gens lui passaient littéralement à travers, comme s'il ne faisait tout simplement plus partie de cet espace-temps, ce qui était probablement le cas.

Tout cela se déroula très rapidement, et il n'eut pas le temps d'apercevoir les mouvements de chacun. Puis dans son champ de vision, une masse rousse attira son attention.

Le Chapelier se releva, le sang qui se trouvait précédemment au sol réintégra son corps, l'épée revint dans la main du garde, sortit de son corps puis ce dernier s'écarta.

Au loin, le Jabberwocky s'éloignait.

Puis tout se stoppa. Il y eut un instant de flottement pendant lequel personne ne bougea. Alice rangea la montre dans sa poche, saisit l'épée Vorpaline plus fermement, puis se plaça entre le garde et le Chapelier. Lorsque le temps reprit son cours originel, le blond n'eut qu'à parer l'attaque, sous les yeux atterré du rouquin.

Un coup de pied dans le visage, et le garde était à terre.

Alice se retourna vers le Chapelier avec un sourire :

- Que feriez-vous sans moi, n'est-ce pas ?

Ce dernier le lui rendit.

- Je me le demande, petit ami, je me le demande.

Ils se fixèrent en souriant bêtement pendant un instant.

Puis une explosion leur coupa le souffle, et un nuage de poussière les aveugla. L'onde de choc propulsa Alice sur plusieurs mètres, et il mit quelques secondes à se relever.

Puis une vision d'horreur s'imposa à lui, et il regretta de ne plus être aveuglé. Le Jabberwocky était devant lui, à quelques mètres à peine, et le regardait fixement. Ses écailles étaient aussi noires que ses yeux, sa queue remuait doucement alors que ses ailes se rabattaient, et ses énormes dents affûtées semblaient aussi tranchantes que des lames de rasoir.

Un sifflement le refit sursauter.

La Reine Rouge, en plein face à face avec sa sœur, le regardait avec un sourire mesquin, et Alice put presque lire dans ses pensées.

J'ai gagné, semblait-elle crier.

Le blond se retint de hurler à pleins poumons. La rage grondait au fond de lui. Le soulagement qui avait suivit la terreur de perdre le Chapelier avait maintenant laissé place à une envie, à un besoin de vengeance. Le sang sur ce tapis lui revint en mémoire.

Il serra ses poings très fort et releva la tête avec un air arrogant qui aurait très certainement outré le Lièvre.

Il eut juste le temps de voir l'étonnement passer sur le visage juvénile et cruel de la Reine avant qu'il ne s'envole en même temps que le Jabberwocky.

L'air autour de lui se fit lourd et intense, et une goutte de sueur coula le long de son échine. Il sentait de l'énergie brûlante parcourir ses veines avec force, et un frisson parcouru son corps.

Ses yeux se fermèrent avec force, et il attendit quelques secondes avant de les rouvrir. Pendant un instant, le monde disparu ; il n'y avait plus que lui, cette étrange puissance, et cette obscurité omniprésente. Elle semblait plus proche que jamais.

Avec une force qui le déstabilisa, il assena le premier coup.


Alice était exténué. Sa respiration était haletante, sa main tremblante de fatigue, et ses jambes le portaient à peine. Une blessure plutôt profonde était en train de guérir sur son flanc gauche, et des tas de petites égratignures lui picotaient le visage. Il n'en pouvait plus, était blessé, certes, mais surtout victorieux.

Il avait gagné.

À côté de lui, le Jabberwocky respirait lentement, sifflant, alors qu'une énorme quantité de sang bleuté s'écoulait d'une très profonde et large blessure à l'abdomen. Sa gorge aussi était tranchée.

Ses yeux devenaient de plus en plus vitreux, et sa peau d'écaille prenait une étrange couleur de sable, elle qui était auparavant si noire.

Alice s'écroula à genoux.

Presque aussitôt, une énorme explosion balaya tout. Les sons disparurent, remplacés par un sifflement strident. Les sensations devinrent étranges, presque inexistantes. Alice ne put que ressentir la douleur quand il fut projeté des mètres plus loin. Son ventre le fit souffrir.

Il toussa à cause de la poussière, et resta au sol un long moment, le temps que toute cette fumée se propage et disparaisse. L'épée Vorpaline chauffa sa paume, et une douce chaleur se répandit dans son corps, soignant ses blessures.

Lorsqu'il sentit une présence à ses côtés, il ouvrit un œil. Le Lièvre se tenait là, juste devant lui, et le fixait avec un air inquiet.

Alice ricana, puis s'étouffa dans une quinte de toux.

- Ne croyez pas que je viens vous aider parce que je le désire, déclara le Lièvre en l'aidant à se redresser. Seulement on m'en voudrait terriblement d'avoir laissé seul le héros de cette bataille.

Malgré ses dires, l'inquiétude était clairement visible sur ses traits.

- C'est cela, souffla Alice avec un sourire. Je sais que dans le fond vous m'aimez bien.

Le blond crut voir une certaine rougeur sur ses joues avant que ce dernier ne s'exclame :

- Mais quel enfant malpoli, mazette !

Mais un léger sourire était présent sur ses lèvres.

Soudain, le Chapelier passa à coté d'eux en courant. Le sourire d'Alice se fana aussitôt, et il se redressa. Son regard le suivit, attentif, puis tout son visage se décomposa lorsqu'il le vit se jeter à genoux, au loin.

Il se leva aussitôt, forçant sur ses jambes pour tenir debout. Sans écouter le Lièvre qui lui conseillait de rester allongé, il se précipita vers le Chapelier.

Il était de dos, courbé, et ses épaules étaient traversées par de violents soubresauts. Le cœur d'Alice se serra.

Lorsqu'il arriva à sa hauteur, il vit presque aussitôt des larmes rouler sur ses joues, et regarda devant le rouquin, s'attendant, se préparant, à voir le corps de leur Reine.

Mais ce n'était pas cela. Du tout.

Devant lui, planté dans le sol, jaillissaient deux immenses rosiers. Un blanc, aussi pur que la lumière, et un rouge, aussi sombre que le sang. C'était un spectacle magnifique, puisqu'ils n'avaient pas encore terminé de grandir. On pouvait très clairement voir les branches s'allonger, les épines perforer les tiges, et les fleurs s'épanouir, ouvrant leurs pétales au reste du monde.

Puis la lumière se fit dans l'esprit d'Alice. Ces deux rosiers, qui s'entrelaçaient tendrement, étaient les restes des deux sœurs. De leur combat. De leurs vies. Et le Chapelier pleurait toujours.

Elles n'étaient plus là. Aucune d'entre elles.

Un étrange bruit résonna dans le silence qui s'était formé après l'explosion. Alice l'associa immédiatement au papier, sans trop savoir pourquoi.

Lentement, il se retourna.

Les gardes étaient désormais parfaitement immobiles. Ils avaient tous la même expression, un mélange entre la sérénité et l'absence. Puis lorsque le blond remarqua que le bras du garde le plus proche se séparait doucement en centaine de petits morceaux, puis finalement s'envolait dans le ciel, le blond fit plus attention aux autres. Ils se désintégraient tous. Comme du papier.

Des gardes en papier.

Alice eut un élan de tristesse pour eux, puis se rappela la sensation d'être mit en joug par une arme à feu.

Il eut le temps d'ouvrir la bouche pour demander au Chapelier si tout était terminé, de placer la première syllabe sur sa langue, et de sentir son cœur se serrer une nouvelle fois devant sa détresse, avant que le monde explose.

Explose dans un ensemble de lumière aveuglante. Le sol disparaissait, remplacé par une luminosité effrayante. Des centaines de bulles brillant d'un étrange éclat s'élevèrent, semblable à des lucioles à la tombé de la nuit.

Alice sentit une main le saisir, la lourdeur de l'épée dans sa main, puis le monde disparut une nouvelle fois, l'entraînant dans sa chute.

Une chute sans fin.


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