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Chapitre VII



Chapitre VII


Le blond sursauta si fort qu'il se mordit la langue et lâcha un gémissement de douleur.

Devant lui, enroulée autour d'un tronc, le haut du corps posé sur une branche, une énorme chenille le regardait avec un sourire. Elle avait de grands yeux jaunes et une peau encore plus bleue que la branche sur laquelle elle reposait. Malgré sa taille plus qu'impressionnante, Alice trouva cette chenille très belle.

Il y eut un long silence pesant, puis Alice eut un sursaut en constatant qu'elle l'avait appelé par son prénom.

– Comment.., souffla t-il. Comment connaissez-vous mon nom ?

La chenille eut un sourire mystérieux.

– Et bien, car c'est moi qui ai prédit ta venue.

Elle ricana doucement, ce qui donna à Alice l'étrange vision d'une femme d'âge mûr qui pouffait.

– Tu es encore plus mignon en vrai.

Il y eut un silence puis, pour la première fois de sa vie, Alice rougit devant un compliment. « Mignon » n'était absolument pas un adjectif que l'ont utilisait habituellement pour le décrire. « Bizarre » et « Malsain » étaient malheureusement les plus récurants. En y repensant bien, il n'y avait que Ven pour trouver son petit-frère adorable, mignon et gentil. Alice allait bientôt rentrer au collège, et la maîtresse était toujours mal à l'aise lorsqu'il la regardait un peu trop longtemps dans les yeux. Des pupilles noires, sans aucunes nuances, et des cheveux blonds, sans aucune vie.

– Mais que fais-tu dans cette serre, Alice ?

Étrangement, la manière qu'elle avait de prononcer son prénom avait un côté réconfortant. Dans sa voix, il n'était pas Alice, le futur sauveur du Pays des Merveilles que tout le monde semblait attendre depuis un bout de temps non, il était juste Alice, un petit garçon tombé du ciel dans un pays complètement déjanté. Malgré sa maturité évidente, il n'était encore qu'un enfant, et cette chenille semblant être la première depuis longtemps à s'en rendre compte.

Il soupira.

– Alors c'est vrai ? L'enfant de cette prophétie, c'est moi ?

Le déception était clairement perceptible dans sa voix. Sans réellement savoir pourquoi, Alice avait tout de même espéré que le chapelier et le chat se soient trompés de personne. Ainsi, la Reine Blanche l'aurait tout simplement renvoyé chez lui, dans son monde. Mais le blond n'était pas idiot, il avait su depuis le début que cela ne se serait jamais déroulé ainsi. Mais malheureusement, l'espoir était un sentiment fourbe et tenace, et cela faisait tout de même mal.

La chenille le regarda longuement, puis déclara :

– J'ai un certain pouvoir, cela est certain. Imagine, dit-elle doucement, que le futur est un arbre, avec plusieurs branches, qui ont elles-mêmes des branches. Et bien je suis capable de voir certaines d'entre elles.

Elle lui fit un sourire compatissant.

– Le fait que dans l'une d'entre elle, je t'ai aperçu, ne te donne aucune obligation. Ce n'était qu'un futur possible et cela ne dépendra au final que de toi. Le destin, n'existe pas.

Alice la fixa pendant un instant, puis hocha la tête. Il leva la tête et un vent passa entre les arbres.

La douceur qui émanait de cette chenille était vraiment très reposante.

– Comment vous appelez-vous ?

- Absolem, répondit-elle.

C'était un très joli prénom.

Quelques instants passèrent, dans le plus grand silence. Un silence très reposant lorsque l'on avait passé beaucoup trop de temps avec un certain chat trop bavard pour son propre bien. Alice ferma les yeux. Il était vraiment fatigué.

Un nouveau vent frai fit voler ses cheveux, puis une voix se fit entendre.

– C'est agréable, n'est ce pas ?

Encore une fois, en sursautant, Alice se mordit la langue. Il rouvrit aussitôt les yeux et crut pendant un moment que ce foutu lapin blanc était revenu, mais constata dans la seconde que ce n'était pas le cas.

Devant lui, un ange, tout de blanc vêtu, était apparu.

– Je suis désolé, je ne voulais pas te faire peur, s'excusa t-elle.

Une petite fille, encore plus jeune qu'il ne l'était, entièrement blanche, se trouvait devant lui. Elle passa une mèche de ses longs cheveux blancs ondulés derrière son oreille et se pencha vers lui, un air inquiet sur le visage.

– Tout va bien ?

Elle avait la peau si blanche et les yeux si bleus, même sa longue robe était entièrement blanche. Cette petite fille respirait la pureté et l'innocence jusqu'au bout des ongles.

– Oui, murmura Alice, légèrement déconcerté par cette apparition.

Vivait-elle dans ce château ? Ou dans cette serre ? Non, elle était beaucoup trop propre et scintillante pour vivre dans une jungle.

– Bonjour Absolem, vous allez bien très chère ?

Cette petite parlait extrêmement bien pour son âge malgré le fait que sa voix avait un petit côté rêveur.

– Oui ma Reine, et vous ?

Alice sursauta de nouveau. Ma Reine ? Cette petite fille était La Reine Blanche ? Il ne s'était attendu à rien concernant son physique, même si dans sa tête, il voyait cette femme beaucoup, beaucoup plus âgée, mais alors là, il était bouche bée.

– Je vais encore mieux depuis que notre invité est arrivé.

Elle lui offrit un nouveau sourire.

– Reposez vous Absolem, vous avez vécu quelque chose d'effrayant, prenez votre temps.

Une petite fille aussi belle, innocente et pure était le symbole d'une révolution contre une Reine tyrannique ? Ce monde était vraiment invraisemblable.

Elle se retourna vers Alice, et lui tendit la main.

– Rentrons au château veux-tu ? Le Chapelier s'inquiète.

Fatigué, Alice ne put que saisir cette main et se lever, suivant cette douce jeune fille à travers la jungle qu'elle semblait connaître parfaitement.

Elle avait l'air de savoir l'emplacement de chaque branche et chaque feuillage et sautillait gaiement en vérifiant parfois qu'Alice la suivait bien.

Ils sortirent de la jungle rapidement, et Alice en fut légèrement contrarié. Il s'était perdu à l'intérieur en quelques minutes à peine et il suffisait de tout autant de temps à cette fille pour l'y en sortir ? Mince alors, il avait sa fierté tout de même.

À peine eurent-ils franchi la porte en forme de grande serrure en verre que le Chapelier se rua sur eux, attrapa Alice et lui fit un câlin.

Le blond en resta comme deux ronds de flan.

– Tu avais encore disparu ! le gronda t-il en le serrant plus fort encore.

Effectivement, c'était la deuxième fois qu'Alice disparaissait sans rien dire, et à chaque fois, c'était le Chapelier qu'il abandonnait. Un petit sentiment de culpabilité serra sa poitrine.

Il s'excusa platement.

– Tu peux me reposer maintenant ? demanda t-il.

Avec un sourire, le Chapelier le fit tourner une dernière fois dans ses bras puis le posa. Apparemment, être dans ce château le mettait de très bonne humeur : il n'avait jamais été aussi tactile avec Alice. Juste à côté de son oreille, le chat du Cheshire se matérialisa, toujours avec son fameux sourire.

– Toi, maudit chat, murmura Alice en le fusillant du regard.

Le chat ricana et vola aussitôt près de la Reine, se servant d'elle comme d'une barrière.

– Bien mes amis, déclara t-elle en joignant ses deux mains dans un geste légèrement théâtral, et si nous allions prendre le thé dans la grande salle de réunion ?

Elle leur fit à tous un magnifique sourire éblouissant et la proposition fut aussitôt approuvée.

Alice se fit presque instantanément la réflexion que cette fille était clairement plus dangereuse qu'elle n'en avait l'air. Ne jamais se fier aux apparences était pourtant une règle de base qu'il s'était imposé à lui même, mais pendant un moment, il s'était également laissé avoir.

Il soupira, de toute façon, ce pays farfelu lui faisait perdre tout ses repères et toutes ses résolutions.

Sans un bruit, il suivit de près le petit cortège qui venait de se créer et qui se déplaçait bruyamment vers l'entrée du château.

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