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Chapitre VI


Chapitre VI


Le jardin était tout simplement à couper le souffle. À peine Alice eut-il posé un pied sur la terre ferme de l'île volante qu'il fut tout simplement émerveillé par ce qu'il voyait. De grandes plantes, de petits coins d'eaux, des oiseaux exotiques, des créatures magnifiques. Alice ne savait plus où donner de la tête tant il y avait de choses à voir. Heureusement pour lui, il ne savait pas à quoi ressemblait le paradis, mais il espérait de tout cœur qu'il soit comme cela.

Au centre, une petite pergola abritait une table de jardin semblant très animé.

– Il a oublié l'heure du thé ! cria quelqu'un.

– C'est impardonnable !

– Indiscutable !

– Intraitable !

– Inacceptable !

Les synonymes se succédèrent pendant un moment, puis un loir monta sur la table et leva le bras en l'air.

– Nous devons l'interdire à notre table désormais ! L'heure du thé est incontestable !

– Indéniable ! renchéri une voix.

- Indubitable !

- Inévitable!

- Irrécusable !

Ils avaient l'air vraiment impliqué dans leur débat, si bien qu'Alice eut presque mal au cœur de les interrompre.

Malgré tout, il se racla très fortement la gorge.

Toutes les têtes se retournèrent vers lui, il y eu un hoquet de surprise, un bruit de verre cassé, un silence presque assourdissant, puis enfin quelqu'un chuchota :

– Cha-Chapelier, vous êtes rentré ?

Le Chapelier eut un sourire en coin puis, avançant doucement, retira son chapeau pour le placer sur son cœur.

– Je suis désolé pour mon inexcusable retard, mes amis.

Son sourire ne le quittait pas et Alice put aisément deviner que tout ce cinéma n'était qu'ironie.

– Mais je pense que vous apprécierez tout de même le cadeau que je...(Il jeta un regard au chat), que la boule de poils et moi vous apportons !

Doucement, pendant qu'il parlait, le chapelier s'était déplacé jusqu'à venir se tenir juste devant Alice. Lorsqu'il eu fini, il se décala d'un seul coup et, en un geste exagérément théâtrale, présenta le blond à la petite assemblée.

Il y eut un instant de flottement, puis :

– Et qui est donc ce minuscule garçon ? demanda un lapin gris.

Bon, peut-être pas minuscule non plus, il ne faut pas exagérer.

Deuxième instant de flottement, puis :

– Un lapin ? souffla Alice, plutôt étonné.

En effet, depuis le début de sa petite aventure, le seul et unique lapin qu'il avait croisé avait été ce foutu lapin blanc qui avait expressément le don de l'attirer dans de fâcheuses situations.

– Oh saperlipopette, quel enfant malpoli ! Je suis pas un lapin petit ignorant, je suis un lièvre, cela se voit au premier coup d'œil enfin !

Alice haussa un sourcil.

– Et bien toutes mes excuses, je trouvais juste que vous étiez plutôt minuscule pour un lièvre.

Le loir dut rattraper M. Minuscule pour éviter qu'il se jette sur Alice.

– Petit malotru ! Cancre ! Malappris ! Diantre, que les enfants sont impertinents de nos jours !

Et avec un petit reniflement méprisant, le lièvre se retourna, les bras croisés sur son poitrail. Il portait un petit veston noir, un monocle, et une petite cravate verte, ce qu'Alice n'avait pas remarqué jusqu'à maintenant.

Le Chapelier se racla la gorge.

– Bien, maintenant pouvons-nous retourner à nos moutons ?

Le Loir hocha la tête. Étrangement, Alice avait la très forte impression que ce dernier était plutôt effrayé par le chapelier. Ou alors c'était une forme de respect assez étrange.

– Bien merci, je disais donc, nous vous avons amené quelqu'un. Présentes-toi, lui souffla le rouquin.

Alice lui lança un regard incertain, puis en voyant le scepticisme sur les visages face à lui, il se racla la gorge, puis souffla :

– Je m'appelle Alice.

Un silence. Au loin, quelque chose rugit. Dans le ciel, un oiseau au corps de lion cacha le soleil pendant quelques secondes.

Puis les réaction arrivèrent enfin. Des cris, des visages étonnés, dans un coin, le Lièvre jura puis s'évanouit. Puis tout d'un coup, de grands éclats de rire.

– Quel ami amusant tu nous a ramené là, chapelier ! s'exclama un vieux monsieur qui replaça presque aussitôt son dentier.

Le sourire du Chapelier ne s'effaça pas, pourtant Alice put sentir une aura menaçante émaner de lui.

– Le traitez-vous donc de menteur, chers amis ?

Sa voix était froide, implacable. Tous blanchirent aussitôt.

– No-Non ! Enfin nous n'oserions pas !

Le chapelier hocha doucement la tête, son sourire inquiétant toujours sur les lèvres.

– Bien, cela ne vous posera donc aucun problème de m'accompagner voir sa Majesté ?

Comme un seul homme, ils hochèrent tous la tête avec entrain.

– Bien.(Il se tourna vers Alice). Attends ici avec le chat, nous revenons.

Puis il s'éloigna en direction des grandes portes du château, la tablée le suivant de près.

Alice resta seul avec le chat, parfaitement silencieux, pendant quelques minutes, puis, trouvant le chat justement beaucoup trop silencieux, il se tourna pour le regarder.

Et ses yeux ne trouvèrent que du vide.

Le chat avait disparu.

Alice ouvrit grand les yeux.

– Cheshire ? souffla t-il, incertain.

Mais où ce malpoli de chat avait bien pu disparaître ?

Regardant à gauche et à droite, Alice fut forcé de constater qu'il n'y avait plus aucune trace de lui. Soupirant, le blond repensa vaguement à ce chat de gouttière qui était venu chez eux l'année passée. Il l'avait nourri et caché dans sa chambre pendant des semaines, puis un jour, il avait arrêté de venir. Alice avait été déçu, et avait finit par se dire qu'il avait dû se faire écraser par une voiture.

Autour de lui, à part la végétation, la pergola et le chemin vers les portes du château, il n'y avait plus qu'une grande porte en verre en forme de serrure. Le chat avait peut-être discrètement emprunter cette porte ?

Regardant de nouveau aux environs, puis s'approcha doucement.

Il se sentait vraiment mal à l'aise de fouiner comme ça alors que ce n'était absolument pas chez lui, mais quelque chose dans sa tête voulait retrouver le chat. Et il ne pouvait y faire obstruction.

Il posa lentement sa main sur la poignée, la tourna, puis poussa la porte.

À l'intérieur, c'était un véritable carnaval d'arbres colorés de toutes tailles et de toutes formes. Le contraste saisissant entre le côté hors du temps du jardin et la jungle bariolée de cette serre le fit froncer les sourcils.

Pendant un instant, il hésita à avancer. Après tout, il n'était pas chez lui, il ne connaissait même pas encore la Reine Mirana et compromettre sa seule chance de rentrer enfin chez lui et de retrouver son frère n'était absolument pas dans ses motivations.

Pourtant, quelque chose le fit immédiatement changer d'avis. Au loin, dans la serre, entre les nombreux feuillages colorés, deux yeux rouges le regardaient intensément. Alice déglutit et plissa les yeux. Le pelage éclatant du lapin l'aveugla pendant quelques secondes, puis il put enfin le fixer sans ciller.

Le lapin le regarda également sans bouger pendant un instant, puis finalement hocha la tête et déguerpit entre les branches.

Alice ne réfléchit plus – décidément, cela commençait à devenir une habitude –, et le suivit avec un automatisme déconcertant.

La jungle dans laquelle il s'était engouffré était beaucoup plus dense qu'il ne l'avait cru au premier abord. Très vite, il fut obligé de s'arrêter, ayant de toute façon perdu le lapin blanc de vue et commençant à être las des nombreux branchages rouges et roses qui lui lacéraient le visage.

Il marcha plus doucement pendant un moment, cherchant désormais à sortir de cet endroit. Quand, après ce qui lui semblait avoir été des heures de bataille et de marche, Alice trouva soudainement un mystérieux banc dans ce qui ressemblait étrangement à une bulle de non-végétation. Il ne put résister bien longtemps à l'envie de s'asseoir quelques instants.

Seul au milieu des arbres, Alice soupira d'agacement et claqua sèchement sa langue contre son palais. Pas contre quelqu'un en particulier – quoique ce sale chat l'aurait amplement mérité – mais plutôt à l'égard de sa propre stupidité. Chaque fois qu'il apercevait ne serait-ce qu'un poil de ce foutu lapin, son esprit partait en cacahuète. Sa tête se vidait et il se sentait obligé de le poursuivre. Ses jambes partaient toutes seules, sans attendre une quelconque autorisation de sa part, et au final, il se retrouvait toujours dans la même situation : dans la merde la plus profonde.

Alice n'était, à la base, pas quelqu'un de très colérique, ni très vulgaire. Il avait une énorme capacité d'adaptation et possédait également une grande patience. Il était plutôt du genre à agir avec son cerveau plutôt qu'avec ses muscles – malgré sa passion pour les arts martiaux – et ne se laissait aller que très rarement.

Mais là, comme tout être humain normalement constitué, il commençait à saturer. Ce pays était certes très beau, mais les gens et les choses n'avaient aucune logique et cela le rendait presque complètement maboule. Même le Chapelier, pourtant son seul ami ici, arrivait à le rendre dingue avec ses sautes d'humeurs étranges. Même si Alice était plutôt quelqu'un d'impassible et réservé, il était avant tout un enfant. Ce que lui même avait tendance à oublier parfois.

Soupirant, lassé par toute cette réflexion totalement inutile, il finit par se demander si cette serre était vraiment si grande. Après tout, la tente du Chapelier était un exemple parfait : on ne pouvait juger la taille d'une pièce ou d'un endroit qu'une fois à l'intérieur. Et dans son avis personnel, Alice jugeait cette pièce vraiment grande.

Il avait l'étrange impression de l'avoir traversé de long en large et pourtant, à aucun moment il n'avait aperçu un mur susceptible de lui prouver que non, cette serre n'était pas infini. Il n'avait pas non plus aperçu le ciel depuis qu'il était entré, les hauts arbres lui bloquant la vue du cadran solaire, seul objet capable de lui donner l'heure ou tout du moins une indication sur le temps qu'il avait passé ici. De plus, la lumière passait difficilement à travers les feuilles, et la chaleur lorsque l'on ne bougeait plus n'était pas bien élevée.

Alice frissonna.

Toujours assis sur le banc, il rabattit ses jambes contre sa poitrine et passa ses bras autour de ses tibias. Il resta ainsi un moment, remerciant la veste de Ventus d'être aussi chaude.

– Que fais-tu ici, Alice ?

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