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Chapitre V


Chapitre V


– Oh Chapelier fou, tu tombes à pique, j'allais justement parler de toi, dit le chat en effectuant un nouveau tour sur lui-même.

Mais curieusement, le Chapelier n'avait pas l'air apte à la plaisanterie. Alice ne l'avait jamais vu aussi sérieux : il fusillait le chat du regard.

– Que fais-tu là ? Nous étions censés nous rejoindre au château.

Sa voix était froide et pour une raison inconnue, Alice frissonna. Il avait du mal à reconnaître son ami.

– Absolem à eu une autre vision, souffla tranquillement le chat. Elle a vu le visage de l'enfant.

Un poids tomba dans son estomac, une sueur froide coula le long de son échine et son cœur manqua un battement.

– Tu sais très bien ce que je pense des visions d'Absolem, sale chat, répondit froidement le Chapelier.

Le sourire du chat s'agrandit encore plus.

– Oh, j'en déduis donc que la présence de cet enfant n'est que pure coïncidence ?

– Qu'est-ce que le petit homme a à voir là dedans ? répondit rapidement le Chapelier avant d'écarquiller les yeux.

Le silence fut presque écrasant et la pression palpable. Alice, le visage blême, garda la tête baissé et essaya de se faire oublier. Il eut envie de disparaître dans un trou. Vraiment très, très profond.

– Alors petite créature, comment t'appelles-tu ? demanda le Chapelier d'une voix étrange.

Alice déglutit.

– Et vous ? répondit-il.

Le Chapelier le regarda dans les yeux pendant quelques interminables secondes, puis :

– Jervis Tetch.

Un silence.

– Alice Liddell.

Et le rire hystérique du chat résonna entre les arbres.


Ils avaient fini par quitter la forêt. Quand le Chapelier s'était réveillé, il n'avait trouvé Alice nulle part et avait décidé de partir à sa recherche. Le blond n'avait pas osé lui demander comment il les avait retrouvé dans cette immense forêt, sentant que la situation n'y était pas vraiment propice. Pour une raison qu'Alice ne comprenait pas vraiment, le Chapelier avait l'air en colère contre lui.

Oui, finalement, Alice ne le comprenait pas. Après tout, il ne lui avait pas menti. Le rouquin non plus ne lui avait pas dit son nom, et puis il lui avait dit ne pas croire à cette prophétie. Mais maintenant, cela faisait plusieurs heures qu'ils marchaient (enfin le Cheshire volait mais c'était tout comme) et personne n'avait dit le moindre mot. Le chat se contentait de fredonner gaiement et le chapelier de marcher.

Et Alice avait fini par se demander pourquoi il les suivait sans poser la moindre question. Il n'avait jamais été d'un naturel très curieux et sa capacité d'adaptation aux situations les plus improbables était clairement au dessus de la norme. Mais cette fois, dans le silence gênant de cette marche sans fin, il avait fini par avoir des doutes. Il ne connaissait ni le chat, ni vraiment le Chapelier, malgré la sensation de confiance qui s'était aussitôt installé entre eux.

Mais malheureusement, Alice se rendit vite à une très simple conclusion : il n'avait nul part d'autre où aller. Il ne connaissait personne, était peut-être recherché par des gardes pour acte de rébellion, et ne savait absolument pas où il était. Il ne pouvait de toute façon rien faire.

Pour ce qui lui semblait être la centième fois depuis qu'il était tombé du ciel, il pensa à Ven. Et si il ne revenait jamais dans son monde, qu'allait faire son frère ? Des gens allaient profiter de lui, ils allaient lui faire du mal.

Alice serra les poings. Il avait décidé ce qu'il ferait.

Apparemment, ses deux comparses l'emmenaient dans le château de la Reine Blanche. Et d'après ce qu'il avait compris, elle avait de grands pouvoirs, tout comme sa sœur.

Sans pouvoir s'en empêcher, Alice jeta un regard par dessus son épaule pour apercevoir les énormes nuages noirs qui les menaçaient au loin.

Si la Reine Blanche avait d'aussi grands pouvoirs que sa sœur, alors elle pourrait peut-être le renvoyer chez lui. Il ferait ce qu'elle voudrait, et en échange, elle exaucerait son souhait.

Et Alice se mit à marcher avec plus d'entrain.

Ils traversèrent de nombreux paysages, tous plus magnifiques et improbables les uns que les autres. Un désert de sable bleu, vert et orange, une grande et longue rivière bordée par de beaux cerisiers rose pâle, une plaine enneigée où le crépuscule régnait en maître, une forêt pleine de grands champignons rouges et blancs, et plein d'autres lieux tout aussi magiques. Ils passèrent même au bord d'une falaise qui surplombait une magnifique mer et où le jour ne se levait jamais.

« En fait, continua t-il en étouffant un rire, la nuit ne tombe jamais dans cette région. »

Dans cette région, oui. Alice avait enfin compris ce qu'il voulait dire par là.

Le Chapelier eut à sortir sa tente deux fois encore pour qu'ils puissent se reposer avant d'arriver enfin là où était censé se trouver le château de la Reine Blanche.

L'arrivée ne fut pas vraiment comme il l'avait imaginé.

Alice resta immobile quelques minutes.

– Où est-il ? finit-il par demander.

En effet, devant lui, il n'y avait rien à part la plaine la plus banale qu'il ait vu depuis qu'il était ici.

Le Chapelier ne lui répondit pas. À la place, il s'avança de quelques pas et cria quelque chose qu'Alice ne comprit pas.

– C'est une autre langue, lui souffla le Cheshire dans l'oreille. Cela veut dire « viens à nous ».

Le blond lui lança un regard septique, puis la terre se mit à trembler.

Tout à coup, une énorme chose sortit du sol. Alice se recula, par pur instinct de survie, mais la chose ne le toucha pas. Le Chapelier et le chat n'avaient à contrario, pas bougé d'un centimètre. Quand la chose leva la tête, le blond le reconnu : c'était un Sphinx.

– Bonjour, dit-il d'une voix légèrement blasée.

Alice fut le seul à lui répondre :

– Bonjour.

Le Sphinx eut l'air légèrement surpris, et le blond se demanda pourquoi. Mais il reprit aussitôt contenance.

– Pour passer, vous allez devoir répondre à mon énigme. Voulez-vous l'entendre ?

Une énigme ? Alice hocha la tête.

– Nous sommes deux sœurs, commença le Sphinx. La première engendre la seconde et la seconde engendre la première, qui sommes nous ?

Alice resta muet quelques instants.

– Pour accéder au château, il nous faut répondre à cette question ? demanda Alice au Chat.

– C'est exact mon garçon.

Il se retourna vers le Sphinx et le regarda dans les yeux. En vérité, il était presque déçu. Cette énigme était d'une simplicité déconcertante. Après tout, il avait presque passé toute une journée à se questionner dessus.

– Le jour et la nuit, répondit Alice sans hésiter.

Le Chapelier se retourna aussitôt vers lui, un air indescriptible sur le visage.

– Je savais que l'on allait bien s'entendre, chuchota t-il, plus pour lui-même.

Et le Sphinx sourit, disparut, et devant ses yeux, Alice vit apparaître peu à peu le plus beau château qu'il n'ait jamais vu. Flottant dans les nuages, un chemin de galet blanc se formait peu à peu au dessus du sol, menant tout droit au palais qui s'était dessiné dans le ciel bleu. Sur une petite île, un véritable paradis venait de prendre vie. De magnifiques animaux ailés volaient tout autour et une petite chute d'eau tombait de l'île volante pour finalement venir disparaître en pleine chute. C'était réellement impressionnant, et Alice resta immobile pendant quelques instants.

Doucement, le Chapelier – qui d'ailleurs ne semblait plus du tout lui en vouloir – prit sa main et le guida vers le départ du chemin de galet.

– Bienvenue au Palais de La Reine Mirana, souffla t-il.

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