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Chapitre IX


Chapitre IX

La Reine Blanche était vraiment une personne étrange. Bien sûr, dans ce monde, le mot « étrange » n'avait plus la même signification et était utilisé beaucoup trop souvent au goût d'Alice, mais là, pour désigner cette fille, il n'y avait pas d'autre mot. Ou alors « excentrique ». Au début, Mirana lui était apparue comme la personnification même de la pureté. Un être inégalable, non humain bien sûr, au dessus de tout. Puis, elle avait démontré avoir un esprit beaucoup plus fourbe et mature qu'il n'y paraissait, et maintenant, elle débattait avec le Chapelier, le Loir, et le Lièvre pour savoir quelle tenue ils allaient bien pouvoir donner à Alice pour ce qu'ils appelaient tous : La mission Épée du Crépuscule.

Au bout d'un bon moment, quand Alice eut fini son thé, il perdit patience et leur fit remarquer avec une pointe d'agacement :

– Me faire porter des vêtements aussi colorés ne fera que nous handicaper, avez-vous oublié que cela est une mission d'infiltration ?

Il y eu un silence, puis le Loir se gratta le menton en marmonnant :

– Et bien, ce que dit ce petit n'est pas idiot.

C'est vous qui êtes un peu idiot, pensa Alice.

Les fauteuils flottaient toujours dans l'air, et le blond avait enfin réussi à trouver une position confortable et surtout stable.

Tout à coup, la Reine sursauta, renversant un peu de son thé, et s'écria :

– Oh ciel, il est déjà si tard ?

Toutes les têtes se tournèrent vers la grande baie vitrée qui donnait sur le jardin. En effet, dans le ciel, l'horloge solaire indiquait 1h06.

– Ce n'est pas une heure à rester debout pour un petit garçon ! s'écria le Lièvre, ne perdant pas une occasion pour se moquer de lui.

La Reine secoua la tête, comme si elle s'apprêtait à gronder un enfant.

– Chapelier, montrez sa chambre à notre invité, voulez-vous ? Il doit être exténué.

Alice se garda bien de faire la moindre remarque, puisque malgré ce qu'il essayait de faire croire, il était en effet extrêmement fatigué.

Sans un mot, il se leva, flotta quelques instants dans les airs puis rejoignit le Chapelier qui lui prit la main et le guida jusqu'à la porte. Sa paume était chaude et douce.

Une fois dans le couloir, ils posèrent tout deux les pieds à terre et marchèrent pendant de longues minutes. Les couloirs étaient sans fin et se ressemblaient tous, si bien qu'Alice fut très content que le Chapelier soit avec lui.

Quand ce dernier s'arrêta enfin, ce fut devant une grande porte bleue, la seule du couloir.

– Voici ta chambre, petit homme, lui dit le Chapelier avec un sourire.

Alice hocha la tête et le remercia.

Alors qu'il allait entrer dans la pièce, le rouquin attrapa son poignet.

– Alice, dit-il fermement. Je te remercie d'avoir accepté de nous aider.

Le blond haussa les épaules.

– Ce n'est pas vraiment comme si j'avais eu le choix, de toute façon.

Le Chapelier baissa la tête, penaud, et Alice ricana.

– Je plaisante Chapelier. Vous êtes mon ami, je suis content de vous aider.

Ce n'était pas tout à fait la vérité, mais c'était également vrai. Il considérait le Chapelier comme son ami, et le laisser dans ce pays gouverné par une Reine diabolique était absolument hors de question.

La surprise se peignit sur le visage du chapelier.

– Ami ?

Pendant un instant, Alice douta. Avait-ce été une amitié non partagée ? N'y avait-il eu de la bonne entente que dans son esprit ?

– Tu le penses vraiment ?

Alice fronça les sourcils et pencha la tête.

– Croyez moi Chapelier, je ne m'embarrasse pas souvent de dire des choses que je ne pense pas.

Le Chapelier lui fit un sourire rayonnant, et quelque chose remua dans le ventre du blond.

– Tu es aussi mon ami, petit homme, fais de beau rêve.

Et il s'éloigna dans le couloir en sifflotant.

Alice le regarda avec sourire, puis ouvrit la porte et entra dans la chambre.

En comparaison avec le reste de ce pays, Alice fut surpris par la sobriété de cette chambre. Des murs bleu ciel qui ne piquaient pas trop les yeux, un lit blanc, une table blanche, des chaises blanches et un plafond blanc. À part la grandeur effrayante de cette chambre, elle était plutôt banale. Et Alice en fut plus que satisfait.

Sans tarder, il enleva ses vêtements pour ne garder que son short noir de pyjama et alla dans le grand lit au milieu de la pièce. Quand il se blottit entre les draps, la grande baie vitrée devint opaque et le noir se fit dans la chambre. Il soupira de bien-être et s'endormit en quelques minutes, sans cauchemars cette fois-ci.

En tout, Alice resta trois jours au château. La première fois qu'il se rendit au bain, une grande pièce remplie de vapeur d'eau et de senteurs fruités, il fut poursuivi à travers toute la salle par le Chapelier qui voulait absolument lui laver le dos, sous les rires des gardes, du Lièvre, du Loir et de tout un tas d'autre personne qu'il ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam. Obligé d'abandonner devant l'insistance du rouquin, il dut avouer que cela fut bien agréable de se sentir propre.

La plupart du temps, il errait sans but. Les couloirs lui paraissaient infinis et les pièces plus grande les unes que les autres. Le lièvre le suivait comme son ombre partout où il allait, comme si le blond allait soudainement profiter de la liberté que la Reine lui laissait pour poser des bombes et tout faire exploser. Le seul endroit où il ne le suivait pas était cette autre serre étrange, là où la neige tombait sans interruption. Alice y passait tout son temps. Il y faisait certes un peu froid, mais la veste de Ventus le protégeait comme il fallait. La neige lui paraissait reposante et avec l'agitation qui avait secoué sa vie ces derniers jours, il en avait bien besoin.

Le château était immense, et plusieurs fois Alice se perdit. Le deuxième jour, par hasard, il trouva une salle d'entraînement, pleine de matelas et de tatamis, qui lui rappela immédiatement leur garage aménagé. Il passa la journée à se remémorer de nombreuses prises et techniques qu'il utilisait d'ordinaire avec son frère, et fut plutôt fier d'être au même niveau qu'avant. Il mit quatre gardes à terre et plus personne ne voulu s'entraîner avec lui.

Le troisième jour, il fut convoqué une nouvelle fois dans la salle de réunion où la pesanteur n'existait pas. La Reine leur donna le plan en détail et les abreuva de nombreux conseils.

Le matin du quatrième jour, le chapelier vint le réveiller. Et Alice sut qu'ils allaient enfin passer à l'action.

– Tu es prêt ? lui demanda le Chapelier.

Alice ricana.

– Cela changerait-il quelque chose si je ne l'étais pas ?

Le Chapelier le fixa pendant un instant, semblant en pleine réflexion, puis :

– Tu as un sacré caractère, lui dit-il en riant. Je ne l'avais pas remarqué jusqu'à présent.

Le blond fit la moue.

– Je n'ai pas mauvais caractère, bougonna t-il, et vous n'avez rien fait jusqu'à présent qui aurait pu me déplaire alors...

Le blond passa volontairement sous silence les trois jours où le Chapelier l'avait littéralement boudé.

Cette fois, il explosa de rire.

– Et pas de mauvaise foi non plus, hein ? Prépare-toi, ils nous attendent sous la pergola.

Alice hocha la tête et fila sous la douche.

– On attendait plus que vous, déclara la Reine Blanche lorsqu'elle les vit s'approcher.

Vêtue d'une robe d'une blancheur éclatante, Alice se retint de lui rappeler de nouveau qu'ils partaient en mission d'infiltration. Le soleil était aussi éclatant qu'à l'ordinaire et Alice jeta un coup d'œil aux alentours. Apparemment, la Reine n'était pas la seule personne qui avait oublié le principe de cette mission. Le chapelier s'était mit sur son 31 et portait une tenue encore plus loufoque et multicolore qu'à son habitude. Le loir portait un costume – oui, oui, un costume – rose fuchsia et avait accroché une petite épée à sa ceinture. Le lièvre portait une belle veste noir et un grand haut de forme vert émeraude. Cela devait avoir du bon d'avoir un chapelier à proximité.

La Reine se racla la gorge.

– Et bien mes amis, le jour est venu. Pour cette mission, nous ne serons que tous les quatre. Vous avez bien tous compris le plan ?

Tous hochèrent la tête.

– Très bien, alors allons-y.

Elle se retourna, ouvrit son ombrelle immaculée dans un geste délicat et s'avança d'un pas léger, sa robe voletant doucement autour d'elle, vers les quatre griffons qui les attendaient, juste à l'entrée du jardin. Ils étaient totalement argentés, comme si leurs plumes avaient été faites de métal qui réfléchissait le soleil, et étaient munis de grandes ailes et de griffes acérées.

Alice déglutit, et pendant un instant, fut bien content que ces immenses créatures soient de leurs coté.

Alors qu'il commençait à avancer vers l'entrée du jardin pour rejoindre les autres, il sentit une main attraper son poignet et se retourna.

Il haussa un sourcil.

– Chapelier ? Quelque chose ne va pas ?

Le rouquin secoua la tête.

– Je voulais te donner cela avant que nous ne partions.

Lentement, le chapelier fouilla dans la poche de sa veste, puis en sortit quelque chose qu'il lui tendit.

– Une montre ? demanda Alice en la prenant.

Elle était très jolie, certes, mais le blond ne voyait pas vraiment à quoi lui servirait un tel objet. Toute en argent avec des courbes incrustées, elle paraissait plus lourde qu'elle ne l'était en réalité. Il se dit que finalement, cela pouvait lui être très favorable. Le cadran solaire était peut-être très utile, mais pas très pratique lorsque l'on se trouvait à l'intérieur.

– Si tu as besoin que le temps te donne un petit coup de pouce, remonte ce gousset. Il me doit un service depuis quelques années.

Alice fronça les sourcils.

– Qui vous doit un service ?

Mais ils furent interrompu par le Lièvre qui leur criait, déjà sur le dos d'un des griffons :

– Les gentlemans évitent de faire attendre une lady messieurs.

Il fit une pause et regarda Alice avec un air dédaigneux.

– Mais bon, un enfant aussi mal élevé ne peut être un gentleman.

Alice ricana en levant les yeux au ciel. Il commençait presque à l'apprécier, ce foutu lapin.

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