Épilogue
Média : via tumblr → Alice
Musique de fond : Let's hurt tonight, OneRepublic
Dédicace : À toi, qui me lit.
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Je me redressai brusquement, les larmes aux yeux d'angoisse de me dire que tout cela n'avait peut-être été que l'objet de mon imagination, et je sentis quelque chose de froid me faire frissonner en glissant contre la peau du haut de ma poitrine. Je baissai les yeux.
C'était un pendentif.
***
Je me dégageai de mes couvertures d'un geste brusque, enfilai une paire de chaussettes, une paire de chaussures, attrapai ma veste et me précipitai dans le bureau de ma mère.
« Maman ! » lançai-je, le cœur battant.
Je lui inventai une histoire farfelue selon laquelle je devais absolument aller voir une amie pour récupérer des cours, et elle me laissa enfin partir après cinq minutes de recommandations dignes de la mère poule qu'elle était.
Je sortis de l'appartement, récupérai mon vélo dans la cage à escaliers, l'enfourchai et pédalai plus vite que jamais. Tout était flou.
Ça ne pouvait être un rêve. Je ne pouvais pas avoir imaginé tout cela. Ce n'était tout simplement pas possible.
Il ne me fallut pas un tiers du temps que j'avais mis la dernière fois pour arriver devant la vieille demeure en pierres dorées. J'appuyai avec force sur le bouton de la sonnette, trépignant d'impatience de comprendre ce qui avait bien pu se passer.
Ce fut lui qui m'ouvrit.
« Alice ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Sam avec un froncement de sourcils stupéfait suivi d'un sourire timide.
Pendant quelques secondes, je me balançai sur mes talons sans savoir quoi dire ni quoi faire. Je regardai amoureusement son visage avec un arrière goût de mélancolie qui envahit soudain mon âme. Je plongeai mes yeux dans les siens, rendus verts d'eau par les rayons de soleil qui éclairaient la fin d'après midi, puis observai les reflets dorés de ses cheveux blonds.
Ouvrir la bouche ne m'avait jamais semblé si difficile qu'à ce moment-là. Avec une lenteur inhabituelle et une appréhension telle que ma voix trembla, je prononçai enfin quelques mots.
« Sam, je crois... Je crois bien que je suis perdue. Je crois que j'ai rêvé. »
En voyant son air interrogateur, je sus que ça ne suffirait pas. Et, au fond, je sentais que ce n'était pas ça que j'étais venue chercher ; je ne voulais pas de paroles, juste des gestes qui m'auraient prouvé que je n'avais rien rêvé.
Alors je me mis sur la pointe des pieds, fermai les yeux et l'embrassai avec toute la passion dont j'étais capable, refusant d'écouter la voix qui me disait que c'était une mauvaise idée.
Avant même de rouvrir les yeux, je sentis des larmes apparaître sous mes paupières. Quand notre baiser s'acheva - que Sam n'avait ni cherché à abréger, ni à prolonger - elles laissèrent une traînée brûlante sur mes joues.
Il reprit son souffle.
« Alice, je... je peux pas faire ça... j'ai pas le droit de t'embrasser et d'aimer ça, alors que je suis avec Laura, tu comprends ? »
Mon cœur stoppa brutalement de battre et j'eus l'impression que l'engrenage qui maintenait les dernières pièces de ce dernier en place venait de totalement se casser la figure.
J'inspirai longuement, profondément, comme si je me préparais à faire de l'apnée, et me lançai, les mots tombant de mes lèvres comme des suicidaires au bord d'une falaise, n'ayant rien à perdre que de se jeter à l'eau.
« Tu vas me rire au nez, Sam... mais la vérité, c'est que je t'aime. Je t'aime, et peut-être que j'ai tout rêvé, que tous les moments que j'ai cru passer avec toi n'ont existé que dans mon imagination, mais je suis sûre de deux choses : je suis sûre que je t'aime et je suis sûre que ce collier, je ne l'avais pas avant que tu viennes chez moi. »
Je baissai la tête, ne sachant pas quoi faire d'autre, attendant que son verdict tombe et en espérant qu'il coupe ma tête au passage.
Seulement, il tendit ses mains vers mon visage et l'attira contre son torse musclé.
Il me glissa un "je suis désolé" à l'oreille. Mais je ne voulais pas qu'il soit désolé, je voulais qu'il me dise qu'il m'aimait aussi, que Cupidon ne pouvait pas me rendre aussi malheureuse par deux fois, que j'avais peut-être rêvé mais qu'il était prêt à tout me faire revivre.
J'entendais son cœur battre, et tout ce que je pensais, c'est que j'allais définitivement faire comme Davy Jones : m'arracher le cœur, l'enfermer dans un coffre et enterrer ce dernier sur une île perdue au milieu des Caraïbes ; tout ça pour que jamais, jamais, je n'aie à ressentir à nouveau de l'amour.
Je me dégageai de son étreinte, non pas parce que je n'avais pas envie qu'il me serre dans ses bras - c'était sans doute ce que je voulais le plus au monde -, mais parce qu'il me fallait avoir une réponse.
« Pourquoi ce collier, Sam ? Pourquoi ? J'ai besoin de comprendre. »
Il baissa le regard.
« Je... je sais pas. »
Ce fut ce qui déclencha un second déluge. Ce n'était rien, pourtant. Mais mes glandes lacrymales en avaient décidé autrement.
Arrête de pleurer. Arrête, putain. Arrête, Alice. Ça sert à rien.
Sam reprit.
« Je crois que c'est parce que je.. je t'aime. Mais écoute.. c'est tellement pas crédible, comme ça, j'ai l'impression de jouer un vieux rôle merdique dans une série télé à l'eau de rose qu'Alix regarde. »
Mes larmes redoublèrent quand je réalisai que Alix, Alex, et tous les autres n'étaient que de simples connaissances en réalité.
Mais... il y avait un problème. J'avais rencontré Alix après ma cuite au whisky à cause de Victor et Noah.
« Sam ? » je demandai.
Personne ne me répondit. Un voile noir tomba sur ma vision, et j'eus soudain l'impression de tomber sans discontinuer, comme si je venais d'atterrir dans un trou noir. Je sentis l'adrénaline courir dans mes veines et des gouttes de sueur glisser le long de ma nuque, la peur prenant totalement emprise sur moi. Un brusque sursaut me secoua.
J'ouvris les yeux. Une main posée sur mon front brûlant vint caresser ma joue en voyant que j'étais réveillée.
« T'as bien dormi ? »
Le sourire narquois de Sam me surplombait. Il continua sans me laisser le temps de réagir.
« ... bien sûr, avec tout l'alcool que t'as bu, c'est normal de vomir et de faire des cauchemars. Espèce de cas social ! »
Un rire nerveux me prit, et je rougis en me rendant compte que j'étais allongée contre lui.
« Attends, donc j'ai pas rêvé ? Tu m'aimes vraiment ? » demandai-je d'une voix faible.
Il ricana.
« C'est encore à prouver, mais j'ai le statut de petit ami de la plus grosse chieuse de la planète - toi, si t'avais pas compris, hein. »
Je tentai de me redresser du canapé sur lequel nous étions couchés pour le frapper, mais j'avais l'impression qu'un camion m'était passé dessus. La sensation d'un bout de métal froid sur ma peau me rappela quelque chose, et je baissai le regard. Le pendentif de mon rêve pendait à mon cou, et je vis un modèle identique autour du cou de Sam.
« Profite de ma faiblesse, Monsieur Stupide. Tu verras plus tard. Profite. »
Il haussa un sourcil et son maudit sourire en coin vint agrémenter son expression taquine.
« J'en ai bien l'intention. »
Il se pencha vers moi, et en attrapant mon visage de ses deux mains, il m'embrassa.
***
NdA : C'EST LA FIN !
J'avoue, je fais trop de notes d'auteur. Je crains. Mais bordel, c'est fini !
Alors, ce retournement de situation ? Elle rêve qu'elle a rêvé, c'est pas merveilleux ça ?
En fait, je me suis rendu compte que c'était pas vraisemblable du tout qu'elle ait rêvé de plusieurs mois et inventé autant de détails. C'était donc un cauchemar... ce qui fait presqu'un mix entre les deux hypothèses. J'espère que la fin ne vous a pas déçus, sinon, vous avez le droit de me bâillonner et de me demander de la réécrire ;)
Thanks for the support guys.
***
C'est cadeau 😏↑
Henri, t'as le prénom de mon grand-père mais je t'épouse quand tu veux.
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