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Chapitre 4 : Addictions

Média : via pinterest → Noah (Logan Lerman)
Musique de fond : Moondust, Jaymes Young
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Malgré tout poussée par la curiosité, je demandai :
« Tu connaîtrais pas un certain Noah, Sam ? »

Langlois me regarda d'un air blasé.

« Hum.
— Ha ! » m'exclamai-je, triomphante. « Donc tu t'appelles bien Sam ? »

D'un haussement de sourcils, il me fit ravaler ma fierté.

« Bien joué, Sherlock. Noah m'a prévenu qu'il parlerait de moi à sa meilleure amie, tu sais. Et sa description ne pouvait vraiment coller qu'à toi...
— C'était quoi, sa description ? demandai-je, légèrement inquiète pour ma réputation.
— "Petite intello brune de première L, un peu beaucoup hargneuse à premier abord". »

Il conclut sa retranscription avec un sourire éblouissant qui semblait vouloir dire "allez, vexe toi, s'il te plaît !", mais ma réponse fut de sourire moi aussi, et de toutes mes dents.

« Je sais que c'est toi qui a rajouté la partie "hargne", Langlois, hein ! Bon. Du coup, comment tu connais No ? »

Sam ne démentit pas mon affirmation, et volant un stylo dans ma trousse sans prêter attention à mon grognement de protestation, il joua avec en me répondant.

« On s'est retrouvé à la piscine la dernière fois, et sa tête me parlait. On s'est rendu compte qu'on faisait du rugby ensemble quand on était petits. Et puis on se voit au coin fumeur. »

Je marmonnai dans ma barbe :
« Putain ! Il m'avait dit qu'il arrêtait la clope... J'ai pas envie qu'il meure d'un cancer à quarante ans, merde ! »

Sam haussa les épaules et soupira :
« C'est son problème. On est conscients des risques, tu sais, Alice. C'est juste horriblement dur de se défaire d'une addiction. »

Il m'avait l'air mélancolique aujourd'hui. Au moins on était deux à être lunatiques. Sans savoir pourquoi, je me surpris à ressentir une bouffée de compassion pour lui. Je lui demandai :
« Dis-moi, Sam... tu penses que c'est possible d'être addict à une personne ? »

Il surprit un regard noir du prof sur nous, alors il attendit que ce dernier se détourne pour me chuchoter :
« Je pense... que c'est possible d'être addict aux sentiments, aux émotions que nous procurent une personne. Ce n'est pas la personne qui nous manque, quand on y réfléchit. C'est les rires, l'amour, ou la joie qu'elle provoque, qu'elle nous fait ressentir. C'est le sentiment de bien-être, de sérénité qu'elle nous donne. »

Je le regardai intensément. Il avait le regard perdu dans le vide et je sus à ce moment-là qu'il avait connu la même chose que moi. Il avait ressenti la même chose que moi, putain. Je le sentais.

Il avait vécu toutes ces nuits sans sommeil à se demander ce qu'on avait fait pour que l'autre nous délaisse, si on l'avait vexé, si on l'énervait, si on l'ennuyait, si on n'était pas assez bien.

Et surtout, il avait connu l'impression de cet amour qui enfle toujours, toujours plus dans la poitrine, et ce jusqu'à l'asphyxie, tant et si bien qu'il n'y a plus de place pour rien d'autre.

Il avait connu ces suffocations causées par le manque, l'oubli d'oxygénation, ces larmes qui coulent à n'en plus finir, ces douleurs dans le ventre et dans le cœur, ces questionnements infinis sur ce que l'on est et ce que l'on aurait dû être pour paraître meilleurs à ceux que nous aimions.

Ma main alla se poser d'elle-même sur la sienne. Ce garçon qui m'horripilait hier me semblait tout autre en quelques mots échangés. Au contact de mes doigts sur les siens, sa peau frissonna, et il me regarda d'un œil brillant — était-ce de larmes ?! —, brusquement tiré de ses pensées.

« Je suis désolée », je soufflai avec une sincérité non feinte.

Il n'eut pas besoin de me demander pourquoi, je savais qu'il comprendrait que je l'avais compris. Je retirai ma main de la sienne et il ne me dit qu'un mot :
« Merci. »

Il me sourit tristement et nous demeurâmes dans le silence le reste du cours. Mais dans un silence respectueux, compréhensif. Je me demandai comment à dix-sept ans, je pouvais toujours être assez stupide pour juger des personnes sur des premières impressions.

***

Ce midi-là, je restai à la cantine pour voir Noah. Il me rejoignit au bout de la queue du self et nous mangeâmes ensemble pour la première fois depuis la rentrée.

« Sam m'a parlé de toi avant que je ne lui en parle, tu sais ? déclara Noah alors qu'il se prenait une salade.
— Heuh... non, je savais pas. C'est sensé me faire peur ou pas ? m'informai-je avec une moue amusée.
— Pas trop. Il a dit que t'étais cute, darling. Mais chiante. »

Noah me fit un sourire ravageur.

« Eh ben, c'est curieux mais j'ai pensé la même chose de lui. À première vue, il me semblait franchement niais.
— Tsss tsss, on ne juge pas sur les apparences jeune fille !
— Ça te va bien de me dire ça, tiens ! Qui est-ce qui a traité hier une seconde de p-
— C'est bon, tais-toi, Alice, je retire ! » me coupa Noah en riant.

Nous allâmes nous asseoir et je lui demandai :
« Bon, sinon, à part Sam, qui vient ce weekend ?
— Paul, Adrien, Mohammed, Evan et Arthur.
— Okaaaay, donc tu m'invites alors que je connais la moitié de tes potes ? Et ne me dis pas que tu cherches à me caser avec l'un d'entre eux parce que c'est mort, Noah. »

Après, je crois que je m'étouffai de rire avec mon eau parce que ce débile qui me sert de meilleur ami s'exclama :
« J'te jure qu'ils ont tous une copine ! Juste, sauf Paul, Moha, Evan et Adrien. »

Une fois remise de ce bref incident, riant toujours, je dis :
« Oui, donc Arthur a une copine, en gros.
— Et Sam, nuança-t-il avec une lueur d'amusement dans les yeux.
— Normal, c'est un Viking, ce mec. Il a les cheveux longs, un peu de barbe, il est musclé, et en plus il est tatoué. Tu connais plus sexy que lui ? À part les frères Hemsworth et Ryan Gosling, bien sûr.
— Ben oui ! Moi ! Je suis super super vexé là, Alice. »

J'éclatai de rire face à sa mine déconfite.
« Mais t'es le premier dans mon cœur, trésor ! »

J'adorais froisser sa fierté masculine. J'allai quand même lui faire un câlin avant qu'il ne me fasse la gueule pour six mois. Une fois rassise, je me jetai sur mes pâtes carbonara, et Noah sur son steak frites. (Quoi ? De quel régime vous parlez ?)

Quand je relevai la tête, une spaghetti encore au coin de la bouche, je surpris ce dernier à me lancer un regard en coin couplé à l'un de ses sourires pervers. J'avalai de travers ma bouchée.

« Quoi ? » demandai-je, une fois que je réussis à parler à nouveau.

Il plissa les yeux d'un air amusé.
« Tu l'as pas mal maté, Sam, pour quelqu'un qui est censé le trouver insupportable, dis-moi !
— Eh ! Mais j'ai le droit d'aimer me faire du bien aux yeux même si l'intérieur est pourri, non ? »

Mon meilleur ami éclata de rire.

« Je serais vexé à la place de Sam ! On dirait que tu parles d'une pomme, ou je sais pas quoi.
— Bah qu'il soit vexé, mais soit dit en passant, ça veut quand même dire que je le trouve B.G. ! »

Je réalisai ma gaffe deux minutes plus tard.

« Eh ! Toi ! T'as pas intérêt à lui raconter que je t'ai dit ça ! » menaçai-je Noah du bout de l'index.

Il me fit de grands signes niant cette possibilité avec un sourire irrésistible et nous finîmes de manger.

« Allez la brute, on doit retourner à l'échafaud », soupirai-je quand j'eus fini mon dessert et lui le sien.

Il me lança un regard noir auquel je répondis par :
« Ma JOLIE brute d'amour.
— Mmmmh je préfère, Alix.
— ARRÊTE DE M'APPELER ALIX, PUNAISE. »

Il me lança un regard du style "rêve toujours" et je fronçai les sourcils.

« Jevaistetuerunjourtusais, je marmonnai inintelligiblement.
— Moi aussi je t'aime, Alice au pays des merveilles.
— SHUT IT, NOAH DE COCO ! »

Une fille à la table derrière nous rit de notre conversation, et avec Noah on sortit du self en nous disputant comme des gamins.

Purée, ce que ça faisait du bien de le retrouver !

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