Un mois. Cela fait exactement un mois, jour pour jour, qu'une centaine de personnes se sont transformées en zombie, entrainant dans leur chute le reste de la race humaine. La vie à dix est horriblement fastidieuse, surtout lorsqu'on vit coupé du monde extérieur. Aucunes des règles mises en place suite à la réunion de Mike n'a été respectée, hormis celle concernant les chambres, et sans mentir, Mike fait de son mieux pour que cette dernière soit respectée comme il se doit.

Mes querelles avec Bradley n'ont pas cessées, pour son plus grand bonheur d'avoir quelqu'un à emmerder vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Louise et moi sommes carrément devenues amies. A vrai dire, "amies" est un bien grand mot pour définir ce que nous sommes réellement. On va simplement dire que c'est la solidarité féminine qui effectue son job.

L'orage m'a réveillé. Le réveil de Bradley, posé en hauteur sur une étagère, affiche qu'il est un peu plus de cinq heures du matin. La pièce est plongée dans l'obscurité, seul un fin faisceau de lumière provient du rez-de-chaussée, éclairant la peau noire du bras de Joe. Comme prévu, les garçons ont sorti les lits de Mike et Joe et ont recouvert le sol des chambres par de petits matelas qu'ils utilisaient quand du monde devait rester dormir après des soirées. Allez savoir pourquoi, on m'a attribué le lit le plus loin de la porte de la chambre, celui contre le radiateur, mais aussi sous la fenêtre: idéal pour choper les crèves, n'est-ce pas?

Après avoir bataillé pendant plus d'un quart d'heure pour m'extraire de la chambre sans réveiller les garçons, je descends l'escalier fermant la fermeture éclair de mon sweat, direction le salon. Comme tous les trois jours, dans la salle à manger, Harry et Mike préparent la prochaine expédition vers ce qu'ils ont eu l'habitude d'appeler "l'autre côté". Ils se retournent synchroniquement lorsque le parquet de la dernière marche de l'escalier craque sous mon poids, Harry me fait un sourire fatigué, Mike ne dit rien, et ils reprennent leur conversation en se retournant. Je m'avance vers eux. Ce n'est pas la première fois que je m'incruste sans rien dire pendant qu'ils discutent tous les deux. La première fois, Mike avait gueulé, mais il a compris que je ne dérange pas, je m'installe, je me tais et je les écoute.

Quand j'arrive à leur hauteur, ils me regardent une nouvelle fois, et Harry se recule et m'invite à m'asseoir sur ses genoux alors que je n'ai même pas eus le temps d'aller chercher une chaise. Je m'assoie, et il passe son bras droit sur mon ventre et s'appuie sur la table en bois de la salle à manger et se penche  en avant pour poursuivre sa conversation avec Mike, comme un père le ferait avec sa petite fille et un important collègue de bureau. Sur la table, il y a des jeux de sociétés ouverts, une feuille sur laquelle le plan coloré du supermarché est représenté, et cinq pions de couleurs différentes pris des différents jeux présents sur la table. Mike me regarda, visiblement ennuyé, puis repris à l'attention d'Harry:

- Ouais, donc je te disais, vu qu'on a remis le verrou sur la porte où se fait l'approvisionnement des stocks, entre l'espace des vins et des surgelés, on n'aura pas de soucis pour rentrer à l'intérieur une nouvelle fois.

- Et du coup, qui va où?

- Je pensais à toi et Zayn pour l'eau, à Bradley pour le frais, à Louis pour le surgelé, à Liam pour le salé/sucré et moi je comptais prendre tout ce qui était fruits et légumes.

- Non, ça ne peut pas marcher.

- Mais...

- La dernière fois, Bradley était pétrifié. Il avait toujours peur que quelqu'un déboule derrière lui, Niall avait dû allé l'aider. D'ailleurs, pourquoi t'as pas mis Niall et Joe sur le plan?

- C'est leur fois de repos, la dernière fois c'était Zayn et Bradley.

- Mais si on en croit ton "planning de repos", c'est aussi le tour de Louis et le mien aujourd'hui.

- On a besoin de toi, sinon on va pas y arriver.

- Et Louis?

- C'est un bon élément.

Harry resta perplexe. Mike se leva.

- On partira vers sept heures. J'vous laisse entre amoureux.

- On est pas ensemble, je ne manquais pas de le lui rappeler à chaque fois qu'il faisait une remarque, soit, quand j'étais proche -physiquement- d'Harry et comme à son habitude, Harry ne répondit rien, Mike parti en nous faisant un clin d'œil et j'attendis qu'il soit à l'étage pour prendre sa place sur sa chaise face à Harry.

- Je veux venir.

Harry promenait ses doigts entre les pions sur le plan du magasin, perdu dans ses pensées.

- De quoi tu parles?

- De l'expédition de l'autre côté, à sept heures. Je veux venir.

Harry me regarda droit dans les yeux, cette fois-ci. C'était une réflexion qui avait été longuement méditée, et j'ai plus d'un argument en poche pour le convaincre.

- Il n'en est pas question.

Harry avait répondu sans réfléchir, aussi rapidement que moi lorsque je lui avais évoqué mon idée.

- C'était le deal, non? Une fille à chaque expédition.

- Même Bradley avait manqué de se pisser dessus la dernière fois qu'il est venu.

- Qu'est-ce que tu insinues?

C'est à ce moment-là que je sors mon arme secrète:  je m'enfonce plus sur ma chaise, je croise mes bras sous ma poitrine, me passe ma jambe droite sur ma jambe gauche et je lui dégaine ma moue mi offensée, mi frustrée.

- Mais j'insinue, j'insinue... J'insinue rien du tout! Il commence à s'emporter en je lui fais signe que les autres dorment, alors il continue à être énervé, mais en chuchotant. C'est assez bizarre, il me ferait presque rire si je n'étais pas aussi déterminée à lui en faire baver jusqu'à ce qu'il accepte. Je dis juste que c'est pas un endroit pour toi, ni pour Louise!

- T'es sexiste?

- Joue pas au plus con, Valentine. Tu sais très bien que c'est une mauvaise idée.

"Valentine", c'était désormais réservé aux engueulades et aux discussions sérieuses. "Val" avait pris le dessus.

- Ne viens pas, c'est tout, j'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose, il continua.

Je ne répondit rien alors qu'il monta rejoindre sa chambre. Certes, sa déclaration me touchait, mais  après avoir passé un mois coupé de tout, je voulais sortir. Plus qu'un souhait, c'était dorénavant une nécessité.

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Quand je me suis réveillée affalée sur la table de la salle à manger et que la première chose que j'ai vu quand j'ai ouvert les yeux était les cheveux ébouriffé de Niall, j'ai compris qu'encore une fois, j'agissais après la guerre. Je gravis les marches de l'escalier quatre à quatre et arriva en trombe dans la chambre que j'occupais, où la seule personne présente dans la pièce était Louise, en train de lire un livre, couchée sur le dos et les jambes en l'air contre le mur.

- Louise, j'ai besoin de ton aide, je commençais en me dépêchant de retirer mon sweat et mon haut, me retrouvant en soutien-gorge devant Louise.

- Ouah, que me vaut cet honneur? C'est pas tous les jours que tu nous fais partager ton 90D, ma poule, se moqua Louise en m'observant et en roulant sur le ventre. J'attrapais un tee-shirt noir et la veste en imitation cuir noir de Louise.

- J'rigole pas, j'ai vraiment besoin de ton aide, Louise... Je passais le tee-shirt au dessus de ma tête tout en défaisant le nœud à mon jogging sale.

- Hm, ok, qu'est-ce que tu veux?

- Où est Joe?

- Il prend sa douche... Mais où tu vas comme ça? J'enfilais le jeans que je portais en partant de chez moi et remonta la fermeture éclair de la veste.

- Il faut que tu occupes Niall. Je vais sortir aider les garçons pour l'expédition. Il ne faut pas qu'il me voit sortir.

- Ma poule, ils sont parti il y a une bonne heure, essaya de me consoler mon amie.

- J'en ai pas pour longtemps à aller là-bas.

J'arrêtais mes mouvements, j'étais habillée maintenant, la seule chose qui me manquait, c'était le soutien de Louise. Elle soupira, je pris ça comme un oui. Je m'avançais vers elle et la serra dans mes bras.

- Merci, t'es un amour, Louise.

- Fais attention à toi, ma poule.

Et sur cette phrase, elle descendit à la cuisine et commença son numéro avec Niall. Alors que je me dirigeais à pas de loup vers l'escalier, je vis l'espèce de lance avec laquelle Niall avait tué Baptiste lors de notre rencontre et je la pris avec moi. Arrivée à l'encadrement de la cuisine, je vie Niall qui était en train de parlait de la répartition des tâches durant l'expédition d'aujourd'hui, mais lorsque durant une demi-seconde, Louise regarda dans ma direction, Niall se tourna vers moi et perdit son beau sourire angélique.

J'agrippais la lourde poignée de la porte d'entrée et ouvrit la porte, la lance à la main et Niall à mes trousses. Je fermais la porte juste avant qu'il n'y parvienne. A l'intérieur, j'entendais des cris, ceux de Louise et ceux de Niall.

Je dévalais l'allée de la bâtisse à toute vitesse dans le brouillard et la neige, aussi épais l'un que l'autre. On ne voyait pas à vingt mètres devant sois. Le truc, c'est qu'il fait étrangement chaud pour que la neige tienne, peut-être quinze degrés Celsius. Pourtant, je savais exactement où je devais aller et quelle était la direction à prendre. Je courais droit devant moi, à bout de souffle quand j'entends enfin la porte s'ouvrir.

- Valentine! Valentine revient putain!

- Niall rentre!

- VALENTINE!

- Niall! Laisse-là, elle va revenir!

Sauf que le truc, c'est que je ne reviens pas, que les pas de Niall qui résonnaient derrière moi ont l'air d'être de plus en plus loin et que je commence à voir une ombre qui pourrait être celle de la grande surface, non loin de celle à ma gauche qui ressemble plus à celle d'un zombie.

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Hey hey hey!

Comment allez-vous? Bon, je crois que si j'ai une bonne résolution à prendre, là, tout de suite, c'est d'arrêter de vous promettre que je vais publier dans tel ou tel jours. Je suis vraiment désolée du retard que j'ai pris, et j'espère que ce chapitre vous a plu. Qu'en avez-vous pensez?

Voici comment je vois le plan du centre commercial qu'utilisent Harry et Mike! (voir image au-dessus)

Ca vous dit que je fasse une F.A.Q des personnages? Genre vous posez une ou des question(s) à l'un ou plusieurs personnage(s) de la fiction, et ils vous réponde? Ou vous préférez une F.A.Q de vous à moi? Dites le moi dans les commentaires!

Je vous fais des bisous mes amours!! Merci d'être toujours aussi fidèles! xoxo