Chapitre 1
Aude me semble de plus en plus pâle au fur et à mesure de la soirée. Mais je n'ai pas envie de partir maintenant, il est vingt-trois heures passées, mais les gens semblent commencer à s'amuser.
-Aude ça va? T'es pâle...
-J'ai mal au ventre et à la tête...
-C'est la drogue de l'autre, là! Je suis sûre! Je m'écris
-Mais non... Dis Valentine, tu veux pas m'accompagner aux toilettes, s'il-te-plait?
-Je te suis.
À la lumière des miroirs des toilettes, Aude me semble encore plus pâle. Elle est toute blanche, elle a les contours des yeux et le nez rouges. Avec ses yeux bleus et ses longs cheveux raides et blonds, elle fait presque peur à voir. Soudain, elle penche sa tête en avant et vomi dans le lavabo. Je me précipite sur elle pour lui tenir les cheveux et détourne mon regard du spectacle qui se présente devant moi. J'entends qu'Aude arrête de vomir. Je me retourne vers elle. Le lavabo est rempli de sang, les veines de ses mains sont bien visibles sous sa peau étrangement blanche et sa respiration est sacardée. Aude ne relève pas la tête du lavabo. Elle tremble. Je retire ma main qui tenait ses cheveux, mais mon cœur manque un battement lorsque la plupart des cheveux de ma meilleure amie me restent entre les doigts. Instinctivement je me recule.
-Au... Aude?
Doucement, elle relève la tête et se tourne peu à peu vers moi. Ses lèvres, ses ongles, ses doigts et ses oreilles sont striés de veines rouges, de vaisseaux sanguins bleus. Un mince filet de sang s'achappe du côté droit de sa mâchoire. Elle est blanche, à présent, et elle ne se tient plus très bien debout. Elle est... affreuse. Je ne réfléchis pas, je cherche la poignée sans quitter Aude du regard, et une fois que ma main l'a trouvée, je la tourne et me précipite hors de l'endroit. Dans le gymnase, rien n'est mieux. Il y a du sang partout sur le sol, la moitié des gens ont le même physique qu'Aude. Devant moi, un garçon dans le même cas que ma meilleure amie attrappe une fille par les cheveux, la plaque contre le mur le plus proche, ne prend pas la peine de dégager ses cheveux de son cou et la mord tandis que la jeune hurle de douleur avant de virer au blanc. Le garçon la lâche. À présent, la fille est devenue comme eux, blanche, bleue, sanglante, lente et horrible.Il faut que je sorte d'ici, sans me faire prendre. La sortie est à trente mètres devant moi. Je soulève les coins de ma longue robe rouge et me mets à courir. Je sens des mains lentes s'aventurer des mes cheveux, mon dos et sur mon visage. Mais je suis trop rapide pour eux. Et pourtant je ne vais pas si vite, je suis sur dix centimètres de talons aiguilles et je porte une robe très -trop- encombrante pour courir. Je déteste les bals de promo.
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