Je sors de mes deux premières heures de cours qui ont étés éprouvantes. Maceo commence à me suivre dans les couloirs. J'accélère le pas mais il fait pareil. En plus il est plus rapide que moi. Il m'attrape le bras et m'empêche de bouger. On dirait une des prises que j'ai appris à l'agence mais j'en suis pas sûre.
- Pourquoi tu m'évite Alia ?
- Tu te moque de moi ?
- Mais je ne comprends pas.. bégaie t'il.

Je pense que Maceo est un grand joueur et qu'il est très stratège. Il fera tout pour que je finisse dans son lit mais sa n'arrivera pas.

- Tu ne comprends pas ? Laisse moi te rafraîchir la mémoire. Tu t'es trouvé une excuse sur ton retard qui a laissé de lourds sous entendus aux élèves. Et maintenant ? Ces derniers pensent que la nouvelle a couché avec toi. Alors bravo t'as sue garder ta réputation de don juan en piétinant MA réputation. Maintenant excuse moi j'ai rendez vous.
- je t'assure que ce n'était pas mon but.. c'est juste que si j'ai encore un retard je suis viré. Ça m'a semblait être la meilleure excuse sur le coup.
- Bien sûr et maintenant tu te fais passer pour la victime. Pauvre biche.

Je me dégage de son emprise et pars d'un pas décidé vers la vie scolaire. Dans les couloirs certaines filles n'hésitent pas à me pointer du doigt et à chuchoter sur mon passage.

Je les ignore jusqu'à ce que je tombe sur Antoine. Littéralement. Il me regarde et semble dégouté. Les rumeurs vont vite dans ce lycée...

- Désolé, je bégaie.
- Hum..
- Écoute je ne sais pas..
- Ne te fatigue pas. Tu voulais faire partie du club très select des relations de Maceo et t'as réussi. Bravo.
- Non justement !! Je n'ai rien fait avec lui et je ne veux rien faire.

Pourquoi j'ai besoin de me justifier ?

- Oui bien sûr. Quelque soit l'étendue de votre relation, je préfère qu'on ne soit pas vue à parler ensemble.
- Pourquoi pas ?
- Tu le saura bien assez tôt.

Sur ces mots il s'en va. Je le laisse partir et continue ma route vers la vie scolaire.
La secrétaire voulait connaitre les spécialités que j'ai choisis. L'agence a due oublier de leur préciser. Je choisis comme langues vivantes anglais et l'allemand, et comme spécialité, anglais renforcé.

Elle me donne alors mon emplois du temps définitif. Pour aujourd'hui il me reste deux heures de bio et j'ai finis. Vraiment hâte. J'aurais bien séché mais je vais éviter de me faire remarquer plus que nécessaire pour aujourd'hui.

La première heure de bio est finit et je n'arrête pas de penser à mon après-midi. J'irai faire un tour au centre commercial avant de rentrer à l'heure pour mon entraînement quotidien.

La fille a côté de moi agis bizarrement. On dirait qu'elle veut me parler mais qu'elle n'ose pas. J'imagine que Maceo doit embêter chaque personnes qui tentent d'être amis avec ses "relation". Je ne vois que ça. Je n'en peut plus et lui demande,

- Quelque chose cloche ?
- Oui. Enfin non. J'ai euh été dans ta situation il y a deux semaines.
- Comment ça ?
- Ben tu sais, Maceo qui invente une partie de jambe en l'air entre lui et la nouvelle. Il y a deux semaines c'était moi la nouvelle.
- Oh merde... d'accord désolé.
- Ce n'est pas ta faute.
- Oui c'est vrai pardon. Enfin non, pas pardon.
- Je ne dis pas que ce qu'on a vécu doit nous rassembler mais tu te fera rejeter par tous, comme moi. Alors autant être rejeté ensemble tu ne pense pas ?
- Oui carrément. Il s'est excusé ?
- Non ! Il avait même l'air fier de sa conduite si tu veux mon avis. Moi c'est Andrea. Toi c'est Alia c'est ça ?
- Oui c'est exact.

Toute l'heure on a fait connaissance. C'est une fille formidable. Je lui ai proposé de passer l'après-midi avec moi au centre commercial mais son père la veut à la maison à 13h. Il est très inquiet au vu de sa réputation. Je pense quand même qu'il sera ravi d'apprendre qu'Andrea s'est faites une amie. Pas si sûre quand il connaitra ma réputation.

Son père est un homme d'affaires et sa mère tient une petite boutique. Ils vivent dans une petite maison le long de la baie.

La sonnerie retenti enfin, annonçant la fin de la journée. Je me dirige vers le parking avec Andrea pour rejoindre nos voitures.

Une lamborghini rouge est garé devant le portail. Aucun élève ne peut sortir car elle bloque l'accès. Ceci créé un énorme rassemblement. Certains élèves branchent des baffles un peu partout et j'aperçois Maceo qui monte sur la lamborghini, un haut parleur à la main.

- Salut les ptites têtes d'Armadia. J'ai appris que vous avez mal accueilli une élève par ma faute. Alia ma belle, je tenais à m'excuser.

Tout les regards se tournent vers moi. Encore des gens qui gloussent et qui me dévisagent. De quel droit se permet il de me surnommer comme ça ?

- Vous pensez tous qu'on a couché ensemble alors que non. Alia est une fille bien. Un peu perdu mais qui se respecte. Non nous n'avons pas couché ensemble alors arrêtez de la lyncher comme ça.
Alia, pour me faire pardonner, je donne une soirée chez moi mercredi soir. J'aimerais vraiment que tu vienne même si je comprends si tu ne le fais pas.

Je n'en reviens pas. Andrea m'a dit qu'il ne s'était jamais excusé et là il le fait ? Est ce encore un stratagème pour m'attirer dans son lit ? Il me reste deux jours pour choisir d'y aller ou pas.
Maceo descends de la lamborghini et s'installe côté conducteur. Il s'en va aussi vite qu'il est venue. Les élèves continuent de me fixer et de chuchoter.
Je monte dans ma voiture et souffle dix minutes. Un peu de répit avant de prendre la route. Ma première journée aura été riche en émotions.

J'allume le moteur et démarre en trombe. Je manque d'écraser un élève. Je dois vraiment m'habituer à cette voiture.

Le centre commercial est grand mais tout les modèles se ressemblent. J'achète un chemisier blanc et un jean, ainsi qu'une robe de soirée. Je pourrais la porter si je vais chez Maceo mercredi. On verra.

Je rentre à 17h et profite des 30 minutes restantes pour me changer en tenue de sport. Brad m'a préparé un goûté. Pendant que je le mangeais il n'a pas arrêté de me rabâcher que j'avais du courage de vivre avec un homme comme ça. Oui j'ai énormément de courage. Je renvois Brad chez lui et retourne dans ma chambre. Je ferme la porte de ma chambre à clé, pousse l'armoire et ouvre la trappe.

C'est l'heure de vérité.