
Chapitre 15
Le réveil est compliqué. Maceo n'est plus dans le lit. Ma chambre pue le vomit. J'ouvre la fenêtre pour aérer. Je sort de la chambre. Un mal de tête se fait ressortir. J'espère trouver une aspirine dans la cuisine. Je descends les escaliers en chaussettes et glisse. Je descends les trois dernières marches sur les fesses. Je me relève et essaie de me remettre le bassin en place. Rien de concluant.
Certaines personnes commencent le nettoyage. Je m'apprête à les retenir, pour leur dire qu'on a engagé une équipe de nettoyage quand je m'aperçois que ce sont eux.
Personne ne dort par terre grâce aux mobil-homes. Je trouve un verre d'eau et un caché d'aspirine dans un placard. Ensuite je remonte dans ma chambre et reste enfermé quelques heures, à observer le plafond.
J'ai reçu plusieurs messages.
Tiph : alors cette nuit ? Il était comment ?
Sarah : n'oublie pas de me dire merci, je sais que t'avais besoin d'un petit coup de pouce pour cette soirée ;)
Andrea : J'espère que tu t'es bien amusée, moi oui jusqu'à ce que j'entre chez toi.
Inconnu : Il parait que t'es bonne au lit, ça te tente qu'on se voit ?
Inconnu 2 : Photo de son engin.
Maceo : Désolé d'être parti si tôt beauté, merci pour cette nuit, j'en avais besoin.
Antoine : Je ne te pensais pas comme ça, tu me dégoute.
Inconnu 3 : tu n'es qu'une sale chienne, c'est avec des filles comme toi que les gars ne nous respecte plus !!!
Bethany : J'espère que tu t'es bien amusée, faudrait qu'on se parle appelle moi.
Je m'apprête à rappeler Bethany quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. L'équipe de nettoyage est parti depuis un moment. Je n'ai aucun doute, il s'agit de Frédéric. Je ferme les yeux en pensant à l'affrontement qui va avoir lieu. Je l'entends à peine monter les escaliers. Il est silencieux c'est flippant. Au bruit, je pense qu'il pose sa valise sur son lit. Un bruit de fermeture éclair m'indique qu'il va ranger ses affaires. Je m'empare du cadre. D'une seconde à l'autre il va remarquer son absence. Je sert l'image de ma mère contre mon cœur. Malgré nos différences, je l'aime et elle me manque. Les pas de Frédéric se rapproche de ma chambre.
- Alors cette soirée ?
- La folie, mais il me semble que tu n'en a pas perdu une miette.
- Non en effet. J'ai d'ailleurs certains point à éclaircir avec toi sur certaines personnes.
- Ça tombe bien, j'annonce en me redressant, car moi aussi.
- Oui je vois que t'as trouvé la photo de ta mère.
- En effet.. j'attends des explications.
- Je me doutais que quelqu'un réussirait à entrer. J'ai tout simplement contacter l'agence pour qu'ils me l'envoient. Tu lui ressemble beaucoup physiquement, tu sais ?
- Oui, on me le dit souvent.
- D'accord. Maintenant, rends moi cette photo, si elle ne reste pas à sa place, les gens risquent de se douter de quelque chose.
Je lui tend la photographie pour lui rendre. Au moment ou il atteint le seuil de la porte je réplique.
- Combien de temps il t'a fallu pour inventer ce mensonge ? Cinq minutes ? Ou depuis le début de la mission ?
- Pardon ?
Il me tourne le dos. Si je ne le connaissais pas je dirais même qu'il a peur de l'affrontement. Je reprends de plus belle.
- Cette photo n'est pas récente. Ma mère est plus jeune, et plus souriante. D'où connais tu ma mère, et quels étaient vos liens ?
- Aucun puisque je te dis qu...
- Règle n°1 : tu m'as dit de ne me fier à personne. Tu as visiblement oublier de préciser que cette personne était toi. J'aurais pourtant due m'en douter. Maintenant je veux une réponse honnête.
Cette dernière phrase est accompagné d'une prise dans le dos. Il est paralysé.
- Règle n°2 : ne tourne pas le dos à ton adversaire.
Je suis fière de moi. Je me sens puissante et resserre ma prise. Il ne peut pas bouger. Je peux presque imaginer sa tête se tordant de douleur. Ça fait du bien d'échanger les rôles.
- Alors ? Je redemande en m'approchant de son oreille.
- Règle n°3, reprend t'il, ne te laisse pas surprendre par ton adversaire Alia.
Il m'envoie son pied dans le genou et je perds l'équilibre. Je tombe et il se retrouve au dessus de moi. Cette fois c'est moi qui suis paralysée.
Les larmes me montent aux yeux. J'ai l'impression d'avoir été manipulée tout le long. C'est comme si toutes les émotions que j'avais gardé en moi jusqu'à maintenant ressortait d'un coup.
- RÉPONDS MOI !!! Je crie en me débattant.
- D'accord, je crois que je te dois bien ça.
Alors j'avais raison. Il y a plus. Mon corps entier est secoué par mes larmes. Frédéric me parle sans relâcher la prise.
- J'ai rencontré ta mère au cours d'une mission il y a 20 ans de ça. Elle était ravissante. Ses yeux et ses cheveux, son style de combat, tout chez elle me fascinait.
On est rapidement devenu intimes. Voir très intimes. Si bien qu'on oubliait être en mission. M. Ben Ali, mon supérieur, pardon, ton père, a décidé d'annuler la mission et de nous séparer. Je n'ai plus jamais revu ta mère depuis.
- Pourquoi mon père vous aurez séparé ? Ça n'a aucun sens, pourquoi tu gardes encore une photo d'elle ? Ça fait longtemps ! Combien de temps à durer votre idylle ? Je veux tout savoir !
J'ai conscience que je pose trop de questions mais j'ai besoin de réponse. J'ai l'impression d'avoir été dupé.
- Je pense que la raison de ton père est simple : il aimait ta mère et ne supportait pas de la voir avec un autre. Pour ce qui est de la photo, je n'arrives pas à la jeter. Ce serait comme tirer un trait définitif sur notre relation. J'en suis tout simplement incapable. Et pour finir, la mission à duré trois ans et notre relation deux ans et demi.
- Donc mon père connaissait déjà ma mère ?
- Oui. Ils allaient se marier, je devais être le témoin de ton père. Cette mission m'avait été donné pour que je chaperonne ta mère. Malheureusement, les sentiments ont été plus fort. Dès que ton père a sue, il a immédiatement fait rapatrier ta mère. Ils se sont mariés puis quelques mois plus tard tu es née.
- Combien de mois plus tard ?
- Je ne sais plus, douze, tout au plus. Je n'ai eu vent de ta naissance que quatre ans plus tard.
- Vous saviez que j'étais sa fille en acceptant la mission d'aujourd'hui ?
- Oui, je ne vais pas mentir. C'est ce qui a motivé mon cgoix d'accepter cette mission. C'est quand je t'ai vu que j'ai vraiment réalisé. Je n'en croyait pas au début de cette rumeur. Que la fille des deux meilleurs agents, ne fasse qu'échouer aux tests. J'avais besoin de te voir de mes propres yeux.
- Pourquoi avez vous continué cette mission ? Vous l'avez vu non ? Que je suis une incapable.
- Une sorte de perversité mal placée. En étant proche de toi j'ai la sensation d'être à nouveau proche d'elle. Et tu n'es pas une incapable. Tu ne t'en rends peut-être pas compte mais tu progresse. Il te fallait juste un autre professeur.
Sur ces paroles, il relâche la pression. Je ne bouge pas, j'en suis incapable. Je pensais connaître toute l'histoire de mes parents, mais je me trompais sur toute la ligne. Ma mère à trompé mon père pendant deux ans et demi. Et il l'a pardonnée. J'ai l'impression de ne plus les connaitre, de ne plus me connaitre.
Le bonheur que je ressentais hier soir (ou très tôt ce matin) a disparu. Je reste allongé des heures durant. Frédéric est parti depuis longtemps.
Je finis par prendre mon téléphone. Je dois répondre à certains messages.
La sonnerie retentit trois fois et une voie cassée résonne.
- Allo ?
- Oui Beth, tu voulais qu'on parle ?
- Oui. J'ai une proposition pour toi. Demain au lieu habituel, dix heures ça te va ?
- Parfait.
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