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Chapitre 26 : Blessé

Cameron, au moment de l'attaque

— On se replie d'urgence, lâché-je dans le talkie-walkie. 

Je saisis Lyanna par la taille, ignorant ses supplicatoins. Je ne jette aucun coup d'œil en arrière avant de disparaitre dans les ombres naissantes. Lana s'en sortira. Les coups de feu ne cessent pas. Ceux de la rouquine viennent s'ajouter aux vacarmes assourdissants. Des coups de tonnerre, l'orage, la foudre. 

Je zigzague entre les ombres des soldats, prenant garde à ne pas les quitter. Je sens déjà l'étau de l'azalée enduisant chacune de leurs balles. Si une seule me frôle, c'est terminé. Lyanna a arrêté de s'agiter contre moi. Elle sait que c'est inutile. Nous atteignons l'ascenseur encore ouvert grâce au pied d'un des membres du FSG à la limite de l'ouverture. Je lève le bras tenant mon dernier revolver et tire dans le néon de l'ascenseur. La déflagration se perd au milieu des autres. Je m'engouffre dans la cage et du bout du pied pousse celui du l'homme bloquant la sortie. Il tourne la tête, mais ne voyant rien, a tôt fait de recentrer son attention sur le combat. 

J'écrase mon poing sur le bouton sans quitter l'obscurité. Le FSG ne peut avoir bloqué l'ascenseur. Si c'est notre seule porte de sortie, c'est également leur unique. Les portes se referment sans que personne n'y prête attention. Je me relâche en partie la respiration que je retenais. Mes dents se serrent, j'intime à la douleur au niveau des côtes de cesser. Ils ne savent pas que j'étais là. Ils ne peuvent pas se douter que nous sommes partis sans être vu. Je ne lâche pas Lyanna, totalement effondrée contre mon torse. Les portes s'ouvrent. Deux hommes passent la tête aussitôt et froncent les sourcils devant l'absence de personnes. Je savais que la sortie serait gardée. 

Ils se concertent un instant avant de pénétrer à leur tour dans la cage d'ascenseur. Un courant d'air désagréable me parcourt quand l'un d'eux me passe à travers. Les portes vont se refermer. Je ne peux pas sortir et me dévoiler comme ça à la lumière alors que le personnel hospitalier hante le couloir, ignorant tout de la guerre se déroulant un étage en-dessous. Tout est parfaitement bien insonorisé. Ici, le paradis où se battent des gens vêtus de blanc pour sauver des vies et en bas, l'enfer où des démons tentent d'en briser le plus possible. 

Les hommes ne font pas mine d'appuyer sur un quelconque bouton. Alors je le fais pour eux et active la fermeture des portes. Ils n'ont pas le temps de sortir, préférant dégainer leur arme. Je ne souris même pas devant cet acte aussi stupide qu'inutile. Sans plus de sommation ni avertissement, je les assomme d'un coup de crosse. Je lâche Lyanna, complètement abattue, pour dégainer un couteau et leur trancher à la carotide à chacun. Je ne prends même pas la précaution de mettre des gants lorsque je déplace les corps pour qu'ils ne soient pas visibles de l'extérieur lorsque l'on sortira. De toutes manières, mes empreintes sont modifiés par l'Alementa de Caleb et je ne suis pas dans les dossiers des flics. Le poignard rangé, j'actionne l'ouverture des portes avant de presser le bouton de l'étage supérieur. En découvrant les cadavres, quelqu'un appellera la police et cela écourtera le combat d'en bas tout en mettant la pression au FSG. Et au Conseil. 

J'attrape la main de Lyanna et l'oblige à me suivre. Nous retraversons les urgences qui n'ont jamais si bien portées leur nom dans le sens inverse et avec une personne en moins. Je pousse la porte avec force. Caleb, assis sur la barrière, lève les yeux de son téléphone. Il sait qu'il y a eu un problème. Maya a dû le prévenir. Son regard se voile en constatant l'absence de Lana, mais il ne fait aucun commentaire. Il nous fait signe de le suivre d'un signe de tête et nous quittons le parking de l'hôpital d'un pas pressé.

Je regagne ma voiture sans un regard en arrière et m'installe derrière le volant. Personne n'ose s'installer à la place passager, préférant être serré derrière. Yollan et ses deux abrutis sont déjà installés. 

Je démarre le moteur sans un mot et après contrôle dans les rétroviseurs, déboite pour quitter cette rue de malheur. Alors que je quitte la ville sans un mot, les coups de feu ne cessent de pétarader dans mon crâne. Durant plusieurs dizaines de minutes, personne n'ose parler. Même Yollan la boucle, c'est le cas de le dire. Je serre les mains sur le volant en sentant que mes bras vont se mettre à trembler. Je me rends seulement compte à quel point ma peau est moite. Mon sang se fige dans mes veines, même si je me force à rester impassible. 

— Où est Lana ? lâche quelqu'un. 

Je lève les yeux pour croiser celui de Peter dans le rétroviseur central. Son visage modifié par Caleb est tendu. S'il n'avait pas essayé de nous tuer il y a une semaine, j'aurais vraiment pensé qu'il s'inquiète pour elle. Je ne daigne pas répondre alors Lyanna s'en charge la voix rouée par les sanglots. 

— Restée en bas... Elle s'est sacrifiée pour nous donner un chance de nous enfuir. 

Yollan ouvre la bouche pour dire quelque chose mais ses yeux se posent sur mes bras tendus comme des arcs et il se ravise. Sage décision. Le silence reprend son règne là où il l'avait laissé. Des sueurs froides me coulent dans le dos. Je frémis en concentrant toute mon attention sur la route. Mais les sensations se poursuivent, s'amplifient.

J'écrase l'accélérateur dès que nous arrivons dans la forêt, une fois certain d'avoir dépassé tous les radars. Nous arrivons une dizaine de minutes plus tard devant la maison de Clémence. Je rentre dans l'allée de gravier sans ralentir et pille net, ignorant les plaintes des passagers. Je jaillis hors de l'habitacle. Je titube aussitôt, me rattrape à la portière et me force à reprendre la course. Une brûlure au niveau de mes côtes s'est bien réveillée alors que mon esprit se brume doucement. Mon chien galope à ma rencontre, mais s'arrête à quelques mètres. Des geignements s'échappent de sa gueule et il fait demi-tour, la queue entre les jambes. Il est sans doute parti chercher Clémence. 

J'atteints la porte que je pousse d'un coup de pied. Clémence se précipite à ma rencontre, le visage fermé et inquiet. Elle passe un bras sous mon épaule pour me soutenir un minimum, mais je me dégage et me dirige vers ma chambre. Le sol commence à tourner. Je me retiens de fermer les yeux pour ne pas aggraver la sensation et m'accroupis pour tirer un sac de sous le lit. Ma respiration est hachée, la sueur dégouline sur mon visage. 

— Je vais le faire, m'assure Clémence que je n'ai pas entendu s'approcher. 

Elle ferme la porte derrière Rant' qui saute sur le lit alors que je m'y laisse tomber. Il se couche à côté de moi en gémissant, la tête posée entre ses pattes. Je retire mon tee-shirt en tremblant et baisse en partie mon pantalon pour dévoiler ma hanche. J'observe la grande plaie causée par une des balles m'a éraflé en début de combat. Le sang en coule abondamment.

Clémence ouvre le grand sac de sport qui contient ce que j'ai l'habitude d'avoir toujours sur moi.  Je n'essaie même pas d'endiguer l'hémorragie, sachant pertinemment que c'est inutile. 

— Tu as fait des injections cette semaine ?

Je secoue la tête.

— C'était compliqué.

— Et tu ne pouvais pas demander à Alex ? 

Elle finit de préparer sa seringue, je tends le bras en fermant le poing. Ma peau est pleine de sueur et parcourue de frissons. Clémence palpe un instant le creux de mon coude et pique dans une veine du premier coup. Sa formation d'infirmière me permet d'échapper à une piqure hasardeuse. Elle appuie sur le piston et diffuse son produit miracle. 

— Tu sais bien que non. 

— Ce sont sensés être tes alliés, Cameron, me tance Clémence en me faisant signe de me tourner. Il faut qu'ils sachent. 

— Plutôt mourir. 

— C'est ce qui risque d'arriver si tu continue à jouer avec le feu. 

Mon estomac se contracte. Elle applique des compresses pleines de désinfectant tout du long de la balafre. Je me dévisse la tête pour regarder ses mains bander du mieux qu'elles peuvent la plaie. 

— Ca ne servira à rien si tu ne ralentis pas le rythme, me prévient-elle en achevant son œuvre. Il faut attendre que les facteurs de remplacement fasse effet et te re.po.ser ! 

 Sans répondre, j'appuie mes coudes sur mes genoux et passe les doigts dans mes cheveux humides de transpiration. Mes yeux se ferment alors que je masse mes paupières. Les vertiges persistent, se battant avec les sueurs froides pour être celui qui me mettra le plus mal. Mais ce sont les souvenirs de cette mission qui remportent la palme. Je revois le regard vide de Lana avant que je me détourne. Elle s'en est sortie, il ne peut en être autrement. Elle a la rage de vivre et une résistance à l'azalée. Elle a toutes les armes pour s'échapper. 

Malgré la fin improvisée, je refuse de considérer cette infiltration comme un échec. J'avais raison. Je savais que le Conseil travaillait avec le FSG. J'ai eu des doutes lorsqu'un de leurs membres a articulé Skiaima pour prévenir ses collègues avant que je ne le tue. Ce surnom, je le connais parfaitement. Les Anciens m'en ont affublé il y a déjà plusieurs années. Et visiblement, ils trouvent drôle de donner à tous leurs monstres des noms à signification grecque, car si la Aidia signifie dégout, Skiaima est la contraction des mots ombre et sang. Très approprié. 

Puis, il y a ces dômes protégeant leurs centres. La légende raconte qu'ils ont obligé un Alementa à le créer sous la torture. Mon cul, oui. La seule chose qu'il me manquait pour confirmer mon hypothèse était un membre du Comité qui consentirait à nous autoriser l'entrée à un centre. C'est la principale raison de la survie de Caleb. Il m'est plus utile avec sa langue et ses connaissances que six pieds sous terre. Pareil pour Alex. J'imagine que si j'avais tué son meilleur pote, il nous en aurait tenu rigueur et un Alementa capable de guérir, c'est toujours pas mal. 

— Cameron ? Tu m'écoutes ? 

Je grogne une réponse vaguement négative. Elle soupire et s'assois à côté de moi. 

— Que s'est-il passé là-bas ? murmure-t-elle. 

Je relève la tête pour croiser son regard bleu ciel empli d'inquiétude et de compassion. Je connais cette femme depuis si longtemps. Je me souviens quand elle est venu me trouver pour la première fois il y a six ans. J'en avais à peine quinze et elle, déjà presque vingt. Elle faisait si parfaite avec sa tenue de ville dans les quartiers malfrats que je fréquentais à l'époque que j'ai tout de suite pensé à une blague ou à un test des assassins du coin. La pomme que je ne devais surtout pas croqué. Telle n'a pas été ma surprise lorsqu'elle m'a exposé sa requête. Elle voulait que je protège son petit frère et était prête à me payer à prix d'or. Je lui ai d'abord ri au nez, lui rappelant qu'il y avait écrit assassin sur la vitrine et non baby-sitter. Puis je me suis renseignée. Comment une fille de la vie normale a-t-elle pu avoir mes contacts ? Qui essayait de me piéger ? Et surtout comment pouvait-elle avoir les moyens de me payer ? Je n'ai pas eu à chercher plus loin que les journaux. Sa mère, riche agente immobilière, avait fait fureur dans les médias en envoyant son mari à la morgue. Enfin en envoyant supposément son mari à la morgue. Et elle se battait à présent pour obtenir la garde de son fils. J'ai alors recontacté la fille en lui disant que j'acceptais en échange d'un logement sans frai et invisible administrativement aux yeux de l'Etat. Son choix a été rapide. Dès le lendemain, sa mère faisait de nouveau la une des médias, mais cette fois-ci, c'était son cadavre que l'on avait retrouvé noyé dans la Seine. La fille ne m'a pas rappelée, mais des clefs sont apparues dans ma boite au lettre avec une adresse notée à la main. Je me suis longtemps méfié de cette maison, prêt à en décamper si la police devait venir y faire un raid. Ce n'est jamais arrivé. Puis un jour, je l'a recroisé à l'hôpital après une hémarthrose très importante. Elle a pris en charge mon dossier qu'elle a soigneusement effacé. Le lendemain, elle frappait à ma porte avec un sac de traitement. Tout à commencer dans le sang et s'est poursuivit avec. 

— Cameron ? Tu me fais peur, tu es sûre que tu n'as pris de choc à la tête ? me demande calmement Clémence, sa voix étant redevenue celle de l'infirmière. 

Je secoue la tête. Les signes d'hémorragie ne cessent pas, mais ne se propagent pas pour autant, alors je doute qu'elle soit cérébrale. 

— On s'est fait piégés à l'intérieur. Lana était mal en point, elle s'est sacrifiée pour qu'on puisse s'enfuir. Elle va s'en sortir, la rassuré-je devant son air horrifié. C'est la seule capable de résister à l'azalée et je sais qu'elle a les moyens. 

Clémence pose une main sur mon bras et le serre dans un geste réconfortant. Je ne me dégage pas. 

— Je suis désolée. Je sais que tu tiens à elle. 

Je ne réponds pas. C'est inutile et sa phrase ne sonne pas comme une question. Je n'irais pas jusqu'à dire que je tiens à elle. Mais j'ai appris à respecter sa force de caractère, son talent et son intelligence. Nous ne sommes pas si différents. Lana connait très bien le dilemme tuer ou être tuée et agis en conséquence. Travailler avec elle n'est pas synonyme de reproches permanents et n'est en cela pas désagréable. Nous ne sommes pas ami, nous sommes partenaires.

— Mais le centre était vide, lâché-je. On a pu pénétrer grâce à Caleb comme prévu, mais il était vide, putain. Relativement peu de Conservateurs, ça, je peux comprendre, mais aucun Alementa. Ni même aucune chambre ou lieu qui aurait pu les avoir accueilli. Pourtant, Gabriel est sûr d'avoir vu le camion emmenant Nate, là-bas et nous avions vérifié les caméras des alentours, personne n'en était jamais ressorti. 

— Tu penses qu'ils avaient prévu votre arrivée ? murmure-t-elle.

Je hausse les épaules. 

— Je ne sais pas. Mais j'avais raison, dis-je en redressant la tête pour la regarder dans les yeux. Le FSG travaille avec le Conseil. Alors si l'un des trois trous du cul les a avertis, c'est possible. Mais cela n'explique l'absence d'énergie statique. Lana et Lyanna ont ressenti la même chose, comme si les Alementas n'étaient jamais restés sans pour autant être sortis. 

Au moment où ces mots franchissent la barrière de mes lèvres, tout entre en résonnance. Les Alementas de ce centre ont disparu sans l'avoir quitté. Tout comme les Doubles que nous recherchions. Et si la réponse était la même ? Un Arpazos de téléportation. Mais vers où ? La réponse m'apparait comme une évidence. Le FSG est chargé de traquer les Alementas isolés. Le Conseil cherche à réunir tous les Alementas dans les camps. Voilà pourquoi il n'y avait pas d'énergie stagnante. Les centres ne sont qu'une illusion de plus. Le cœur du système est et a toujours été les camps. 

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