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Chapitre 34 : Trompée

Scène à tendance X. 

Aimazilia

Non, mais je rêve... Je n'en reviens toujours pas qu'après toutes ses années à quémander son attention, à ce qu'il me fasse confiance, mon père décide à ce moment de m'envoyer en mission. En espionnage comme il dit. J'entends encore ces mots quand il m'a convoqué dans son bureau. Ne fais rien de stupide, contente-toi de le suivre et ne me déçois pas encore une fois. Pff... Comme si j'avais eu l'occasion de le décevoir puisque il ne m'avait jamais rien accordé.

Je regarde d'un œil morve l'homme qu'il m'a demandé de suivre dans la capitale. Ça pour l'avoir observé, je l'ai observé.

De taille moyenne. Le dos droit. Une carrure fine. Des cheveux poivre et sel qui dénotent de sa petite trentaine et tombent de manière parfaitement symétrique sur son crâne. Des sourcils épais encore bien noirs. Un regard marron très sombre, chocolat 95% me souffle mon estomac. La barbe de trois jours qui lui donne un air encore plus mystérieux. Des lèvres fines et qui semblent en permanence pincées comme si les mots allaient s'échapper s'il les desserrait ne serait-ce qu'un peu.

Voilà. Si on m'avait demandé le portrait-robot du visage que m'a envoyée filer mon père, c'est ce que j'aurais décrit. Dis comme ça, il a tout d'un sombre trafiquant de drogue ou d'un homme que tu n'as pas envie de croiser tard le soir. Si j'avais été dans une série, le gars aurait sans doute porté une veste en cuir noir et garderait une cigarette toujours à la bouche. Mais je ne suis pas dans une série. Et ce mec n'est certainement pas un trafiquant de drogue. Quand je suis arrivée à Paris, je pensais suivre quelqu'un qui s'adonnerait à des activités illégales, traînerait dans les sombres ruelles la nuit et planquerait des semi-automatiques dans sa poche. Si je ne le savais pas dangereux car dans le collimateur de mon père, je ne me serais jamais méfiée. Pour quelqu'un en mission, il est bien extraverti. Pour être discret, soyons remarqués, c'est une manière de voir les choses.

Car s'il a bien le visage d'un sombre personnage, cette impression est cassée par l'immense sourire qu'il affiche la plupart du temps. Son pantalon rouge brique et son tee-shirt rose à fleurs écarlates y sont peut-être aussi pour quelque chose. Ça et le fait qu'il soit guide touristique la journée et serveur le soir. Ce ne sont pas forcément les métiers privilégiés par les personnes malhonnêtes.

Il y a des moments où je me demande si ce n'est pas une vengeance de mon père. Peut-être a-t-il découvert que j'ai écarté son fils chéri et que je cherche à le détruire. Non, enfin, impossible. Si c'était le cas, je doute que sa première réaction soit de m'envoyer courir après un faux espion. Non, il ne sait rien.

Par contre, en parlant de personne qui savent ou non des choses, Cameron m'inquiète d'avantage. Je soupire. Je ne pensais pas qu'il verrait aussi clair dans mon plan. Cela étant dit, je me demande pourquoi ça m'étonne. Il a toujours été le seul à ne pas me sous-estimer. Heureusement, il lui manque la vertèbre principale de mon plan. Celle sur laquelle il pourrait appuyer pour tout faire tomber, voire tous nous faire tomber. Je repense à son air arrogant quand nous étions armes contre armes. Aurait-il tiré ? Je n'en ai aucune idée. Après tout, j'ai tué son frère et fait emprisonner son meilleur ami à ses yeux. Il aurait toutes les raisons de le faire. Et pourtant, il n'a pas pressé la détente. Au contraire, il m'a regardé avec intérêt et respect. Cela m'inquiète d'avantage que s'il avait tenté de me tuer. Il a compris que mon plan avait un but précis et il ne veut pas l'avorter avant de le saisir. L'aurais-je fait si besoin ? Aurais-je eu le courage de lui tirer dessus ? Je l'ignore. Et je suis contente que le moment de ce choix fatidique est reculé.

Je peste. Cela ne devrait pas être un choix. Cela devrait être une évidence. Dire que pendant un instant, j'ai hésité à tout lui expliquer. Il y a quelques années, je l'aurais fait. Et je suis persuadée qu'il m'aurait rejointe. Mais plus maintenant. Il a choisi son camp. Il a choisi Dante. Peu importe ce que nous avons été par le passé. Plus rien ne compte à part ce que nous sommes à présent. Des ennemis. Et ce genre de relation finit toujours dans le sang.

Je secoue la tête pour chasser ses yeux vairons de mon esprit et me concentrer sur ma mission. Je n'étais jamais venue à Paris à part en coup de vent avec le lycée et j'avoue que je ne pensais pas que c'était si grand. Et si impressionnant. J'ai beau aimer ma tranquillité, j'ai été charmée par le dynamisme de la ville. Le métro, les monuments, les bateaux-mouches, le périph', les arrondissements. J'aime tout ça. Je me vois bien vivre ici. Être une inconnue dans une foule, un grain de sable sur une plage.

Mais je crois que le tourisme n'est pas à l'ordre du jour et il est encore un peu tôt pour parler vacances. Mon père est un dictateur alors il n'est pas envisageable de lui demander des congés payés. Il y a quatre jours, c'était presque drôle de parcourir cette grande ville mais maintenant, je m'ennuie ferme. Je me suis tapée l'intégralité des visites de mon gars en quatre voir cinq fois pour celles qu'il a eu le bonheur de faire plusieurs fois par jour et j'ai eu le temps de tester toute la carte de son restau. D'ailleurs, leur chantilly est une tuerie, je recommande.

Je l'observe discuter avec un client, le sourire aux lèvres et même dans les yeux. Il est plus de minuit et il ne va pas tarder à faire la fermeture. J'ignore ce que mon père veut tirer de cet homme. Il ne s'est pas donné la peine de me préciser ce qu'il attendait. Suis-le, suis-le... Il en a de bonnes. Et je suis censé attendre quoi ? Le déluge ?

Je soupire et termine mon verre de marsala aux œufs, dépitée. Pendant que je suis là à courir après un guide touristique, mon plan se déroule seul, sans personne pour le surveiller. Vous avez déjà essayé de lâcher le volant en espérant que la voiture continue tout droit ? Eh bien, je suis dans cette situation. Et j'aimerais récupérer les commandes au plus vite avant de finir dans le décor.

— Vous devriez rentrer chez vous...

Je lève les yeux vers la personne qui a posé son plateau à côté de moi pour saisir mon verre. Devinez qui est venu me narguer. Mon gentil et généreux serveur...

— Vous avez sans doute raison, lâché-je en m'étirant.

Je me dégage de mon fauteuil et attrape ma veste en jean. Le serveur m'observe un instant avant de se diriger vers le bar.

Alors que je range mes affaires dans mon sac et sors un billet pour payer l'addition, je le vois du coin de l'œil s'affairer en me lançant des petits regards. Peut-être s'assure-t-il que je ne me tire pas sans payer... Je m'avance et pose l'argent sur le comptoir puis attends qu'il me tende le ticket. Un bruit d'impression plus tard, je range le papier de quinze centimètres dans mon sac. Tant d'arbres gâchés pour un ou deux marsalas...

— Vous ne rentrez pas en voiture, j'espère ?

Qui utilise sa voiture dans Paris ? Surprise, je redresse la tête et rencontre le regard du serveur, accoudé sur son bar. Ses yeux marron sont presque inquiets. Si j'en avais le cœur, j'aurais ri devant l'ironie de la situation. Pauvre petit agneau qui a peur que le loup se fasse tuer...

— Je ne suis pas bourrée si c'est ce qui vous inquiète.

— C'est ce qu'ils disent tous, s'esclaffe-t-il, laissant apparaître des petites fossettes.

— Ne vous en faites pas, je ne porterai pas plainte s'il m'arrive quoi que ce soit.

Je ne suis pas d'humeur à entendre un sermon sur les conséquences de l'alcool sur la conduite. Si j'avais su, je m'en serais tenue au coca. Et sans rhum.

— Oh mais c'est plus pour ma conscience que je m'inquiète, rit-il.

Je lève les yeux au ciel. Un sentimental en plus magnifique... Mon père a décidément des ennemis étranges. Ou alors le loup a enfilé un adorable costume d'agneau.

— Je rentrerai à pied dans ce cas, dis-je en haussant les épaules.

— Je peux vous ramener si vous voulez. Je ferme dans cinq minutes.

C'est l'histoire de l'agneau qui invite le loup à manger... Je secoue la tête tant pour décliner son offre que pour chasser Bénabar de mon esprit.

— Ne vous dérangez pas... J'ai l'habitude.

— De quoi ? De rentrer seule ? Ou d'être bourrée ? Non, plus sérieusement, j'insiste. Il y a des heures où il n'est pas prudent de se promener seule dans Paris.

Bien qu'il ne le prononce pas, j'entends très distinctement le e à seule. Mes poils se hérissent sur mes bras.

— Vous dites ça parce que je suis une femme ?

Le serveur lève les mains en signe de paix. Mon ton devait être plus agressif que je ne voulais.

— Je ne veux pas être sexiste. C'est malheureux mais c'est ainsi. Se voiler la face peut-être dangereux. Attendez-moi ici, je reviens.

J'attends qu'il ait tourné le dos pour prendre la sortie du restaurant. Comme si j'avais besoin d'un chevalier servant. Je les attends moi les emmerdeurs. Ça me fera un peu d'action. Le froid extérieur me fait frissonner. Je marche quelques minutes dans le calme des ruelles de Paris pour mettre le plus de distance entre moi et le bar. J'avoue, j'ai failli accepter la proposition du gars. Après tout, j'aurais peut-être pu enfin savoir au détour d'une conversation pourquoi il intéresse tant mon paternel. Mais ça aurait été tout sauf raisonnable.

Quel peut être le plan de mon père à son sujet ? Qui peut-il être en réalité ? C'est sûr, il n'est pas un simple humain.

— Vous êtes du genre têtue, vous non ?

Je sursaute et lève les yeux au ciel. C'est pas vrai... Je ne daigne même pas regarder la voiture qui marche au ralenti à côté de moi et continue mon chemin.

— Vous êtes du genre insistant, vous non ? rétorqué-je en accélérant.

— Je suis surtout gentleman, allez montez.

C'est l'histoire du cochon apprenti charcutier. Je soupire. C'est dingue la faculté des gens à foncer tête baissée vers leur mort. On dit que l'être humain est attiré par ce qui lui est nocif, je vais finir par croire que c'est vrai. Tant pis, on ne peut pas dire que je n'aurais pas essayé. Je le fusille un instant du regard avant d'ouvrir la portière et de m'installer sur le siège passager.

— C'était pas si compliqué... sourit-il. Bon je vous dépose où ?

— Dans le neuvième.

— Ça fait plusieurs jours que je vous vois, dit-il sans lâcher la route du regard. Je vais finir par croire que vous me suivez.

Il laisse échapper un petit rire auquel je ne réponds pas. Je grimace. Je me doutais bien qu'il finirait par me remarquer... Mon père n'avait qu'à me fournir un Arpazo de Caleb, l'Alementa de l'apparence.

— Et si c'était le cas ? répliqué-je, le regard fixé sur la voiture de devant nous.

— Alors je te demanderais pourquoi ?

Il tourne un instant ses yeux sombres vers moi. Je fais mine de ne pas remarquer le passage du vouvoiement au tutoiement. Je secoue la tête.

— J'ai été envoyée vous filer.

— Par qui, la mafia ? s'esclaffe-t-il.

Je ris jaune. Malheureusement pour lui, mon père est bien pire que la mafia.

— On peut dire ça comme ça.

— Et qu'ai-je fait pour qu'on m'envoie une jolie indic à mes trousses ? Ils espèrent que je succombe à tes charmes pour me faire cracher des pseudo informations ?

Il rit de nouveau. Si seulement les plans de mon père était si simples.

— C'est certainement l'idée, réponds-je avec aplomb.

— Dans ce cas, je suis un homme mort.

Je tourne la tête vers le conducteur qui regarde la route. Aucun de nous ne rajoute un mot avant d'arriver dans le neuvième arrondissement où mon géniteur a eu la délicatesse de me louer un logement. Un fois la voiture arrêtée, je me détache et descends. Je jure intérieurement en entendant une portière claquer. Mon père va me tuer... Je devais ne pas me faire repérer...

— Merci de m'avoir ramenée. Je vous souhaite une bonne soirée, le congédié-je.

Espérant m'en tirer ainsi, je tourne les talons et me dirige vers mon entrée. Mais avant que je n'aie fait trois pas, une main m'attrape le poignet. Je serre la mâchoire. Mon souffle se bloque et mes yeux rencontrent les siens pleins de douceur.

— Change de métier. Je suis sûr que tu peux trouver mieux comme job.

C'est l'histoire du canard qui trouve sympa d'être laqué. J'esquisse un sourire tremblant devant son visage doux avant de me détourner. L'hésitation se débat dans mon ventre. Je sens que si je l'invitais, il accepterait. Mais mon père ne me confiera plus jamais aucune mission. À cette pensée, mon sang se glace. Depuis quand ça a encore de l'importance ? Ma présence ici m'empêche de gérer mes petites manigances. Plus tôt j'aurais compris ce qui intéresse mon père, plus tôt je quitterais cette ville de malheur. Et au puis, merde, si ça peut énerver mon paternel... De plus, j'ai besoin d'oublier quelqu'un d'autre.

— Bon tu rentres ou tu comptes te geler les roubignoles dans le froid ? je lance par-dessus mon épaule.

Je pénètre dans la petite maison sans voir s'il me suit ou non. À peine entrée, j'appuie sur le bouton qui enclenche la fermeture des volets automatiques. Je sais qu'il n'y a pas de caméras. C'est la première chose que j'ai vérifié en arrivant en début de semaine. Si je dois faire quoi que ce soit, hors de question que Aaron qui doit être là à me surveiller puisse observer ça. Je file dans la cuisine en entendant la porte se fermer.

— Un café ? proposé-je au serveur quand il entre dans la pièce.

— Volontiers.

Alors que je m'affaire, je sens son regard se poser un peu partout. Il faut dire que la maison est loin d'être personnalisée. Les murs sont vides de décorations, aucun bazar quotidien ne traîne à droite à gauche. Tout est parfaitement clean comme si personne ne vivait là. Sans âme...

— Tu habites ici depuis longtemps ?

— Non, juste le temps de ta filature. Après je me casse. Paris est beaucoup trop bruyant à mon goût.

Je l'entends rire dans mon dos. Les meilleurs mensonges sont les vérités que les gens ne croient pas.

— Je ne sais même pas comment tu t'appelles.

— Juliette, lâché-je par automatisme.

— Moi c'est Mathieu.

Je ne réponds pas et le bib-bib de la cafetière me donne une excuse pour ne pas le regarder. J'attrape la tasse et la lui tends.

— J'ai l'impression que tu évites mon regard...

Je secoue la tête en laissant échapper un petit rire, plus nerveux qu'autre chose. Je l'entends se déplacer dans mon dos alors que je me prépare un thé. Mes mains tremblent.

— Pourquoi ferais-je ça ?

— À toi de me le dire.

Je sais qu'il est juste derrière moi, si prêt qu'il frôle mon dos. Je me crispe. Délicatement, il m'oblige à me retourner. Mon regard bleu pâle rencontre alors ses prunelles chocolat. La douceur et l'inquiétude qui y règnent me figent sur place.

— Eh, je t'obligerai pas à faire quelque chose que tu ne veux pas si c'est ce qui t'inquiète... murmure-t-il. Je peux même partir si ma présence te gène.

Putain, ou ce mec est vraiment un gars bien, ou c'est un acteur professionnel. J'inspire profondément. Moi aussi, je suis une comédienne professionnelle.

Je plaque mes lèvres sur les siennes. Il ne répond pas tout de suite à mon baiser, mais une seconde plus tard, sa bouche s'entrouvre et sa langue vient trouver la mienne dans une langueur sensuelle. La sensation de main qui ne sont pas les siennes me revient. Je n'ouvre pas les yeux, de peur que la déception étreigne mon cœur quand je ne croiserai pas son regard asymétrique. Mathieu s'écarte doucement.

— J'en déduis que tu ne comptes pas changer de métier... Tu es certaine ?

— Il faut croire que jouer la comédie me plaît. Et puis si toutes mes filatures sont si agréables pourquoi aller voir ailleurs ? murmuré-je avant de me coller davantage à lui pour bien lui faire comprendre que je suis certaine de mon choix.

C'est l'histoire du pigeon qui... enfin bref. Vous avez compris l'idée... Je savais que tu pensais encore à moi, Azi... Mon cœur s'accélère et mon souffle devient haletant. La ferme, Cameron ! Nos bouches se joignent de nouveau. Prenant appui sur le meuble de la cuisine, je me mets à sa hauteur et passe mes doigts sur sa nuque pour le rapprocher de moi. Sa peau frissonne.

Nos langues se caressent et s'éloignent, jouant une danse endiablée en accord avec nos corps. Mon esprit est le seul à jouer une autre mélodie que je m'oblige à mettre sous silence. Mon cœur fait un saut périlleux. Putain, il me manque cet enfoiré... Ses mains passent sous mon débardeur et ma veste en jean tombe. Mes lèvres quittent sa bouche pour rejoindre son cou où elles effleurent chaque carré de peau nue. Son ventre se contracte. Le même point faible que Cameron... Mon corps est fiévreux et le contact de ses doigts n'arrange rien. Je les sens tracer un chemin sur mon ventre, mon dos avec douceur et désir. Chemin qui s'inscrit au feutre invisible sur mon corps et indélébile sur cœur.

Son tee-shirt finit par rejoindre ma veste sur le sol. Alors que je m'apprête à retirer mon débardeur, il m'arrête. Son regard est une nouvelle fois d'une telle tendresse que j'en ai des remords.

— Tu es vraiment sûre ?

Pour toute réponse, je finis de retirer mon vêtement. Sa prévenance est aussi touchante que douloureuse à mon cœur blessé. Je parcours son ventre d'un caresse et sens ses muscles tressaillir. Il est plus musclé. Presque trop. Plus halé aussi. Putain, Cam, dégage de mon crâne. Ses mains se font plus pressantes sur ma peau tout en conservant leur délicatesse.

— La chambre est juste à côté, soufflé-je.

Je lui attrape la main et l'entraîne dans la pièce. L'obscurité joue en ma faveur et camoufle mes yeux rougis. Les ombres m'entourent et me serrent dans leurs bras. Mes lèvres recapturent les siennes et nos baisers se font plus pressés. Ses doigts jouent dans mes cheveux alors que j'enroule mes jambes autour de sa taille pour le dominer. Il me pose sur le bord du lit et nos jeans finissent par tomber. Je le pousse doucement sur le matelas sans cesser de l'embrasser. Il effleure le tissu de mon soutien-gorge et je sens mon ventre se contracter. Je retiens mon haut-le-cœur et ignore les nœuds de mon estomac.

D'un jeu de jambe, il me retourne soudain et son regard sombre rencontre le mien glacé, y cherchant quelque chose. Ma gorge se noue et je l'embrasse de nouveau pour lui donner un accord. Il sourit contre mes lèvres et ses mains passent de nouveau sur ma nuque. Alors que mon cœur se crispe protestant contre la traîtrise de mon corps, je chasse ses manifestations et me force à me concentrer sur ce que je vais faire. Une dague est juste au niveau de la tête de lit.

Je veux juste essayer de profiter encore une seconde de ce moment avec un homme qui ne semble ni irrespectueux ni malhonnête. Qui a peut-être simplement eu le malheur d'être dans le viseur de mon père...

Alors que nos lèvres se cherchent avec passion, quelque chose de froid se plaque soudain contre ma gorge. Mon cœur loupe un battement. Trop tard, Azi, souffle Cameron. Sa bouche s'éloigne alors de la mienne et je retombe sur le matelas, tentant d'échapper à la pression qu'exerce la dague sur mon cou.

— Fini de jouer, à présent.

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