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Chapitre 14

Pistantrophobie: Peur de faire confiance aux autre

Lorsque la porte se ferme derrière lui, les jambes d'Ange tremblent, chancellent avant de finir par céder sous son poids. Avec un bruit sourd, le jeune homme s'écroule au sol, le visage pâle, les yeux exorbités. Dans sa poche, sa menace. Dans sa poitrine, son cœur pathétique.

Il n'a même pas la force de pleurer.

Une main se pose sur son épaule. Quelqu'un lui parle, mais les mots se perdent dans le brouillard de ses pensées, dans la cacophonie dans sa tête qui lui donne envie de vomir. Il a presque l'impression d'entendre l'homme ricaner dans son oreille.

Alors, chose ? Pourquoi tu ne te réveilles pas ?

Depuis que Joséphine est inconsciente, il a l'impression de devenir fou. Il entend l'homme dans sa tête. Il le voit quand il regarde par la fenêtre, dans chaque visage d'homme qui passe.

Tu sais ce que je pourrais faire à la patiente de la chambre 206 ?

L'enfermer dans le noir comme toi.

Je caresserai ses cheveux.

J'embrasserai sa nuque.

Je lui planterai un couteau dans le cœur.

Ange sent son estomac se retourner. Incapable de s'en empêcher, plié en deux, le jeune homme vomit avec le ricanement de l'homme dans l'oreille. Quelqu'un pousse un cri.

« Monsieur ! »

La main sur son épaule l'empêche de tomber complètement. Elle le redresse. Ange ferme les yeux, incapable de fixer un point, dodelinant de la tête comme si elle était incapable de se maintenir sur ses épaules tremblantes. Quelqu'un lui le secoue, il sent une main sur sa joue, on lui essuie la bouche, on le remet debout.

« Monsieur ? Vous m'entendez ? »

La voix semble venir de loin, comme à travers un nuage. Tout tourne, constamment, incessamment. Ange hoche seulement la tête. On le force à bouger, à avancer. A s'éloigner de la chambre de Joséphine. Le jeune homme se force à rouvrir les yeux.

« Arrêtez. », murmure-t-il, tentant d'arrêter la personne qui le tient. « Je – Je dois rester ici. Je... Je ne peux pas trop m'éloigner, au cas où-»

Il passe sa main libre dans ses cheveux et tourne faiblement la tête. Le jeune homme en face de lui sourit gentiment.

« Rester devant la chambre 206 ? »

Ange hoche à nouveau la tête. Sans rien dire, le jeune homme fait demi-tour. Ange tremble plus fort. Les mains du jeune homme le rende nerveux, il ne veut pas qu'un homme le touche. Plus jamais. Il se force à inspirer. Derrière eux, quelqu'un nettoie rapidement le sol avant de disparaître et le jeune homme tente d'ignorer le goût amer sur sa langue.

« Il y a des sièges juste à côté, nous pouvons nous assoir là. »

Le jeune homme aide Ange à s'installer sur un des sièges en plastique avant de s'assoir à côté de lui. Ange aimerait bien lui dire de partir. De le laisser. Il n'ose pas. Le jeune homme ne bouge pas. Ecarte les jambes, laisse sa tête retomber dans sa nuque. La position masculine par excellence – celle qui donne envie à Ange de fuir. La position de l'homme lorsqu'Ange ne pouvait voir rien d'autre que ses jambes. Un long soupir échappe au jeune homme. Il regarde Ange du coin de l'œil, un demi-sourire sur les lèvres, un peu apitoyé.

« Ça va mieux ? », demande-t-il. Ange hoche la tête sans le regarder dans les yeux. Il n'est pas à l'aise. Ses poings moites tremblent contre ses cuisses. « T'es pas un grand bavard, toi. » Ange secoue la tête.

Alors chose, on a avalé sa langue ?

Le bruit de l'horloge dans le couloir résonne contre les murs, le tictac remplissant le silence tendu.

« Je ne savais pas que Joséphine avez des amis. »

Le corps d'Ange se fige. Un mauvais pressentiment fait accélérer son cœur déjà nerveux. Il tourne la tête lentement. Le jeune homme fixe le mur, un regard dur dans ses yeux clairs. Il se passe une main dans la nuque.

« Je voulais aussi aller la voir. Son père m'a prévenu qu'elle avait... Enfin qu'elle avait fait une connerie. Il était dans tous ses états, le pauvre. Il n'a plus qu'une fille, tu sais ? Manquait plus qu'elle meurt. Mais ça ne m'étonne pas que Joséphine ait fait une chose pareille, ça fait un moment qu'elle ne va pas très bien il paraît. Dépression, tout ça. »

Au milieu de sa panique, Ange sent un éclair de rage vibrer en lui. Le ton condescendant de l'homme l'insupporte. Il sert un peu plus les poings, sert les dents. L'homme ne semble pas s'en rendre compte, continue un moment à proférer des horreurs sur Joséphine. Finalement, il se retourne.

« D'ailleurs, moi c'est Gaspard. »

Le nom n'évoque rien mais le visage du jeune homme est étrangement familier. Ange baisse les yeux, fixe ses cuisses. L'homme grogne.

« Tu peux me dire ton nom, tu sais, je ne vais rien te faire. » Un éclat de moquerie se glisse dans les mots de Gaspard mais Ange ne réagit pas. Il a l'habitude de ce ton. Gaspard pousse à nouveau un bruit exaspéré avant de se passer une main dans les cheveux soyeux.

« Bon, laisse-moi deviner. » Un demi-sourire éclaire son visage tandis qu'il lève les yeux vers le plafond terne de l'hôpital. Au moment précis où Gaspard ouvre la bouche, une infirmière lui pose une main sur l'épaule, faisant sursauter les deux jeunes hommes.

« Monsieur ? La patiente est réveillée, vous pouvez aller la voir si vous le souhaiter. »

Gaspard a un moment de surprise, cligne plusieurs fois des yeux avant qu'un sourire éclatant n'illumine son visage.

« Parfait. Allons-y. » Il se relève. Avant de suivre l'infirmière dans la chambre de Joséphine, il se retourne encore une fois vers Ange. « J'ai réfléchi. Avec ta tronche de gamin parfait, tu pourrais tout aussi bien t'appeler Ange. » Gaspard lui fait un clin d'œil avant de disparaître.

La porte de la chambre claque et Ange n'a que le temps d'apercevoir la chevelure flamboyante de Joséphine avant que l'infirmière ne reparte et referme la porte à nouveau. Pendant un instant, il reste simplement assis sur la chaise. Figé. Gaspard avait-il réellement seulement inventé son nom ? Le connaissait-il ? Les mains d'Ange tremblent tandis qu'il n'arrive pas à savoir comment l'homme qui vient de disparaître dans la chambre de Joséphine connaît son nom. Finalement, il se force à inspirer.

Un hasard. Un simple hasard.

Si seulement son prénom était si courant.

Ange reste là à attend. Le couloir est silencieux, et il n'entend que le battement de son cœur dans sa propre poitrine, ses pensées bruyantes et hystériques, et le bruit des machines derrière les portes closes. Dans la chambre 206, les voix semblent brusquement devenir plus fortes et incapable de s'en empêcher, Ange se relève de la chaise. Elle se renverse presque. Il regarde à gauche et à droite, se sentant comme un espion de pacotille, avant de presser son oreille contre la porte, les mains moites.

Il n'entend d'abord que des bribes de conversations.

Puis, des phrases entières.

La voix de Joséphine devient de plus en plus hystérique. Vulgaire. Un contraste dérangeant avec la voix compatissante de Gaspard.

« Joséphine. On en a parlé. »

« On ? Qui ça, on ! On sans moi, toi et mon père, connard ! »

« C'est pour ton bien, tu es malade ! Tu te ne te vois pas faire, Jo, tu étais complètement à côté de la plaque. Et ne plus parler à ton père pendant tout ce temps, à prendre cachet après cachet et maintenant ça. Tu dois te laisser aider et la Maison L'oiseau est l'endroit le plus adapté. »

Joséphine rit durement.

« Ouais, ouais, la Maison L'oiseau, pas la peine de donner des noms trompeurs, c'est un asile psychiatrique où vous voulez m'envoyer. Comme ça Joséphine elle ne fera plus de connerie, hein ? La pauvre gamine dépressive parce que sa sœur s'est faite tué alors qu'elle était à quelques mètres en train de se saouler. La pauvre idiote qui a rompu avec son père parce qu'il lui a donné la faut. Pauvre Joséphine pathétique, à pleurnicher, à prendre des médicaments, trop gentille, trop débile. » Quelque chose explose au sol. « Vous ne m'enfermerez pas, tu m'entends, Gaspard ? T'as peut-être couché avec Inès et jouer au beau-fils modèle avec mon père, vous n'avez aucun droit sur ma vie. Et je te jure que si tu ne passes qu'un coup de fil à l'asile, tu me retrouves pendu à la seconde ! »

« Jo, calme-toi. C'est ridicule. Calme -»

Un autre objet tombe. Joséphine pousse un cri.

Ange est figé.

Les cris de la jeune femme semblent résonner comme un écho sombre dans son corps légèrement recroquevillé. Il ne sait pas quoi faire. N'a pas le courage de rentrer comme le ferait tout autre personne ou même d'appeler de l'aide. Son corps est comme paralysé, sa langue collé à son palais et ses pensées un désordre monstre.

Joséphine ? Dans un asile ?

Lentement, il sert les poings. Se force à inspirer le plus calmement possible.

Dans sa poitrine, son cœur bat de plus en plus vite. Joséphine crie plus fort. Ange ferme les yeux. Comme à travers un voile, Ange entend le bruit des pas qui accourent.

Quelque chose heurte le mur et le fait trembler.

Il écarquille brusquement les yeux. Sa peur oubliée, le jeune homme ouvre la porte, entre finalement dans la chambre.

Joséphine n'est plus dans son lit.

Gaspard n'est plus calme.

Un regard fou dans son visage angélique, il tient Joséphine contre le mur, ses mains autour de sa gorge tandis qu'elle suffoque, se débat faiblement, ses lèvres murmurant des mots incompréhensibles.

La porte claque derrière Ange.

Joséphine et Gaspard tourne leur regard vers lui. Malgré être rentré instinctivement pour aider, Ange est incapable de bouger. A nouveau figé sur place, les yeux rivés sur la scène devant ses yeux. Ses yeux croisent ceux de Gaspard.

« Alors chose, on n'a jamais été peint nu par un homme ? » L'homme caresse doucement les cheveux d'Ange. Il est assis sur une chaise, dénudé, ses membres attachées de façon à l'exposer le plus possible. Ils sont dans le salon, celui, avec les tableaux de femmes nues et la grande fenêtre fermée à clé. Un chevalet est installé au centre, à côté d'un tourne-disque doré. La main de l'homme devient un peu plus agressive, il tire sur les cheveux d'Ange, un bruit guttural lui échappe.

Un bruit de pas résonne : peu de temps après, un homme entre. Il est habillé tout en noir : seuls ses yeux sont visibles.

Des yeux bleus océans, hypnotiques.

Des yeux froids. Morts.

Il a un sac dans une main. Lentement, il en sort en vinyle qu'il allume. Un air classique se met à résonner dans la pièce. L'homme derrière Ange éclate brusquement de rire, faisant trembler le jeune homme. Il tape dans les mains.

« Très bien choisi, mon cher, très bien choisi ! On se croirait presque dans un film de Kubrick, les peintures de femmes, la scène étrange et la musique classique dans le fond. Quelle mise en scène extraordinaire ! » Il force ensuite la tête d'Ange en arrière. « L'homme ici va te peindre comme tu es maintenant. J'accrocherai le tableau au-dessus de la fenêtre : comme ça, tu pourras t'admirer tous les matins. D'ailleurs, je vais vous présenter. » Un sourire mystérieux éclaire le visage de l'homme. « Chose, voici Gaspard...de la nuit. »

Gaspard de la nuit aux yeux bleus océans qui durant des heures avait peint le corps fatigué et nu d'Ange, repassant l'air de Ravel en boucle, de sorte à ce qu'Ange avait cru devenir fou. Ne savait plus s'il s'était endormi ou non.

Lentement, Gaspard enlève ses mains de la gorge de Joséphine.

Ce Gaspard-là a les mêmes yeux. Inconsciemment, Ange s'est mis à trembler.

C'est impossible. Ça ne peut pas être lui.

La chambre d'hôpital semble brusquement s'être refroidie. Gaspard ne le quitte pas du regard, ses yeux glacials semblent fascinés. Derrière lui, Joséphine glisse lourdement au sol. Rapidement, Gaspard tourne la tête.

« Merde ! »

Il se retourne complètement, se passe une main dans les cheveux avant d'essayer d'aider la jeune femme. Une seconde plus tard, la porte de la chambre s'ouvre à nouveau, laissant cette fois entrer deux infirmières avec un air ahuri sur le visage.

« Qu'est-ce qu'il se passe ici ! », s'exclame l'une, voyant Joséphine pâle comme un linceul hors de son lit et tremblante.

Peu de temps après, Joséphine est à nouveau allongée, Gaspard et Ange chassés de la chambre. Gaspard disparaît aussitôt mais Ange reprend sa place sur la chaise à côté de la porte, sa tête entre ses mains. Inconsciemment, des larmes se sont mises à rouler sur ses joues. Silencieuses et froides, elles tombent sur ses cuisses.

«Avec ta tronche de gamin parfait, tu pourrais tout aussi bien t'appeler Ange. »

Dans la tête du jeune homme tout se mélange, Gaspard de la nuit devient Gaspard de l'hôpital, leurs yeux bleus deviennent les mêmes, leurs voix condescendantes ne font plus qu'une. La main de Gaspard qui l'avait touché à l'hôpital devient celle de Gaspard de la nuit, qui, pinceau dans une main, avait caressé son corps de l'autre.

Pour mieux pouvoir te peindre, avait-il dit pendant qu'Ange avait eu envie de pleurer et de mourir en même temps, pendant que peu à peu son esprit s'était distancé et que ses yeux avaient fini par regarder la scène comme de loin. Un spectacle pornographique, dérangeant.

Sur sa chaise d'hôpital, c'est maintenant tout le corps du jeune homme qui vibre. Il se penche en avant, un peu trop, et la chaise bascule. Ange tombe au sol, un bruit de surprise lui échappant. Il se retrouve à quatre pattes dans le couloir, perdu entre passé et présent, figé. La panique commence peu à peu à le submerger, des points noirs dansent devant ses yeux. Incapable de formuler une pensée cohérente, il se retourne vers la porte 206. Il se relève difficilement, titube un peu. Sa main incertaine appuie sur la poignée alors même qu'il sait qu'il ne doit pas entrer, qu'une voix lui crie d'arrêter, de se ressaisir, de relever et de s'assoir, comme le ferait toute autre personne.

Il ne peut pas.

Ange ouvre la porte et entre dans la petite chambre en chancelant.

Il entend vaguement Joséphine pousser un bruit de surprise. Il la voit à peine, brouillée dans un voile de larme et de panique. Il avance vers elle, tombe à genou à côté de son lit. Ses mains aveugles et tremblantes, paniquées, cherchent un peu avant de finalement s'agripper à son bras. Ange le sert contre soi, enfoui son visage entre le matelas et la peau douce de la jeune femme. Il n'entend pas ce qu'elle lui dit, ne la sent pas bouger, ne sent rien du monde qui l'entoure.

Ange est perdu, se retenant à la seule personne familière capable de le faire sortir de son enfer personnel.

Bonjour, bonsoir les cocos!

J'avais écrit ce chapitre il y a une demi éternité - mais à chaque fois que je voulais le publier, je le relisais et puis... je laissais tomber. Je n'ai pas été très motivé à écrire ces derniers temps, c'est pour ça que mon plan de finir ce que je voulais pendant les mois de juin et juillet est tombé à l'eau. Et puis les commentaires de certaines personnes m'ont mise assez en colère - je ne me répète jamais assez, mais si vous n'aimez pas une histoire, ne la lisez pas. Et si vous avez des choses à critiquer faites le poliment. Les "histoire de merde" n'avancent ni vous ni moi.

Tout ça pour dire que je vais quand même essayer d'avancer un peu tout ça avant de ne plus avoir le temps!

Bref, j'espère que ça vous a plu (et Gaspard est-il le Gaspard de la nuit? Ce serait peut-être un peu trop facile.) et merci pour votre patience!

Des bisous, des bisous

Blondie ♥


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