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Chapitre 3

Autrement, ou autretemps, Adeana aurait dit non. Non net, non sûr, non non. Maintenant, c'était différent. Ou différetemps.

Adeana hésitait.

Jamais une aussi petite phrase innocente et curieuse n'avait bousculé ses repères au point de la faire hésiter sur un sujet qu'elle considérait comme sûr, fini, bouclé.

Le doute s'insinuait dans sa tête, se lisait dans ses yeux. Redessinait son visage.

Et Maëlan l'observait.

— Non. Non je n'y ai jamais pensé. Non je ne sais pas si je le ferai.

Ce n'était pas tout à fait vrai, et Maëlan pouvait le deviner.

Aurait-elle hésité ainsi, hésiterait-elle ainsi, si elle n'y avait jamais pensé ? Si l'idée ne l'avait pas ne serait-ce que frôlée ?

Adeana porta sa tasse de thé à ses lèvres, et la reposa aussitôt. Le liquide l'avait brûlée, mais c'était à peine si elle s'en était rendu compte.


Adeana, du sucre ?

Non, merci. Tara, du lait ?

Avec plaisir.

Elles sourient. Adeana avale une gorgée de thé qui la réchauffe bientôt des pieds à la tête. Elle avait oublié combien les après-midi avec son amie lui avaient manqué. Elle est la seule qui la comprend. Vraiment. Qui l'accepte.


Adeana revint rapidement à la réalité. Elle n'avait jamais revu Tara, après son déménagement. Maëlan l'observait toujours, et Adeana sentit en le regardant un étrange sentiment qui l'envahit. De la mélancolie.

— Tu pourrais revenir au village, ce serait bien. Il y a de l'ombre, tu sais.

— Je sais.

— Tu pourrais revenir avec moi. Enfin pour revoir le village. Voir si tu peux y vivre.

— Mais pourquoi me proposes-tu ça ? demanda enfin Adeana.

— Une fois...

Maëlan baissa les yeux sur sa tasse de thé et se tut en instant. Il plongea son regard dans l'eau troublée par les feuilles de thé, se perdit un instant dans son reflet déformé par les vagues créées par son souffle.

— Une fois ma mère m'a dit qu'il ne faut pas vivre seul comme ça, éloigné des autres. Que ceux qui ont besoin d'aide, il faut les aider. Leur proposer...

Il s'interrompit.

— Enfin je ne dis pas que tu as besoin d'aide, mais...

Adeana l'interrompit.

— J'ai compris.

Elle était touchée par tous les efforts que faisait cet enfant pour la comprendre.

—Et je me suis dit que si tu ne veux pas rester au moins tu seras sûre.

Maëlan releva les yeux vers Adeana, et vrilla ses pupilles bleues comme un ciel matinal dans celles, couleur corail, de son interlocutrice.

— Je peux venir une journée.

Adeana avait prononcé les mots un peu sans s'en rendre compte, et pourtant elle se rendit compte qu'elle ne regrettait pas. Elle ne s'engageait en rien, elle revenait juste à Alae le temps d'une journée. Le plus dur, même pour cette durée, serait de se refaire à ses anciennes habitudes.

— Promis.

Et elle avait la ferme intention de tenir sa promesse. D'essayer.


Ce fut une véritable flamme qui embrasa les yeux d'Adeana. Et pourtant, Maëlan sourit là où tant d'autres auraient murmuré ce qui n'était pas des paroles élogieuses. La lumière avait atteint le grenat des yeux d'Adeana pour l'enflammer.

Huit heures.

Adeana se leva, jeta un regard aux roses qui trônaient sur la table. Une journée sans les voir. Elle secoua la tête, et se tourna vers Maëlan qui reposait le livre qu'il avait pris sur la bibliothèque.

— Je vais te montrer le chemin.

Une feuille morte crissa, un corbeau croassa. Et Adeana marcha.

Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas emprunté ce sentier.

Elle leva les yeux, là où les branches s'espaçaient de plus en plus à l'approche du village. Entre les feuilles, elle aperçut le soleil, projetant sa lumière dorée, qui trônait dans un ciel magnifique.

Lorsqu'elle le rebaissa les yeux, ce qu'elle vit la déstabilisa.

Des maisons blanches, mangées par une dense vigne vierge, aux volets bleus, verts, parfois violets. Une place, ombragée par un arbre magnifique projetant des nuances émeraude sur l'eau qu'une fontaine déversait inlassablement. Des mésanges qui voletaient entre les toits. Des enfants qui jouaient au ballon dans une rue.

Un cliché selon certains, peut-être, mais un cliché dans lequel Adeana avait aimé vivre. Avant.

« Mais que ma vésanie vient-elle faire dans ce tableau ? » riait son grand-père lorsqu'il était encore là pour elle.

En quelques pas, elle fut à la lisière de la forêt. À un mètre, à la limite du village.

Juste à sa gauche, Maëlan l'observait tranquillement.

Adeana fit un pas en avant et s'engagea sur la place.

Enfin.

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