Semaine 10
[PS : Bon anniversaire en retard, Leplasee ]
5 mars. Il faudrait peut-être que je retourne en cours. Éventuellement.
6 mars, reprise des cours. Ma peine est immense, immense comme le désert que j'ai créé en séchant sur mon DM d'anglais. Jannick n'est jamais là quand on a besoin de lui.
— Qu'est-ce qui est jaune et qui attend ?
— Léo ?
— Bande de racistes, lance Léo en jouant l'offusqué (alors que tout le monde sait qu'il est hilare sous son masque de victime).
On commence le cycle de saut de cheval. D'habitude, j'ai mon certificat médical (factice, merci Célia) pour éviter que je leur claque entre les doigts suite à des mouvements jugés agressifs, en particulier pour les sports de combat. Les professeurs de sport ont toujours quelques réticences avec mes antécédents.
Mais Célia m'a envoyé me faire voir chez les Grecs, car aucun certificat du monde ne m'empêchera de faire « des galipettes en justaucorps pailleté ». Je vais finir par payer quelqu'un pour tuer cette connasse.
— Mathis, montre l'exercice, ordonne M. Grégoire.
Je monte sur le plinth, et avance jusqu'au bout. Je fais mon équilibre. Trois secondes. Je me laisse retomber, plat dos.
— Si vous faîtes tous comme Mathis, pour le vrai saut de cheval, vous avez une bonne note facile.
Fais-moi sauter, sombre idiot, et je me débrouille pour pour t'exploser le crâne.
7 mars, notre maniaque a encore frappé. Un nouveau rond violet. Je soupçonne un type d'une autre Seconde, la Seconde 2.
Oui, ce lycée a une population de fous incroyable.
8 mars, ma journée avec Blandine. Si je n'arrive pas à la plaquer dans un coin sombre pour en profiter, je la quitte.
9 mars, je suis toujours puceau, et maintenant je suis célibataire !
10 mars, mon jour de malchance. Blandine a les yeux rouges en permanence, et certaines filles de la classe me le font payer. Merci, les filles, vraiment, j'aime retrouver mes baskets de sport dans la poubelle, surtout si elles sont pleines de colle. De toute façon, j'ai un numéro bien rodé qui fonctionne à cent pourcents avec les adultes.
— Des filles de la classe... C'est elles qui l'ont fait...
Lunettes de travers, cheveux en bataille, les larmes au bord des yeux. Mon professeur principal affiche un air entre l'indignation, la colère, et la compassion.
— Ne t'inquiète pas, Mathis, je prendrais des mesures
— Merci, monsieur.
Je me lève, en soignant ma démarche et ma respiration. Je suis un excellent acteur, n'est-ce pas ?
N'empêche, je ne pensais pas que mon petit numéro fonctionnerait encore au lycée.
11 mars, Arthur fait la cuisine. C'est un fait notable, et assez incroyable.
— Jeanne, es-tu consciente que c'est suicidaire ?
— Me prends-tu pour une imbécile, Mathis ?
— Je vous hais, chère famille, lance Arthur avec sa casserole.
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