7. Les flammes, partie 1/2
En se levant ce matin-là, Giotto sentit qu'une chose allait se produire dans la journée. Alerte, il empêcha ses gardiens de se battre, mis fin à une guerre entre deux familles mafieuses, fit sa paperasse... Pourtant, son intuition lui soufflait que ce fût autre chose, une chose de plus personnelle.
Le soir venu, au lieu d'aller se coucher, il décida de se promener dans le parc, vide à cette heure. Le silence, le manque de luminosité, le calme lui faisait du bien. Soudain, un bruissement attira son attention vers les buissons. Conscient qu'il n'y avait aucun danger, Giotto s'assit sur un banc non loin, en attendant que son interlocuteur ose venir lui parler.
Plusieurs minutes s'écoulèrent, avant que l'adolescent s'approche. Une nouvelle fois, il portait son gros sweat noir qui cachait son visage. Le jeune homme finit par venir et s'asseoir à l'opposé du banc.
Giotto entendait sa respiration, son souffle court. Il comprenait les émotions du gamin, cela n'avait pas dû être facile pour lui d'obtenir ce pouvoir et encore plus de venir lui demander de l'aide. C'est pourquoi, après avoir joué un peu avec les nerfs de son invité, le Vongola fit :
-J'imagine que tu es ici à cause de la flamme frontale ?
-Comment ? Votre intuition ?
-Pas que. Par hasard, j'ai réussi à séparer l'essence de mes flammes, chose impossible pour moi auparavant
-Et quelqu'un est au courant ? Demanda le jeune
-Non, sinon, tu deviendrais une bête traquée
-Merci...
Le silence tomba entre les deux individus. Ils se comprenaient sans avoir à se parler. Cette sensation d'avoir trouver son semblable. Giotto, voyant la nuit s'effilocher, se tourna vers le jeune et lui proposa :
-Si tu veux, je peux essayer de t'apprendre à la faire disparaitre
-Vraiment ? Ce serait génial ! Mais vous pouvez le faire ?
-Bien entendu ! Savoir manipuler à la perfection sa flamme est très important. Chez les boss Vongola, on prend l'habitude de l'avoir en permanence, car c'est notre symbole, mais nous devons aussi savoir la faire disparaitre, pour les missions plus... sensibles
-Dans ce cas, se serait un honneur, en revanche, je suis un très mauvais élève, le prévient Tsuna
-Ne t'en fais pas, je suis un très mauvais professeur. A cause de mon intuition, je ne sais pas vraiment comment fonctionne ma flamme
-Je comprend, c'est la même chose pour moi. Je ne saurais expliquer comment séparer les essences, c'est naturel
Giotto hocha la tête, réfléchissant à un moyen d'aborder l'histoire des flammes frontales. Il voulait être le plus compréhensible possible, sans partir trop loin dans les explications. Selon son intuition, le garçon avait la même façon de penser que lui. De ce fait, il fallait plutôt parler avec les émotions, le cœur, le sentiment qu'une explication scientifique. Giotto commença ainsi :
-Tout d'abord, dit moi ce que tu sais sur la flamme
-Pas grand-chose...
-Ce n'est pas une question piège, simplement pour voir ce que tu connais ou ne connais pas, pour éviter de perdre du temps
-Eh bien... Je sais que les flammes correspondent au caractère d'une personne et reflète un aspect de l'élément en question. Elles permettent de se battre et répondent à la volonté d'une personne. Et qu'elles sont distribuées aléatoirement, bien que les familles mafieuses possèdent plus de membres manipulateurs... C'est tout ce que je sais
-J'ai bien fait de te demander, soupira Giotto, oublie tout ce que tu sais, c'est totalement faux
-Pourtant...
-Je sais que beaucoup de personnes pensent la même chose que toi, mais c'est faux. Les flammes sont une représentation de la volonté de la personne. Plus elles sont puissantes et plus ce que souhaite l'individu est fort, que ce soit en bien ou en mal
-Il n'y a pas de distinction ? S'étonna Tsuna
-Non, malheureusement. La puissance de tes flammes correspond à ta volonté d'arriver à ton but. Dans notre société, les « bonnes » actions sont plus valorisées que les « mauvaises ». C'est pourquoi, généralement, la puissance est plus importante dans le premier cas, juste une question de barrière et de limite mental
-Je comprend...
-Bien. Concernant les différents types de flammes. Comme tu le sais, il y a les flammes du ciel, de la tempête, du soleil, du tonnerre, du brouillard, de l'eau et des nuages. Sache que chaque personne sur terre possède un type de flammes au fond de lui
-Mais... Pourquoi certains ne peuvent pas l'utiliser ? Demanda Tsuna, incrédule
-Cela vient d'une barrière mentale. Tu l'as peut-être remarqué, mais il n'y a presque que des enfants qui développent la manipulation et les meilleurs sont généralement les plus jeunes, expliqua Giotto
-Maintenant que vous le dites...
-Cela vient de l'état d'esprit. Un enfant est un rêveur. Son esprit n'a pas encore les limites qu'un adulte s'impose. Il croit en la magie et en la possibilité de se surpasser, de n'être rien pour devenir quelqu'un. Un adulte cherchera toujours une autre alternative avant de se tourner vers la « magie », donc, il ne peut pas devenir manipulateur de flammes
-C'est triste
-Je trouve ça une bonne chose, contredit Giotto, un enfant est toujours animé d'intention pur, si je peux le dire ainsi. Sa volonté ne sera pas pour la destruction en règle générale. Un adulte cherchera à éliminer son adversaire. Il y aurait trop de monstres
-Vous le permettez, gronda Tsuna
-Non, la mafia le permet, pas moi
-Vous ne faites rien contre, accusa le jeune
-Au départ, je pensais la même chose que toi et puis... j'ai perdu ma femme et mon enfant... Si tu te braques, tu n'arriveras à rien. Les hommes ne changeront pas en un claquement de doigt, il lui faut du temps. Alors j'essaie. Je créer des écoles, je fais apprendre le respect, en espérant que la nouvelle génération sera moins stupide que nous. Et en voyant des gamins comme toi, je me dis que je suis sur la bonne voie
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