Pour donner suite à l'apparition de la flamme frontale, Tsunayoshi avait tout fait pour la faire disparaitre. Même quant il utilisait un autre type de flammes, elle restait, prenant uniquement la couleur, ce qui posait un gros souci. Il ne pouvait plus patrouiller avec ses amis, ce qui le mettait en colère. Pourquoi avait-il cette chose sur le front ? Il n'avait aucun lien avec les Vongola à sa connaissance. Sinon, il ne serait pas né dans un vieil hôpital moisi et grandi chez des parents adoptifs.

Chez les Vongola, comme chez toutes les familles mafieuses, la lignée était très importante. En discutant avec ses amis, ils en arrivèrent à la conclusion qu'il était probablement un bâtard ou d'une lignée inférieure. Mais Eleanor écarta bien vite la première option. Selon elle, Giotto Vongola était bien trop loyal et amoureux de sa femme pour aller en voir une autre. Tsuna devait donc être un cousin éloigné et son pouvoir avait dû se manifester après son échange de puissance avec le boss. Donc selon cette hypothèse, la flamme devrait peu à peu disparaitre.

Une semaine après la découverte du petit souci pyrotechnique, les insoumis furent contactés par une certaine Uni. Eleanor, qui suivait avec passion l'actualité mafieuse, savait que c'était la femme qu'avait sauvé Tsuna et proposa d'accepter son offre. C'est pourquoi, deux jours plus tard, Tsunayoshi retrouva la chef des arcobalénos dans un petit café luxueux de Nanimori.

En s'approchant d'elle, le jeune homme était mal à l'aise. Il ne savait pas ce que voulait la femme. Pourtant, en le voyant, elle lui fit un grand sourire et l'invita d'un geste à s'asseoir à sa table. Se présentant, elle mit aussitôt Tsuna en confiance :

-Je m'appelle Uni, ravi de te rencontrer

-Tsunayoshi, répondit le garçon en lui serrant la main

-Un nom japonais ?

-Oui, cela signifie l'homme qui crie. Il parait que c'est les derniers mots qu'a dit ma mère avant de mourir

-Ce prénom te va bien, la volonté de vivre est un bon crédo, fit gentiment Uni

-Merci. Pourquoi vouliez-vous me rencontrer ?

-Premièrement, pour te remercier. Giotto t'a peut-être demandé de l'aide, mais tu as accepté sans rien demandé en échange. Et deuxièmement, parce que tu m'intrigues

-Moi ? Je ne suis personne, s'étonna le garçon

-Tsunayoshi, tu es bien plus que tu ne le penses, beaucoup plus...

-Que voulez-vous dire par là ?

-Tu le découvriras plus tard, je n'ai pas le droit d'interférer, expliqua Uni, un petit sourire aux lèvres, je suis aussi venu t'annoncer que les insoumis son désormais sous ma protection, donc vous pouvez faire ce qui vous chante et toi, utiliser ton pouvoir

-Ah, merci...

-Il y a un problème ?

-Pas vraiment... C'est juste que... Le quarante-cinquième... Et mon pouvoir...

-Il y a un problème avec Giotto ?

-Non ! Mais... euh... il m'a donné son pouvoir, marmonna Tsuna

-Pardon ? Je n'ai pas compris, s'excusa Uni

-Je pense que le quarante-cinquième m'a transmis son pouvoir, répéta Tsuna un peu plus fort

-Comment ça ?

Tsunayoshi leva les yeux vers la femme, essayant de lire dans son âme. Ce qu'il sembla voir dû lui plaire car il jeta un regard aux alentours, vérifiant que personne ne l'observait. Une fois fait, il planta son regard dans celui d'Uni et alluma faiblement sa flamme. Aussitôt, l'apanage des Vongola apparu. Le jeune homme la fit immédiatement disparaitre et attendit que son interlocutrice ne s'exprime :

-C'est... impressionnant

-Surtout très embêtant. Je ne peux plus utiliser mon pouvoir sans que ce truc n'apparaisse et je n'arrive pas à la faire disparaitre ! L'utilité de ma manipulation est que personne ne connaisse mon identité. Désormais, les mafieux feront plus attention et surtout, avec ça sur la tête, autant que je sorte la pancarte !

-Pourquoi ne demandes-tu pas de l'aide à Giotto ?

-Et bien... c'est étrange non ?

-Tu pourrais être surpris, répondit la femme avec un petit sourire

-Je verrais, merci du conseil

Les deux individus discutèrent encore un moment avant de se quitter. Tsuna retourna directement à la base tandis qu'Uni se rendit chez les Millefiore, où Byakuran l'attendait. Quant il la vit, l'homme demanda :

-Se doutent-ils de quelque chose ?

-Aucunement, ni Giotto, ni Tsunayoshi

-Je me doutais que le jeune ne comprendrait pas, mais le Vongola, se moqua le blanc

-Gio n'a jamais vu son visage et ne connait pas son prénom. Tout ce qu'il sait, c'est que Tsunayoshi manipule les flammes du ciel d'une façon encore inconnu et irréalisable pour les autres. Mais cela ne devrait plus tarder...

-Oh ! Nous sommes dans l'univers de l'échange ? Ricana Byakuran

-Oui, ou du moins, Tsunayoshi a reçu l'apanage des Vongola

-Ce pouvoir c'est plutôt réveillé en lui, il l'a toujours possédé

-Dans tous les cas, les deux vont bientôt devoir se rencontrer en face à face... Dis-moi Byakuran, est-ce toi qui a choisi ? Demanda Uni, en plantant son regard dans celui de son partenaire

-J'étais certain que tu vivrais ainsi, répondit l'autre, un peu sur la défensive, mais surtout, l'avenir y est plus clair. Pas autant que si l'enfant de Giotto avait survécu... Cependant, nous menons l'histoire vers son apogée

Uni sourit, comme si elle connaissait des choses que son partenaire ignorait, chose rare pour celui qui traversait les espaces temps. Elle garda toutefois le silence, préférant laisser les choses venir par elle-même. A trop vouloir forcer le destin, on passait à côté de certaines occasions. La mort de la dame Vongola en était la preuve. Les temps qui suivirent furent les plus incertains. Heureusement, que Giotto était rester à son poste.

Aujourd'hui, une seconde chance naissait. Il ne fallait pas l'étouffer dans l'œuf ou le faire éclore trop tôt. Mais Uni faisait confiance aux protagonistes de la grande histoire, une chose était certaine, la lignée des Vongola ne disparaitrait pas.