𝟺 | 𝚚𝚞𝚊𝚝𝚛𝚎
Bonne lecture !
_________________________
— Je suis une midinette pucelle amoureuse et je veux mourir.
Parfois, Jean se demande comment Ymir peut avoir assez d'énergie pour organiser une fête presque toutes les semaines. Il dit non deux fois sur quatre pour ne pas faire trop l'asociale de service, mais là ça fait trois fois d'affilées qu'il se retrouve face à son verre à shot, assis dans le fauteuil près de la fenêtre dans le salon d'Ymir et Christa.
La fille blonde qui fait la gueule, Annie, le regarde avec un sourcil haussé depuis le coin de la pièce, comme pour savoir s'il veut refaire un concours de shot (ce qu'il ne veut pas faire, car il tient à son foie et à son amour-propre).
Marco soupire.
— Il était temps.
— Je veux retourner dans le déni. Rendez-moi mon déni ! Ce mec n'a rien pour lui, sérieusement je mérite mieux !
Christa sourit avec indulgence, et lui tapote le genou. Elle a bu au moins le double de ce que Jean a avalé, mais personne ne l'a jamais vu bourrée. Christa est, comme on dit, un tonneau.
Et Ymir le crie à qui veut l'entendre avec une fierté presque irritante.
Marco hausse un sourcil.
— Et bien, si je me base sur ce que tu dis depuis des semaines, ainsi que ce que j'ai vu de lui, il me semble qu'il est carrément canon, qu'il a (je cite) « des yeux incroyables ce sale petit salopard j'aimerai pouvoir les lui arracher tellement ils sont beaux et qu'ils vont bien avec son sourire de merde qui est juste adorable » (fin de la citation).
— Ses chaussures sont moches.
— Tu portes des mocassins.
— Et encore une fois on s'éloigne du sujet, merci Marco. Le sujet étant que je ne peux pas l'avoir, étant donné qu'il a une copine.
Il soupire dramatique, retombe dans le fauteuil, et vide son verre cul sec. Christa lui tend gentiment une bouteille pour qu'il puisse le remplir à nouveau.
— Je vais lui vendre des fleurs jusqu'à la fin de ma vie et il va devenir encore plus mignon avec le temps et le jour de son mariage avec machine-truc-muche il va venir me commander des fleurs et je vais lui dire « félicitations » et je vais mourir.
Marco chuchote quelque chose comme « toujours dans la mesure, jamais d'exagération » à son voisin qui les écoute à peine (il a fumé un joint sur la terrasse dix minutes plus tôt et fixe depuis le plafond).
— Tu sais ce qu'il faudrait faire ?
— Éclaire-moi de ta lanterne.
— Tu devrais lui dire.
— Ou frappe-moi avec une poêle. Oui. Merci, Marco. Je te déteste.
— Tu devrais lui dire. Comme ça s'il a vraiment une copine et qu'il n'est intéressé il se sentira assez gêné pour arrêter de venir te narguer tous les vendredis et tu ne deviendras pas un vieil adulte seul et aigri.
— Whaou, merci. On s'éclate ici.
Il boit un nouveau verre cul sec, et cette fois Christa lui passe la bouteille un peu plus lentement parce qu'elle se souvient sûrement de Jean dans les toilettes la dernière fois. Certains ont dû faire pipi par la fenêtre.
— Dis-lui et peut-être qu'il te dira « c'est vrai Jean ? Moi aussi je rêve de t'enlever tes vêtements depuis des semaines, ça tombe bien ! ».
— Ne parle pas d'enlever mes vêtements, t'es comme mon frère c'est dégoûtant.
— Jean.
— Marco.
— Arrête de faire l'enfant. Arrête de fuir. Qu'est-ce qu'il va faire, au pire ? Se moquer de toi ?
— Il pourrait.
— Jean.
— Marco.
Jean boude un peu. Il dit :
— Si ça se trouve, il flirte vraiment.
— Ah bah tu vois !
— Pour que je devienne sa maîtresse adultère.
— D'accord, j'abandonne.
Marco se lève, sûrement pour aller trouver une compagnie plus intéressante que Jean (ce qui ne va pas être compliqué car tout le monde aime Marco et il se fait arrêter tous les deux mètres pour discuter).
Finalement, Jean se retrouve seul face à son verre. Quand il relève la tête, Annie est face à lui.
— Oh, non.
_________________________
Des bisous !
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro