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Mes yeux sont fermés, mes bras et mes jambes collés à mon corps, un piqué à pleine vitesse d'une hauteur ne pouvant qu'être mortelle. Je sens l'air s'engouffrer dans mes ailes, les suppliant de s'ouvrir, je sens le sol m'attirer de plus en plus proche de lui.
J'ouvre mes yeux, mes bras s'étendent, suivis de mes ailes à seulement quelques centimètres d'une horrible mort, souriant gaiement, piaillant presque. Je remonte tranquillement, un de mes semblables me suit, le "juge" que nous avons choisi, témoin de ma descente et de ma "victoire".
Miracle céleste, cadeau de notre protecteur invisible,
Sont pour nous tous le vol et nos plumeuses ailes.
Pour tout cela, nous resterons fidèles au Ciel
Et à son humeur imprévisible.
Je remonte sur le haut du toit, les autres m'attendent, impatients. Celui qui m'a suivi annonce ma victoire. Je suis celui qui s'est approché le plus proche du sol, sans aucun doute. Je suis le plus courageux, après tout la Mort n'a jamais été quelque chose que j'ai craint.
Ils m'applaudissent, même si certains ont un visage déçu, mais en réalité, pas besoin de l'être trop, rien n'était en jeu, rien du tout.
Nous repartons tous ensemble, nos ailes battant dans le vent, nous n'avons aucun objectif en tête, mais est-ce vraiment grave ? Le vent nous porte toujours vers là où nous voulons aller vers là où nous devons aller.
Écoutez le chant du vent traversant nos plumes,
Il raconte toutes les histoires, fais que les rêves scintillent.
Nous sommes les "oiseaux" du ciel, messagers du zéphyr,
Notre liberté éternelle, comme nos rires.
Lorsque la nuit tombe, nous nous arrêtons au plus haut endroit que nous pouvons. Nous savons que nous ne craignons rien tant que nous restons à portée de la main et de la vision de notre invincible gardien.
Nous nous promenons, esprits légers, cœurs ailés,
Au-dessus des nuages, dans le ciel étoilé.
Puisque là où il nous invite à son éternel bal,
Nous sommes toujours présents, cela nous est vital.
Cette fois-ci, il ne semble pas y avoir d'endroits vraiment très hauts dans cette plaine sans arbre, nous avons sûrement été trop lents, ce ne serait pas la première fois. Nous adorons sûrement bien trop se lancer des défis et les acrobaties... Ce n'est pas bien grave, le ciel continue de nous surveiller sans faillir, comme toujours.
Réveillé au milieu de la nuit par des cris. Notre gardien, sa vue obstruée par les nuages ne nous voit plus, nous sommes bien trop bas.
La peur s'empare de moi alors que je m'envole le plus vite possible, criant à mon tour. Le vent m'aidant dans mon ascension. Le gardien doit garder ses yeux sur nous ! Le ciel doit continuer de nous voir ! Nous ne pouvons pas être en sécurité sinon !
Alors que je suis proche des nuages, je remarque que quelque chose cloche, je ne vois personne d'autre en vol. Où sont-ils ? Ils n'ont certainement pas pu me devancer, à moins d'être partis sans m'avertir ? Non, je devrais au moins voir celui qui a crié...
Je traverse les nuages, au cas où, mais personne n'est de l'autre côté non plus, ce qui est encore plus étrange, où peuvent-ils être si ce n'est pas sous le regard du ciel ?
Emporté par la curiosité, je décide de redescendre, d'aller les retrouver. Après avoir retraversé les nuages, je me mets à chanter une chanson que seuls les enfants du ciel connaissent une que je connais depuis si longtemps.
[...]
Nous sommes les êtres ailés,
Vivant d'harmonie et de paix
Le vent, messager céleste
Nous encourage en vol à rester.
Nos ailes suivent le vent,
Le ciel est notre gardien.
Et, nous savons qu'à la fin
Il nous tiendra dans ses bras
Dans le ciel infini, libre à jamais.
[...]
Personne ne semble l'entendre, ou alors personne ne veut me répondre... pourquoi ?
Je descends très proche du sol, les cherchant là où nous nous sommes couchés, mais il n'y a personne.
Il n'y a même pas de bruit, à vrai dire, le vent ne semble pas souffler, aucun chant ne vient des autres enfants du ciel. en restaient-ils, au moins ? Tout est bien trop calme et je ne sais pas pourquoi...
Je sens mes ailes trembler alors que j'atterris, mais aucun courant d'air ne les parcourt, ce n'est pas bon signe. aurais-je dû les écouter ?
Je continue à les chercher, mais je ne trouve rien, où sont-ils ? Pourquoi sont-ils si silencieux !? Pourquoi ne puis-je trouver personne !? Pourquoi ces satanés nuages cache notre seul protecteur !? Pourquoi !? PoUrQuOi !? Pourqu–
BONG
Quelque chose. Choc. Tête. Froid. Sol.
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Mes yeux s'ouvrent lentement, je suis dans... dans une cage !? Encore ??? Non non non non !!!
Je tente de me lever, mais je ne suis pas stable, mon propre corps n'est plus équilibré. Pourquoi ? Que m'ont-ils fait ? Mes bras et mes jambes semblent être en état, ma tête me fait mal, mais ça ne devrait pas changer mon équilibre, donc, la seule solution restante est...
Je déploie mes ailes au maximum, tentant de vérifier que tout va bien, personne n'oserait toucher aux ailes d'un enfant du ciel, n'est-ce pas ? N'est-ce pas !?
fazdugfoidgo ! Mes... mes ailes... il... il y a des trous dans–
Je sens mon cœur s'emballer de plus en plus. Je sens une odeur que je ne voulais, ne devais plus jamais sentir, celle de la peur, de la tristesse et de la terreur. Je sens mes plumes s'humidifier peu à peu à cause de la pluie salée coulant le long de mon corps. Est-ce que mettre vraiment fin à mes jours est le seul moyen d'en terminer ? Pourrais-je être réellement libre un jour ?
Dans cette nouvelle cage, sombre geôle d'acier et de peur,
Les heures s'étirent, les gouttes de pluie salées tombent.
Mes semblables, plus que des ombres dans la brume,
Le ciel reste muet, cette prison de son regard me dissimule...
Plus jamais je ne verrai notre gardien adoré
Plus jamais je ne volerai librement sous son regard
À jamais, cette cellule, de tout et de tous me sépare
Je suis "l'oiseau" aux ailes brisées, à mort enfermé.
Je ne fais plus partie des "Hommes des cieux"
Six pieds sous terre fait, pour toujours, prisonnier.
Mon chant, jadis libre, maintenant enchaîné
Ne s'envolera jamais de ce cachot silencieux.
Entre les barreaux, une lueur vacillante,
Le vent murmure une promesse troublante.
Puis-je vraiment attendre sa salvation ?
Je suis "l'oiseau" captif, espérant la céleste action.
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