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La fin d'un empire

- Quoi ? Comment ça ? Il ne peut pas envoyer quelqu'un d'autre ? Tu es importante ici, tu es même la chef d'une équipe. Il ne peut pas te faire partir comme ça !

- Ian écoute...

- Je vais aller lui parler et lui faire changer d'avis. J'irai à ta place s'il faut.

- Ian laisse-moi parler !

Je plante mes yeux dans les siens. Personne ne détourne le regard. Il y a tellement de rage dans ses yeux. Il ferme pourtant les yeux, respire un grand coup puis les ré-ouvre pour me dire :

- Je t'écoute.

- Le boss veut que je fasse cette mission parce qu'il pense qu'une organisation en a après la notre. Il veut que j'aille en mission pour récolter des informations.

- Il a des tas d'espions expérimentés ici, pourquoi toi ?

Je soupire. C'est vraiment dur de lui faire comprendre les choses. C'est aussi assez dur pour moi de devoir lui apprendre la nouvelle alors que moi-même je ne me suis pas faite à l'idée de partir pour une durée indéfinie. Mais je suis la chef d'une équipe, je dois me montrer sûre de moi et infaillible au niveau des sentiments. Accomplir nos missions, voilà ce qui est le plus important. Il faut que je montre l'exemple.

- Je lui ai dit la même chose mais je vais devoir faire semblant d'être nouvelle et je vais devoir exécuter les missions quelconques qu'ils me donneront. Je devrais aussi exécuter celles qu'on me donnera d'ici.

- Tu vas pouvoir le faire ?

Je hoche la tête. Il me regarde avec peine puis il pose sa main sur ma joue. Ian me connaît. Même trop bien. Malgré mon essai d'avoir le profil de chef d'équipe modèle, il a su que je n'étais pas enthousiaste à l'idée de partir. Il a su lire en moi. C'est peut-être pour cela qu'il n'a pas insisté et ne s'est pas plus emporté.

- Tu commences quand ?

- Il m'a donné deux semaines.

- Tu m'enverras une carte postale.

Il me sourit et il fait demi-tour pour sortir de la salle de sport. Il doit probablement savoir que peu importe ce qu'il dit, il n'arrivera pas à affecter mes émotions. C'est pour cela qu'il n'a pas essayer de me réconforter. Être prête à partir est un combat que je dois faire avec moi-même. Seule. Et Ian l'a bien compris.

- Je peux te demander une faveur ? je dis à travers la pièce.

- Tout ce que tu voudras chef, me répond-il en se retournant.

- Tu pourras prendre soin de Hailey pour moi s'il-te-plaît ?

Il hoche la tête et il part, définitivement cette fois. Je souris. J'aurais l'esprit serein si je sais que Ian garde un œil sur Hailey. C'est une personne de confiance, je sais qu'il tiendra parole.

J'ai construit un semblant de vie ici : j'ai une maison, j'ai des amis, j'ai mes habitudes. Je vais devoir effacer tout ce que j'ai essayé de créer et le refaire ailleurs, dans une ville que je ne connais pas, dans un pays que je ne connais pas. Je n'ai même pas mon mot à dire. Je ne peux tout simplement qu'obéir.

Je n'ai jamais voyagé. J'ai toujours eu de courtes missions en Angleterre. Je ne suis jamais sortie du pays, je n'ai rien vu d'autre du monde que des cadavres anglais. Je vais pour la première fois sortir des frontières. Et en réalité, je suis terrifiée à l'idée de quitter tout ce que je connais pour m'aventurer vers l'inconnu. Mais je n'ai pas le droit de ressentir cette émotion qu'est la peur. Je dois rester forte et ne pas broncher.

Je vais devoir prévenir mon équipe. Il est tard et je devrais probablement rentrer chez moi pour aller dormir suite à cette grosse soirée, mais je n'ai pas sommeil et je n'ai pas envie de dormir chez moi, là où nous avons subi une attaque.

J'enlève mes gants de boxe à l'aide de mes dents, les repose dans mon casier et je me change après avoir pris une rapide douche dans les locaux de l'organisation. Je marche dans les rues londoniennes sans avoir de réel but. Je suis plongée dans mes pensées. Il va falloir que je me recrée une personnalité, un nom, une vie. Je vais commencer dès ce soir. Je vais façonner ma nouvelle identité.

J'entre dans un pub du coin, petit certes mais très agréable. Je m'assoie sur une chaise devant le comptoir et je commande une boisson alcoolisée que le barman s'empresse de me servir. Il y a encore pas mal de monde dans le pub malgré l'heure avancée de la nuit, ce qui m'arrange. Ce sont en général des couples de personnes de mon âge ou bien de vieilles personnes seules.

Je regarde les gens autour de moi et je fais attention à leurs gestes, à leurs mimiques. Je vais en retenir quelques uns pour les imiter. Je tends les oreilles pour écouter les différentes façons de parler. J'observe mon environnement dans les moindres recoins. J'essaie de retenir un maximum d'informations. Je me familiarise avec le comportement de plusieurs personnes.

Plusieurs hommes m'accostent, me voyant seule au comptoir à boire mon verre d'alcool mais je les envoie balader sans faire attention à aucun d'eux. Les hommes dans le civil, qui ne font partie d'organisation comme la mienne, sont tout ce que je déteste. Je sais très bien qu'ils m'accostent que pour une seule raison : m'amener dans leur lit.

Je passe la majorité de la nuit dans ce pub, j'y reste jusqu'à la fermeture puis je divague à nouveau dans les rues. Je rassemble des morceaux de personnalités que j'ai vu ce soir pour les assembler et me refaire une nouvelle personnalité. Ça y est, je sais qui je vais devenir. J'ai la possibilité de devenir une nouvelle personne alors je vais en profiter. Pour une fois que je peux choisir quelque chose dans ma vie, je ne vais pas m'en priver.

Je marche jusque dans un parc où je m'assois sur un banc. C'est à ce moment-là que le froid de décembre me saute aux yeux. J'étais tellement absorbée dans mes pensées que je ne l'avais pas remarqué. J'enfonce mes mains dans les poches et je rentre la tête dans le col de mon manteau.

Des décorations lumineuses sont entreposées dans certains arbres du parc. C'est bientôt Noël et je ne serai même pas en compagnie de mes amis. Hailey va passer Noël seule, j'espère que les membres de l'équipe vont prendre soin d'elle. Elle est si jeune... Peut-être devrais-je lui acheter un cadeau demain. Ça fera aussi un cadeau de rétablissement.

Je suis restée assise jusqu'au lever du soleil à essayer de trouver des avantages à partir, à essayer de me convaincre que ce n'est pas si terrible que ça et que c'est une expérience à vivre dans sa vie. Les habitants de Londres commencent à affluer dans les allées du parc. Je décide de retourner à l'organisation. Je vais prévenir mon équipe et j'irai prévenir ensuite Hailey de mon départ quelque peu précipité. J'appréhende énormément leurs réactions.

*****

- Pourquoi tu dois partir aussi loin !?

- Comment ça à durée indéterminée ?

- Le boss ne peut pas te laisser partir comme ça, tu es à la tête de l'équipe la plus puissante de l'organisation !

Un brouhaha s'est élevé dans la salle réservée à notre équipe. Personne ne veut me laisser partir sans hurler. Le boss aurait dû les prévenir, pourquoi j'ai cette tâche difficile sur les bras ? Il faut que je calme mes camarades et je leur explique le pourquoi du comment. Moi non plus je ne suis pas plus enchantée que ça d'y aller mais je n'ai pas le choix, il faut qu'ils le comprennent. C'est vraiment dur de devoir expliquer des choses que nous ne voulons pas.

Après maintes discussions, tout le monde s'est résigné à me laisser partir pour cette mission. A vrai dire, ils n'ont pas vraiment le choix. Pas plus que moi. Maintenant je vais devoir m'occuper de Hailey et j'appréhende énormément. Va-t-elle m'en vouloir de la laisser seule ?

*****

- Oh trop bien ! J'aimerai trop voyager et partir en Amérique moi aussi !

Ça, c'est la réaction de Hailey. Comment vous dire que je ne m'y attendais pas du tout. Je m'attendais à ce qu'elle me crie dessus ou qu'elle s'énerve contre le boss de m'envoyer en mission mais Hailey n'adopte aucune de ses deux réactions auxquelles je m'attendais à avoir. Décidément, elle me surprendra toujours.

- Tu... Tu ne m'en veux pas ? je demande, incertaine.

- Pourquoi je t'en voudrais ? C'est ordre du boss et ça ne se discute pas. J'espère tu me ramèneras un souvenir, genre un petit porte-clef de la statue de la liberté.

Pour toute réponse, je la sers fort dans mes bras. Hailey est vraiment la personne la plus pure de toutes celles que je connais. Elle me fait penser à un ange. Ça me fait vraiment mal au cœur de devoir partir alors qu'elle est dans un si mauvais état. J'aimerai tant rester et prendre soin d'elle maintenant qu'elle n'a plus personne à ses côtés.

- Ça ne fait pas trop mal ta blessure ? je demande pour changer de sujet.

- Franchement non. J'ai toujours rêvé de me prendre une balle, plus tard je pourrais me la péter avec ma cicatrice !

Elle se met à rire. Décidément...

- Tu sais, tu es quelqu'un de génial Hailey, tu ne devrais pas continuer dans cette voie. Tu mérite d'être heureuse, d'avoir une vie normale, d'être en sécurité. Tu devrais quitter l'organisation.

- Je ne veux pas, dit-elle en reprenant son sérieux. Cette société est tout ce qui me reste. Je ne peux me raccrocher qu'à ça. Je n'ai rien d'autre. C'est elle qui m'a recueillie, c'est elle qui m'a permis de faire mon deuil, c'est elle qui m'a permis de venger mes parents. Je lui suis redevable et j'aime mon métier.

- Tu peux très bien faire informaticienne dans une entreprise légale.

- Je ne quitterai pas l'organisation Nina.

Voyant qu'elle ne va pas changer d'avis, je soupire et je sors de la chambre d'hôpital. Elle vaut mieux que ça. Avec l'argent qu'elle a récolté elle peut se payer de bonnes études et avoir une vie confortable. Je ne la comprends pas, ce métier n'a rien d'envieux. A la longue il ne va lui apporter que des problèmes et il sera alors trop tard pour essayer une autre voie car elle sera trop vieille. Aussi c'est un métier où chaque personne à une part de solitude et de noirceur en soi. Hailey ne mérite pas de rester seule toute sa vie. Je donnerai n'importe quoi pour qu'elle ait une vie normale.

*****


Ça fait une semaine que je prépare mon départ et surtout ma nouvelle identité. Je suis à l'organisation, dans mon bureau et je range mes affaires dans de grands cartons. Ian a été promu pour me remplacer pendant mon absence. Je vide mon bureau. J'ai fait tellement de choses ici. 

Je me souviens de ma première mission, j'étais surexcitée comme une puce. C'était Ian mon mentor justement, et il avait du mal à me tenir en place. Après cette mission, on s'est rapproché et on est devenu complice. On a fait d'autres missions ensemble et maintenant, je le considère comme mon frère. Je souris en repensant à ce souvenir. Mon bureau va me manquer. 

Mes collègues vont me manquer. J'ai vécu énormément de choses dans cette organisation.

Alors que je range lentement mes affaires en me remémorant des souvenirs, j'entends des coups frappés à la porte.

- Entrez ! je crie pour que la personne m'entende.

- SURPRISE !!!

J'entends la porte claquée et tous mes camarades entrent dans la pièce, le sourire aux lèvres. Les deux choses qui me sautent aux yeux sont un gâteau énorme et une peluche immense.

- On a mal géré l'information mais tu es notre patronne et personne ne t'arrivera jamais à la cheville. Pas même Ian, lance Kim.

- Eh fais gaffe à ce que tu dis ou je te vire dès que je le peux ! répond mon ami.

Tout le monde se met à rire. J'aime la convivialité dans notre équipe, ainsi que sa solidarité. Elle peut plaisanter et être sérieuse. J'admire ces deux facettes de notre équipe. C'est sûrement parce qu'on s'entend aussi bien qu'on est la meilleure équipe. Nous prenons toujours du plaisir à faire une mission avec un coéquipier.

- On voulait te dire au revoir de façon digne ! explique Eden.

- Vous savez, je ne pars que dans une semaine, vous avez le temps.

- On estimait que c'était le bon moment, comme tu rangeais tes affaires.

Je sursaute alors en entendant une sorte d'explosion. Jasmine vient de faire sauter le bouchon d'une bouteille de champagne.

- Tu ne perds pas une occasion pour boire toi ! s'exclame Nathan.

On rigole une nouvelle fois et Jasmine lui lance le bouchon de liège. Dara part chercher des flûtes et on se sert tous un verre. Nawel s'est chargé du gâteau. Qui d'autre que Nawel pourrait s'occuper de cette tâche ? Je rigole intérieurement.

- Tiens c'est pour toi, me dit Ian en me tendant l'énorme ours en peluche. Comme ça, même à l'autre bout du monde, tu penseras à nous quand tu le verras et tu sauras que tu ne seras jamais seule et qu'on sera toujours là pour toi. Tâche de nous donner de tes nouvelles.

Je sers la peluche dans mes bras. Elle sent le lilas. Je ne vais certainement pas oublier mes coéquipiers. J'ai fait tellement de missions avec eux. On est aussi une équipe de fêtards, on faisait souvent des soirées tous ensemble. 

Je me souviens encore la fois où on était allé en boîte de nuit. Luke venait d'arriver dans l'équipe et c'était aussi la première fois qu'il allait en boîte. On lui avait lancé le défi de draguer une fille. C'était à en mourir de rire. Il était tellement coincé et gêné, maintenant il a pris en confiance et c'est devenu un bel homme charismatique.

Je suis triste tout de même que Hailey ne puisse pas se joindre à nous ce soir. Tout le monde est autour de mon bureau à discuter et à rigoler. Il ne manque qu'elle pour que la soirée soit parfaite.

La soirée se passe merveilleusement bien. On a fini assis par terre à se remémorer nos vieux souvenirs. On rit tous ensemble et ça me fait du bien. Ils commencent à partir petit à petit car il se fait tard. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus que Ian et moi dans la pièce. Il est devant la grande fenêtre qui part du sol jusqu'au plafond. Je le rejoins en silence. Il fait nuit dehors et nous voyons la ville illuminée.

- Tu sais, tu vas me manquer, me confie-t-il. Bon, pas ton côté sadique, j'ai toujours eu peur que tu me coupes les couilles.

Je lui donne un coup dans l'épaule mais je ne peux pas m'empêcher de rire. Mon équipe a réussi à rendre ce départ joyeux. Je n'ai plus aussi peur de partir et j'appréhende beaucoup moins d'aller dans un nouveau pays me refaire une nouvelle vie. Je leur en suis reconnaissante.

- Toi aussi tu vas me manquer. Mais je vais revenir.

Il hoche la tête. En réalité, personne ne le sait. Je dis ça comme si c'était sûr mais il se pourrait que je meurs en mission là-bas, que la mission se prolonge encore et encore ou que je me fasse repérer et torturer jusqu'à mort s'en suive. On en est tous les deux conscients et c'est pour cela que c'est difficile pour nous deux, on connaît les risques, on est des anciens.

Il s'approche de moi et me sert dans ses bras.

- Fais attention à toi d'accord ?

Je hoche la tête. On reste comme ça pendant plusieurs secondes. Je me sens apaisée en sentant la chaleur de son corps contre le mien. Son odeur aussi est reposante. Je me perds dans ses bras et j'oublie toutes mes inquiétudes. 

Tout d'un coup, je commence à sentir une odeur de brûlé. Ian s'écarte de moi brusquement, lui aussi l'a remarqué. Il me regarde et fronce les sourcils. Je lui fais un signe de tête et nous sortons tous les deux. De grandes flammes ont envahi tout l'étage. Il faut arrêter l'incendie ou au moins s'enfuir.

Ian prend l'extincteur le plus proche et essaie d'éteindre les flammes mais c'est peine perdue, l'incendie est trop grand. Comment un incendie aussi grand a-t-il pu être déclenché ? L'organisation est super surveillée, ça n'a pas pu être un accident. Mais qui aurait pu faire une chose pareille ? Mettre le feu à un immeuble alors que des gens sont encore à l'intérieur est un acte incorrigible.

Ian me tire par la main et nous courons jusqu'aux escaliers de secours. J'entends au loin des sirènes de pompier. Nous avons descendu deux étages sur les dix lorsque je me rends compte que j'ai oublié quelque chose dans mon bureau : la peluche. Je ne veux pas la laisser périr ici ! Je dois aller la chercher ! Je lâche la main de Ian et repars à l'étage.

Si je la laisse brûler alors ça signifiera que je suis seule, que ma mission sera un enfer pour moi. Je dois être légèrement superstitieuse mais je ne peux pas laisser cette peluche mourir dans les flammes. C'est aussi le seul cadeau qu'on ne m'a jamais fait. Il m'est donc très précieux.

- Nina qu'est-ce tu fous !? On n'a pas le temps ! Il faut sortir !

- J'en ai pour une minute, continue sans moi.

Je lui souris et il hoche la tête. Il sait pertinemment que je n'aime pas quand on ne m'obéit pas et que dans tous les cas, je ne l'aurais pas écouté s'il m'avait dit de descendre avec lui. On aurait tout simplement tous les deux perdu du temps et nous aurions pu mourir pendant ce temps où nous parlions pour rien. Alors il a continué à descendre seul pendant que je remontai à l'étage.

L'odeur de la fumée est plus insistante que tout à l'heure. Ça me brûle les poumons. J'ai du mal à respirer. Mes yeux me brûlent aussi. La chaleur est insupportable mais je dois récupérer la peluche. Je me mets à terre et je continue d'avancer comme ça. J'ai eu des cours dans mon ancienne école pour savoir comment réagir en cas d'incendie.

J'arrive à mon bureau. Au moment où je tiens enfin l'ours, la fenêtre vole en éclat, la chaleur ayant créé trop de pression sur la vitre. Je me cache le visage. C'est l'enfer ici ! Je me dépêche de retourner aux escaliers où l'air est plus respirable et je dévale les escaliers. Je loupe des marches et je continue sans m'arrêter. 

J'ai l'impression de cracher mes poumons. Je les utilise à cause de ma course dans les escaliers alors qu'ils sont encore remplie de fumée due à l'incendie. Mais je dois passer outre et je continue de dévaler les escaliers le plus vite possible. L'immeuble pourrait s'effondrer d'un moment à un autre.

Sur le palier du quatrième étage, j'aperçois une silhouette. Je lui hurle de partir, qu'il y a un incendie et que le bâtiment ne tarderait pas à s'effondrer si le feu n'est pas maîtrisé, ce qui ne risque pas d'être le cas vu l'ampleur de l'incendie, mais la personne ne bouge pas. Elle a même l'air de m'attendre de pieds fermes. Lorsque j'arrive à son niveau, la personne m'envoie un coup de poing dans le ventre. Bordel, il joue à quoi celui-là ?

Il ne perd pas de temps pour m'envoyer un coup de pied. Je ne sais pas qui c'est mais il va me le payer. Je lui assène une série de coups qui le met K.O. Je n'ai pas de temps à perdre avec des choses aussi inutiles. Je ne veux pas mourir donc il n'a rien à faire sur mon passage. Le problème est alors vite maîtrisé. 

Je reprends la peluche que j'avais laissé sur une marche de l'escalier d'une main et de l'autre, je tire l'homme par le col de son pull. Je sors du bâtiment saine et sauve en traînant derrière moi l'inconnu.

Ian se jette sur moi, soulagé mais il fronce les sourcils dès qu'il voit la personne que je tire.

- C'est qui ?

- Je ne sais pas, il m'a attaqué, je l'ai assommé et je l'ai sorti.

Les camions de pompier se garent en trombe et les pompiers commencent à asperger le bâtiment d'eau.

- Il n'y a personne d'autre à l'intérieur ? me demande l'un d'eux.

- Je ne crois pas, tout le monde est rentré chez soi.

Il repart et aide ses camarades. C'est alors que le pire se déroule. Le bâtiment s'effondre, étage par étage dans un bruit assourdissant en soulevant un nuage de poussière. Le siège de l'organisation vient d'être détruit.

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