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Chapitre 11

 Le lendemain, je me réveillai tranquillement, émargeant à mon rythme de mon sommeil. Avec les missions d'infiltration, nous n'avions pas à faire de chasse à l'homme particulière, juste obtenir des informations pour ensuite potentiellement passer à l'acte. Mais Rand m'avait dit de ne pas m'occuper de cette affaire. Alors la seule chose que je pouvais faire maintenant, était de me reposer.
Je vis grâce au petit réveil électronique sur ma table de nuit qu'il était plus de dix heures passées, et qu'il serait bien de démarrer la journée. Je me levai et j'allai dans la cuisine préparer mon petit déjeuner. Un café au lait, deux tartines grillées, un verre de jus d'orange et du beurre que je posai sur un plateau, puis j'allai m'installer sur la grande terrasse.

- Bonjour, Miss Sharp.

Je sursautai.
Je n'avais pas vu Rand dans la petite piscine dont disposait notre balcon. Cette dernière rit en me voyant si surprise de sa présence. Elle était assise sur les bancs creusés à l'intérieur, ses bras musclés appuyés contre le rebord de la baignoire extérieure. Ses cheveux noirs étaient mouillés, tombant raidement autour de son visage à moitié caché par ses lunettes de soleil.

- Salut, répondis-je, beurrant mes tartines.
- Vous devriez venir profiter de la piscine, pour une fois qu'on en a une.
- Je n'ai pas pris de maillot de bain.

Je croquai un morceau de tartine que j'avais préalablement trempée dans mon café.

- Pas grave, on peut s'initier au nudisme.

Je déglutis fortement, coinçant le morceau que je mâchais dans ma gorge. Je fus prise d'une violente quinte de toux pendant que Rand riait. Je bus mon verre de jus pour éviter de mourir d'étouffement.

- Que vais-je faire de vous, Miss Sharp ? souffla-t-elle.

Je lui lançai un regard noir pour lui montrer que je ne rigolais pas puis je repris ma dégustation.
Quelques secondes après, son téléphone émit une notification. Elle me demanda de lire le message qu'elle venait de recevoir, n'ayant pas envie de quitter l'eau chaude de la petite piscine.

- Vernissage à quinze heures, lus-je.
- Où ?

Je tournai la tête vers elle, la voyant battre des pieds sous l'eau, la tête posée contre le rebord, les yeux probablement fermés. Mes yeux parcoururent rapidement ce que son maillot de bain une pièce laissait apparaître, mais le remous de l'eau qu'elle créait m'empêchait de bien distinguer ses formes.

- Miss Sharp, arrêtez de me mater.

Je me repris immédiatement, me sentant rougir.

- Washington Gallery, répondis-je.
- Génial.

Je continuai de déjeuner en silence, perdue dans mes pensées. Je me surpris à penser à Gallen et à toutes les rumeurs que j'avais lu sur lui la veille, pendant que je faisais des petites recherches personnelles pour savoir à quel genre de type je m'adressais. Il était dit qu'il avait été marié trois fois, mais qu'à chaque fois ça finissait en tromperie, soit par lui soit par sa compagne, et les médias se faisaient une joie d'afficher les cautions aux sommes mirobolantes.

- Vous voulez m'accompagner ?

Je revins à la réalité, trouvant Rand juste à côté de moi, en maillot de bain, sa peau fraîche près de mon visage. Je relevai les yeux pour capter les siens.

- Euh... pourquoi pas.

Je vis alors pour la première fois son visage totalement démaquillé. Elle était si belle, avec et sans artifices. Et surtout, son corps musclé, protecteur, divin qui nourrissait mes fantasmes refoulés.
Sa main froide se posa sur mon visage, me caressant la joue. Prise d'un élan de courage, je me levai de ma chaise, ne quittant pas son regard, puis je posai tout naturellement mes mains sur ses hanches. Mes poils s'hérissèrent au contact de son tissu mouillé et froid. Son regard qui m'avait si souvent réprimandé affichait désormais une sorte de chaleur mélangeant son désir et son excitation. Un sourire naquit alors sur ses lèvres roses.
Et sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, je me retrouvai la seconde suivant la tête sous l'eau, Rand m'ayant balancé dans la piscine. Lorsque je revins à la surface, elle m'avait rejoint et m'aspergea d'eau. Je la fis couler en lui fauchant les chevilles et en lui maintenant la tête sous l'eau quelques secondes. Pendant que je l'empêchais de remonter à la surface, elle me fit reculer pour me faire asseoir sur les bancs de la piscine. Elle sortit la tête de l'eau et se retrouva face à moi.
Elle avança son visage près du mien, me faisant complètement oublier qui j'étais, comment respirer. Ses lèvres charnues effleurèrent la commissure de mes lèvres, me faisant frissonner d'excitation. Mes yeux se fermèrent, laissant mon ancienne professeure mener la danse où elle en avait l'envie.

- Et apparament, vous êtes hétéro..., me chuchota-t-elle.
- Fermez-la, soufflai-je.

J'entendis la douce mélodie de son rire avant que ses lèvres ne se posent sur mon cou. Sa main droite s'aventura à la ceinture de mon pantalon. Ma respiration se fit plus lourde, plus bruyante. Je me tenais au corps robuste de Rand qui me mordillait la mâchoire. Mais sa main n'alla pas plus bas, ses lèvres non plus.
Je rouvris les yeux, dans l'incompréhension. Un sourire diabolique trônait sur les lèvres de Rand qui ricana en me voyant si confuse.

- Pourquoi vous vous arrêtez ? l'engueulai-je.
- Pour que la suite soit meilleure !

Je soupirai pendant qu'elle quittait la piscine en se pavanant.

- Allez vous sécher, on va aller faire quelques courses et vous acheter de quoi mettre pour le vernissage.

*

Nous arrivâmes à quatorze heures cinquante-six à la galerie chic dans laquelle se tenait le vernissage annoncé. Puisque ce n'était qu'à dix petites minutes à pied de notre immeuble, nous avions fait le choix de venir à pied. Pour l'occasion, j'avais donc opté pour une longue robe blanche assez légère, tandis que Rand avait choisi qu'on la remarque avec un ensemble chic entièrement rouge.
L'entrée de la galerie était submergée de photographes qui voulaient prendre des clichés des personnalités politiques qui passeraient sur le tapis rouge déroulé pour la cérémonie. Rand et moi fûmes dans les premières à nous pointer, on prit quelques photos de nous, mais nous ne suscitions pas un assez grand intérêt pour avoir plus.
L'intérieur du musée était beau, dans le style light academia, avec de belles peintures principalement faites à l'aquarelle qui étaient exposées. De nombreux artistes plus ou moins reconnus étaient présents, nous allâmes à leur rencontre en attendant que notre cible daigne arriver.
On nous présenta une toile qui représentait des chevaux broutant dans un pré ensoleillé, dont l'artiste aimait en rajouter des tonnes pour nous prouver la beauté de son œuvre. Rand et moi échangeâmes un complice, toutes deux nous faisant un mâlin plaisir à voir jusqu'où ce type était prêt à nous marchander une peinture aussi basique. Mais nous fûmes interrompue par la horde de journalistes qui s'excitaient à l'extérieur. Je me retournai, imité par ma coéquipière, et, sortant du bain de soleil extérieur pour pénétrer dans le musée, nous vîmes le vice-président, accompagné de la première dame.

- Heather se souvient que son mari c'est le vieux crouton ?
- Rafraichissons-lui la mémoire.

Nous nous avançâmes de quelques pas, attirant l'attention du duo qui nous salua joyeusement. Gallen me prit la main et l'apporta à ses lèvres, je lui souris en retour.

- Comment allez-vous ? me demanda-t-il.
- Bien, et vous ?
- Si tout va bien pour vous, tout va bien pour moi !

Je vis Rand rouler des yeux suite à sa phrase bateau. Heather ne fit aucun commentaire, n'ayant pas l'air spécialement dérangée par les avances de son (petit ?) ami.
On nous demanda de quitter la pièce d'exposition pour nous diriger dans la grande galerie d'art. Un guide se chargea de nous faire la visite de l'établissement et quelques journalistes privilégiés ayant pu rentrer filmaient cette inauguration. Je restai en retrait avec Rand, étant loin d'être une férue d'art.
La visite dura une bonne heure avant qu'on nous offre un buffet convivial avec tous les invités et les artistes qui exposaient leurs œuvres. Ma coéquipière m'avait lâché pour retrouver notre cible, s'entêtant à vouloir tirer l'histoire de fraudes fiscales au clair toute seule. Je buvais mon délicieux champagne dans mon coin, regardant quelques peintures affichées, me donnant l'air d'avoir quelque chose à faire.

- Vous êtes seule ?

Je reconnus la voix de Connor.

- Non, j'écoutais le fantôme à côté de moi raconter l'histoire de cette aquarelle, blaguai-je.

Il ricana et se planta à côté de moi.

- L'art vous intéresse donc ?
- Pas le moins du monde. Je participe seulement aux événements culturels de la capitale américaine.
- Au moins ç'aura le mérite d'être clair...

Je posai mon regard sur lui. Il buvait une gorgée de champagne.

- C'est votre cas ? demandai-je, bien que je devinais la réponse.
- Non plus. Mais vous savez, l'image que l'on renvoie de nous compte énormément dans la politique et la restauration de ce bâtiment en galerie d'art intéressait beaucoup les habitants de la ville. Enfin, je pense que vous comprenez de quoi je parle.
- Tout à fait.

On s'échangea un sourire complice.

- Je peux vous poser une question ? Votre patronne, elle a souvent autant de contrôle sur vous ?

Je compris qu'il faisait référence à la veille, où Rand m'avait emmené de force hors de la salle des fêtes où se tenait une soirée mondaine en l'honneur du président.

- Elle aime bien en avoir.
- Et ça ne vous dérange pas ?
- J'ai le salaire qui suit, hasardai-je.

Il rit.

- Elle n'est pas si désagréable qu'elle en a l'air, elle est juste allergique à la gente masculine.

On se tourna vers elle, son costume rouge nous permettant de la repérer facilement.
Elle riait aux éclats avec notre cible, faisant les yeux de biche, cherchant à le séduire pour dégoter les informations qu'elle désirait.

- Je vois ça, commenta Gallen en finissant son verre.
- J'avoue que j'ai arrêté de chercher à comprendre.

Il se retourna vers moi, amusé, puis il demanda soudainement :

- Vous avez quelque chose de prévu, ce soir ?
- Non.
- Ça vous dirait de venir dîner chez moi ? Rien d'officiel, juste pour apprendre à se connaître.

Je considérai sa proposition. Il semblait vraiment vouloir que l'on se voit en privé, que l'on passe du temps ensemble. Mais pour aller où ? Moi je n'étais qu'en mission, je repartirai bientôt. Je ne pouvais pas lui donner de faux espoirs, ce serait déplacé de ma part. Mais d'un autre côté, pourquoi n'en profiterai-je pas un peu aussi ? Peut-être pour que je puisse, moi aussi, dégoter quelques infos ? Après tout, c'était ce pourquoi j'étais là.

- Ouais, pourquoi pas.

Il esquissa un sourire sincère, puis joueur.

- Vous acceptez des propositions sans en parler à votre nounou ? releva-t-il, en désignant Rand.

Je laissai échapper un ricanement.

- Je ne suis pas une bonne fille..., répondis-je en buvant une gorgée de liqueur.
- Je vois ça. Faites attention, elle risquerait de vous punir...

On continua la discussion dans ce même esprit taquin, mais cette fois-ci en discutant un peu plus de nos vies personnelles. Il me raconta alors qu'il avait grandi dans les quartiers chics de Manhattan, lui-même un fils de politicien et d'avocate, et qu'il avait deux grandes sœurs qui étaient mariées et mères de famille. Il me fit part de plein d'anecdotes de son enfance et répondait aux questions que je lui posais.
On arriva bientôt à la fin de la réception, alors il prit l'initiative de me demander mon numéro avant qu'on ne soit interrompus par celle qu'il aimait surnommer ma babysitter.

- Je vous envoie l'adresse dans la soirée. On se retrouve à vingt heures trente ?
- Ça marche.

Puis il me quitta pour partir de son côté avec Heather.

- Et bien ça alors, deuxième fois que vous vous voyez et il ne vous a toujours pas demandé en mariage, pialla Rand, en faisant référence à ses multiples mariages.
- Quand bien même il aurait essayé, j'aurai refusé.
- Ah oui ? Pourquoi donc ?
- Je ne veux pas m'appeler Alicia Gallen !

La brune ricana.

- Vous avez raison, Miss Sharp.

Elle me fit un clin d'œil, puis nous retournâmes à l'appartement. 

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