[...]
Lorsque j'entrais sur le stationnement de la résidence, Ced se cognait la tête contre la vitre.
—Merde!
—Quoi?
—J'ai mit du sang sur ma fenêtre!
Il frotte la tache sur la vitre et j'arrête le moteur. Nous entrons
dans le hall de l'établissement et je vois une pancarte qui indique:
Attention, planché mouillé.
—Ced, fait attention.
—Attention? À quoi?
Son pied glissa et il se retrouva sur le dos au sol. Il éclata de rire.
—À ce que je vois, l'alcool fait son effet.
Il se relève et nous nous rendons à ma chambre. J'entre et ferme la porte.
—Est-ce que je peux dormir ici cette nuit?
La voix de Ced est pâteuse, d'après moi, il a bu plus d'un verre. Il
titube jusqu'à mon lit et se laisse tomber dessus.
—Oui.
—Alors je prend ton lit, ton oreiller sens ton odeur.
Il a parlé la tête dans mon oreiller, alors sa voix était étouffée,
mais j'ai réussi à comprendre.
—Oui, mais le problème, c'est que je ne veux pas dormir dans le lit de Sarah.
—Pourquoi pas? il demande en relevant la tête brusquement, me faisant faire un sursaut. Un sourire narquois nait sur ses lèvres en me voyant sursauter.
—Parce que, je ne me sens pas bien dans le lit des autres.
Il sourit encore plus.
—Qu'est-ce qui te fait sourire? je demande en me retenant de sourire,
il est contagieux.
—Toi.
—Moi? je suis surprise de sa réponse, je n'ai rien fait de drôle...
—Oui, toi.
En prononçant "toi", il pose son doigt sur mon nez.
—Mais que fais-tu? je demande en éclatant de rire.
Il rigole et pose ses lèvres sur les miennes, me prenant par surprise.
Je ferme les yeux et quelques secondes après, on se sépare.
—Tu viens dormir avec moi alors?
—D'accord.
J'enfile mon pyjama et j'éteins la lumière. Lorsque je me couche aux
côtés de Ced dans mon petit lit simple, il ronfle déja.

[...]
Bang, Bang, Bang.
Je grognais en entendant tout ce boucan. J'entre-ouvre les yeux, mais
le bruit s'est arrêté. Je referme les yeux en souriant, mais il reprend. Je grogne en plaçant mes mains sur mes oreilles, mais je me
rendis compte que le bruit provient de la porte, quelqu'un tambourine
contre la porte.

Je me lève et marche dans le noir jusqu'à ma porte. Qui se cache
derrière elle? Harry. Il me sourit.
—Que fais-tu ici?
_Pas de "bonjour", "comment vas-tu"?
—Premièrement, je ne te dois pas ma gentillesse et deuxièmement, il
est minuit, je n'ai aucune envie d'être sympa lorsque je viens de me
faire brusquement réveiller!
—Oh, désolé.
Je ris jaune et il semble mal à l'aise.
—Styles, que fais-tu ici? je demande en grognant, je ne veux qu'une
chose, retourner dormir.
—Je voulais simplement m'excuser pour ce que je t'ai fait. Je ne
voulais pas....c'est mon agressivité qui a pris le dessus.
—Ça va!!!! je dis en grognant, littéralement ennuyé de sa présence.
—Oh, qu'est-ce que j'ai dit?
Il semble confus.
—Tu penses que je ne le sais pas que c'est Sarah qui t'envoie? Je ne
te connais peut-être que depuis deux jours, mais je suis assez
intelligente pour savoir que tu n'es pas assez poli pour venir
t'excuser. Maintenant, si tu veux bien, je retourne roupiller!

Je ferme la porte sans lui laisser le temps de parler. Je me jete dans
mon lit et Ced m'enroule dans ses bras. À peine ais-je fermer les yeux
20 secondes qu'on cogne à la porte. Je fronce les sourcils, gardant
les yeux fermés. Encore un petit toc toc. Je grogne et me lève.
J'ouvre la porte brusquement.
—Putain Styles! Y'a pas moyen de dormir.........
Je me tais en voyant ma mère, complètement confuse.
—Styles?
—Oh, excuse-moi, je pensais que tu étais quelqu'un d'autre.
—Oh, et ce Styles est une fille ou un gars? elle demande le sourire
sur les lèvres.
—Hum...un gars.
—Ouh.
—Maman, je suis....
—Qui dort dans ton lit?
Elle ne me laisse même pas le temps de répliquer.
—Je....
—Ne me dis pas que tu t'y es mit? elle demande en écarquillant les yeux.
—Quoi? Non! Ce que j'essaie de te dire, maman, c'est que c'est Cedrick
et que nous sommes....
—Cedrick? elle demande en allumant la lumière.
—...en couple.
—Oh!
Elle me regarde, surprise. Elle ne sait pas quoi dire à ce que je vois.
—Je...wow....toute mes félicitations....je....longue vie à vous deux.
—Merci.
Je suis gêné. Je joins mes mains ensemble et change de sujet.
—Que fais-tu ici si tard?
—Eh bien, (elle replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille)
lorsque tu m'as appelée plus tôt dans la soirée, je m'apprêtais à
venir, je me faisais du soucis pour toi, mais lorsque j'ai reçu ton
appel, j'étais soulagé. J'avais décidé de rester chez nous, mais
lorsque j'ai entendue quelqu'un crier derrière, je me suis mise en
route.
—Oh, je....
—Tu étais soûle?
—Quoi? Non!
—Alors, pourquoi il a crié ça?
—Je....vaudrais mieux que je te dise la vérité. Je soupirais.
—Je suis allée à une fête avec Sarah.
—Quel genre de fête?
Elle semble effrayé de ma réponse.
—Tu sais, le genre de fête avec....hum...de l'alcool et..
—Oh!
Je n'ai même pas eu le temps de finir ma phrase qu'elle réagit déja.
—Et je suis aller là bas afin qu'elle me présente à des amis.
—Ah bon?
—Oui.
—Ils doivent être alcoolique alors.
—Oui, sauf Charles et Harry....
Mon regard se perd dans le vide. Harry est-il mon ami?
—Okay.
—Mais je suis allé dans une des chambres à l'étage afin de te
téléphoner et Harry est entré et il s'est trompé de personne, tu me
connais, je ne bois jamais.
—Oh...je crois que je m'en fais un peu trop...tu sais, je me sens si
seule sans ta présence à la maison. J'ai tendance à paranoïer
facilement.
—Je comprends.
Mon stresse descend d'une coche et je sursaute lorsque Cedrick lève la tête.
—Madame Martin? Que faîtes-vous ici?
Pauvre lui, il est encore tout endormi.
—Oh, nous t'avons réveillé? Je suis désolée, je me faisais du soucis
pour Lydia. Tu peux te rendormir, je vais partir.
—Mais il est si tard, tu ne vas tout de même pas prendre le volant!
Reste ici ou prend un motel, je sais pas, mais ne prend pas la
voiture.
—Ça va aller ma chérie, j'ai du café et du rock dans la voiture! De
toute façon, à cette heure-ci, je lirais encore.
—Tu es sûre?
—Oui.
—Bien.
—Bon, je vous laisse dormir.
Elle me serrait dans ses bras.
—Je t'aime.
—Je t'aime aussi.
—Aurevoir Cedrick.
—Bye.
Je souris en le voyant plonger sa tête sous les couvertes lorsque ma
mère ouvrit la porte et que la lumière du couloir éclairait la
chambre. Ma mère me salua encore une fois avant de partir. Je
retournais me coucher et sombrait de nouveau dans le sommeil.

[...]
Je me réveilla le lendemain par le soleil qui passe au travers la
fenêtre. Il me tombe dans le visage. Je grogne et me tourne, mais il
est trop tard, je suis trop éveillé pour me rendormir. Je me redresse
et passe une main dans mon visage afin de retirer toute trace de mon sommeil. Je tourne la tête vers Ced qui....bave sur mon oreiller. Je
souris et passe une main dans ses cheveux afin de les retirer de son
visage. Il grogne et se retourne. Je soupire.

Sarah n'est pas dans son lit, comme hier d'ailleurs. Je me lève et
décide d'aller prendre une douche. Lorsque je reviens, Cedrick dort
toujours. J'enfile un pull et un jean. Je me brosse les cheveux et
monte sur le lit. J'observe Cedrick pendant quelques minutes. Il se
réveille doucement.
—Bon matin, dis-je doucement.
—Bon matin.
—Bien dormi?
—Oui.
Il se frotte les yeux et se redresse.
—J'ai pas envie de me lever, j'ai mal à la tête.
Ne te plains pas, petit enfant de dieu, c'est la conséquence de ton
geste d'hier. Je rigole à ma pensée et il fronce des sourcils comme
interrogation.
—Laisse.
Il se lève et enfile ses jeans.
—Je vais y aller.
—Déja? Tu n'as même pas manger! Et tu es à peine réveillé!
—Je sais, mais je veux être le plus rapidement possible chez moi pour dormir.
—Tu peux dormir ici si tu veux.
—Écoute, ce n'est pas ma chambre, c'est la tienne et celle de Sarah.
Alors je n'ai pas envie qu'elle rentre pendant la journée et que je
lui dorme dans la face. De toute façon, mon lit est plus moelleux.

Je suis bouche-bée, si je traduis bien, il vient de me mettre un vent
au visage et il est en train de me dire que je le dérange? Je veux
protester, mais il pose un bisou sur mon front et part avant que je
n'ai le temps de commencer ma phrase. Je reste là, debout, au milieu de la chambre. Je me frotte le bras, je ne sais pas quoi faire
maintenant qu'il est parti.
Ma liste de choses à faire.

Ma conscience me rappelle que j'ai plein de truc sur ma liste de
choses à faire dont visiter les alentours et peut-être me louer une
voiture. J'aimerai bien m'en acheter une, mais je n'ai pas encore
assez d'argent. Signe qu'il me faut trouver un travail.

J'attrapais mon sac et me rendis à pied à l'arrêt de bus. Je m'arrêtais au centre commercial. Je fis quelques boutiques et lorsque
je retournais à l'arrêt de bus, j'avais des sacs contenant des
vêtements neufs. J'avais une camisole noir à l'effigie de l'équipe de baseball de Chicago, une paire de legging noir, un pull de couleur
turquoise écrit en blanc "I like you"et un autre de couleur gris pâle
avec écrit en blanc "Make Love". Avec ça, venait un bonnet en tricot
de la même couleur. De plus, je me suis acheté des Vans noir aux
lacets blancs. Maintenant, je vais aller postuler pour un travail.

Je postulais à un super-marché, un McDonald's, une boutique dans un
centre-commercial, chez Macy's et lorsque j'allais retourner à l'arrêt
de bus, je remarquais un petit restaurant avec comme pancarte dans la vitrine "Serveuse demandée"

Je fus tentée et entrais à l'intérieur. C'est un petit restaurant, petit, mais chic. Il est mignon de l'extérieur et de l'intérieur. Il est situé sur une rue passante et derrière est situé une mer. Je pense que je viens de tomber en amour avec ce restaurant.  Il est entouré
d'arbre et a une terrasse. J'entrais et une femme, pardon, une fille
étant placée derrière un comptoir, me sourit.
—Bonjour, ça va être une table pour combien?
—Heu...je ne suis pas venue ici pour manger, mais pour postuler.
—Oh, bien, je vais aller chercher le patron. elle me dit en souriant.
J'en profitais pour observer l'intérieur. Lorsque nous entrons, il y a face à nous un comptoir, c'est là que la serveuse nous accueille, et
sur ce même comptoir est posé la caisse. À droite et à gauche, des
tables et des banquettes prennent l'espace. À droite, au fond, il y a
deux portes. Une qui mène au couloir des toilettes et une autre à la terrasse. À droite du comptoir, plus au fond, est situé un bar avec
quelques tabourets devant. Super, je viens de trouver le point négatif
du restaurant. Entre le bar et le comptoir, il y a un cadrage de porte
vraiment large qui mène au cuisine et au bureau du patron, c'est par
là que la fille est partie.

Ouais, je suis en amour avec ce restaurant.
La serveuse revint et reprit place derrière le comptoir. Un homme en
jean et en chemise de plage apparu en me souriant. Il me serra la main
en disant:
—Bonjour, Félix Laliberté. Je suis le patron de ce restaurant, vous
pouvez me suivre dans mon bureau, je vous en pris.
Je lui souris et le suivit dans la cuisine. Voilà un autre point
négatif, il faut passer par les cuisines pour atteindre son bureau.
Mais bon, chacun son avis, moi, je trouve ça perturbant. Au bout de la
cuisine, il y a une porte brune où son nom est inscrit dessus. Il
ouvre la porte et me fait signe d'entrer. Je prend place sur les
fauteuils.
—Donc, vous vous nommez comment? il demande en s'asseyant.
—Lydia Martin.
—Bien, Lydia, puis-je voir votre CV?
—Oui, je lui tendis.
Il le feuilleta et le lu. Après la lecture de mon CV, il lève les yeux vers moi.
—Puis-je vous posez quelques petites questions?
—Bien-sûr.
—Après vos études, qu'avez-vous l'intention de faire?
Sa question ne me surprend pas, environ tous les emplois au monde pose cette question.
—Je veux me trouver un travail dans une maison d'édition.
—Ah oui? Que voudriez-vous faire plus précisément?
Il semble intéresser de ma confession.
—J'aimerais corriger ou traduire des manuscrits. Ou les retranscrire.
—Bien, où vous voyez-vous dans 10 ans?
—Je ne sais pas....j'aurais trouvé mon âme soeur et je me serais marié avec lui. Nous aurions une famille et nous aurions une maison.
—Parfait, êtes-vous maladroite?
—Pas le moindre du monde, monsieur. Seulement quelques fois, lorsque je suis dans la lune.
Je n'aurais pas dû dire ça, je n'aurais pas dû dire ça.
—D'accord, ensuite, d'après votre CV, vous êtes à l'Université de
Washington, en quoi étudiez-vous?
—En littérature Anglaise et Française, je veux avoir un travail en
rapport avec l'écriture après mon diplôme.

Après qu'il m'eut posé une tonne de questions, il se lève et me tend
la main en souriant.
—Vous êtes engagé, mademoiselle Martin.
Je me lève d'un bond et lui sourit en lui serrant la main.
—Merci! Je vous remercie du fond du coeur!
—Oh! Jamais je n'ai eu une réaction si....énorme!
Il semble à la fois surprit et heureux de ma réaction.
—Juste avec un coup d'oeil, je suis tombé en amour avec votre restaurant.
—Oh, alors là, je comprends.
Il rigole et je me joins à lui.
—Bien, je vous donne rendez-vous Samedi, ici, à 7h du matin, c'est à
ce moment là que je vous donnerai votre horaire et que Perrie va vous
montrer comment ça fonctionne.
—D'accord. Merci encore.
—Bonne journée.
Je sors de son bureau, le sourire aux lèvres. Je suis vraiment
contente. Je ne m'attendais pas à ce qu'il m'engage tout de suite, je
pensais qu'il aurait attendu environ une semaine, mais non. Je passais
devant la serveuse qui me souris et me salua.

[...]
Lorsque j'entrais dans ma chambre, Sarah était allongé sur le lit.
—Salut!
—Salut.
—Tu étais où?
—J'ai été magasiner et j'ai postulé pour des emplois.
—Ah oui? Tu as trouvé quelque chose de bon?
Elle se redresse et ferme son portable.
—Ouais, j'ai été engagé.
—Si tôt? Waou! C'est où?
Elle semble enjoué que j'ai été prise.
—Au restaurant The River.
—Oh! Je ne connais pas!
—Tu devrais, c'est tellement beau! Je suis tombé en amour avec le
restaurant! Sans même avoir goûté la nourriture.
—Parlant d'amour, comment ça va avec Cedrick?
Elle se couche sur le ventre et m'écoute lui raconter tout mon récit.
—Je suis heureuse pour toi, ah et, est-ce que Harry est venu s'excuser?
—Oui, à minuit pile.
—Sérieusement? Je lui avais dit d'y aller aujourd'hui.
—Il a sûrement attendu que la journée commence.
Elle éclata de rire.
—Oui, c'est son style.

Mon téléphone vibra et je le pris dans ma main. C'est un message de Cedrick.
Je suis désolé pour mon comportement de ce matin, je ne sais pas ce qui m'a pris.

D'accord, il s'excuse de son comportement. Je ne sais pas trop quoi répondre, alors j'écris.
D'accord.

Sa réponse ne tarde pas.
Ça veut dire que je suis pardonné?

Oui.

Génial!!

Tu faisais quoi?

Je viens de sortir de la douche et toi? :)

Je viens de revenir de mon emploi.

Un emploi? Tu t'en as trouvé un?!

Oui. À un restaurant.

Super! Je suis content pour toi! ;)

Merci. :P

SUP

Sup?

:')

Je te laisse, je suis avec Sarah.

D'accodak! Je t'aime. <3

Moi aussi. <3

Je range mon téléphone dans ma poche arrière et Sarah souris.
—C'était Ced?
—Oui.
Elle se lève et disparaît dans le placard.
—Il était tellement drôle hier, il est le bienvenue à toutes les fêtes!
—Okay.
Je ne sais pas trop quoi dire, je n'apprécie pas trop le fait que
Sarah veuille qu'il retourne à ce genre de fête, mais je ne dis rien.
À la place, je me lève et commence à préparer mes trucs pour demain.
—Tu fais quoi ce soir?
Sarah sort du placard avec une robe rouge foncé. Elle est en dentelle,
sauf le bas. Du coup, on voit son soutient-gorge en dessous.
—Je vais lire et toi? Tu as l'intention de sortir?
—Ouais, Louis m'amène en ville, dans un bar.
—Oh, bah je vous souhaite une bonne soirée.
Je suis surprise qu'elle aille en bar, surtout qu'elle n'a pas l'âge
d'y accéder. Elle me salue et sort, me laissant seule avec mon livre
de After. Je me plongeais dans ma lecture. C'est fou à quel point je
ne me lasse pas de Hardin et de Tessa. Ils sont si choux!! Je suis
rendue à l'une de leur dispute lorsqu'on cogne à la porte. Je me lève et vais ouvrir. Harry se tient dans le cadrage de porte, son piercing entre les dents.
—Harry?
—C'est mon nom, oui.
—Que fais-tu ici?
—Je suis venu chercher Sarah.
—Oh, elle ne te l'a pas dit?
—Dit quoi?
—Elle est sortie.
Il me pousse et entre dans la chambre avant de s'allonger sur son lit.
Exactement comme Hardin.
—Dans ce cas, je vais l'attendre ici.
Je secoue ma tête pour éloigner Hardin.
—Nan, je veux dire, elle est sortie avec Louis.
—Ah bon?
Il ne semble pas surprit, pas le moindre du monde. Il passe ses mains derrière sa tête en me regardant.
—Ouais, donc ça ne vaut pas la peine de rester ici à l'attendre, elle
ne viendra pas.
Un sourire narquois naît sur ses lèvres et il se lève.
—Qu'est-ce que tu faisais?
Il s'approche de mon lit et scrute mon livre.
—Je...ça ne te regarde pas.
—Tu lisais? After, la rencontre, wow, tu es originale, il dit ça en
roulant des yeux.
—Pourquoi tu dis ça?
—Toutes les filles sont folles de ce livre. Ouh! Un bad boy et une bonne fille!
Je comprends alors qu'il imitait des filles, je secoue la tête.
—Peut-être, mais c'est un classique, alors.
—Alors, alors quoi?
—Alors ne dit pas que je ne suis pas originale.
Il ne répondit pas et il pris le livre dans ses mains.
—Tu es rendue où?
Il l'ouvre et lit quelques phrases avant de le refermer brusquement.
—Ils se disputent, et puis quoi? Ils vont se séparer? S'embrasser? Ce
couple est bipolaire.
—Ne dit pas n'importe quoi! Ils s'aiment! Oui, ils leur arrivent
parfois qu'ils se chicanent, que leur amour ait des hauts et des bas,
mais ils s'aiment, c'est le plus important, non?
Il secoue la tête.
—Nan.
Et il tire sur mon marque-page, me clouant sur place.
—Non, mais t'es fou?! Pourquoi tu as fait ça? Je ne saurais même plus où je suis rendue!!
—T'inquiètes, ce n'est pas la fin du monde, c'est juste la même chose
tous le long de l'histoire. Ils se chicanent, ils s'aiment, ils
s'embrassent, se chicanent, etc.
—Comment tu peux le savoir? Han? je hurle en lui arrachant le livre des mains.
—C'est pas compliqué à deviner! il dit, nonchalamment. Je n'en peux plus.
—Sort.
Il ne bouge pas.
—Sort!
Il me regarde, se retenant de rire.
—Je t'ai dis de sortir, alors sort!!
Je hurle vraiment fort, mais je m'en contre-balance, je le déteste.
Il a le don de me faire rager.
—D'accord princesse! il lève les mains dans les airs, innocemment. Il sort, mais juste avant de fermer la porte, il ajoute.
—Ah et, à la fin, il lui vole sa virginité et son amour pour un
stupide pari, mais elle va le pardonner.
Je suis choquée.
Est-ce qu'il vient vraiment de me spoiler?
Je sors en courant dans le couloir, mais il n'est plus là. Nan, mais
je te jure que je lui arrache la tête la prochaine fois que je le
vois. Juste pour m'assurer qu'il dit vrai, je vais lire les dernières pages
de mon livre et effectivement, il dit vrai. Je respire fortement, je
vois noir.

Je me mets à marcher en rond dans la chambre, préparant mon plan pour le tuer. Mais après environ une dizaine de minutes, je finis par me fatigué et alla me coucher. Cette journée a été épuisante, je n'ai même pas assez d'énergie pour lire, même si je sais déja la fin.