38. STARBOY
Les jours passaient, et Abella se fatiguait trop aux yeux de Jack. Elle voulait vraiment voir comment allaient ses amis au campement. Ne pas les avoir près d'elle l'inquiétait, surtout pour Doon. Même si la présence de Newt et de Jack la rassurait, cela ne lui suffisait pas. Elle commençait d'ailleurs à s'attacher à Abel, et la peur de ne plus vouloir partir de cette ville commençait à l'angoisser un peu plus chaque jour.
- Tu devrais ralentir sur les remèdes, commença Jack alors qu'ils étaient tous les deux dans le labo à effectuer leur tâche devenue quotidienne.
- Comme l'a dit Abel, plus vite se sera fait, plus vite on rentrera.
Le roux leva les yeux du bras d'Abella pour lui lançait un regard concerné.
- Peut-être, mais si tu meurs en chemin ça va pas le faire, fit remarquer le garçon. Tu as besoin de force. Alors on arrête pour aujourd'hui, et va manger quelque chose. Je finis le reste.
La jeune fille insista, mais Jack était clair sur ses paroles. Un soupire s'échappa de ses lèvres et elle baissa la manche de son haut pour couvrir son bras, se levant de sa chaise. C'est vrai que ça tournait un peu, autour d'elle, mais elle était sûre qu'elle aurait pu faire plus.
Sortant donc du labo, elle se dirigea le long du couloir pour aller jusqu'au bureau d'Abel. Ne prenant pas la peine de toquer, elle ouvrit la porte et l'aperçut, un joint à la bouche, en train de fricoter avec une jeune fille. Ce n'était pas la première fois qu'elle assistait à ce genre de spectacle, ni qu'elle l'interrompait d'ailleurs. Ce type ne s'arrêtait donc jamais ? Il était assit sur sa chaise, la fille à genoux, prête à faire elle ne savait quoi. Et elle ne voulait pas le savoir. Alors son frère roula dramatiquement des yeux tout en claquant sa langue contre son palais, avant de se lever.
- Et merde, grogna-t-il en faisant signe à la fille de partir d'un geste de main. Toujours au meilleur moment ! dit-il plus fortement en regardant la brune.
- C'est pas ma faute si tu t'arrêtes jamais, répliqua Abella en laissant le passage de la porte à l'inconnue qui sortit avec empressement.
Le garçon écrasa son joint dans une petite coupelle, l'air neutre. Elle avança enfin jusqu'à lui et croisa les bras sur sa poitrine.
- On a bientôt fini les vaccins. Tu as surement des gens immunisés dans cette ville, il y en aura bien assez pour tout le monde, déclara fermement la jeune fille. Et si c'est pas assez, t'auras cas venir au campement. Mais je veux rentrer !
- Et si j'ai pas envie que tu partes ? trancha-t-il en se positionnant juste devant elle.
Elle ouvrit la bouche, prête à répliquer, mais rien ne sortit. Que venait-il de dire ? Abel la fixait de ses yeux sombres, totalement sérieux. Il n'y avait aucune once d'ironie sur son visage.
« Tu m'as bien entendu », lança-t-il dans les pensées de la brune.
Elle cligna plusieurs fois des yeux avant de se reculer.
- Tu peux pas me garder éternellement ici, Abel, protesta-t-elle en secouant nerveusement la tête.
- Pourquoi ? Tu as tout ici : le confort, la bouffe, il y a moi, et Newt peut rester.
- Newt ne restera pas, pas si ses amis ne sont pas là. Et c'est pareil pour moi.
- Il n'y aura pas assez de ressource pour tout ton petit campement, Abella. Et tu le sais.
- C'est pour ça que je dois retourner là-bas, conclu-t-elle rapidement en se dirigeant vers la porte.
Mais Abel lui attrapa le poignet pour la ramener vers lui d'un geste brusque, la tenant fermement contre son torse. La brune, sous le choc, l'observa avec de gros yeux. Ses sourcils étaient froncés, son regard perçant la paralysée presque. La mâchoire serrée, il était réellement devenu agressif pour le coup.
- Je suis ton grand frère, et je suis le chef ici. Je fais ce que je veux, quand je veux, gronda-t-il entre ses dents serrées.
Que lui arrivait-il ? Ça ne pouvait pas être la Braise, il en était guéri. Pourquoi devenait-il si menaçant tout à coup ? En colère, Abella s'écarta brutalement du garçon.
- Peut-être que t'es mon frère, mais ils sont aussi ma famille, rétorqua-t-elle d'une voix sombre.
Sans plus tarder, elle sortit en vitesse du bureau. Elle ne pouvait pas rester dans cette pièce une minute de plus en présence d'Abel. Elle courut presque hors du bâtiment jusqu'à la maison où se trouvait ses amis. Son cœur battait la chamade, une boule d'angoisse s'était également formée dans son ventre. Heureusement pour elle, ils étaient tous présents, sauf Jack. Il devait toujours être là-bas.
- Les gars, commença-t-elle pour attirer l'attention des garçons. On a un problème.
A l'entente du ton de sa voix, ça semblait sérieux. Ils interrompirent tous leurs petites activités pour s'approcher de la brune qui tentait de reprendre son souffle. Elle semblait angoissée, et à la fois extrêmement triste.
- C'est Abel, reprit-elle en contrôlant du mieux qu'elle pouvait sa respiration. Il m'a dit que... Qu'il ne voulait pas me laisser partir d'ici.
- Quoi ? s'étrangla Gally en fronçant les sourcils. Comment ça ? Il veut pas nous laisser retourner au campement ?
- Vous, oui. Moi ? Non, annonça-t-elle en baissant les yeux.
Cela fit très vite réagir un certain blond.
- Hors de question ! Il peut pas te forcer à rester ! gronda Newt avec rage.
- Je crois que si. Il... Je sais pas, il était bizarre tout à l'heure. Et j'ai bien vu dans ses yeux qu'il serait capable de tout pour me garder ici, avec lui.
La jeune fille se remémora l'expression de son frère. C'est sûr, il était déterminé à la garder dans cette ville avec lui. Newt serra les poings à s'en faire mal. Il n'allait surement pas laisser passer ça. Depuis le début, il ne le sentait pas ce Abel. Et voilà qu'il voulait garder la fille avec lui ? Hors de question.
- Pas de problème, on va trouver un plan. On est doué pour ça, ironisa Gally en tournant son regard vers Thomas.
- C'est bien pour ça que j'ai prévu le coup, déclara le brun en souriant, surprenant Gally. Depuis le début j'ai observé les environs.
Surprise, la brune observa le garçon avec de grands yeux. Ils s'étaient méfiés tant que ça ? Naïve qu'elle était, elle n'avait même pas réfléchit à un moyen de fuir au cas où ça tournait mal.
- Avec Minho on a inspecté tout les recoins de cette ville. Je ne pensais pas qu'on allait devoir y être obligé, vu le lien bizarre qu'il y a entre toi et ce type. Mais... On te laissera pas toute seule ici, Bella, affirma Thomas en regardant la jeune fille.
Elle y voyait de la sincérité. Ils étaient prêts à l'aider. Elle dû retenir ses larmes de couler et redressa alors fièrement la tête. Puis elle acquiesça une seule fois, prête à entendre ce que Thomas avait à dire.
- Ok, voilà le plan.
*
Bon. Voilà. Ça va partir en castagne jsksksls.
Je vais essayer d'écrire un Bonus sur Darwin et Minho cet aprem, je verrais si je le poste aujourd'hui ou demain !
Enfin, j'espère que l'histoire vous plait toujours autant et que ça ne part pas dans tous les sens ! 😄
Sur ce, je retourne décéder de mes allergies. ⤵️
❣️ L.O.V.E. ❣️
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro