Durant leur escorte à cette soit disant « maison vide du quartier ouest », Abella remarqua que Newt était devenu étrangement silencieux. Et distant. Et elle se doutait bien pourquoi, mais n'en était pas totalement sûre.

Ils durent sortir de cette grande bâtisse qu'était le lieu de résidence d'Abel pour marcher dans la ville. Il n'y avait pas de sable sur cette grande place, et les pavés sous leurs pieds étaient usés par le temps. Ils avaient aussi croisé des personnes qui marchés tranquillement dans ces rues. C'était assez étrange. La seule ville qu'avait connu Abella était la dernière ville, et c'était une ville luxueuse par rapport à Wheedling City. Et puis Wheedling City, c'était quoi ce nom ? De toute façon, Abel n'était pas net, et la jeune fille se méfiait beaucoup de ce garçon. Encore plus depuis qu'un lien étrange les unissait.

Cette maison vide dans le quartier ouest de la ville se trouvait dans une vaste rue qui donnait sur plusieurs demeures en briques. Abella put constater que tout n'était pas en ruine dans cet endroit. La maison qu'on leur avait attribuée était même carrément présentable et accueillante. Malgré tout, elle préférait rester méfiante. Il ne fallait pas oublier que tout ceci n'était pas gratuit.

-          Oh, les gars ! Vous êtes là, fut surpris Minho à leur entré dans la maison.

-          C'est vachement grand, s'étonna Thomas en inspectant les lieux d'un air attentif.

-          Carrément, y a pleins de chambres ! s'écria Darwin en ricanant.

Abella fit donc son petit tour des lieux, en même temps que les autres. Deux salles de bains, six chambres, plusieurs toilettes. Mais ce qui attira le plus le regard de la jeune fille, c'était la bibliothèque poussiéreuse qui se dressait dans ce qui semblait être la pièce à vivre. Il y avait beaucoup de livres, et des livres qu'elle n'avait encore jamais vu.

-          Une boite à musique ! s'exclama la brune avec joie.

-          Une quoi ? demanda Jack en s'approchant de la chose.

Zut. Il ne devait pas savoir ce que c'était, où il allait vouloir l'examiner et tout casser.

-          Non, rien, lâcha la jeune fille en s'éloignant rapidement de l'étagère sur laquelle se trouvait l'objet.

Elle ne prêta pas attention au regard confus du roux et alla rejoindre les garçons. Ils étaient regroupés dans un cercle intime non loin de la table centrale de la cuisine, celle-ci étant ouverte sur le salon.

-          Il faut qu'on parte d'ici, et vite, commença Thomas, la mine sérieuse. Ce type, Abel, il est louche. Et en plus, il peut communiquer avec Abella par la pensée, révéla-t-il en observant la jeune fille qui venait juste d'arriver.

La concernée déglutit en voyant tous les yeux se tourner vers elle. Mais ce fut celui de Newt qui l'a mis le plus mal à l'aise. Elle venait seulement d'arriver qu'elle voulait déjà repartir sur ces pas.

-          Me regardez pas comme ça, j'y suis pour rien, se défendit-elle en rougissant nerveusement.

-          Ce type te dit des trucs dans ta tête, et toi aussi ? questionna Gally en haussant un sourcil.

-          Ouais. Et puis Thomas aussi il avait ça avec sa copine, je suis pas la seule, expliqua la brune en haussant les épaules.

-          Il doit y avoir un truc entre vous deux... suggéra Minho en prenant son menton entre ses doigts.

Les traits de Newt se déformaient peu à peu, chaque fois qu'un des garçons prenaient la parole. Et ce, depuis que Thomas avait révélé que la jeune fille communiquait intimement avec l'homme en noir. Il semblait... Très mécontent.

-          J'en sais rien, arrêtez ! Je l'ai jamais vu ce mec ! assura la brune en devenant de plus en plus nerveuse face aux airs suspects de ses camarades.

-          Et qui nous dit que tu ne mens pas ? Au final, on sait rien de toi Abella.

Newt venait de prononcer ces paroles. Newt venait de prononcer ces paroles ? Les yeux d'Abella s'agrandirent sous le choc.

-          Newt, dis pas ça, commença Thomas en voyant l'air blessé de la brune.

-          Nan, c'est bon, le coupa la jeune fille dans un rire jaune, j'ai compris. On doute de moi, hein ?

Lançant un regard mauvais au blond, la jeune fille s'éloigna. Elle était mélangée entre une colère noire et une tristesse profonde. Newt ? Osait dire ce genre de propos, après tout le temps qu'ils avaient passé ensemble ? Ne la connaissait-il que si peu ? Elle ne pouvait pas rester plus longtemps dans cette pièce, pas avec lui face à elle. C'était trop dur, insoutenable. Elle avait une confiance aveugle envers ce garçon, et tout ce qu'il trouvait à dire c'était « On sait rien de toi Abella » ? Ça l'apprendra à être si naïve.

Il fallait qu'elle se vide la tête, alors elle décida de faire un tour dans la ville. Les gens ne semblaient même pas prêter attention à son existence, et tant mieux. Personne ne la connaissait ici. Alors elle espérait que personne ne lui adresse la parole.

« Alors petite fleur, on est triste ? »

La jeune fille sursauta et se tourna rapidement pour chercher la personne qui venait de lui parler. Après quelques secondes de recherche, elle rencontra le regard sombre d'Abel, accompagné de son habituel sourire malicieux.

« Je ne suis pas triste, et ne m'appelle pas comme ça », répliqua la jeune fille en le fixant méchamment.

« Allons, Bella... Tu ne peux rien me cacher », continua-t-il en s'approchant lentement de la fille.

-          Laisse-moi ! finit-elle par crier à haute voix.

D'un seul coup, l'homme sortit une arme et la pointa tout droit vers le visage de la brune. Par réflexe, elle s'accroupit et le coup de feu retentit, faisant douloureusement siffler ses oreilles.  Ce type était complètement malade. Avait-il réellement besoin d'elle, où se fichait-il complètement de lui clouer une balle entre les deux yeux ?

-          Mais t'es fou, espèce de tocard ! s'énerva la jeune fille en se redressant rapidement.

-          Fou ? gloussa-t-il en se retrouvant en face d'elle. Et toi tu es sourde. T'as même pas entendu ce fondu te foncer dessus.

Elle se retourna, et fut étonnée de voir le dit fondu, raide mort. En effet, elle ne l'avait pas entendu.

-          Ta ville est dangereuse, conclu-t-elle en lui lançant un regard mauvais.

-          C'est bien pour ça que je t'ai ramené ici, toi et ton copain Tommy. Je n'aurais plus besoin de tuer qui que ce soit, déclara-t-il en penchant la tête sur le côté, un sourire en coin. Sinon, reprit-il en se mettant à marcher au côté de la brune, qu'est-ce qui te met de si mauvaise humeur, hum ?

Elle soupira en voyant que le type c'était mis à la suivre.

-          C'est... C'est rien.

-          Mais encore ? ironisa-t-il en observant la brune du coin de l'œil.

Sa langue claqua contre son palé en même temps qu'elle leva les yeux au ciel. Ce garçon l'agaçait.

-          C'est juste... Un ami. Newt, le blond que t'as faillis tuer. Il... Il a dit un truc méchant, avoua-t-elle finalement en rougissant avec embarras. Il était en colère parce que cet idiot de Thomas lui a dit qu'on communiquait par la pensée.

-          Hin hin, c'est un garçon. Un garçon ne pense pas ce qu'il dit quand il est énervé, expliqua Abel en faisant tourner sa main ornée de bagues dans le vide. Attend qu'il te fasse des excuses, et tout rentrera dans l'ordre.

Abella le fixa avec confusion. Plus elle parlait avec ce type, plus il lui paraissait familier.

-          T'as vraiment pas une tête à parler d'affaire sentimentale. Et pourtant, t'en parle comme si c'était naturel, constata la brune en rentrant sa tête dans son cou.

-          Arrête de faire cette tête, tu veux ? T'es vraiment moche. Et puis ouais, je suis plus vieux que toi, et je m'occupe d'une ville, t'as oublié ? Les gens viennent me parler, et moi aussi je vie des choses.

-          Et s'il ne vient pas s'excuser ? s'enquit-elle en faisant abstraction de l'insulte du garçon.

-          S'il vient pas ? Hm... C'est qu'il est con. Mais ne va pas vers lui. Enfin, je doute qu'il se retienne de venir s'excuser. Ce garçon... Newt ? Il a failli crever sous mon flingue juste pour venir vous rejoindre. Soit il est fou, soit il est amoureux de l'un d'entre vous, blagua-t-il en souriant grandement.

La jeune fille ne put s'empêcher de rire. Elle ne pouvait pas l'imaginer être amoureux de Jack ou de Thomas. Et encore moins d'elle.

*

« Et encore moins d'elle » gneuh gneuh gneuh ABELLA PAUV CONNE.

Bref, que pensez-vous de ce chapitre ? Svp dites moi que vous trouvez ce cher Abel charmant.

Newt : * observe Abella rougir pendant qu'Abel lui parle *
Thomas : Abella communique par la pensée avec ce type !
Sherlock Minho : Y a un truc entre eux...
A la fin de la journée
Newt be like :

❣️ L.O.V.E. ❣️