21. HURT YOU
Abella était tiraillée entre le fait que ce réveil était probablement le plus douloureux et le plus agréable qu'elle avait connu jusqu'à présent. Douloureux, parce que sa tête lui faisait un mal de chien et que ses yeux la piquaient atrocement. Et agréable, car un corps délicieusement chaud l'enlaçait dans son dos et dormait tout contre elle, le corps de Newt.
Il lui fallut faire un effort monumental pour pouvoir se tourner vers lui. Tout son corps était endolori. Le blond dormait silencieusement, ne semblant pas s'être réveillé avec les mouvements de la jeune fille. Alors elle passa ses bras autour de la taille du garçon pour se blottir contre son torse. En effet, c'était vraiment un réveil agréable pour le coup. Autant en profiter et savourer l'instant.
Le garçon se réveilla finalement au bout de quelques longues minutes quand il sentit Abella frotter sa tête contre son torse. C'était juste au niveau de sa blessure, et la légère douleur avait suffit à le réveiller. Baillant un grand coup, il s'étira les bras avant de baisser les yeux pour voir la brune tout contre lui. Les joues du garçon s'enflammèrent la seconde d'après, et il ne put s'empêcher de passer une main sur la joue de la fille. Son air endormi la rendait plus mignonne qu'elle ne l'était déjà.
Celle-ci ouvrit les yeux pour croiser le regard du blond. Gêné, il embrassa le front de la jeune fille et s'empressa d'enfouir son visage dans son cou. Qu'est-ce qu'elle allait penser en remarquant qu'il la fixait pendant son sommeil ? C'était vraiment embarrassant. Et qu'est-ce qui lui avait pris de réagir comme ça aussi ?
Mais Abella ne sembla pas être dérangée par cela car il la sentit se coller un peu plus à lui. C'est qu'elle allait le rendre fou. Son cœur battait la chamade, et il se demandait si, avec une telle proximité, elle pouvait le sentir battre si fort. Il ferma donc les yeux et inspira fortement pour reprendre ses esprits. Mauvaise idée, ayant son visage dans le cou de la brune, il s'imprégna de son odeur délicate. Il n'hésita pas à resserrer son étreinte autour d'elle, et ses mains vinrent caresser avec une certaine douceur le dos de la fille.
Le bout de ses doigts rencontra alors une texture douce et brulante. C'était la peau d'Abella, légèrement découverte par son pull remonté. Emporté par sa fougue, sa main n'hésita pas à entrer en contact avec cette peau qui lui était délicatement offerte. Et ses doigts remontèrent sous son haut, le long de son dos, qu'il caressa de nouveau avec douceur. C'était comme s'il voulait imprimer cette texture si douce dans un coin de sa tête, caressant chaque parcelle de peau avec attention.
Cela provoqua de violents frissons chez la jeune fille qui priait pour ne pas avoir la chair de poule. Mais ce touché était si doux qu'elle se laissa aller aux caresses du garçon. Et son souffle s'accéléra quand elle sentit les lèvres du blond se poser dans son cou. Il déposa un tendre baiser sous l'oreille de la jeune fille, puis dans le creux de sa mâchoire, suivant la ligne de son cou. Ce florilège de baisers fit soupirer la brune qui commençait à avoir un peu trop chaud. C'était une chaleur des plus agréables, une chaleur qu'elle n'avait jamais ressenti jusque là. Mais c'était une chaleur qui lui faisait perdre le contrôle.
Lentement, elle posa une main sur le torse de Newt qui s'arrêta dans son exploration. Il recula alors son visage pour pouvoir rencontrer les yeux noisette d'Abella. Ils étaient encore rouge, et légèrement gonflés à cause des pleures de la veille. Il l'observa sans un mot, car elle voulait visiblement dire quelque chose. Avec difficulté, la jeune fille se racla la gorge.
- Il faut... Il faut qu'on aille voir les autres... murmura-t-elle d'une voix cassée.
Newt l'observa encore quelques secondes et acquiesça finalement.
- Il faut d'abord te débarbouiller, dit-il en se redressant sur le lit.
La brune acquiesça et le laissa se lever en premier. Son corps était encore brulant du touché précédant du garçon. N'importe qui pourrait penser qu'elle avait de la fièvre rien qu'en lui inspectant le front, tant elle avait chaud.
Newt prit les mains d'Abella qu'il tendit au dessus du sol, et les aspergea avec la gourde qu'il venait de prendre à sa ceinture. Abella avait oublié qu'il y avait encore pas mal de traces rouge sur celle-ci. Et le blond lui nettoya ensuite le visage. Même là, elle avait encore le sang de son amie sur la peau.
Abella se sentait vidée. Elle avait tellement pleuré qu'il ne lui restait plus une seule larme pour aujourd'hui. Mais la douleur au fond de son cœur était toujours bien présente. C'était le genre de blessure qui ne guérissait pas avec quelques soins médicaux et un pansement, tel que celle de Newt.
Une fois nettoyé, les deux sortirent du bateau d'un pas lent. Bien sûr, le jeune homme avait soigneusement rangé et emporté avec lui la boite à musique d'Abella. Il faisait également attention au moindre mouvement de la jeune fille. Il était là pour la soutenir, peu importait la situation. Et là, elle avait besoin de lui plus que jamais.
C'est alors que Jack, en les apercevant se diriger vers le campement, accourut vers eux.
- Mais vous étiez où ? s'enquit-il d'un air sévère. On vous a cherché toute la soirée, hier. On pensait qu'il vous était arrivé un truc grave !
- Non, j'ai juste emmené Abella sur le bateau pour la calmer, répondit Newt d'une voix neutre.
- Tu l'aurais plus facilement calmé en la gardant ici, gronda le roux sans lâcher le blond du regard.
Pourquoi lui parlait-il ainsi ? Cela piqua le blond rapidement, et il fronça les sourcils, près à s'énerver. Mais Jack ne lui en laissa pas le temps.
- Doon n'est pas morte, trancha-t-il en posant son regard, plus doux cette fois, sur Abella. Elle est gravement blessée, mais elle n'est pas morte.
La respiration de la fille se bloqua, et ses yeux s'agrandir.
- Quoi ? Mais... Thomas, il...
- Thomas ne s'y connaît pas en matière de médecine. Il a juste vu beaucoup de sang, et un corps inerte. Il a conclut à la hâte qu'elle était morte, mais non. Un peu comme Newt, tu vois.
La brune se tourna vers le concerné, toujours sous le choque, avant de regarder de nouveau le roux.
- Où est-elle ? s'empressa-t-elle de demander.
Jack lui fit un signe de main pour qu'elle le suive et l'emmena sous un abri plus grand que la moyenne. Il y avait plusieurs lits de bois. Sur l'un d'entre eux elle reconnu le jeune Elio qui s'était transformé en fondu la veille. Puis elle vit enfin son amie, endormie sur un lit non loin de là.
- Doon... murmura-t-elle en s'approchant pour lui prendre la main.
Elle pouvait la voir respirer, lui indiquant qu'elle était belle et bien vivante. Son cœur s'allégea automatiquement d'un poids énorme et elle tomba à genoux près de son amie, sans pour autant lui lâcher la main. Des larmes de soulagement se formèrent aux coins de ses yeux, et un grand sourire se dessina sur ses lèvres. Doon n'était pas morte.
Elle entendit des pas derrière elle, s'était Newt qui s'était approché à son tour. Elle l'observa un instant en relevant les yeux vers lui. Il semblait tout aussi soulagé qu'Abella, mais encore surpris. Au final, s'il ne l'avait pas emmené sur ce bateau, elle n'aurait pas eu besoin de connaitre cette souffrance insupportable. Mais pouvait-elle lui en vouloir pour ça ? Jamais.
Il avait cherché à la consoler, il avait supporté ses pleures toute la soirée. Il l'avait gardé contre elle sans jamais la lâcher. Il avait été présent dans un moment aussi dur, et il n'était jamais parti.
« Si tu savais comme je t'aime... »
C'était la voix de Newt qui raisonnait dans sa tête. Elle fronça alors les sourcils en baissant les yeux. Probablement les souvenirs d'un rêve qu'elle avait dû faire. Mais depuis quand rêvait-elle de ce genre de déclaration ?
Après cet instant de recueillement, elle décida de s'éloigner pour se réfugier sous son campement. Il fallait qu'elle change ses vêtements. Ils étaient clairement foutus. La manche de son haut était complètement déchirée, laissant apparaitre de nombreuses égratignures sur son bras. Et ne parlons pas de son pantalon. Elle se changea donc en vitesse pour un haut bleu assez simple et un pantalon marron foncé. Heureusement pour elle, ses chaussures n'avaient rien.
Quand elle sortit de l'abri, elle rencontra un torse qu'elle ne put éviter à temps. Deux mains l'attrapèrent par les épaules pour ne pas qu'elle tombe, et elle reconnu rapidement Thomas. Elle se recula d'un pas et observa celui-ci avec méfiance, ce qui embarrassa le brun par la même occasion.
- J'aimerai te parler, annonça-t-il finalement en se massant la nuque.
*
HAHAHAHAHA.
Ne vous méprenez pas, je voulais vraiment tuer Doon.
Et puis non. Et puis oui. Mais finalement non car en fonction de l'histoire et du personnage d'Abella, Doon devait rester.
J'ESPÈRE QUE VOUS ÊTES CONTENT ? MAIS SACHEZ QU'AVEC MOI IL Y A TOUJOURS DES EMMERDES BAHAHAHA.
❣️ L.O.V.E. ❣️
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