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➳ Chapitre 8 : Yoran

Je retourne rapidement à New York. Cette ancienne ville humaine est maintenant l'une de nos bases principales. Une base choisit soigneusement pour ses nombreuses et grandes bâtisses capables d'accueillir une partie de notre armée.

Après être passé au-dessus de la grande statue verte que les humains appellent « Statue de la Liberté », je me dirige en direction de... comment le nomment-ils déjà ? Central Park ! C'est à cet endroit que mon employeur m'a donné rendez-vous. En atterrissant dans le parc, je ne peux m'empêcher d'admirer ces magnifiques arbres aux feuillages bien fournis, ainsi que l'herbe verdoyante qui devait autrefois être bien entretenue, mais qui dépasse désormais le mètre de hauteur. Je me sens un peu nostalgique. Ortos, ma planète, ressemble beaucoup à la Terre. C'est l'une de nos dernières planètes qui n'est pas encore complètement recouverte de constructions modernes.

Je mets un terme au cours de mes pensées et descends de mon vaisseau. Je me retrouve alors directement face à face avec l'un des commandants de notre armée, Unere, ou comme nous aimons l'appeler, l'Impétueux. Ce surnom lui vient de tous ses grands éclats de colère, souvent injustifiés et indignes de son rang. Cet homme, à quoi rien ne destinait à une telle carrière politique, est gorgé de l'orgueil d'avoir si bien réussi sa vie. D'un milieu social modeste, seules son intelligence et sa fourberie lui ont permis d'atteindre les hautes sphères du pouvoir. Il pense donc que tout lui est dû et que rien ne lui est impossible. Malheureusement, ce que son ancienne situation ne lui aura pas permis de comprendre, c'est que rien ni personne ne peut s'opposer plus que de raison au deuxième grand pilier de notre société. Pourtant, il y a de nombreuses fois était directement confronté.

- Alors ? Où est ce foutu camp ? s'enquit-il, d'un ton pressant.

- Elle ne le savait pas, avoué-je posément.

- Quoi ?! Pourquoi je te paye à ton avis ? Pour que tu apportes des réponses à mes questions !

Se calmant un peu, il ajoute :

- Et puis, comment est-ce qu'elle ne peut pas savoir où il se trouve ? Elle a bien vu le chemin pour y aller, quand ils l'y ont amené, non ?

- Vous m'avez dit : « Je veux la longitude et la lassitude ». Je vous répète qu'elle ne le savait pas.

Il se tait. Nous prenons toujours nos employeurs mots pour mots, et il en est pertinemment conscient, bien que ce détail devait lui avoir échappé lorsqu'il avait formulé sa requête. Je le regarde ruminer son mécontentement avec amusement. Certes, Unere est l'une des personnes les plus puissantes de notre société, mais il ne peut rien contre l'organisation dont je fais partie. La Secte est beaucoup trop influente.

- Je ne sais pas où sont les derniers survivants, mais je suis au courant de la position de l'un des rebelles. Il se trouve à Madagascar.

- Bon c'est déjà ça. Tu n'as rien appris d'autre ?

-Non.

- Très bien. Je te recontacterai, si j'ai de nouveau besoin de tes services. En attendant, garde bien ton contrôle sur cette humaine.

Je hoche la tête. Il me paie et part en direction de son vaisseau. À mon tour, je regagne mon véhicule avant de décoller.

Les membres de la Secte ayant -comme moi- participé à l'invasion de la Terre, ont élu domicile au Sud du Groenland. Ce pays, un peu reculé, n'est pas le plus hospitalier. Mais pour cette même raison, le reste de mon espèce ne s'y intéresse pas, et nous pouvons y vivre tranquillement sans être dérangés. Nous habitons au milieu des terres, ou plutôt dessous, à cause du gouvernement Haera qui essaye trop fréquemment de nous espionner.

Malgré la technologie développée que nous possédons, nous avons mis deux ans à creuser un espace assez grand pour accueillir une ville de la taille de Washington. La faute aux dirigeants de la Secte, qui ont du mal à faire confiance et à s'adapter aux nouvelles technologies développées ces cinq-cents dernières années. Nous ne pouvons pas vraiment dire qu'ils vivent avec leur temps. De plus, à notre arrivée ici, notre but principal était l'anéantissement de toute une espèce, pas la construction d'une ville, ce qui a d'autant plus retardé les chantiers. Enfin, depuis peu, nous possédons une belle ville toute neuve, à l'abri des regards indiscrets.

Au bout de quelques minutes, j'arrive au-dessus de la plateforme d'entrée automatique, située au milieu d'un grand plateau recouvert de neige. Elle s'ouvre instantanément en détectant la puce électronique intégrée à mon vaisseau. Je fais descendre ce-dernier à l'intérieur et je vais me garer dans le parking, un peu plus loin.

Je marche d'un pas rapide dans la ville tout en laissant mon regard vagabonder autour de moi. Tous les bâtiments sont de forme cubique et de couleur sombre, les rues pavées de cristaux rouges – des rubis- récoltées il y a peu. Plusieurs trous sont creusés dans le « plafond », ainsi, quand la lumière du jour apparaît, elle se reflète sur les pierres précieuses et illumine la ville. Des lampadaires à énergie solaire sont activés la nuit, après s'être rechargés durant la journée. Nous aurions pu mettre des systèmes beaucoup plus développés, mais quand une espèce atteint son summum technologique, elle a tendance à préférer les vieilleries, qu'elle trouve plus jolies, plus authentiques. Ma mère disait souvent que tout ou presque prend de la valeur en vieillissant. Et puis, chacun de ces éléments participent à transmettre au lieu cette étrange énergie qui semble l'habiter.

Je rejoins vite Saba, mon mentor, à l'endroit où je devais le retrouver. Chaque jeune membre a un tuteur chargé de parfaire son apprentissage. La bâtisse où il m'attend est le quartier général, à l'ouest de la ville. Il domine tous les autres bâtiments. En me voyant, Saba m'adresse un bref sourire, avant de me demander soucieusement :

- Alors Yoran, comment ça s'est passé ? Tu as réussi ta mission ?

- Oui, enfin... il n'était pas très content, parce que la fille ne savait pas exactement où était le camp.

- Il t'a payé au moins ?

- Évidemment !

Il éclate d'un rire sonore.

- Sinon tu lui aurais réglé son compte, pas vrai ?

- Exactement, commandant ou non je n'en ai rien à faire.

- C'est bien. Surtout souviens-toi toujours de ça : ne te laisse jamais manipuler, défend toujours ton opinion et n'oublie jamais de demander ton dû.

Après une tape amicale dans mon dos, il ajoute :

- Le Prêtre va prononcer un discours.

Je soupire, sachant pertinemment que je serais obligé de m'y rendre.

- D'accord, je vais tout de suite aller me préparer.

Une fois dans mon ocraoc, je prends rapidement mon costume de cérémonie dans ma chambre et l'enfile. Il est très simple : un pantalon et une chemise marron avec des chaussures noires en peau d'erecha -l'un des plus grands prédateurs de ma planète. Une fois prêts, je rejoins le centre-ville où se déroulent toujours les discours. Saba est déjà arrivé. Je m'assois sur le sol, en tailleur, à côté de lui.

Une centaine d'Haeras sont rassemblés en cercle autour du Prêtre qui prend la parole d'une voix forte afin que tout le monde puisse l'entendre.

- Mes amis, commence-t-il. Comme vous le savez, j'ai juré de ne jamais rien vous cacher, de toujours être honnête avec vous.

Il marque une pause afin de donner un impact plus théâtral à ses paroles, comme il sait si bien le faire.

- J'ai eu une vision, une vision de feu et de sang.

Je roule des yeux, le Prêtre emploie souvent des mots forts pour pas grand chose. Pourtant, un silence s'est abattu sur l'assemblée. Apparemment, tout le monde ne prend pas cela avec autant de légèreté que moi.

- Je ne saurais vous dire s'il s'agissait du passé ou du futur, mais je suis certain que ce que j'ai vu nous concerne, nous, Haeras, plus ou moins directement. Et la mort, lors de cette vision, était omniprésente. Il y avait tellement de cadavres... J'ai ressenti la peur de toutes ces âmes qui regagnaient la Sphère. Je ne saurais cependant vous dire si elles appartenaient aux nôtres, j'espère bien que non.

Un murmure d'angoisse envahit toute la foule. Le Prêtre laisse un instant chacun exprimer ses inquiétudes, puis lève les deux mains, paumes tournées vers l'extérieur, pour leur intimer le silence. Un homme, à ma gauche, demande alors :

- Donc, votre vision peu très bien concerner l'humanité, ce qui lui est arrivé ?

- Oui.

- Ou d'autres espèces encore ? l'interroge une personne un peu plus loin, visiblement très inquiète.

- Tout à fait. Je ne peux contrôler mes visions, c'est un pouvoir trop instable, et parfois les images sont trompeuses ou trop flous pour que je puisse les interpréter correctement, comme ceci est le cas en ce moment. Mais ce que je ressens, ce qui, lorsque je sors de ma transe, me paraît une évidence, l'est alors réellement. Et je peux donc affirmer que cette vision nous a concerné ou nous concernera et, si elle s'est imposée à moi, c'est qu'elle a un lien certain avec le présent.

-Je suis sûr qu'il s'agit des Hélios..., marmonne quelqu'un.

Son idée est très vite reprise par un autre qui s'empresse de la répéter, et rapidement, cette dernière a fait le tour de l'assemblée.

- Est-ce possible que les Hélios s'éteignent tous ? questionne une femme.

Le Prêtre réfléchit un instant, ses yeux aveugles, d'un blanc laiteux, perdus dans le vide.

- Certains éléments peuvent aller dans ce sens, effectivement. Quelques rébellions ont récemment éclaté sur Ortos et le Gouvernement a décidé de ne plus leur injecter de médicaments pendant une durée indéterminée afin de les punir.

Un brouhaha s'élève alors de la foule, chacun y allant de son argument pour appuyer cette possible interprétation de la vision du Prêtre. Saba se met debout et tire sur ma manche en me faisant signe de le suivre. Il m'emmène dans une ruelle sombre, à l'abri des regards.

- Tu crois que cela concerne les Hélios ? le questionné-je.

- Certainement, et je pense que le Prêtre en est persuadé lui aussi, mais à quoi lui servirait de garder ses visions pour lui ? Même s'il réussit à les interpréter de son côté, il préfère se mettre en scène pour nous les dévoiler et attirer l'attention sur lui. Il sera sûrement le dernier de sa profession, il sais que les autres dirigeants de la Secte, ainsi que la plupart de ses membres, veulent se débarrasser de l'image religieuse qu'il renvoit au reste des Haeras. Ses petites apparitions publiques sont tout ce qu'il lui reste pour que l'on se souvienne qu'il n'est pas encore mort et que son pouvoir est encore grand.

- Pourquoi me traînes-tu à chacune de "ses petites apparitions publiques" alors ? La plupart des membres ni assistent plus et ni prêtent même plus attention. Toi-même tu ne parles de lui qu'avec du mépris dans la voix.

Un sourire vient étirer ses lèvres.

- Le Prêtre est vieux et démodé, mais il capte toutes les énergies.

- Ah non, tu ne vas pas recommencer avec ça !

- Je te dis que tu as une énergie spéciale, c'est elle qui te permet d'utiliser si bien l'hypnose ! Et si je l'ai remarqué, le Prêtre aussi, et il pourrait en parler autour de lui.  À ce moment-là, de nombreuses portes pourraient s'ouvrir à toi, mais pour ça, il faut que tu sois dans les bonnes grâces du Prêtre.

Je détourne le regard. Saba me répète que j'ai une grande énergie depuis que je suis enfant. Plus jeune, je le croyais et pensais qu'un jour, on viendrait me chercher pour faire de moi l'un des Disciples, l'un de ceux qui dirigent la Secte. Je sais maintenant que ce n'est pas si simple de devenir Disciple, qu'il ne suffit pas d'avoir une énergie supérieure à la moyenne. Pourtant, au fond de moi, j'ai gardé une certaine amertume de tous ces rêves d'enfants. De plus, mis à part mon pouvoir d'hypnose, j'ai du mal à user de mes autres dons, ce qui contredit complètement la théorie de Saba.

Depuis la ruelle, j'observe les gens se lever progressivement et retourner vaquer à leurs occupations. Le Prêtre a dû conclure publiquement que cette vision concernait les Hélios. Voyant que je ne désire pas plus parler d'énergie ni de Prêtre, mon mentor me congédie et me conseille de rentrer chez moi et de me reposer. Je m'exécute sans me faire prier.

                                                                               *  *  *

Je ne tarde pas à rentrer et me dirige immédiatement dans ma chambre. Je m'assois sur mon lit –mon lit humain, car nous n'avons pas prévu assez de matériels- et repense à cette humaine.

Je l'ai senti résister, ce qui n'est pas normal. Normalement, elle n'était même pas sensée se rendre compte de ce qu'elle faisait. J'espère juste qu'elle ne se souviendra de rien. Il faut dire que c'était la première fois que j'hypnotisais un humain, et je m'y suis plutôt mal pris.

La première partie : hypnotiser la personne et lui effacer la mémoire pour qu'elle ne se souvienne pas de la rencontre, a plutôt bien marché.

La deuxième : propulser son subconscient vers celui de notre marionnette pour la contrôler, c'est également bien déroulé.

Mais la troisième : faire attention de ne pas la blesser, a un peu mal tourné. Je n'ai pas assez réfléchi.

La faire courir dans la forêt... mais quelle idiotie, me reproché-je. Elle doit certainement avoir remarqué cette balafre sur sa joue et toutes ces entailles. Et encore, le plus grave n'est pas là. Il est surtout sur l'important risque qu'elle avertisse un Haera qui ne manquerait pas de soupçonner un acte d'hypnose, et alors tout deviendrait encore plus compliqué.

Enfin bon, ce qui est fait est fait et je ne peux pas revenir en arrière. Nous sommes déjà en fin de soirée et je n'ai pas très faim. Je m'allonge alors sur mon lit et, le déroulement de cette nuit hantant encore mes pensées, je m'endors.

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>Corrigé et réécrit<

Donc oui à partir de maintenant il y aura aussi le point de vu de Yoran l'Haera ^^

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