Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 19 - (3)

MdA: Je tenais à vous remercier de continuer à lire,voter, commenter ! Merci pour votre soutien !
Je vous laisse lire la suite. Veuillez me pardonner pour les coquilles !

Avertissement : Ce chapitre peut contenir une scène traumatisante.

*

*                        *

À demi-caché par la pénombre, l'homme lança froidement le billet qu'il relisait des centaines de fois, sans parvenir à se concentrer. La lettre atterrit sur le cabinet, près de l'encrier, s'étalant sur d'autres documents écrits à la fine plume, adressés au Prévôt de Paris, De Lenclos.

Dans un mouvement acrimonieux, le prévôt s'affaissa de tout son poids dans son fauteuil dont des fines particules de poussières s'élevèrent dans l'air. Autour de lui, elles dansaient avec le voile de lumière qui éclairait l'accoudoir du fauteuil où sa main était posée.

Avec son pouce, il tournoya sa chevalière en or et s'arrêta. Sur la pierre d'un rouge aussi pourpre que le sang, ses yeux froids scrutèrent les angles de la bague. Son visage angulaire plus creusé que d'ordinaire, par la courte nuit qu'il avait passée, s'y reflétait, lui conférant un aspect méphistophélique.

La dureté de son regard n'était pas s'en rappeler celui du Roi, lorsqu'il avait convoqué le conseil extraordinaire en pleine nuit, en petit comité. Après le rapport du capitaine des Mousquetaires, la pièce s'était chargée de tension, comme un ciel d'orage.

Extraordinaire fut bien le mot. Le souverain de France avait manifesté une froideur à De La Reynie qui arracha un rictus cynique à De Lenclos.

Sa majesté imputait l'agression de son fils au Policier de Paris, bien trop débordé avec l'affaire des Poisons.

Et ne parlons pas de ces deux guignols qu'étaient le Comte de Riaux et le duc de Mayne, blêmes.

Des amateurs.

Mais, le plus surprenant fut la réaction du Dauphin et son soutien.

« Cela vous fait-il donc rire, Monsieur le Dauphin ? avait interrogé sévèrement le Roi.

— Allons, père ! rétorqua nonchalamment le Dauphin. Nous parlons de Nicolas ! Il n'est guère utile de deviner qu'un mari cornu a surpris Nicolas dans le lit de sa femme, avec la complicité du Comte de Riaux et du duc de Mayne. »

Ces derniers avaient voulu objecter mais devant la position très peu flatteuse dans laquelle ils se trouvaient, ils n'avaient prononcé un mot.

« Où vous voulez-vous en venir ? clama le chef des mousquetaires.

- Ne serait-il pas plus prudent de supposer que cela est un acte de désespoir d'un homme tentant de rétablir son honneur ? avait proposé Ambroise, un étrange prêtre dont le Dauphin ne semblait jamais s'en détacher, les bras croisés.

- Par ailleurs, avait appuyé le Dauphin. Nicolas est connu pour son tempérament, oserai-je le dire ? Impulsif voire irréfléchi. Ce n'est pas la première fois, père, n'est-ce pas Messieurs de Riaux et de Mayne ? »

La rhétorique du Dauphin avait fait mouche auprès du roi, du moins c'était ce qu'il laissait croire, tandis que les deux compagnons du Prince opinaient du chef, déconfits.

Les yeux perçants, De Lenclos y avait vu sa chance de gagner la confiance et l'estime de sa majesté. Il avait quémandé la clémence pour son camarade, De La Reynie. Après tout, cela ne devait pas être aisé de soupçonner tout Versailles. Par une bonté calculée, il avait proposé de se charger de retrouver la trace de l'amant qui avait blessé le Prince.

« Ne me décevez pas, De Lenclos sinon vous pouvez dire adieu à votre poste. » avait consenti le Roi avant de les chasser.

Dans un soupir dédaigneux, De Lenclos détourna son regard. Sous sa soutane noire, il remonta un collier où une clé servait de pendentif. Puis, il ouvrit le tiroir fermé à clé.

De son tiroir, camouflé parmi des lettres portant des sceaux royaux, il prit une petite tablette dorée portant les marques de l'usure. En appuyant sur le poussoir, la tablette s'ouvrit sur deux personnes complices. À gauche, posait un enfant aux cheveux blondis dont le regard rieur et admirateur se dirigeait vers un jeune adolescent, à la chevelure abondante, une moustache naissante et au sourire doux. Instinctivement, De Lenclos effleura les traits du second dont le visage était éclairé par un faible rai lumineux.

« Bientôt, mon frère. Encore un peu de patience, notre vengeance approche. » murmura-t-il.

Doucement la contorsion de son visage se tordit en un large sourire. Grisé, le sourire se transforma petit à petit en rire machiavélique qui résonnait dans la pièce froide.

Sa grimace s'effaça lorsqu'il tomba sur l'affiche du hors-la-loi. Dans une rage terrible, il écrabouilla la pancarte pendant que les paroles de sa majesté firent écho dans son esprit.

« Monsieur de Lenclos, l'avait menacé à demi-mot le Souverain à part, si et je dis bien si - ce dissident qui s'en prend à nos sujets existe, il faudrait mieux pour vous que ce Dorian soit exécuté. Défiez la loi revient à défier le roi, avait-t-il proclamé menaçant. Si un tel acte se produisait dans mon royaume, je ne le tolérerais pas. Me suis-je bien fait entendre ? »

Il fallait qu'il se débarrasse de ce hors-la-loi qui risquait de tout détruire. Il lança violemment la pancarte qui atterrit sur Valbert qui avait choisi ce moment pour entrer dans le cabinet du prévôt.

« Qu'y a-t-il Valbert ? persifla De Lenclos en rangeant le petit portrait dans son tiroir.

—  Monsieur, balbutia le soldat du prévôt avec une marque rougie sur le front. Excusez-moi de vous importuner ...

— Venez au fait, Valbert. Ne me faites pas perdre mon temps.

—  Un individu vient de vous livrer ce paquet.

— Un individu ? Qui ? Evidemment, vous ne le savez pas, soupira-t-il en grinçant des dents devant l'air penaud de son homme. Déposez-le sur mon cabinet et partez. »

De Lenclos se leva de son fauteuil et inspecta le paquet. Rien. Aucun sceau n'y était scellé. Aucune signature. Intrigué, il défit la ficelle qui enveloppait le paquet. Pendant que les feuilles retombaient sur son cabinet, une étrange odeur s'en dégageait. Il déballa délicatement le linge marronné.

Quand le contenu du paquet s'offrit à la vue de De Lenclos, il recula dans un mouvement, mélange de dégoût et de surprise.

Trois doigts ensanglantés roulèrent sur son cabinet puis s'immobilisèrent laissant apparaître une note.

De Lenclos porta un mouchoir à son nez pour s'épargner du désagrément de l'odeur et s'en approcha de nouveau. Il en fallait beaucoup plus pour l'intimider.

D'un geste rapide, il récupéra la note.

« Une souris voleuse

Qui courait dans Paris

Je l'attrape par la queue,

Je la montre à De Lenclos

Ce Monsieur me dit

Trempez-le dans l'huile

Trempez-le dans l'eau

Et, cela fera un captif tout chaud !

Je le mets dans un chariot

Qui stationne dans votre cour

Pour le présenter à De Lenclos. 

J'espère que ce petit présent, gage de ma bonne foi, vous réjouit. Le reste vous sera délivré après paiement.

L'inconnu. »

Comme l'Inconnu l'avait prévu, De Lenclos se précipita vers la fenêtre qui donnait sur la cour. Il souleva l'épais rideau pourpre et scruta la cour. Rapidement, il repéra ses deux larbins à côté d'une charrette en bois conduite par une créature qu'il n'arrivait pas à distinguer. Le Bossu releva la tête vers son maître et sifflota.

« Enfin. »

Avec un sourire carnassier, De Lenclos leur fit un signe de tête. D'un coup sec, il tourna ses talons faisant valser sa soutane noire. Il enfila sa perruque, posée sur une statue de la cheminée et se précipita dans l'escalier pour rejoindre la cour.

https://youtu.be/KVlgHjzZN0k

Au même moment, Gabriel s'avança vers la jeune femme mate de peau avec ce doux et authentique sourire. Aëla n'échappa à sa propre fuite.

Elle sentit ses bras musclés autour de sa taille. Elle ne put se battre, bien longtemps, contre la chaleur qui l'enveloppait fermement.

Cette onde de chaleur traversa le cœur d'Aëla. En quelques secondes, les hauts murs qu'elle avait construits s'abattirent. Toutes ses pensées s'arrêtèrent. Toute sa fatigue s'évanouit. Elle oublia tout et se réjouit simplement d'être là. De tout son corps, elle se laissa aller au confort de l'étreinte. Timidement, elle se hissa sur la pointe des pieds, glissa ses bras autour du col de la simple veste maronnée et nicha sa tête contre son cou.

« C'est si bon de rentrer, Aëla ! », lui souffla-t-il alors qu'il l'étreignit avec force en riant.

Sa barbe lui piquait sa peau, mais elle n'en avait que faire. Cinq ans, sans lui. C'était long, tellement long. Dans l'alcôve de la taverne, ils étaient comme les deux adolescents qui ne s'étaient jamais quittés.

C'était si bon de le serrer dans ses bras. C'était si bon de sentir sa poitrine se soulever de manière erratique. C'était si bon d'entendre son profond rire résonner en elle. C'était si bon d'humer le parfum de sa peau. C'était si bon de l'avoir tout près d'elle. Des larmes commencèrent à monter sous ses paupières closes.Elle se raccrocha quelques secondes à cette veste, comme si elle se raccrochait à sa part d'humanité. Il était si difficile d'être humain sans lui.

Un raclement lui fit retrouver promptement ses esprits. Sans un mot, elle se dégagea de lui, mal-à-l'aise. Elle n'était pas une amatrice des grandes effusions d'émotions. D'un coup, elle lui donna une bonne tape sur le haut de son biceps musculeux qui le surprit par la violence.

« Bon retour parmi nous, mon grand ! » s'exclama-t-elle.

Mon grand ? Venait-elle sérieusement de dire mon grand ? Cela lui avait échappé de ses lèvres.

De honte, ses joues s'empourprèrent pendant que des rides se dessinaient autour du coin de ses yeux de Gabriel. Il éclata d'un rire authentique qui fit tressaillir la poitrine d'Aëla.

« Rien n'a changé, ici ! Avec qui t'es-tu encore battue ? »

Gabriel tenta t'attraper un de ses bras qui portait les traces de lutte d'hier soir où quelques ecchymoses violacées tigrés la couleur caramel de sa peau. Mais elle était déjà hors d'atteinte.

« La bonne vieille Aëla ! » répliqua-t-elle en reculant de quelques centimètres avec un son qui s'apparentait à un rire.

Démunie, elle contourna le jeune homme blond pour gagner la porte. Mais, elle se cogna violemment le genou contre le bord d'une table. Elle se pinça les lèvres pour ne pas exclamer un juron. Déconcerté, il se précipita pour vérifier si elle allait bien. Elle bondit d'un mètre.

« Tu aurais dû voir la tête de l'autre type, continua-t-elle. Bon, ce n'est pas tout mais...

— Les malades n'attendent jamais ! Surtout Paul, finit Volupia avec taquinerie.

— Exactement ! se retourna Aëla en la remerciant du regard.

— Qui est Paul ? demanda Gabriel à Aëla.

—  Gabriel, je te laisse entre de bonnes mains. Ne faites pas de bêtises, tous le deux !

—  Voyons, ce n'est pas mon genre ! », répliqua son amie avec une petite moue facétieuse.

Face à la porte de la taverne qui claqua, Gabriel fronça ses sourcils blonds, perplexe. Déçu, il scruta le paquet de pâtes de fruits qu'il lui avait achetés. Il avait pensé que ces confiseries lui auraient plu.

Mais, Aëla avait filé. Encore. Il ne savait pas si ce n'était qu'une désagréable impression ou son imagination qui lui jouait des tours, cependant depuis hier soir, elle l'esquivait. Il secoua sa tête pour chasser cette pensée. Et, les retrouvailles qu'il avait espérées conviviales étaient froides.

« Hé, Beau Blond ! l'apostropha la Charmeuse de la taverne. Tu as bien besoin d'un petit remontant ! »

Pendant qu'elle se dandinait chercher des verres, Gabriel se dirigea vers le comptoir. Désappointé, il posa le paquet de confiserie sur le comptoir qu'il ne quittait plus des yeux.

On aurait dit des parfaits étrangers, pensa-t-il. Hier soir, il l'avait veillé une bonne partie de la nuit en attendant l'arrivée d'Aëla. Lorsqu'il l'avait aperçue à travers sa fenêtre, elle se dirigeait vers l'écurie en plein milieu de la nuit. Lors de son arrivée, elle avait été la personne avec qu'il avait voulu discuter. Il avait tant de choses à raconter. Il s'était imaginé discuter avec elle jusqu'à l'aube, comme avant. Mais, elle avait fui en le voyant. Encore. Peut-être qu'il n'était plus rien pour elle.

Pendant qu'elle remplissait les godets, Volupia devait bien admettre que l'homme, juste en face d'elle, rendait Aëla plus vivante, comme un feu d'été au milieu d'un sombre hiver.

« Il te faudra bien ça après cette scène, gloussa-t-elle.

—  Je ne m'attendais pas à tel accueil, répliqua-t-il avec un air défait.

— J'espère que tu aimes le mien. Avec les compliments de la maison ! » trinqua la charmante Volupia avec un air espiègle.

Après avoir bu d'une traite sa liqueur, elle lui glissa un sac en matière souple. Dubitatif, il sonda l'impitoyable séductrice accoudée négligemment sur la rambarde, laissant dévoiler des jambes nues.

« Qu'est-ce ?

—  C'est dommage qu'Aëla ait oublié sa bourse ! minauda-t-elle en posant sa main sur l'avant-bras ferme de Gabriel. Je ne sais par quel mystère elle soignera ses patients ! Comment fera-t-elle d'après toi ? » se rapprocha-t-elle dangereusement.

Gêné, il détourna son regard de la généreuse poitrine qui s'offrait à lui vers la petite sacoche. D'un vif geste, il s'en saisit. C'était le parfait moyen de se rapprocher d'Aëla.

« Merci.... »

Il marqua une pause en se grattant la nuque.

« Volupia !dit-elle avec légèreté. Un nom que tu n'oublieras pas ! » 

D'un signe de tête, il acquiesça et partit lorsqu'elle l'interpella avec un air sérieux :

« Beau Blond, elle a vraiment eu une sale matinée. Ça lui ferait du bien d'avoir un ancien ami dans les parages ! Mais, ne t'en fais pas, toi et moi, ce n'est que partie remise ! »

En lui adressant un clin d'œil, la Charmeuse de la taverne s'éloigna vers les escaliers. Devant l'audace de la jeune femme, il ne put contenir un rictus.

Sur son conseil, il quitta la taverne vers la sortie. Après quelques secondes, il réussit à repérer une jeune femme brune déjà bien loin, parmi la petite foule. Il poursuivit Aëla qui pestait contre elle. Elle n'arrivait pas à contrôler cet étrange sentiment qui la rongeait. Son cœur s'emballa en repensant aux bras de Gabriel, seul lieu où elle se sentait en sécurité. Puis, elle rougit de honte face à son attitude. Depuis quand elle était devenue aussi maladroite et ce faux-rire aigu d'où venait-il ?

« Aëla ! » s'écria-t-il derrière elle.

D'une foulée légère, il parvint à sa hauteur. Silencieusement, il marcha à côté, sur le haut du pavé. Elle sentait sa présence à côté d'elle, comme une épaule solide et forte. Elle se mordilla l'intérieur de sa joue droite, nerveusement. Peut-être que si elle l'ignorait, alors il se découragerait peut-être à la suivre .

De temps à autre, le jeune homme lui glissait des œillades amusées ou des grimaces. Aëla luttait pour ne pas sourire même si parfois ses lèvres corail dessinaient le début d'un sourire.

Le binôme que formait les deux jeunes adultes ne passaient pas inaperçus.

Tout ce qu'Aëla voyait, était les passantes, que Gabriel dépassait ou frôlait, se retournaient sur le robuste jeune homme. Une intense bouffée de jalousie l'envahit suivie immédiatement par une tristesse lorsqu'elle se rendit compte qu'elles l'observaient avec dégoût et méprise. Son estomac et sa gorge se nouèrent. Comme autrefois, elle ne se sentait pas à sa hauteur.

Comment osait-elle espérer l'être ? Il faisait partie d'un autre monde. Un monde où elle n'avait pas sa place. Pour eux, il était le parfait gentilhomme que tout aimerait se marier avec. Et, elle, elle était la vilaine sorcière. Les règles étaient fixées. Elle le savait. Sa tête le savait. Sa raison le savait. Mais, son cœur refusait de s'y résoudre.

« Tu marches drôlement vite, Aëla. Essaies-tu de me semer ?

— Je te l'ai dit. Je suis pressée, Gabriel.

— Pressée de rejoindre ce Paul ?

— Je dois soigner des malades.

—  Sans tes plantes ? »

Aëla chercha sa petite besace sur elle.

« Non ! Non ! » grommela-t-elle.

Elle l'avait oubliée sur le comptoir quand elle discutait avec Volupia. Aussitôt, elle pivota. Sur la rue qui  longeait les demeures et les boutiques , Gabriel agitait la petite bourse, remplie de fioles sous son nez. Le vent balayait ses cheveux blonds qu'il avait détachés et sa chemise qui moulait le haut de son torse. 

Elle le dévisagea d'un air sévère pendant que les yeux, couleur miel, de son ami d'enfance pétillaient de malice. Furieuse, elle rebroussa chemin et monta sur le trottoir propre, réservé aux nobles .

« À quoi joues-tu, exactement ? lança-t-elle furieusement en soutenant son regard.

—  C'est simple. Je te défie, Aëla ! »

 *                                *

J'espère que ce chapitre vous aura plu !

Veuillez me pardonner pour les coquilles !

n'hésitez pas à voter et à commenter pour que je vous dédie un chapitre :) 

En image : Gabriel De Berry, les cheveux longs

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro