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4 - La Voix de Paris

C'était à cet instant qu'une silhouette cachée sous une grande capuche apparut sur le toit. Le souffle court, Pénélope murmura :

« Robin... »

 **** ***

La jeune de Berry scrutait avec curiosité la silhouette impressionnante perchée sur le toit de la chaumière. Une brise caressait ses cheveux blonds tandis qu'elle s'avança pour mieux observer celui que Paris nommait le voleur au grand cœur.

Un léger frisson lui parcourut l'échine qui mettait tous ses sens en éveil. Une sensation étrange lui transcendait son corps, cette sensation qui vous assène lorsque vous êtes témoin d'un événement peu ordinaire.

A sa gauche, se trouvait un groupe d'enfants perdus. Ces enfants livrés à leur propre sort, qui prenaient les rues de la Capitale comme un vaste labyrinthe, jetaient des petits cailloux à deux hommes, aux regards hagards, attachés par leur bas de chemises. Ligotés, traînés dans la boue de Paris, les vêtements déchirés par un affrontement violent, les gabelous baissèrent honteusement leurs têtes, humiliés par les jurons et les fustigations de la foule.

Juste à la droite de Pénélope de Berry, deux jeunes hommes élégamment vêtus, droits comme des piquets, contemplaient ébahis et perplexe l'inattendu spectacle qui s'offrait à eux.

Théophile, plein de dédain, ne cessait de tripoter nerveusement avec son chapeau tandis que Nicolas, mi- amusé, mi- surpris, examinait minutieusement la scène. Son regard passa tour à tour sur une fillette couverte de bleus visiblement violentée, puis sur les deux collecteurs d'impôts apeurés et honteux, pour s'arrêter sur un drôle de personnage fin et masqué.

Pénélope ne faisait ni attention à la foule qui crachait sa colère, ni aux deux jeunes hommes ni aux enfants perdus, trop concentrée à essayer de distinguer la mystérieuse ombre perchée sur le toit.

Puis d'un battement de cils, un simple clignement de paupière, l'homme avait disparu laissant Pénélope, Théophile et Nicolas ébahis.

« Mais qui est-ce donc ? s'enquit patois Théophile en se recoiffant.

Où est passé-t-il ? Où est ce fameux Robin ? », murmura-t-elle en le cherchant du regard.

Frustrée, elle soupira en serrant les pans de son jupon. Elle n'aimait pas ce fripon que La Gazette décrivait de voleur, de scélérat, d'imposteur s'amusant à détruire de la réputation de Paris mais il risquait sa vie pour une famille dans le désespoir. Alors, pourquoi son cœur battait-il ainsi ? Pourquoi était-elle si déçue en s'apercevant que l'ombre avait disparu ? Au fond d'elle-même que connaissait-elle vraiment de cet homme? Était-il aussi dangereux ? Avait-elle raison de se méfier et de le mépriser autant ?

Malgré le danger, malgré la mise à prix, ce hors-la-loi si énigmatique, si confiant était là bravant l'interdit pour défendre courageusement cette pauvre enfant. Soudainement, elle comprit pourquoi Aëla ne jurait que par lui.

Si seulement, Aëla était là avec elle! Elle aurait pu enfin rencontrer l'homme qu'elle admire tant, qu'elle décrivait comme le serviteur des pauvres gens.

Une autre personne semblait tout aussi obnubilée par cet énigmatique personnage. Fort surpris, Nicolas passa sa main devant sa bouche et se gratta sa barbe de quelques jours. Qui pouvait être cet individu qui semblait menu, frêle mais si agile ? Qu'avaient fait les collecteurs pour mériter pareil châtiment ? Pourquoi cette fillette était-elle couverte de bleus? Qui se cachait sous cette capuche ?

« Robin ... Comme Robin des bois... », répéta Théophile hébété.

Une voix masculine et bourrue tira Pénélope de ses pensées, replaça gracieusement une mèche derrière ses oreilles et se mordilla l'ongle de son pouce. Elle observa autour d'elle en prenant conscience de la réalité.

« Celui qui vole p-», poursuivit Théophile en tombant nez à nez sur une ravissante jeune femme.

Il se figea troublé par les yeux bleus en amande et le front blond de la demoiselle qui se tenait devant lui. Sa beauté n'avait d'égal et son cœur s'enflamma.

Il fut ébloui par ce visage angélique d'une beauté exquise au teint légèrement rosi par le soleil. Des tâches de rousseurs étaient joliment éparpillées sur son nez retroussé.

Quelques mèches de cheveux, qui ressemblaient à des fils d'or, volaient librement au gré du vent et barraient son joli minois, ce qui n'enlevait rien au charme de la jolie créature qui se tenait devant lui, bien au contraire.

Tel un habile archer, Cupidon avait décoché une flèche en plein cœur de Théophile.

Puis le regard de ce dernier s'attarda sur le grain de beauté à la naissance du décolleté de la belle demoiselle. Il était hypnotisé par le décolleté qui se soulevait au rythme de la respiration haletante de Pénélope. Et de vilaines pensées bien trop impures lui traversèrent l'esprit qu'il vaudrait des privations pour les expier.

« Pour donner aux pauvres ? », dit Nicolas en haussant la voix, un brin amusé.

Un petit rictus mesquin se dessina en comprenant l'objet de fascination de Théophile, très loin d'être insensible à de telles sollicitations puis passa son bras sur l'épaule de son ami.

« Hé bien, mon cher comte ! Avez-vous perdu l'usage de la parole ? N'est-elle pas un peu fade pour toi ?

Fade ? N'est-ce pas la plus divine créature que la terre eut porté en son sein. », s'indigna à voix basse Théophile en se dégageant de Nicolas.

Théophile soupira d'émoi tout en contemplant sa voisine.

« Je croyais que tu ne faisais pas dans les parisiennes ? », chuchota-t-il à l'oreille de son ami.

A cet instant,la tête de Pénélope pivota à droite. Elle avait la désagréable sensation d'être observée, scrutée. Elle dévisagea confuse les deux hommes en habits blancs.

Le brun aux yeux bleus, le moins plaisant des deux, était agrippé d'une manière bien étrange à son camarade et la fixait avec amusement tandis que l'autre, fort agréable, la dévisageait curieusement.

Que pouvait-il bien regarder avec insistance ?  Curiosité oblige, elle suivit le regard du jeune homme pour se retrouver le nez dans sa gorge.

« Espèce de goujat ! Espèce de malotru ! »

Horrifiée par ce comportement importun, Pénélope s'empressa de couvrir sa poitrine avec ses mains. Était-elle un objet ? Et dire, qu'elle le trouvait plaisant et agréable !  Elle recula alors que les deux compères furent surpris par sa réaction.

« Le spectacle vous a-t-il plu, Monsieur ? Vous rincez-vous l'œil, rustre que vous êtes !

Non, point ! Je regardais à la loupe vos s-. tenta de se justifier maladroitement Théophile.

Mais où avez-vous donc appris vos manières ? coupa-t-elle cramoisie, un peu honteuse.

—Très bonne remarque de la demoiselle, chuchota Nicolas amusé.

—C'est qu- ... »

Théophile se passa nerveusement la main dans les cheveux puis jeta un coup d'œil furtif à son ami cherchant du secours. Celui-ci essayait de réprimer un fou-rire. Théophile soupira et n'osa regarder Pénélope. Nicolas en profita pour se glisser adroitement entre son ami et l'inconnue afin éviter d'attiser l'hostilité des parisiens dont les cris de Pénélope avaient piqué leur curiosité.

« Un jour, il faudra qu'on prenne le temps d'aller dans une taverne et que je t'explique comment parler à une femme, se moqua-t-il à l'oreille de Théophile ennuyé en lui donnant une petite tape. Veuillez excuser les manières de mon ami! Visiblement il a été très mal éduqué! Il est très peu accoutumé aux mœurs françaises. Les italiens sont, dirons-nous, particu-... »

Théophile toussota indigné en manquant de s'étouffer avec sa propre salive. Nicolas ne prêta guère attention au regard assassin de son meilleur ami et continua :

« Avez-vous bien dit Robin, avant d'être interrompue par mon rustre camarade? Comme celui de la légende ? »

Interdite, toujours les mains en croix devant sa poitrine, Pénélope acquiesça par un mouvement de tête.

« Comme le bandit anglais ? Du XIIème siècle ? Commet cela est fort divertissant, persifla Nicolas à la manière des courtisans. Paris n'a nullement besoin d'un défenseur. Ceci étant, cela explique ce grotesque accoutrement. Qui porteraient des bottines aussi hideuses et crottées à moins de d'être doué de si peu de goût ?

Et vous croyiez-vous drôle ? lâcha-t-elle sèchement en décroisant les bras au grand bonheur de Théophile.

Sans aucun doute, mademoiselle.

D'où venez-vous pour ne pas connaitre le voyou, le scélérat le plus célèbre de Paris ?»

Pénélope se surprit elle-même par le ton abrupt qu'elle avait usé, digne d'Aëla avec moins d'insolence, peut-être.

« Mais enfin, tout le monde en parle ! Le nouveau prévôt de Paris a juré qu'il l'enfermerait à n'importe quel prix.

Le nouveau prévôt ?

De Lenclos, souffla Théophile.

Oui, André de Lenclos. La ville et les gens ne cessent de parler de lui. Lisez-vous un peu au moins, s'agaça Pénélope avec prétention, ou êtes-vous complètement ignorants ?

Elle ressemble bien aux femmes que tu aimes séduire, Théophile, au temps pour moi ! », glissa le prince de sang.

Ce dernier plissa les sourcils, soucieux. Que Diable son père préparait-il pour nommer cet homme à un poste clé ?

« En effet, tu as des choses à m'apprendre, chuchota Théophile à Nicolas pensif. Non seulement, elle me prend pour un rustre italien mais également pour un ignare ! Bravo, l'ami ! »

Puis en déposant un doux regard à la fraîche demoiselle, il laissa glisser dans un souffle ce qui n'échappa guère à son ami.

« Comment ai-je pu me tenir aussi loin d'un tel joyau ? »

Il joua maladroitement avec son chapeau.

« Sans t'insulter, ce joyau a bien fait de ne jamais se montrer à toi. Tu as un don exceptionnel pour t'entretenir avec une femme, nargua Nicolas en l'imitant. Je vois que j'ai du souci à me faire à Versailles!

Et toi, comment se fait-il que tu ne connaisses pas l'existence du plus grand polisson de Paris ? siffla Théophile, piqué au vif par la taquinerie de son ami.

Ceci est une excellente question! dit-il en faisant un pied de nez à Théophile. Je te remercie de me la poser. »

Pénélope regarda fortement amusée l'étrange duo qui se disputait devant elle. Elle repensa à l'article paru dans Le Mercure Galant sur la pratique du vice italien qui était selon le journal monnaie courante dans la haute noblesse française.

« Peuple de Paris ! gronda une voix qui réduit au silence les murmures de la foule et qui fit sursauter Pénélope dont le pouls s'accéléra soudainement.

Et, je m'empresserai de te répondre dès que notre grand justicier aura fini son joli discours. », marmonna sous sa barbe Nicolas

Il dévisagea l'homme au gabarit frêle, masqué qui se trouvait maintenant sur le toit de la chaumière voisine. Un enfant pointa en direction du hors-la-loi qui sauta sur le rebord d'une fenêtre, puis chuchota, ravi à ses autres camarades :

« Regarde c'est lui ! Notre héros !

— Qu'il est impressionnant d'aussi près ! »

Théophile, perplexe, jeta un coup d'œil à Pénélope émerveillée puis s'intéressa au voyou.

« Monsieur de Lenclos et ses hommes ont encore frappé ! Saccager une pauvre demeure pour quelques écus ! »

La foule s'agita, jura, ragea lorsque la silhouette pointa la petite fillette dont les yeux étaient rougis par les larmes, les bras couverts de bleus et les vêtements déchirés.

« Partons, cela me semble dangereux, souffla Théophile prudemment devant la foule en colère.

Ne ratons pas la meilleure partie de la fête, Théo, répliqua Nicolas espiègle en jouant des sourcils.

Cette fillette n'a commis aucun crime qui mérite d'être violentée ainsi! Hormis peut-être ce crime terrible d'être pauvre, de se battre pour sa survie, celle de son père malade et de ses frères et sœurs. Méritait-elle d'être battue ainsi ? Pour une nouvelle taxe extravagante imposée par Monsieur de Lenclos ! »

La foule, animée par la rage à l'évocation de la nouvelle taxe, conspua. Pénélope se retourna, ne sachant pas où donnait de la tête aux sons des cris à profusion et des voix qui s'élevèrent.

« L'autre jour, les hommes de Lenclos sont venus chez moi, me prendre l'unique table à manger parce qu'je ne pouvais pas payer ce fichu impôt, mugit un parisiens avec les manches relevées sous le grommellement de ses camarades. J'ai bien tenté de négocier mais un m'a collé un poing pour que je m'taise. Tiens m'ont-ils dit ça te servira de leçon. Les poltrons ! Depuis on mange parterre comme des animaux.»

Pénélope, émue le sort et la misère ambiante qu'elle ne soupçonnait guère, guigna à le hors-la-loi qui écoutait attentivement.

« Et moi ! Ils sont venus prendre mon dernier écu. Je n'ai pu acheter le pain pour nourrir mes enfants et ma femme enceinte, se plaignit un autre dans la foule.

Plus jamais nous ne devons vivre dans la peur, la crainte ou dans l'angoisse dans laquelle nous plonge ce nouvel administrateur de Paris ! tonna le défenseur du peuple en brandissant son poing. Allons-nous tolérer encore longtemps cette injustice dans laquelle nous plonge Monsieur de Lenclos tandis qu'il s'amuse à Versailles avec le Roi ? Un Roi qui laisse mourir son peuple n'est pas un Roi ! »

A ces mots, la foule se manifesta sous des huées.

« Il y bien du culot de s'attaquer ainsi à ton père ! souffla Théophile agacé tandis que Nicolas sourit narquoisement sous les applaudissements de la foule.

Un roi délaissant Paris, sa capitale pour un bourg infesté de moucherons! La laissant aux mains de scélérats et de brigands tels que Monsieur de Lenclos, sonda l'homme.

Ou toi, pointa Nicolas avec un rire jaune.

Pourquoi la famille royale évite-t-elle Paris comme la peste ! Nous détestent-ils ?marmonna tristement un enfant déconcertant Théophile et Nicolas.

Quant à moi, je ne le saurais ! cria le hors-la-loi sous les acclamations des villageois.

Il s'approcha des gabelous qui se débattaient, leur prit un sac posé aux pieds de gabelous avec la pointe d'une épée.

« Une épée ? »? s'interloquèrent Nicolas et Théophile pendant que le voyou monta sur une charrette remplie de foin.

Petite », poursuivit le héros du jour en désignant la fillette chétive et maigre.

La foule retient son souffle comme Pénélope dont le cœur battait à la chamade comme s'il allait sortir de sa poitrine.

Sous les murmures, les indignations et les clameurs de la foule, elle s'avança craintivement vers le héros au grand cœur qui lui remplit les mains d'écus et la couvrit d'une cape que portait un de ses agresseurs.

« Voici ton dû !

Merci Robin, souffla émue la pauvre enfant sous les applaudissements de la foule.

Mon nom est Dorian Blaise, corrigea le bandit avec un sourire. Mes amis ! s'adressa-t-il à nouveau à la foule. Jusqu'à quand laisserons-nous faire cette infamie, cette injustice honteuse ? Allons-nous nous contenter des miettes alors qu'eux là-bas festoient et s'amusent ?

Qu'ils entretiennent leurs nombreuses maîtresses à nos frais. Sans parler des parties fines qu'organise ce prétentieux prince Nicolas! », s'écria une parisienne bien médisante.

A l'allusion de son nom, Nicolas et Théophile se regardèrent interdits. S'en suivit un débat houleux dans la foule parisienne.

« Tel père! Tel fils! », cria une voix enraillée.

Nicolas se retourna, indigné par son impopularité tandis que Théophile masquait son amusement avec beaucoup de mal.

« Lui vient à Paris, au moins ! », lança un autre.

Le hors-la-loi ne quitta pas du regard les deux jeunes. Il avait l'étrange sensation de les connaitre puis esquissa un sourire au moment où un garçon faisait des grands signes derrière les deux personnages. Il semblait que la chance était avec lui, aujourd'hui.

« Une fois tous les quatorze du mois! C'est trop d'honneur ! rétorqua une parisienne.

Lui au moins, ne porte pas ces ridicules perruques !

— Leurs éventails ! Leurs talons ! »

Nicolas remercia d'un signe de la main ce brave homme, très observateur avant de pivoter vers une autre voix criarde.

« Le Dauphin ne pense qu'à la chasse. Et l'autre le petit Nicolas ! Que fait-il lors de ses séjours, ici ? Il joue avec ses précieuses dames en compagnie de son ami de Riaux aux mœurs plus que douteuses ! rétorqua un autre.

Il paraîtrait que ce Riaux se prendrait pour Dom Juan! », ricana un autre.

Théophile ouvrit la bouche pour réfuter mais la voix d'une femme rocailleuse prit la parole aussitôt.

« T'parles! Dom Juan aime les femmes. De Riaux, c'est peu sur. Le bruit court que le prince cadet et de Riaux souffrent du vice italien, tout comme son oncle Monsieur, le frère du Roi. Ça doit être de famille ! », s'exclama la femme en faisant un signe de croix.

Nicolas et Théophile s'échangèrent un regard surpris par la joute verbale.

« Impossible ! Tu ne racontes que des sottises, hurla une autre.

Pas plus tard qu'hier, le prince Nicolas aurait encore offert une rivière de diamants à deux de ses prétendantes ! s'indigna une petite vieille.

Voici la sénile Marguerite qui parle ! Tout le monde sait que tu aimes cancaner ! l'injuria l'autre

— C'est ma brave fille m'l'a dit, qui l'a entendu d'une domestique qui l'a entendu, elle-même, d'une autre domestique qui l'aurait elle-même entendu de sa maîtresse, Mlle de Scudéry ! se défendit la vieille sénile en bombant la poitrine fière de sa repartie.

— Baveuse ! Tu parles d'une source, maugréa Nicolas en faisant une moue. Pour être exact, c'était la semaine dernière! Il n'y a pas de mal à s'amuser avec de jolies femmes et jouer avec l'argent du Roi.

— Tu crois que c'est le moment de faire le malin là ? », chuchota Théophile dubitatif.

D'un geste, le hors-la-loi de Paris capta l'attention de son auditoire.

« Je suis votre humble serviteur ! Luttons contre ce mal que représente Monsieur de Lenclos et qui étouffe Paris !

Le hors-la-loi jeta au ciel les pièces d'écus d'or que contenait la bourse des gabelous puis d'autres en direction de la foule en liesse, qui se hâta d'en collecter le plus possible.

« Les officiers de la Reynie ! Les officiers de la Reynie ! », hurla une petite fille avant de repartir aussi vite qu'elle était venue.

Le hors-la-loi salua la foule puis tira sa révérence à la foule.

« Mes amis ! C'est là que nos chemins se séparent ! »

D'un saut périlleux, le surnommé Robin se réceptionna parfaitement devant Pénélope qui ne cessait de battre des cils, aux combles du bonheur par tant de délicatesse. Le voleur au grand cœur se tourna furtivement vers Nicolas qui jurait avoir vu un sourire narquois se dessiner.

L'homme à la capuche fit un chaste baisemain à Pénélope, troublée, qui ne manqua de défaillir sous le regard envieux et haineux de quelques parisiennes.

« Mademoiselle, méfiez-vous des apparences ! murmura-t-il avant de partir à toute hâte sous les applaudissements de la foule.

Eh b-b-bien, prononça Théophile dubitativement.

Peut-être devrions-nous songer à l'inviter à Versailles, n'est-ce pas Théophile ? »

Le comte fustigeait sur place mais Nicolas, fasciné bien malgré lui, observa le frêle homme masqué s'enfuir par le grand boulevard.

« Méfiez-vous des apparences ? Que bougre, cela pouvait-il bien signifier ? », se questionna Nicolas, curieusement, se portant sa main vers son menton barbu.

Son père oserait-il lui cacher une chose pareille ? Depuis combien de temps ce voleur courait les rues de la ville ? Les autorités royales étaient-elles au courant ? Evidemment, Louis XIV avait des yeux et des oreilles partout.

Les journaux l'intéressaient peu. Depuis son retour à Versailles, il avait eu de multiples occasions de croiser Monsieur de Lenclos, un homme qui se voulait fort respectable mais qui lui inspirait peu confiance.

Méfiez-vous des apparences.

Tout en réfléchissant à cette phrase, Nicolas tâtonna sa ceinture. Il commença à se fouiller. Il hoqueta de surpris qui interpella Théophile. Le prince de sang s'aperçut qu'il lui manquait quelque chose... Quelque chose d'extrêmement important.

*****

Merci d'avoir lu ce chapitre !

N'hésitez pas à me signaler les fautes d'orthographe que je ne remarque pas ou que je ne vois pas !

Alors, Nicolas va-t-il se lancer à la poursuite de son voleur ?

Quel est cet objet si précieux ? ( Une bague comme dans les Seigneurs des Anneaux ? => Mon précieux !)

Pénélope a-t-elle eu le béguin pour notre justicier masqué ?

Pensez-vous que Théophile a la moindre chance avec Pénélope ?

Honnêtement , Théophile s'est tiré une balle dans le pied tout seul ! Il se croit à Versailles toujours à Versailles ?! ;) ~

Avez-vous apprécié ce chapitre ?

Franchement , les parisiens , vous n'êtes jamais contents même au XVIIème siècle !

J'ai imaginé ce "livre" comme une mini-série donc on arrive bientôt à la fin de l'épisode 1

(Youpi !)

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