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17 - Le Mystérieux Cavalier - Partie 2

Le mystérieux cavalier porta l'émissaire princier qui délirait jusqu'à son cheval. Aëla en profita pour s'éclipser. À pas feutrés, elle prit la direction de l'escalier. La nuit happa la jeune femme. Et, seule l'aura spectrale presque fantomatique de la Lune éclairait son chemin.

La peur au ventre de se faire prendre, elle trébucha plusieurs fois contre les marches escarpées, usées et fendues qui craquaient sous son poids.

Sous la précipitation, un bout de son jupon, retroussé à mi-jambe se coinça dans les jointoiements des pierres. Elle arracha d'un coup sec ce qui provoqua l'écroulement de quelques pierres qui roulèrent au sol. Le bruit attira l'attention du cheval de l'homme.

Aëla se cacha derrière un pilier à l'affût de chaque mouvement, chaque bruit. Elle se plaqua contre le mur et retint son souffle alors qu'une ombre arrivait à sa hauteur. Pendant que l'homme encapuchonné examinait chaque recoin, elle chercha un moyen de le neutraliser. Elle le surveilla du coin de l'œil avec sang-froid.

Le bruissement du vent et les hululements des oiseaux nocturnes interpellèrent le mystérieux cavalier qui dirigea sa flamme suspicieusement vers les arbres de la place.

Le mystérieux cavalier descendit les marches, bredouille, au plus grand soulagement de l'impétueuse brune qui détala aussi vite.

*** ***

Une fine pluie froide, qui transperçait les os, commençait à tomber. Au loin, l'auberge crapotait de la fumée blanche. Sous le petit abri devant la taverne, Anselme faisait les cent pas.

« Enfin, j'ai failli attendre ! cria-t-il en accourant vers elle. Où étais-tu ? »

Aëla sauta de sa jument qui ébroua visiblement mécontente. Anselme s'écarta du pur-sang qui fouettait l'air avec sa queue. Le jeune rouquin et Flèche s'entendaient comme chien et chat. À chaque fois qu'il la montait, la facétieuse et indomptable jument s'amusait à le renverser pour le plus grand dam de ses fesses endolories.

« Par le Grand Robin ! s'étonna Anselme en découvrant l'état de la jeune femme. Tu as botté les fesses des poltrons soldats de Messire Lenclos, chuchota-t-il, sans moi ? Comment as-tu pu ME faire ça ? »

Aëla lâcha un grognement en prenant la bride de Flèche. Elle remercia sa bonne étoile d'avoir trouvé en chemin un coin d'eau pour se débarbouiller.

« Aëla, j'en aurais fait qu'une bouchée ! Moi le Grand Anselme.

— Je te conseille de ne pas trop te la ramener, Anselme. Ne trouves-tu pas que le Grand Anselme en a assez fait pour une seule journée ? »

Aëla se massa le front, fatiguée. Elle avait la désagréable sensation que ses tempes allaient exploser.

« Com – Ouch ! Ça fait mal ! Aie ! », s'écria le rouquin.

Ce dernier se tourna vers la maudite Flèche qui donnait plusieurs grands coups de museau en zigzag sur son dos. Le rouquin s'apprêta à frapper Flèche lorsqu'il croisa le visage furibond d'Aëla.

« N'y songe même pas. »

Anselme passa, donc, sa main derrière sa tête.

« Regarde ce qu'elle me fait ! Je n'imagine rien, se bouda-t-il. Apprends-lui à me respecter.

— Commence à mieux te comporter. Qui aime bien, châtie bien. Hein Flèche ?

La jument lui répondit par un hennissement ce qui arracha un sourie à son maîtresse qui tapotait affectueusement sa robe noire.

« Flèche par-ci ! Flèche par là ! Tu n'y en as que pour elle de toute façon ! »

Le rouquin pesta et guigna avec dédain la jument qui trottait les yeux mi-clos, satisfaite. Il aurait pu jurer apercevoir un sourire malicieux se dessiner sur les babines de Flèche.

« Comment a-t-il pu prendre Flèche ? s'enquit la fougueuse brune en caressant la crinière de la jument qui s'agitait.

— Eh bien, balbutia Anselme. C'est une longue, très longue histoire. Tu es sûre de vouloir l'entendre ?

— J'ai tout mon temps, le défia-t-elle en s'abritant de la pluie éparse.

— Il était une fois un pauvre mais très pauvre mais aussi charmant garçon du nom d'Anselme. Un jour, celui-ci fit la...

— Dis-moi plutôt ce que je ne sais point, Anselme !

— Tu as raté Belle Gueule qui gesticulait comme une donzelle en détresse à chaque crottin ! », s'esclaffa plié en deux en se frappant la cuisse.

Il se releva. Devant l'air sérieux d'Aëla, il s'arrêta.

« Oublie. Ce n'était pas aussi drôle que ça de toute manière. »

Blasée, Aëla lui donna la bride brusquement.

« Maintenant, occupe-toi de Flèche. Si j'aperçois ta frimousse à l'arrière-salle de la taverne, Flèche sera le cadet de tes soucis. »

Flèche s'ébroua de plus belle avant de donner un coup de sabot qu'Anselme esquiva de justesse.

« Maudite bête ! » marmonna-t-il dans sa barbe pendant qu'Aëla se dirigeait vers la porte de l'auberge.

« J'ai entendu ! », soupira-t-elle en retirant sa cape déchirée.

— Qui aime bien, châtie bien. Mon froc, mouais ! Tu ne perds rien pour attendre, sale buse ! maugréa-t-il dans sa barbe avec une œillade batailleuse en tirant fort sur la bride Flèche. À nous deux ! Elle ne pourra pas te sauver ici.

— Anselme ! »

Anselme toisa la jument qui lui causait bien du tort et ferma la grande porte en bois de l'écurie derrière lui. Aëla demeura quelques instants devant le pas-de-porte. L'enseigne grinçait au rythme du vent. Elle tira sur son jupon entaché qui tomba jusqu'au sol puis elle le dissimula avec sa cape. Aëla ne voulait pas causer plus de torts à Joseph en attirant l'attention sur elle.
Avec un peu de chance, on confondrait ses tâches à du vin.

*** ***

Aëla pénétra dans la taverne bien enfumée où la musique effrénée avait laissé place aux murmures de gens attablés, aux cris des derniers joueurs échauffés par les esprits du vin et du jeu et aux envolés lyriques des hommes de plumes.

Quelques regards convergeaient sur elle. Les habitués la saluèrent d'un signe de tête avant de vaquer à leurs occupations. Elle croisa certaines danseuses qui prenaient par le bras les hommes, aux mains baladeuses, exaltés par la nuit de folie qui s'offrait à eux.

« Si seulement, ils savaient ce qui les attendait. », songea-t-elle pendant qu'ils escaladaient ensemble l'escalier, sous les sifflements et les rires cristallins.

Les épaules voûtées, Aëla espérait s'allonger dans un lit chaud et fermer les yeux quelques minutes. La chaleur d'un endroit familier et l'odeur du pot-au-feu de Joseph qu'elle humait la réconfortaient et l'apaisaient.

À la lueur des bougies, Volupia qui déployait tout son charme à séduire l'homme à la chemise débraillé, aux cheveux en bataille plongé dans son parchemin, repéra Aëla.

« Constant ! », dit-elle d'une voix charmeuse.

Sourd à son appel, la coquette femme donna un petit coup de coude à l'homme à la plume qui daignait enfin lever son long et fin nez de son parchemin. Elle indiqua de la pointe de son menton Aëla qui fonçait tel un fiacre lancé au galop, des éclairs dans les yeux. Une sombre aura s'en dégageait d'Aëla ce qui intrigua la coquette femme.

La plume de Constant virevolta dans les airs faisant chanceler les flammes du chandelier :

« Tremblez Pauvres âmes sous la foudre guerrière

Osez croiser ses yeux de feux, mortels

Et, votre cœur se transformera en pierre ! »

Un petit rire cristallin fusa.

« Je n'aurais trouvé mieux ! », corrobora-t-elle en mordillant son index.

Puis, elle arbora un air redoutable et examina Aëla. De son regard noisette, elle chassa une des danseuses qui s'avançait vers elle, fébrile. En décroisant délicatement ses jambes, elle battit des cils. Avec une minauderie, elle soutint les paires d'yeux transis d'admiration et de désir. Elle se leva en courbant les reins puis lança un petit sourire aguicheur à l'un de ses plus riches admirateurs que la nature n'avait pas gâté, contrairement au charmant homme qui s'était retrouvé dans la chambre d'Aëla.

Mais, cela importait peu. Son admirateur était riche et, cette précieuse clientèle s'entretenait.

Alors, la séductrice laissa choir un mouchoir. Les hommes s'élancèrent pour l'attraper. Par-dessus son épaule, la minaude brune jeta un coup d'œil mutin à Constant qui secouait sa tête, mi-incrédule et mi-badin. Sous ses airs d'ingénue, la ravissante jeune femme ne cessait de l'étonner par son sens des affaires. 

Des femmes dotées d'un esprit fin, cela s'évite comme la peste, songea le poète en passant sa plume sur la petite fossette qui habillait son menton. Bien évidemment, il eut fallu qu'il tombe sur Aëla et Volupia.

La coquette lui envoya un doux baiser qu'il déclina en détournant son attention vers l'unique objet de son affection : sa plume. Volupia haussa les épaules, comme de rien n'était. La tête haute, elle déambula d'une manière féline vers Aëla, bien décidée à obtenir les réponses aux questions qui piquaient sa curiosité. Elle la rattrapa de justesse et la prit par le bras.

« Où étais-tu ? la questionna Volupia pleine d'espièglerie. Qui était ce mystérieux homme que tu cachais dans ta chambre ?

— Anselme t'a donc tout raconté. Ce petit n'a jamais su tenir sa langue...

— Surtout si on sait s'y prendre, s'amusa Volupia. Alors, est-ce ton amant ?

— Quoi ! Non ! s'exclama-t-elle brusquement – bien trop brusquement. Où vas-tu chercher de telles sornettes ? »

Aëla se détacha de la sublime créature au teint de porcelaine et passa derrière le comptoir. Pendant qu'elle jetait sa cape dans un coin, elle sentit le regard inquisiteur de son amie dans son dos.

« Et puis, ce n'est pas ce que tu crois. », se justifia-t-elle en nouant le tablier.

Volupia inclina sa tête de côté en ramenant ses cheveux longs ondulés et frisés par endroit.

« Vraiment ! », avait-elle eu le besoin de rajouter en fixant sa coquette amie.

Aëla avait la désagréable impression qu'elle ne la croyait pas. Son intuition se confirma. Les doigts dansant sur le comptoir, cette dernière lui lança un regard complice qui en disait long.

« Oh ce n'est jamais ce que l'on croit avec toi, Aëla. répliqua-t-elle la bouche en cœur.

— Où est Paul ? changea de sujet Aëla mal à l'aise en rinçant ses mains avec le pichet d'eau. Je ne le vois pas.

— Chez les Bersons.

— Pourquoi ? s'enquit-elle en retroussant ses manches.

— Le benjamin de la fratrie a débarqué, ici, paniqué, expliqua Volupia à mi-voix en scrutant autour d'elle. Les hommes de Lenclos leur ont rendu une visite des plus courtoises. »

Aëla, qui empilait à présent les bols vides, resta plantée sur place.

« Encore ? » s'en inquiéta-t-elle en levant la tête vers la charmeuse de la taverne.

Cette dernière hocha simplement la tête.

« Pourquoi avoir envoyé Paul ? siffla Aëla entre ses dents. Il n'est pas encore prêt pour endosser le masque !

— Parce que Constant l'est ? »

Elles observèrent l'écrivain emporté par l'inspiration. Aëla le concéda avec dépit alors que l'attrayante Volupia arqua son sourcil fin, bien satisfaite. 

Derrière Constant, la brune  crut apercevoir un homme avec la même cape que le mystérieux cavalier qui jouait avec une danseuse. Sa tête commençait à tourner. Alarmée, elle posa sa main sur le comptoir, comme si elle avait perdu l'équilibre puis déglutit péniblement, ce qui n'échappa pas à Volupia. 

L'avait-il suivie ? Non, cela était impossible. Personne ne l'avait suivie.
L'air frais s'engouffra, siffla dans les oreilles de la brune. Les volets grinçaient sous la bourrasque, attirant l'attention d'Aëla. La seconde d'après, elle regarda à nouveau en direction de l'homme qu'elle avait cru apercevoir.  Mais, rien. Elle le chercha du regard dans toute la salle. 

Il avait disparu.

Son imagination lui avait-il joué des tours ? Elle secoua la tête.

Un napperon se souleva au gré des courants en d'air qui parvenaient à passer à travers les murs mal isolés. Et, un couple s'éloigna pour monter à l'étage.

Aëla expira longuement. Elle se faisait du mauvais sang pour rien. Combien d'hommes avaient ce genre de cape noire si ordinaire ? 

La coquette Volupia racla sa gorge, rappelant sa présence. Aëla, déstabilisée, fuit les deux grands yeux noisette scrutateurs, presque indiscrets, prêts à percer chacune de ses pensées. Elle n'était pas prête à affronter son amie. Lorsqu'un client l'interpella, elle en profita pour s'échapper. Elle prit la cruche et se dirigea à grande allure vers la table où deux hommes jouaient aux cartes. 

Assise sur le tabouret, Volupia qui était loin d'être dupe, plissa les yeux. Elle surveilla son acolyte qui avait un comportement étrange. Quelque chose la chiffonnait.

« Que caches-tu, Aëla ? » demanda simplement Volupia lorsque celle-ci revint.

*** ***

Fin de la partie 2 du Chapitre 17

En média : Volupia

Musique: River par Eminem ft Ed Sheeran © 

Merci d'avoir lu  ce chapitre :)  

Rendez-vous au prochain chapitre ! 

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