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14 - Une Impétueuse Rencontre

NdA: Je te tenais à tous et toutes vous remercier pour votre précieuse aide ainsi que pour le temps que vous avez accordé au choix de la couveture de ce 'livre' ! Cela m'a fait extrêmement plaisir ! Donc merci du fond du coeur !

Une mention particulière à Ame-Tora et Emmaawa pour cette sublime couverture !

Merci pour votre soutien et votre implication. Je vous suis extrêmement reconnaissante pour tout !

Bon, je vais arrêter ce petit discours et vous laissez découvrir ce chapitre !

Encore une fois, merci de lire cette histoire et d'y consacrer autant de votre temps ! ~ Aëla_Stories

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« Que fais-tu ? Enlève immédiatement tes sales mains de là ! »

Aëla perdit l'équilibre et tomba sur un mur de muscles.

« Je sais que les femmes ont tendance à se jeter dans mes bras mais aie un peu de retenue. A moins que ce mot ne fasse pas partie de ton vocabulaire ? »

Elle s'écarta brusquement, crispée. Celle-ci foudroya l'épaisse et rugueuse main virile légèrement hâlée qui empoignait fermement sa cape. Elle remonta sur l'avant-bras nu couvert de quelques poils blondis. Puis, elle détailla le propriétaire avec mépris.

Elle n'arrivait pas à se dégager de cet homme qu'il la dépassait d'une bonne tête et, visiblement musclé, à en juger par la force avec laquelle il agrippait son poignet. Elle le foudroya de la tête au pied, comme un fermier inspecterait une bonne vache. 

Son pantalon débraillé laissant entrevoir sa chemise tachetée de vin. Des petites feuilles racornies collaient sa cape retroussée aux manches et blanchie par du gravât. Elle poussa un long soupir et ne masqua pas son dédain devant cet homme qui la regardait de haut.

Son large torse se soulevait de façon saccadée alors que son autre main traversa nerveusement ses cheveux noirs ébouriffés. Il portait cet air fier et dénigreur qu'avaient tous les nobles. Encore, un galant qui fuyait son alcôve de peur de se faire prendre par le mari de son amante. Elle avait appris à les repérer de loin, ces lâches.

« Es-tu sourd ? Ôte tes sales mains ! Qui t'y a autorisé ? »

Stupéfait par l'impératif et l'agressivité de la voix, Nicolas toisa la jeune femme aux sourcils froncés, à la peau brune aux reflets dorés d'où perlaient quelques gouttes d'eau.

Elle se débattait comme un beau diable. Mais, il lui agrippa le second bras, la paralysant. Son regard bleu-gris se posa sur les prunelles vertes qui brillèrent de rage tels des filaments dans un ciel d'orage. Des fins cheveux volèrent avec frénésie au gré du vent. Sous sa cape, sa tenue était d'une modestie sans nom, sa chemise blanche était lacée d'un corset bleuâtre, abîmée et vulgaire. Sa jupe ainsi que le bas de son tablier étaient tout crottés et déchirés.

Sa poigne se fit plus forte si bien qu'Aëla sentait ses bras brûler. Échafaudée, elle était bien plus importunée par l'homme qui la traitait comme un objet.

« Ce sont tes yeux et ta façon de me regarder.», jaspina-t-il. 

Il soutint du regard les petits yeux verts en amande où des flammes dansaient, les flammes du désir pour le prince, comme pouvait-il en être autrement.

 Nicolas arborait un sourire en coin, plein d'assurance pendant qu'Aëla cligna des yeux, sidérée. Elle oscillait entre consternation, colère et moquerie. Ou lui en coller une, tout simplement.

Cependant la dernière option était loin d'être judicieuse, surtout dans un lieu aussi fréquenté qu'un marché. Les gens l'auraient accusée et malmenée. Elle ne voulait pas faire plus de remous surtout pour épargner Anselme et Sophie d'un affreux spectacle.

« Pourquoi sembles-tu si surprise ? N'as-tu jamais vu un homme aussi magnifique ?

― Vantard et présomptueux seraient plus appropriés, non ?

― Ne t'en déplaise. Inutile de nier l'évidence. Je sais que tu me trouves beau. Ton corps ne ment pas. Je crois que tu as un peu de bave, juste là, chérie. »

Avec un sourire non dissimulé, il prit la liberté d'essuyer les commissures de lèvres d'Aëla qui tremblotaient de rage. La jeune femme détourna sa tête immédiatement, le fouettant avec ses cheveux. De sa mémoire, elle n'avait jamais rencontré un individu aussi imbu de lui-même.

Soudainement, il regarda sa poitrine soubresauter, déçu de ne pas en voir plus à cause du bouton de cape.

« Dis-moi que je rêve ! railla-t-elle. Pincez-moi. Es-tu si sot pour sortir des âneries pareilles ? Aïe, s'exclama-t-elle alors que Nicolas pinça fortement son bras.

Aëla le scruta avec l'air renfrogné. Décidément, il lui courrait sur le haricot.

― Non tu ne rêves pas. Tu ne dois pas en croiser beaucoup ici, chérie ! Je suis bien réel. Profites-en ! Des hommes comme moi n'aiment pas les filles dans ton genre. Ne rougis pas ainsi, voyons ! Ce cramoisi ne te sied absolument pas. »

Les filles dans son genre ? C'en était trop pour elle.

« Sot infatué de lui-même ! J'ai l'impression que tu ne comprends pas ! interjeta Aëla bien menaçante. De telles répliques marchent peut-être là où tu vis, dans ton monde mais pas ici. Lâche-moi, maintenant...

― Les mots mentent parfois mais les yeux jamais ! C'est pour cela que je continue à leur obéir.

― Où as-tu trouvé de telles sornettes ? Dans le manuel de l'Art et la Manière d'être un galant pour les bouffons ? Pour un être si irrésistible, la pêche n'a pas été si fructueuse, semble-t-il, constata-t-elle. Je ne vois aucune demoiselle. Tu devrais songer à changer de méthode !

Il redressa sa tête, intrigué. La fine mulâtresse aux prunelles vivaces, brillantes et vertes n'avait pas sa langue dans sa poche. L'effrontée était mordante. Elle ne manquait ni de caractère ni de répartie. Et cela était loin de lui déplaire, bien au contraire. Il se mit au défi de la faire taire, foi de Nicolas de France.

« Jalouse ? Veux-tu y goûter toi aussi ? Rétorqua-t-il.

Il se pencha vers elle mais elle baissa sa tête aussitôt.

« Je t'ordonne de me lâcher ! », ragea-t-elle en observant avec hostilité ses mains.

Il se rembrunit piqué dans sa fierté et la toisa de haut en bas, plein d'orgueil en enfonçant ses mains dans sa cape.

« Ordonner ? Ce sont les femmes qui décident là d'où tu viens ? Mais ici, ce n'est pas le cas, ma chère. Sais-tu à qui tu parles, insolente ? dédaigna-t-il d'un ton hautain.

― Non ! Et je n'en ai que faire du nom d'un sombre sot imbu de lui-même ! Je te le répète encore une fois ! Lâche-moi ! dit-elle avec effronterie en s'agitant.

― Ou bien ? Pourtant, tes yeux me dictent le contraire.

― Alors, tu l'auras bien cherché ! »

Frustrée, le sang d'Aëla ne fit qu'un tour. Elle réussit à libérer un de ses bras de l'emprise de son adversaire. Elle s'apprêtait à le gifler mais celui esquiva aisément avant de s'en saisir, en haussant les sourcils, conquérant. Tout se passa très vite. Nicolas prit un chiffon qui dépassait de la poche de la brune peu farouche. Avec audace, Nicolas lui lia les deux mains et Aëla lâcha un hoquet de surprise, prisonnière.

« Échec et Mat, mon impétueuse chérie ! la défia-t-il en arquant un sourcil, satisfait.

― Laisse-moi où je hurle ! s'enflamma la mordante brune en se débattant.

― Fais-toi plaisir ! Hurle tant que tu veux ! Les femmes, je les fais toutes hurler de joie ! »

Il se pencha sur elle et se colla de tout son poids si bien que la belle brune pouvait sentir le souffle chaud de l'arrogant homme. Avec amertume, elle se détourna de lui.

Dos au mur, elle était prise au piège et n'aimait pas cela. Elle scruta les alentours. A quelques perches-du-roi*, elle vit deux gardes sortir d'une boucherie qui murmuraient quelque chose. Elle plissa les yeux tel un aigle prêt à bondir sur sa proie et tenta de lire sur les lèvres de celui qui qui remettait son chapeau à plume,  avec la mine déconfite et contrariée.

« Bon sang, où était-il passé ? »

Courbé sur elle, Nicolas tortillait une mèche mouillée entre ses doigts qui cachait à moitié le visage plein de furie. Il l'observa attentivement. Elle n'était point laide malgré sa peau tannée. Il lui concédait un certain charme. Était-ce ces quelques grains de beauté qui étoilaient son fin visage empourpré ? Ou était-ce cette ressemblance qu'elle avait avec les italiennes fougueuses de Toscane, aux regards de braise ?

Ce regard qui le hantait, l'enivrait et qui l'animait tant. Son cœur palpitait dans sa poitrine à la suave odeur de rose qui se dégageait de l'inconnue. Il passa sa main dans ses cheveux, perturbé. Il commençait à avoir chaud.

Et le vin commençait à agir. Pourquoi la voyait-il soudainement ?

Il secoua la tête pour chasser la vision.

Son index dansait sur la douce et pulpeuse bouche à la légère couleur corail qui frémissait de colère. Il n'avait qu'une envie : goûter ses lèvres.

Ces mêmes lèvres ; celles qui l'obsédaient tant autrefois. Il ferma les yeux, savourant cet instant. Qu'il aurait aimé remonter le temps pour être à ses côtés. Sentir sa présence.

Il lui caressa les joues. Sa peau était si douce, comme la sienne. Mais, en ouvrant les yeux, il croisa un regard obscurci par une rage et une haine certaine, qui lui lançait des éclairs.

Elle n'avait pas peur de lui, elle ne le craignait pas. Elle ne redoutait ni d'être fouettée, ni d'être battue ni d'être lapidée. Elle fulminait de rage, exhumait de rancune, bouillonnait de rage. Elle voulait l'étriper.

Il le savait, il le sentait.

Ce regard chargé d'un mélange acerbe d'hostilité, de haine et de répugnance parlait pour elle.

Hargneuse, elle lui cracha en pleine figure. Nicolas étancha avec écœurement la bave qui coulait le long de son beau visage, les lèvres pincées.

Profitant de la distraction, Aëla se pencha et glissa ses mains vers ses bottes pour récupérer son poignard. Elle fut projetée si brutalement contre le mur de pierres noircies par l'usure qu'elle toussa, immobilisée sous le grand corps musclé.

Comment osait-elle l'insulter, bafouer son honneur, dégrader une oeuvre si parfaite et l'humilier ainsi ?

Elle étouffait sous son emprise. Elle sentait ses doigts se resserrer sur son long cou. Le visage fermé et les yeux aussi froids, il la menaça :

« Sale comme une huppe* ! Tu vas le regretter.

― Je ne crois pas et je recommencerais si nécessaire, brava-t-elle farouchement la menace.

Était-elle inconsciente ? Peut-être bien. Mais il était hors de question qu'elle lui montre sa frayeur. Elle n'aurait plus jamais peur face à des hommes; elle se l'était promis.

Puis, elle lui adressa un petit clin d'œil. Les commissures de ses lèvres s'étirèrent pour former un sourire pour le narguer avant d'hurler à pleins poumons :

« A l'aide ! Gardes ! A l'aide ! Voyons si tu ferais toujours le malin ! souffla-t-elle belliqueuse et fière d'elle à son adversaire.

― Morbleu », marmonna-t-il.

Emmouscaillé, il l'examina. Cette effrontée s'était turlupiné de lui, comme un pantin. Les gardes de Séraphine. Il les avait oubliés mais elle l'avait deviné.

Il tournait la tête dans tous les sens à se rompre le cou à l'affût du moindre casque, botte, cape ou épée pendant qu'elle continuait à crier. Les gens commencèrent à s'approcher, curieux. Il fallait qu'il la fasse taire et vite.

« Gar- ... »

A brûle-pourpoint, Nicolas se jeta sauvagement sur ses lèvres. Les mots de cette dernière se perdirent, alors, dans sa bouche. Surprise, Aëla lâcha des cris de protestation étouffés par les lèvres brûlantes et suaves de son adversaire qui s'écrasaient sur les siennes.

« Vas-tu arrêter de gesticuler, enfin. Cela ne me réjouit guère, également.», murmura-t-il contre ses lèvres.

Nicolas fit chavirer Aëla, ahurie, qu'il tenait vigoureusement. Il surveillait du coin de l'œil les deux gardes qui s'approchaient. Le prince ferma aussitôt les yeux pour ne pas se repérer.

Aëla était immobilisée sous l'étreinte puissante et ne pouvait se débattre. Seuls, ses yeux écarquillés cherchaient du secours auprès des soldats.

« Fausse alerte. Ce n'est pas lui ! Juste deux tourtereaux qui batifolent, entendit Nicolas.

― Ils ont l'air de bien badiner, ces deux coquins !

― Ils ont de la chance ! Que c'est beau l'Amour ! Allons nous en encanailler, aussi !

― A qui le dis-tu, Brutus. Peut-être que ma chère Bertine acceptera de partager sa couche, ce soir ! »

D'une œillade, il les regarda s'éloigner en se frappant l'épaule et en riant de bon cœur.

Enragée, Aëla le mordit sauvagement puis avec ses deux mains liées, elle lui décrocha un pain qui s'écrasa avec fracas sur le haut de sa mâchoire. Elle ignora les picotements provenant de sa main droite.

Verte de rage, elle donna un coup de genou dans les précieuses de l'homme qui chancelait la main au visage. Le souffle court, Nicolas tomba au sol et se recroquevilla sur lui-même sous la douleur tandis qu'Aëla fulminait de colère.

« Bécasse ! Quelle sorte d'animal es-tu pour mordre ainsi, sauvageonne ? » siffla-t-il d'une voix blanche.

Avec ses dents, elle défit le nœud et récupéra son poignard qu'elle tournoya entre ses doigts.

« Touche-moi encore et je te viderai comme un poisson ! s'enflamma-t-elle en le menaçant avec le couteau. Est-ce que c'est clair ? »

Aëla postillonnait, emportée par une folle envie de vengeance. Elle le prit par le col de sa chemise. Sans quitter des yeux le rustre, elle enfonça l'objet pointu dans sa gorge.

« Qu'attends-tu ? la défia-t-il les bras ballants.

― Holà ! s'arrêta un paysan curieux. Eh bien Mordienne* ! »

Les deux lui jetèrent un regard simultanémen, comme dérangés. Aëla cacha habilement le poignard dans sa manche.

« Guien*, avez-vous un problame, Môsieur ? »

D'un revers de la main, Nicolas essuya les quelques gouttes de sang qui perlaient de sa lèvre inférieure tuméfiée. Elle ne l'avait pas raté. Pour sauver les apparences, Aëla l'aida à se relever, sans cacher une certaine satisfaction devant la jolie teinte que prenait son bleu.

Les deux s'affrontèrent dans un combat silencieux, ignorant complètement le paysan. L'un semblait dire :

« Tu ne perds rien pour attendre, sauvageonne ! »

Tandis que son opposante lui ripostait avec vigueur :

« Essaie toujours qu'on s'amuse, sombre sot ! »

Debout, il arrangea sa tenue et fit un grand sourire, le genre de sourire qui aurait pu mouvoir n'importe quelle âme ce qui horripilait tant Aëla. Nicolas se tourna vers le paysan confus qui portait son chapeau de pailla à sa chemise noire de crasse. Ce dernier se tâtonna d'un air suspect.

« Tout va bien ! Voyez-vous, la mulâtresse m'est rentré dedans sans s'excuser, la coquine ! » répondit Nicolas ramenant Aëla à sa condition d'infériorité.

― Rossez-la ! Montrez-lui qui est son maître, à cette impétueuse insolente. Elle ne comprendra qu'avec des coups de bâtons. Mon bon Môsieur, c'est ainsi qu'on éduque une femme. Vous lui donnez vôtre maison et elle se prendra pour une reine. Toutes des vipères ! Les pires ce sont des filles comme elle. Foi de Sganarelle*. »

Nicolas opina du chef convaincu. Il ne put refréner un rictus moqueur devant l'inconnue qui s'offusquait, manquant de s'étouffer avec sa salive. Elle était prête à bondir comme un dragon contre le paysan. D'un geste de la main, Nicolas retint son fin poignet à l'en tordre.

« Veux-tu te faire fouetter sur la place publique ? J'en serais ravi et je serais au première loge pour y assister mais là, sois discrète. », lui suggéra-t-il entre ses dents.

Aëla se mordit l'intérieur des lèvres pour ne pas rétorquer et se dégagea de lui. Elle ronchonnait et jurait entre ses dents. Le fort caractère de la jeune inconnue amusa intérieurement Nicolas qui ne laissa rien transparaître.

« Je vous remercie pour vos conseils si justes. Je saurai les utiliser à bon escient. », remercia Nicolas.

Sur ce, le paysan le salua chaleureusement et s'éclipsa avec son âne.

« Surtout, ne me remercie pas ! déclara Nicolas avec arrogance ce qui exaspéra la jolie brune.

― Je ne t'ai rien demandé ! contrecarra cette dernière.

― Tu étais prête à le tuer ! »

C'était lui qu'elle allait tuer !

« J'espère, pour toi, que tu ne recroiseras pas ma route, reprit-il.

― Et toi la mienne ! objecta-t-elle pour lui clouer le bec.

― Je serai moins indulgent la prochaine fois, princesse des vipères, lui lança-t-il cyniquement en dodelinant de la tête en partant.

― Avaleur des chariots ferrés ! Espèce de savon à culotte ! », s'écria-t-elle énervée.

Nicolas agita sa main nonchalamment, balayant les insultes. Il marcha vers les arcades du marché, fringant. Anselme, les mains pleines de légumes du potager et d'herbes, rejoignit la brune renfrognée.

« C'est qui, lui ? interrogea Anselme suspicieux.

― Personne, allons trouver ta sœur et rentrons avant le tombée de la nuit. », répliqua Aëla sèchement en défroissant sa jupe.

Peu convaincu, Anselme vit le jeune homme s'appuyer, le teint blême, sur la table d'un marchand alors qu'Aëla se décida à rentrer.

« Il n'a pas l'air bien, Aëla, l'interpella le jeune rouquin en retroussant son nez.

― Il n'a pas l'air bien du tout, même ! », s'inquiéta la petite voix douce et fluette de Sophie qui sautillait avec son panier d'osier.

Son grand frère y déposa les marchandises. Les deux enfants étaient subjugués par la scène qui se déroulait devant leurs yeux. Le mystérieux homme hocha la tête avant de chanceler en s'accrochant comme il pouvait aux étals en bois.

« Par fi ! Je parie que c'est la sorcière là-bas ! Je l'ai vu parler avec elle d'une façon houleuse ! L'enfant du diable !

― La mulâtresse lui a jeté un sort !

― Je crois qu'on a un problème. », pointa de la tête Anselme en croisant les bras.

Aëla s'arrêta. Les gens la dévisageaient avec méfiance en jasant. Les bouches murmuraient : « Diablesse », « Mulâtresse », « Négresse », « Sorcière», « Vade retro satana », « L'enfant du démon», « Serpent », « Mauresse ».

Anselme accourut vers Nicolas pour sauver la peau de sa sœur de cœur.

« Holà mon bon ami ! Voici un qui a un peu abusé de la bouteille ! »

Il prit le bras de Nicolas qui s'appuya sur lui puis de l'autre main, le malicieux rouquin fit comprendre au marchand que son nouvel ami avait siffloté trop de bouteilles. Anselme chancela sous le poids du prince.

« Aëla ! Ce serait sympa que tu me files un coup de main.

―Non ! Cet homme n'est qu'un nid à problèmes, refusa-t-elle pleine de rancunes.

―Tu ressembles à une petite fille capricieuse ainsi ! Que fais-tu de la charité ? Allez cesse de faire ta tête de mule ! » dit Sophie en prenant la grosse voix du Mousquetaire.

Avec ses grands yeux emplis de tendresse, Sophie la supplia. Comment pouvait-elle leur refuser quoi que ce soit ? Irritée, elle souffla sur sa mèche de cheveux. Aëla fixa le sol et regretta pendant un instant d'avoir pris sous son aile des enfants aussi malins maniant aussi bien l'art de la manipulation. Elle regarda tout à tout, Sophie qui battait des cils et Anselme qui s'effondrait sous le corps mollasson de Nicolas, mal au point.

Son cœur se pinça, prise de pitié. Comment leur dire non?

« Très bien ! Mais vous vous occuperez de lui, concéda-t-elle. Tu devrais arrêter d'écouter Volupia et Pénélope, petite chipie ! »

Sophie haussa les épaules, chargée par son panier. A contre-cœur, la fougueuse femme aida Anselme en passant le bras tombant de son rival fiévreux qui marmonnait, sur son épaule.

« Tes baisers ont un drôle d'effet ! Des plus surprenants, Aëla ! », plaisanta Anselme en lui jetant une œillade pleine de sous-entendus.

« Vas-tu te taire ! », grommela Aëla.

*** ***

Fin du chapitre

Merci de l'avoir lu

Désolée pour ce si long chapitre ! J'espère vous avoir fait rire et vous avoir divertis !

Alors qu'avez-vous pensé de la rencontre entre Aëla et Nicolas ?

Que prevoyez-vous pour la suite ? Qui est la femme qui obsède notre prince ? De qui parle-t-il ?

Devrais-je modifier des choses ? N'hésitez pas à commenter et à me faire part de vos impressions !

Et signalez-moi les fautes d'orthographe.

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