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12 - Une étoile filante

NdA: Ce chapitre peut comporter des scènes frivoles. Si cela vous choque, dites le moi en commentaire. Je suis navrée pour les fautes d'orthographe et n'hésitez pas à les signaler !

Bonne lecture à tous et à toutes !

*** ***

Assise devant sa coiffeuse, Séraphine d'Esquieu colla une mouche au coin de sa bouche habillé de rouge. Autour d'elle, deux femmes de chambre s'affairaient à la peigner et la coiffer, une troisième la fardait alors que la dernière lui présentait une boîte débordant de bijoux. Séraphine désigna un collier de perles et de strass avec la coquetterie qu'exigeait une femme de son rang.

« Espèce d'empotée ! Qu'ai-je donc fait pour avoir une cruche pareille à mon service ? » s'énerva Séraphine en s'écartant du fer à boucler rougeâtre et brûlant.

Les trois autres dames de chambre se figèrent apeurées tandis que la quatrième se confondit en excuse.

« Sortez immédiatement ! Hors de ma vue ! Toutes ! » gesticula Madame d'Esquieu.

Horrifiée, cette dernière approcha son visage du miroir et l'examina scrupuleusement pendant que les quatre domestiques s'exécutèrent. Soulagée, elle constata que la gaucherie de sa domestique n'avait en rien endommagé son teint de porcelaine. A quelques minutes de l'arrivée de son prestigieux visiteur, il aurait éte bien fâcheux que cet incident altère sa peau parfaite qui lui avait valu sa beauté si légendaire.

Sous la couche de cireux, Madame d'Esquieu avait conservé la fraîcheur des traits de ses vingt ans. Elle se souvint de son arrivée à Versailles lorsqu'elle fut cantatrice dans la troupe itinérante, de ce faste, des jeux, des longs bals et de tous ses paires d'yeux qui la couvaient du regard. Dans la foule, elle n'avait retenu que ces yeux bruns impénétrables qui la dévoraient.

Elle avait fait tant de sacrifices pour arriver. Elle était devenue le rossignol de Versailles. Et un soir, ce fameux soir de l'hiver 1673, elle fût remerciée et jetée comme une vulgaire malpropre, loin de ce soleil, mariée à un vieux échevin veuf. Le rideau venait de baisser et une froideur emplit son cœur. Elle se promit de se venger et l'occasion était parfaite.

Le majordome de la maison toqua à la porte de la chambre de Séraphine la tirant de ses souvenirs lointains. Il annonça l'arrivée d'un certain Monsieur de Mayne qu'elle ordonna de le conduire dans sa chambre.

« Enfin ! » jubila-t-elle en regardant la lettre d'écriture ronde, délicate et fine.

Elle la plia et la rangea sous ses bas parfumés. Puis elle s'allongea lascivement dans le lit d'apparat de pourpre en dépliant l'éventail qu'elle venait de prendre. Il fallait soigner son entrée.

*** ***

Nicolas pénétra, avec hâte dans le vestibule de la jolie demeure. Il retira la capuche trouée, empruntée à un garde. Il ébouriffa ses cheveux puis jeta un coup autour de lui. Le plan était simple : récupérer les informations et partir au plus vite pour profiter des festivités. Le majordome lui demanda de le suivre, et ils montèrent des escaliers en colimaçon sous les ricanements et les chuchotements des femmes et les regards méfiants des valets.

Arrivé enfin devant la chambre, Nicolas y découvrit une femme habillée d'une simple robe de chambre qui jouait avec son éventail de façon bien maniérée. Il fut frappé par le charme et la sensualité qu'elle dégageait. Elle le regarda avec un œil appréciateur.

« Monsieur ! le salua-t-elle en fermant son éventail d'un coup sec. Je suis si ravie de votre visite ! Avez-vous fait bon voyage ? »

Elle lui tendit la main avec un air badin qui était loin de déplaire à Nicolas. Avec convenance, celui-ci baisa la main aux ongles limées et colorées d'un joli rose pâle. Un sourire mutin se dessina sur ses lèvres dangereusement rouge de Madame d'Esquieu qui paraissait plus fraîche que la plupart des roses de Versailles.

Le prince se redressa avec élégance. Il était beau, grand et droit, rien à voir avec le croûton voûté qui lui servait de mari.

« Le voyage fut rapide. Où se trouve Cosme ? Je suis surpris de ne pas le voir, ici.

- L'homme étrange continuellement avec son fleuret à la main ? Il me semblait plus sage de vous le renvoyer après sa note », répondit-elle avec un rire cristallin« Pour nous laisser plus d'intimité », reprit-elle en caressant la soierie de sa robe.

Le regard franc, d'un bleu perçant, et la peau légèrement tannée de prince de sang ne la laissèrent pas indifférente, loin de là et ce, malgré cet épouvantable chandail qu'il portait en déguisement.

On ne lui avait pas menti. Seraphine se redressa en minaudant. Il y a bien quelque chose qui s'enflamma et ce n'était pas son coeur. Plus séductrice, la Comtesse se livra au jeu et souleva délicatement sa robe de chambre laissant apparaître ses fines chevilles blanches.

Ce prince de sang était fort charmant et, elle loua sa chère Isabelle pour toutes les décoctions qui lui permettaient de conserver sa vivacité et sa jeunesse. Madame allait bien pouvoir allier l'utile à l'agréable.

« Ah mais quelle affreuse maîtresse de maison je fais ! », se leva-t-elle brusquement pris d'un soudain sursaut.

Sa fine de robe de soie jouait avec les rayons du soleil et, laissait transparaître toutes les courbes et toutes les voluptés de son corps. Nicolas se rendit compte qu'elle ne portait rien en dessous. Elle passa derrière lui et se pencha derrière son dos pour l'aider à se débarrasser de la cape. Il sentait le collier froid de perle frôler sa joue et le souffle chaud de Séraphine sur sa nuque. Nicolas racla sa gorge et se redressa mal à l'aise.

« Voici ce qui est mieux ! Souhaitez-vous quelque chose ? Je meurs de chaud, pas vous ? » s'enjoua-t-elle en battant ses long cils noirs.

Elle lui tendit un verre de vin qu'elle renversa malencontreusement sur la chemise.

«Quelle sotte, je fais ! dit-elle avec un sourire d'embarras. M'en voici bien confuse ! »

Séraphine prit aussitôt un mouchoir pour éponger la vilaine tâche sur la chemise qui en profita pour tâtonner le torse musclé du jeune homme, bien trop par le décolleté sulfureux de l'hôte de maison. Elle mourrait de chaud devant cet stature qui éveillait tous ses sens. Nicolas s'empara de la main de Séraphine et l'arrêta subitement.

« Madame d'Esqui-...

- Séraphine, souffla-t-elle en frôlant les lèvres du jeune homme.

- Séraphine, si vous cherchiez à juste attirer l'attention du prince, considérez votre mission réussie ! Cependant, j'espère que vous ne me faites point perdre mon temps et que vous détenez bien des informations sur notre homme, comme le sous entendait la lettre que vous avez donnée à Cosme. »

La froideur dans son regard et la sévérité de son expression la troublèrent pendant un moment. Il ressemblait à son illustre père. Nicolas lui lâcha la main et se saisit du mouchoir rougie par le vin. Il suivit du regard la femme qui ondulait des hanches de nouveau sur le lit d'apparat.

« Mais avant, je voudrais m'assurer de quelques dispositions », négocia-t-elle en agitant l'éventail.

La gorge sèche, elle fut envahit par une nouvelle bouffée de chaleur devant le jeune homme intéressé par ses propos.

« Entendons-nous bien, je fais tout ceci pour le salut de mon mari, le Comte d'Esquieu et tout ce que je vous dis là doit rester strictement entre nous. Je vous demanderai juste d'appuyer la candidature du Comte pour la prévôté des marchandises auprès de sa majesté. Avons-nous un accord ?

- Ne suis-je pas Nicolas de France ? »

Nicolas espérait que cela servirait de garantie suffisante mais il ne se doutait pas à quel jeu dangereux ils étaient en train de jouer.

Séraphine lui sourit puis conta, donc, avec une sincérité touchante sa mésaventure d'il y a quelques jours. En jouant avec les perles, elle narra comment le célèbre voleur s'était introduit chez elle lors d'une réception pour la dépouiller, elle et ses invités. Toute chamboulée, elle tremblotait encore de peur et laissa tomber l'éventail. Nicolas vint s'asseoir auprès d'elle pour tenter de la calmer. Son expression était plus douce, pleine de mansuétude, d'amabilité et de patience. Séraphine se jeta dans les bras musclés et protecteurs du jeune homme qu'elle avait réussi à amadouer.

« J'ai eu si peur ! Il avait réussi à déjouer les vigilances de nos soldats et nous étions si impuissants ... »

Elle continua son récit sous des secousses de sanglots silencieux devant un Nicolas un brin déconcerté.

« Lors de cette agression, un de ses invités s'indigna et l'informa que le Prince en personne était à sa recherche. Mon mari finit par dire qu'on le pendrait sur la place publique pour ses vols commis. Sans s'en inquiéter de rien, cet infâme personnage s'en amusa et défit quiconque d'en avertir sa majesté ou la police. »

Elle se détacha de lui, les yeux embués, aussi fragile qu'une enfant.

« Humilié, mon mari eut le malheur de rapporter cet incident à son ami, Monsieur de Lenclos malgré mes multiples avertissements. »

Elle ramena ses bras vers elle, comme si elle se protégeait de quelque chose et marcha courroucée vers sa coiffeuse en accusant son mari d'être un misérable opportuniste. Elle jeta un rapide coup d'œil au reflet. Son visage reflétait la tristesse et le prince semblait contrarié à en juger par la mâchoire contractée. Elle se félicita intérieurement de sa performance.

« Celui que l'on nomme Robin ou, devrais-je plutôt dire Dorian Blaise revint me voir le soir suivant. Il m'a menacée pour que je vous délivre un message sans quoi il prendrait soin d'entacher ma réputation en révélant la liste de mes amants. Seigneur, que cela est si honteux ! Et, il ne gênerait pas de ruiner la carrière de mon mari en divulguant des calomnies éhontées....

- Ne vous inquiétez plus pour ce voleur. Où est donc ce message ? » demanda Nicolas avec délicatesse, devant la détresse de son interlocutrice.

Le dos tourné à son public, un éclair de victoire illumina son regard de poupée. Elle défit, alors, le nœud de sa robe de chambre en soie qui glissa jusqu'à ses pieds. La mâchoire de Nicolas se décrocha devant la sculpturale femme qui s'avançait vers elle et, qui n'avait visiblement pas froid aux yeux.

« Venez le chercher vous-même. » dit-elle en désignant joueuse le nœud sur sa cuisse.

Elle s'assit sur lui et l'embrasse farouchement, comme si elle le dévorait, tout en lui ôtant sa chemise.

*** ***

Les halètements bruyants de Madame d'Esquieu résonnaient dans tout le couloir de l'étage, attisant par la même occasion la curiosité des domestiques. Quatre entre elles se bataillaient à voix basse pour savoir laquelle aurait le privilège d'épier à travers entrebâillement de la porte.

Le hasard choisit la plus petite d'entre elles alors que les autres collèrent leurs oreilles derrière les dorures en or en taquinant au passage l'heureuse élue. Cette dernière glissa un œil dans l'ouverture.

« Alors tu vois quelque chose ? s'impatientèrent les trois autres femmes en pouffant de rire.

- Nicolas! s'extasia la Comtesse.

- Non, intervint un valet grand et fin, mais nous l'entendons très bien ! Et, cela me donne des idées. » chuchota-t-il en passant ses mains derrière le creux de reins de la plus en chaire des quatre.

- Pas ici, voyons ! se mit à glousser cette dernière, émoustillée tandis que les autres les regardèrent plein de dégoût.

- Voi savé que voi avé dé chambrres pourr ça ! » s'offusqua le valet italien.

Les deux amoureux s'éclipsèrent en papillonnant, délaissant les voyeurs.

« Qué son péniblé cé dué-là, leva aux yeux le valet italien. Dé vrrè lapins.

- Tu es simplement jaloux, souffla la plus jeune au visage qui venait à peine de sortir de l'enfance.

- Dépouis combìen dé tempo ils sont dédans ? Sì Signoré il Conté apprend...

- Personne ne lui dira !

- Taisez-vous donc ! Je n'arrive pas à me concentrer ! Oh ! Voilà ! », elle inclina sa tête . «C'est plus chaud que ton fer à boucler Madeleine ! Oh ! Par tous les saints ! cria-t-elle d'une voix blanche. Il a les plus belles fesses que je n'ai jamais vues... »

A travers l'encolure de la porte, ils se bousculèrent tous pour profiter du spectacle. Ils penchèrent la tête pour observer sous le parfait angle la cambrure parfaite du Nicolas. Dessous, on distinguait la comtesse décoiffée, à la respiration saccadée qui tressaillait de plaisir et qui s'accrochait aux draps de soie du lit.

« Il più bello ! Il sourrpasse il David di MichelAngelo ! siffla Adamo émerveillé. Qué ! Voi n'êtes pas les souls à pouvoirrr an prrofité sous prrétexté que voi êtes dé fammes !» se justifia-t-il devant l'air interloqué des trois autres femmes de chambre.

Un raclement de gorge les surprit. Lentement, ils se jetèrent tous un regard à dessus de leurs épaules et, se figèrent sur place comme des statues de glace. Le majordome se tenait derrière eux et les jugeait avec sévérité. Ils se bousculèrent tous d'un coup comme des abeilles et s'empressèrent de vaquer à leur occupations. Le majordome épuisé devant tant de sottises soupira et referma la porte avec toute la discrétion, sans prêter aux conduites d'écart de la menaçante Madame d'Esquieu.

« Adamo ! Nous devons parler de ce David ! » chuchota Madeleine plein d'espièglerie en le rattrapant dans les escaliers.

*** ***

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