Chapitre III
Les projets avançaient vite. La reine Cléopâtre était très active et elle travaillait jour et nuit pour que cela se fasse rapidement et dans le meilleur des cas. Elle avait déjà nommé le Sénateur Suprême, - référent au Premier Ministre - nommé Amandine princesse d'Égypte, refaire d'Alexandrie la capitale égyptienne, fait déménager le Sénat et le Tribunal à Alexandrie. Tout cela en deux mois. De son côté, la reine était devenue sa mère. Le portrait craché de Cléopâtre VII, ainsi que le psychique. Elle était devenue à cent pourcent comme elle. Malgré qu'elle soit née dans une famille normale, elle se comportait comme une reine. Elle s'habillait comme elle, se coiffait, marchait, parlait, chantait... Tout comme elle. La jeune souveraine ne s'appelait plus Maria, elle n'existait pas en Égypte ; ni totalement en France. Elle s'appelait Cléopâtre VII II. C'était son vrai visage, son vrai nom.
Ce jour là, fin août, elle avait organisé un bal privé pour se distraire avant la rentrée des classes. Elle avait invité César II et ses amis ainsi que quelques personnes de Grèce et de la cour d'Angleterre. Elle eu des réponses très vite. La reine d'Angleterre, Elisabeth II ne pouvait pas venir mais elle lui marqua qu'elle fut bien dégoûtée. Puis, Cléopâtre fut dégoûtée encore plus : César ne pouvait pas venir mais ses amis viendraient. Elle avait également invité le Président de France, Emmanuel Macron et sa femme, ainsi que le Premier Ministre.
Elle devait se faire belle. Elle savait le faire depuis son couronnement. Elle avait nommé aussi ses deux domestiques Iras et Charmion, les noms des deux servantes fidèles de sa mère divine. L'adolescente s'entendait parfaitement bien avec elles. Elles étaient devenues très amies et s'aimaient.
Le soir venu, Iras accouru dans la chambre royale. Cléopâtre sursauta.
— Qu'est-ce qui se passe ?
Iras reprit son souffle avant de parler.
— Il faut vite que vous vous préparez, les invités arrivent dans une heure.
Cléopâtre se leva à grande vitesse et les deux filles se précipitèrent dans la salle de bain. La reine se lava, s'habilla, se maquilla, et se mit des bijoux. Elle portait une robe blanche à voiles transparents. Elle portait une ceinture d'or et un colliers de différentes couleurs. Elle était devenue riche. Elle portait comme à ses habitudes une couronne égyptienne. Comme sa mère divine, elle avait mis une perruque longue et ondulée. Elle était magnifique !
Quand elle fut prête, elle regarda par dessus la fenêtre. Ils étaient là. Les chars et chevaux. Cléopâtre descendit les escaliers et rejoignit le hall. Quand elle franchit la porte de la salle du bal où les gardes lui ouvrirent la porte, l'officier se présenta.
— Sa Majesté la reine Cléopâtre VII II ! Dit-il.
Elle avança jusqu'à la rambarde et les invités d'honneur s'inclinèrent. Puis elle descendit les escaliers et le bal commença.
Ses amies étaient restées avec elle pendant les deux mois. Elles étaient si fières de leur amie.
— Tu es incroyable Cléo ! Dit Nora.
— Je te préfère en reine Cléopâtre VII II plutôt qu'en adolescente française. Fit Eileen.
— Je me préfère aussi comme ça. Dit Cléopâtre.
— Ce qui est bien, c'est que je n'es pas mes parents pour me dire quoi que ce soit ! Rigola Lorraine.
Les amies de Cléopâtre se mirent à rire. On pouvaient les entendre dans toute la salle. Elles discutèrent avec le Président de France et sa femme.
— Je vous félicite Monsieur Macron pour votre élection ! Fit la reine.
— Merci. Vous aussi, quelle couronnement spectaculaire !
La reine rougit.
— Face à Marine Le Pen, ça n'a pas dû être facile...
— Je me suis battu pour ça ! Avoua-t-il.
Soudain, en pleine discussion, une chanson moderne commença. Cléopâtre la connaissait très bien. C'était "Je vis pour elle" d'Hélène Ségara ; une chanson en italien et français. Elle tourna la tête. Elle vit l'homme qui chantait la voix d'homme. Elle fit les gros yeux. Son coeur s'accélèra de plus en plus. Elle était rouge. Quand il finit sa partie, elle se leva en chantant en français la suite. Elle marcha vers lui. Quand vint le refrain, les deux voix merveilleuses se firent entendre. L'homme devait avoir une vingtaine d'années pas plus. Il chantait comme un dieu. Il lui sourit et elle en retour. À la fin, ils se firent une révérence chacun. Puis, ils se regardèrent dans les yeux pendant un instant.
"C'est lui, il est tellement beau ! Je n'arrive pas à y croire !" Songea-t-elle.
"Nous sommes unis à vie mon amour. Rien ne nous séparera. Tout comme nos parents". Pensa-t-il.
La musique reprit. Ils enchaînèrent valses, danse de salon, salsa... Un peu de tout. Ils s'amusèrent tous.
Trois sénateurs romains vinrent à la discussion des amies de la reine. Eileen sursauta et fit asseoir les trois hommes.
— Ils se sont trouvés. Dit un des sénateurs en regardant la reine et l'homme en train de valser.
— Oh ça vous pouvez le dire ! Cela fait très longtemps qu'ils se cherchent. Je crois que ça leurs fait du bien. Ils ont réalisé un de leurs rêves. Fit Eileen.
— C'était le plus grand rêve de notre général...
— Elle en rêvait chaque soir ne vous inquiétez pas.
— Je pense qu'ils feront la gloire tous les deux !
— Pas que... Ils seront le couple le plus amoureux du monde... Fit Amandine.
Quand la musique fut terminée. Les hommes et femmes firent une révérence. L'homme prit la main de la reine.
— Puis-je vous parlez ? Demanda-t-il avant de l'emmener dans le jardin du palais.
— Bien sûr...
Ils sortirent dans le jardin royal. Il ne faisait pas encore nuit. Le soleil était à l'horizon, le ciel était rouge orangé. Le vert des arbres et de la pelouse reflétait sur l'eau du bassin qui se tenait au milieu du jardin. Ils descendirent les escaliers et marchèrent dans l'étendu de fleurs.
— N'est-ce pas merveilleux ? Demanda Cléopâtre.
— Oui... Quel ciel ! Quelle beauté ! Fit l'homme.
— Je suis si heureuse...
— Tout comme moi...
— Un merveilleux destin m'attends...
— Moi aussi... Merveilleux comme vous...
Elle le regarda avec un sourire. Elle devint rouge. Ils s'assirent sur un banc en marbre blanc et regardèrent le soleil couchant.
— Vous êtes magnifique Majesté... Commença-t-il.
Elle rougit de nouveau.
— Vous l'êtes autant que moi... Répondit-elle.
— Pour votre âge, il est difficile de croire que vous avez treize ans et demi.
Elle sourit.
— Je n'arrive pas à y croire ! Fit la reine. Vous êtes venu ! Quand vous avez commencer à chanter, mon coeur s'est arrêter.
— Vous avez une voix extraordinaire. Vous savez, quand on est amoureux, il faut bien essayer de séduire celle qu'on aime...
Il prit la main de la jeune régente et fit un baiser.
— Puis-je vous demander quelque chose ?
— Je vous en prie.
Il prit une grande inspiration et lâcha le morceau.
— Voulez-vous être ma femme ?
Elle s'immobilisa. Oui elle l'aimait ! Bien sûr qu'elle voulait être sa femme puisque c'est l'homme de sa vie !
— Je... Je ne peux pas renoncer à mon destin...
— Je veux que cela soit un véritable amour, pas juste parce que c'est notre destin !
— Je vous aime parce que vous êtes l'homme de ma vie Antoine ! Depuis toute petite j'ignorais mon destin et parce que depuis toute petite je vous aime à la folie !
Sans rien dire, il prit la tête de l'adolescente et l'embrassa sur les lèvres. Un rayon de lumière éclaira le couple divin. La troisième étape est accomplie.
Amandine et les autres amies vinrent dans le jardin où elles virent les deux amants en train de s'embrasser.
— Le couple est de retour ! Le rêve est réaliser ! Cria Eileen. Je te félicite Cléo !
Cléopâtre rougit encore. Elle sourit.
— Vous êtes tellement beaux tous les deux ! Fit Amandine.
— Merci... Dit Cléopâtre.
Ils revinrent dans la salle de bal, main de la main. Tous les invités les regardèrent, larmes aux yeux.
— Les amoureux légendaires sont de retour ! Le couple le plus beau du monde !
Ils s'embrassèrent de nouveau plus fort et plus tendrement. Antoine prit sa femme et la souleva. Elle rit. Ils se regardèrent dans les yeux. Puis il la prit dans ses bras et la serra.
* * *
La nuit venue, fin du bal vers minuit. Elle était toujours avec Antoine depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Elle lui fit une brève visite du palais pour qu'il ne se sente pas perdu. Elle lui montra sa chambre. Grande et décorée avec un grand lit de luxe. Il la souleva d'un geste et la mit sur le lit. Il s'allongea ensuite à côté d'elle. Il l'embrassa une nouvelle fois encore. Et la prit dans ses bras.
— Tu es prêt pour passer une nuit avec moi ? Dit la reine d'une voix séduisante.
— Je suis heureux d'être avec toi. C'est tout ce que je désire... Répondit-il.
— Moi aussi. Je t'aime plus que n'importe qui vivant au monde.
— Sais-tu combien de temps je te connais ? Dit-il.
— Non.
— Depuis ta naissance Cléopâtre. Depuis treize ans. C'est pour moi des retrouvailles.
Elle ne bougea pas. Elle fut juste impressionnée.
— Moi aussi. Mais c'est pour moi une rencontre, mais une vraie. Cela fait combien de temps que tu es Antoine ?
— Depuis toujours. Mais cela fait bientôt un an que j'ai découvert mon destin. J'ai été diplômé général après ma première campagne militaire de deux mois ; qui s'est terminée il y a une semaine. Quand César est remonté à la tête de l'Italie, j'ai été simple soldat et je faisait mon service militaire à Rome durant neuf mois. Mais vu que je suis doué pour ce genre de chose, je maîtrisais très bien les armes ; en même temps je fais de l'escrime au lycée. César disait que vu que je suis Marc-Antoine II, cela ne le choquait pas de me voir général en neuf mois. Mais j'ai encore des services à faire.
— Et tu y retourneras bientôt ?
— Je ne sais pas. En tout cas, ça ne sera pas maintenant. J'y vais qu'en cas de besoin urgent. Mais je resterais le plus longtemps possible avec toi... En attendant, je continue à me perfectionner dans les armes blanches.
— Tu pourras m'apprendre à faire de l'escrime ? Même si j'en ai déjà fait...
— Comme tu voudras ma chérie... Répondit Antoine en l'embrassant une dernière fois.
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