Le jeudi 22 juin. C'était la date qu' attendait Maria avec impatience. Sa marraine devait venir la chercher ce matin vers midi pour partir en Égypte.
Elle se leva de son lit, et descendit dans la cuisine pour prendre son petit déjeuner. Puis, après avoir fini, elle remonta dans sa chambre préparer sa valise. Sa marraine frappa que quelques minutes après.

- Maria, il y a Aurélie. Descend vite ! Fit le père.

En entendant ces mots, la jeune fille descendit en illico presto l'escalier pour voir sa marraine qui l'attendait pour partir. Elle fit un au revoir à ses parents - même si elle ne le voulait pas - et partit avec Aurélie dans sa Citroën C4.

— Alors, prête pour le grand départ ? Dit Aurélie à sa filleule.

— Je n'attendais que ça. Répondit Maria.

La marraine démarra sa voiture et fonça à l'aéroport. Maria était toute excitée à l'idée de réaliser son rêve. Elle s'était fait un planning. Cours d' égyptien et de grec moderne pendant les quatre heure de voyage.

Arrivée à l'aéroport, ce fut le carnage. Il y avait du bruit et beaucoup de monde. Cependant les deux filles ne s'en préoccupaient pas. Elle passèrent à l'accueil, puis en direction de la passerelle pour l'avion. Puis enfin installées rapidement, elles attendaient le décollage.

— J'espère que tu as prévue des occupations pour le voyage ? Demanda la marraine.

— Bien sûr ! Du grec et de l' égyptien ainsi que de l' Égyptologie pour faire le tout.

La marraine la regarda d'un air choqué.

— Mais tu as travaillé pendant deux heures au moins non stop. Arrête-toi un peu.

— Je veux savoir parler grec couramment donc je travaille.

Ce fut son choix. Elle voulait travailler encore et encore jusqu'à il y arriver.
Elle regarda le ciel bleu et les nuages qui le remplissaient. Il y avait un beau soleil d'été et une chaleur agréable. Maria pensa à une vie meilleure. " Si seulement je pouvais avoir une vie meilleure. Vivre là-bas, en Égypte, auprès de mes dieux." Pensa-t-elle. Elle n'en parlait à personne de sa vie familiale. Elle avait un secret, qui lui faisait mal de le garder pour elle. La jeune fille était dans une famille de banlieue. Elle était maltraitée par ses parents. Ils la frappaient quand elle avait en dessous de 16 sur 20 aux contrôles et dormait dehors quand elle manquait de respect. Ses soeurs n'étaient pas adorables. Des abominables soeurs. Mais Maria ne s'en plaignait jamais. C'est elle qui faisait le ménage, préparait les repas, laver la vaisselle... Elle en avait marre mais l'adolescente avait l'habitude. Pendant une semaine, elle allait avoir la paix et être libre. Par la fatigue des grosses journées qu'elle avait, après avoir fait une heure de travail, Maria s'endormie sur son siège.

Après quatre heures de voyage, l'aéroport d'Alexandrie était sous ses yeux. C'était une ville moderne qui avait progressé depuis un an pour une quelconque raison.
L'avion se déposa sur la voie aérienne. Les passagers descendirent de l'avion et se dirigèrent vers la sortie.

Sorties de l'aéroport, Maria et sa marraine prirent la direction du palais antique d'Alexandrie. Il se trouvait au nord-est de la ville. Maria se plongea dans ses pensées. "Est-il encore là ? Est-il en ruine ?" Ces questions l'intriguait.
Elle passèrent devant la Grande Voie, devant des grands marchés où on pouvait sentir l'odeur des épices et de la viande. Il y avait beaucoup de touristes ; surtout des français.
La marche était longue et épuisante sous la chaleur écrasante. Cependant, la visite était agréable. L'Égypte, à cette époque ci, était un pays pas très développé. Cela était gênant pour l'adolescente.
Pour se distraire, sa marraine lui demanda :

— Peux-tu chanter ?

— Pourquoi ?

— Tu sais chanter n'est-ce pas ?

Maria s'immobilisa. Elle chanter ? Jamais elle a su chanter.

— Heu... Non... Reprit Maria.

— Essaye. On ne sait jamais...

— D'accord... Répondit la jeune fille.

Elle commença à chanter sous le soleil. Elle avait une voix cristalline et douce. D'une puissance incroyable. Les Égyptiens la regardèrent d'un air épaté. Ils ne marchèrent plus. Plus que le silence. Seule la voix de la jeune française se fit entendre. Après s'être aperçue du monde qu'il l'entourait, elle s'arrêta. Certains égyptiens lâchaient leurs sacs sans le faire exprès. Pour quelle raison étaient-ils choqués ? Elle n'en savait rien.

— C'est elle... Souffla d'un coup un habitant. C'est la destinée...

— Quelle destinée ? Demanda Maria.

Elle n'eut pas la réponse tout de suite. Sa marraine et elle même se dirigèrent vers le palais antique.
Elles s'arrêtèrent. Le palais était sous leurs yeux éblouis. Il était magnifique. Pas en ruine. Comme neuf. Avait-il été reconstruit ? À peine d'être arrêter qu'une ombre sortit du palais.

— Altesse ! Quel bonheur ! Enfin vous êtes venir découvrir votre destin ! Fit l'homme.

L'homme descendit les escaliers de marbre. Il était accompagné de quatre gardes nationaux. Il s'avança vers la jeune fille. Maria recula d'un pas, prit peur.

— N'ayez pas peur de moi. Je ne suis pas méchant. Dit-il en s'inclinant.

Elle n'avait rien compris. Sa tête l'embrouillait. Que faire ? Elle ne comprenait rien à se qui se passait. Déjà, quand elle avait chanter, elle n'avait toujours rien compris pourquoi elle a su chanter et pas les autres fois. Cela lui faisait peur. Elle prit moins peur et était plus sûr d'elle. Sa confiance lui revenait.

— Qui êtes-vous ? Demanda-t-elle.

Tous les habitants furent choqués. Elle prit honte.

— Abdel Fattah Al-Sissi, Président d'Égypte. Répondit-il.

Elle recula une nouvelle fois.

— Le... Président... D'Égypte ?

— Oui en personne.

— Pourquoi n'avez-vous appelé "Altesse" et quelle destinée ?

— Parce que vous êtes la future régente de notre pays.