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Chapitre 36

Je ne pensais pas que cela serait aussi long. Pourtant, le Mexique n'est pas si loin de la Bolivie. Mais les avions sont une plaie aujourd'hui. Ils te font passer par de multiples endroits. Je suis sûre que d'y aller en voiture aurait été plus rapide.

Heureusement que le jet privé du cartel est assez complet. Il y a ce qu'il faut : une salle de bain pour les hommes, une salle de bain pour les filles et moi. Quelques couchettes étaient disposées sur le sol, afin que nous puissions mieux dormir que sur ces foutus sièges.

Qu'est-ce qu'on dort mal là-dessus. Qui les apprécie ?

Après quelques heures de vol, j'ai remarqué que nous n'avons pas pris le même avion que pour aller au Pérou. Celui-là est bien plus spacieux. Heureusement, vu les quarante heures que nous avons dûes passer à l'intérieur.

Le jet privé dispose de deux salles, constitués de tables et de bancs. Nous ne sommes pas nombreux, mais une centaine de personnes pourraient se reposer à l'intérieur.

Les tables sont faites en bois massif, et les bancs sont plutôt confortables, sauf au bout de quelque temps. Tu finis par avoir un torticolis, et ce n'est clairement pas agréable.

Le sol est fait de moquette beige. Cela est vraiment confortable pour le coup. Quelle libération d'enlever les chaussures avec cette chaleur.

Les salles de bains sont au fond du jet privé. La nôtre est simple, les murs sont pourvus de carrelage blanc, et le sol est à nouveau en moquette.

Une simple douche est imbriquée dans un coin de la pièce. Elle ne doit pas faire plus de quatres mètres carré, même si cela nous convient parfaitement.

Le lavabo se situe juste à côté, avec un miroir ornant le carrelage mural. S'ajoute à cela des toilettes, ainsi que des jolies plantes. Je suppose que celle des garçons est pareille.

Les vêtements que m'a choisi Cristina me conviennent également. Ils sont simples, et je suis habillée d'un débardeur noir simple, ainsi que d'un short en jean. Des baskets viennent s'incruster dans la tenue.

Aedan m'a évité tout le voyage. Je n'ai jamais été aussi vide depuis longtemps. Pourquoi me fait-il ça ? Ce n'est pas ma faute. Je ne suis pas responsable de cela.

D'un côté, je m'imagine mourir. Seraient-ce nos derniers moments ensemble ? Si c'est le cas, je suis dépitée. Parce qu'ils sont vraiment misérables. Il préfère rester avec Adriel, qui le distrait avec des cartes.

Quant à moi, je reste la plupart du temps avec les filles. Parfois, j'aime aller dans un coin du jet, pour faire face à la solitude. J'en ai grandement besoin pour me vider l'esprit.

Elles ont respecté mon besoin d'être seule, et n'ont pas évoqué le sujet d'Aedan, et heureusement. Je les remercie pour ça.

J'ai beau m'être reposée, je suis exténuée de mon voyage. J'ai l'impression de n'avoir rien fait, et de m'être ennuyée à en mourir.

Mais une fois que nous avons posé le pied sur le sol mexicain, une terreur incurable s'est placé en moi. Elle ne m'a pas quitté durant tout le trajet pour sortir de cet aéroport, et même après.

J'ai un mauvais pressentiment. Cet homme est avide de pouvoir, et ne souhaite qu'une chose : mettre un terme à la famille Ventura et récupérer le cartel.

La boule au ventre, devenue ma compagnie depuis quelques heures, je m'aventure dans le salon du café dans lequel nous attendons.

Il est dix-neuf heures, et nous allons bientôt passer à l'action. Je redoute ce moment plus qu'autre chose. Et je ne suis pas la seule.

Aedan est préoccupé depuis tout à l'heure. Il ne cesse de se ronger les ongles, et d'arpenter le café en long, en large et en travers.

D'après Adriel, il est plus inquiet pour nous que pour lui-même. Il a peur de perdre quelqu'un de cher à cause de cet enfoiré, et ne peut s'empêcher de stresser.

Quant à lui, il n'a pas peur de le revoir. Il se sent même prêt à l'affronter. Il veut mettre fin à cette cacophonie le plus tôt possible, afin de poursuivre sa vie paisiblement.

Comme m'a dit Victoria dans l'aéroport : aucun ne peut vivre tant que l'autre est encore en vie.

Il faut qu'il y ait un mort dans cette affaire. Et je ne peux pas imaginer que cela soit Aedan. Après tout ce qu'il a subi, il mérite une fin heureuse et le bonheur.

Hadès arrive avec un air grave sur le visage. Je me crispe aussitôt. Il va annoncer le grand départ, le final. J'ai le sentiment que c'est le dernier moment de ma vie.

Seule Victoria trépigne d'impatience. Depuis qu'elle est ici, elle regorge d'adrénaline, et ne dit jamais non pour une expédition. À croire qu'elle aime se mettre en danger.

Elle a toujours été aventureuse. Depuis petite, elle relevait les défis impossibles des élèves, et se montrait très compétitive. Elle a toujours voulu prouver ce qu'elle valait, et ce dont elle était capable. Cette femme n'est pas une simple jeune femme douce. C'est une guerrière que l'on pourrait apparenter à Athéna.

Elle m'inspire beaucoup. Même si mon envie de partir est toujours bien présente, une partie de moi aimerait rester avec eux. Mais seulement en leur tenant compagnie.

Faire de ma vie un terrain de jeu dangereux permanent ne m'enchante pas du tout. Je préfère être associé à des membres de cartel plutôt que d'être inclus comme un membre à part entière.

Parfois, certaines choses sont inévitables. Elles sont déjà tracées depuis notre naissance, et nous ne pouvons rien faire pour empêcher qu'elles se produisent.

J'ai cette pensée lorsqu'Hadès me tend un sniper. Ça recommence. Comme la dernière fois. Mais là, c'est autre chose. C'est un niveau au-dessus. C'est le boss final.

Victoria récupère avec assurance son sniper, et se met direct en position, comme si elle simulait une attaque. Et cela la fait rire. Décidément, nous ne sommes pas du même monde.

Aedan doit voir ma mine déconfite puisqu'il s'approche de moi, me place le sniper dans le dos à l'aide d'une sangle, et me prend la main. Malgré cela, je ressens toujours cette immense boule dans le ventre.

Il le ressent, alors il se contente d'être présent pour moi et de ne pas me lâcher. Je ne sais pas si c'est ce que j'ai réellement besoin en ce moment, mais je ne vais pas m'en plaindre.

Hadès explique les dernières formalités, comme le fait que nous ne devons pas faire de bruit. Nous allons exécuter du monde, mais toujours en silence, pour éviter que les autres se rendent compte de ce qu'il se passe.

Pour cela, la plupart des fusils, et notamment nos snipers, possèdent des silencieux qui permettront de tirer sans faire le moindre bruit. Pratique, me direz-vous. Oui, sauf quand on stresse comme moi.

Nous avons une demi-heure de marche avant d'arriver à leur QG. Là, ils devraient être à l'intérieur en train de fêter le jour férié qui réside au Mexique.

Nous profiterons qu'ils soient à l'intérieur pour exécuter ceux qui surveilleraient la maison de dehors, ou alors ceux qui se sont éclipsés dans d'autres pièces.

Puis, nous nous attaquerons dans la salle à manger, dans la cuisine ou dans le salon, selon où ils se trouveront. Je ne sais pas si ce plan va marcher parce que j'ai l'intuition que tout va foirer.

Cette demi-heure a été la plus longue de ma vie. J'ai la furtive impression de ne faire que dire ça. Tout est promptement long ces jours-ci, et je ne sais plus où donner de la tête.

Nous avons marchés dans la nuit noire, à travers la forêt, évitant la route qui mène jusqu'au cartel. Cela serait ballot de se faire griller aussi facilement à cause d'une simple route.

Heureusement qu'Aedan a un sens de l'orientation imparable. Parce qu'Hadès semble complètement perdu, et se lamente, imaginant le retour.

C'est vrai que nous ne voyons pas grand-chose. À part de grands arbres qui prennent la dimension de monstres, les petits bruits que causent nos baskets sur les feuilles mortes, et les animaux qui font des ombres, on n'est pas sortis de l'auberge.

On est dans un cadre de film d'horreur, ça, c'est clair. Cristina se retourne dans tous les sens à chaque fois qu'un animal s'approche trop de nous, ou fait trop de bruit. Elle est exaspérée.

L'ombre d'une maison nous survient alors. Aedan regarde sa montre. Il indique dix heures. La nuit est déjà bien tombée, et les étoiles surplombent le ciel.

Je peux facilement voir d'ici qu'il y a plusieurs constellations, et je m'amuse à les discerner, me faisant oublier la principale raison de notre venue. Ça m'aide à me détendre et à éviter de broyer la main d'Aedan. Il n'a rien demandé le pauvre.

La maison se concrétise à mesure que nous avançons. Elle se situe dans une sorte de creux et l'entrée de la maison se place en face de la pente faite en béton, qui permet aux voitures d'entrer sur le terrain.

Celle-ci se trouve dans le creux de la montagne, puisque après la petite montée pour accéder à la maison, il y a d'immenses pentes impossibles à grimper.

Cette fameuse pente est reliée à la petite route que nous avons évités d'emprunter. Un immense portail, avec des pics par-dessus, nous offre l'entrée de cette demeure.

Elle est toute blanche, avec une fontaine en plein milieu du carrefour, lorsque la pente est terminée. De nombreuses plantes ont trouvé refuge, et elles ont l'air parfaitement entretenus.

Il y a beaucoup de fenêtres qui se dégagent de cette maison, mais très peu sont allumées, en raison du repas qui doit certainement avoir lieu.

Hors contexte, ce manoir est magnifique, et j'aurais aimé découvrir l'intérieur. Mais malheureusement, il abrite un homme qui est pire que le diable. Et rien qu'à cette pensée, loin de moi l'idée de visiter la maison.

Je sens le pouls d'Aedan augmenter, au fil de notre avancée. Adriel s'approche, et je lui laisse la place. Il sait mieux gérer que moi ce genre de moments, et je n'aurais de toute façon pas su comment faire.

À l'entrée de cette fameuse colline se trouvent des murés faits en pierre, qui accompagnent le portail central, s'élevant à bien deux mètres de haut. J'aperçois Hadès qui se gratte la tête, réfléchissant sûrement à comment passer.

Certains hommes lui expliquent que nous pouvons faire la courte échelle, et qu'une fois qu'il sera de l'autre côté, aidera les autres à passer.

Approuvant l'idée, Hadès place son pied sur la main d'un mec, et saute d'un bond. Il s'accroche fermement au mur, et passe son corps de l'autre côté. Un bruit sourd nous parvient, faisant signe qu'il s'est réquisitionné.

Alors tour à tour, nous passons par là. Je redoute un peu le moment, mais c'est Aedan qui m'aide à monter. Je préfère cela que de me taper ces autres hommes, qui auraient préféré me voir chuter.

Je hisse, non sans difficulté, ma personne de l'autre côté, et je tombe, sans me soucier de qui va bien me rattraper. Mais est-ce que quelqu'un va réellement me rattraper ?

La réponse est oui, puisque je tombe dans les bras de Victoria, toute souriante. Elle me fait sourire aussi, et je descends de ses bras.

— Je t'aide encore Toledo. Tu m'en dois beaucoup !

Le fait qu'elle utilise mon nom de famille me fait exploser de rire, me faisant réprimer par Hadès. Je n'avais pas oublié là où nous étions, mais je n'y pensais pas quand j'ai rigolé.

Nous montons la colline difficilement. Elle est vraiment ardue, et j'ai toujours détesté la marche en montée. Mais qui aime ça en même temps ?

Aedan est toujours avec Adriel et Hadès devant. Ils essayent de le rassurer, mais cela se voit sur son corps qu'il est stressé. Ses poings sont serrés et tremblent légèrement, il a les épaules courbés, et la tête baissée.

Une fois la colline montée, nous nous cachons parmi les nombreux arbres que contient le jardin. Je pose la main sur mon cœur, essayant de me calmer.

— Victoria, Nayeli et Cristina, vous allez monter un peu, le plus que vous pouvez. Essayez de tuer ceux qui sont à l'entrée. Il y en a trois si je ne me suis pas trompé.

La suite, je ne l'écoute déjà plus, mais je sais que mes acolytes enregistrent soigneusement les informations. Je laisse mon esprit divaguer, espérant que tout ceci n'est qu'un rêve.

Cristina m'attrape le bras, me faisant sortir de ma léthargie, et nous faisons marche arrière, afin d'avoir un visuel sur l'entrée du cartel.

Victoria s'allonge, positionnant son sniper. Elle attend que nous soyons prêtes pour pouvoir tirer en même temps. Armés de nos silencieux, les snipers prennent place en ligne.

Le sol est humide. Il a certainement dû pleuvoir et je ne suis pas ravie d'être dans cette situation, mais maintenant qu'on est là. Je préfère être allongée par terre que dans la maison de ces fous.

— À trois, clame Cristina.

Elle fait le décompte, et lorsqu'elle prononce ce chiffre, j'appuie sur la détente, m'étant déjà focalisé sur celui du milieu. Les trois hommes tombent à terre dans un silence de mort.

J'entends Victoria pousser un petit cri de victoire, et je me relève légèrement boueuse. Cristina n'en prête aucune attention et récupère nos snipers.

Nous retournons rapidement vers les gars, et Hadès retient son rire en nous voyant. Je vais vraiment lui en foutre un de ces jours, il me fatigue.

— Abstiens-toi de commentaire ou j'te fous à leur merci, grogne Cristina.

Même Aedan lâche un petit rire discret. Je lève les yeux au ciel en remettant mon sniper dans le dos. Pendant que nous étions là-bas, ils ont pu étudier la situation. Enfin, normalement.

— Bon, du nouveau ? entamé-je.

— Oui, siffle Adriel. Ils sont tous réunis dans la salle à manger, en train de bouffer je-ne-sais-quoi. Personne d'autre n'a l'air d'être dans les autres pièces, de ce qu'on a pu voir derrière les fenêtres.

— Alors quoi, on fait carnage dans le cartel ? s'interpose un homme.

— Non, ça serait trop risqué, déchante Aedan. Nous allons passer par la porte de derrière, qui donne sur le jardin. Là, nous entrerons dans la cuisine en les tuant tous, excepté Felipe.

Nous acquiesçons tous et suivons Aedan, qui semble être chez lui tellement il connaît bien les lieux. Ça m'interpelle fortement, mais ce n'est pas le moment de lui faire passer un interrogatoire.

Mon cœur bat si fort que j'ai la sensation qu'il va quitter mon corps à tout moment. Je tiens ma sangle des deux mains, non sans trembler, et j'essaye de reprendre une respiration normale.

C'est loupé d'avance, si vous voulez mon avis.

— Changement de plan, s'arrête Aedan. Nous allons les attirer dans le jardin, nous aurons une meilleure visibilité sur eux. Les Secrètes, vous irez vous cacher dans les arbres, comme ça vous pourrez enchaîner sans vous faire attaquer.

Me séparer d'eux ne me dit rien qui vaille, mais je n'ai pas le choix de suivre les filles qui partent en hauteur.

Là, la sorte de montagne nous barre la route tellement elle est pentue. Mais le jardin monte légèrement, ce qui fait que nous sommes plus hauts qu'eux.

Nous préparons nos snipers, et nous remettons en position, pour une éventuelle attaque. Nous ne devons rien laisser passer au hasard.

— Depuis le temps que je t'attends.

Tout le monde se fige. Cette voix, qui se perd dans l'écho de la petite montagne, nous glace tous le sang. Victoria se reconcentre, et s'apprête à tirer sur quiconque arrivera ici.

Je vois Aedan se figer également. Hadès et Adriel se mettent devant lui, poings serrés. Je ne l'ai jamais vu aussi mal de sa vie. C'est là que je percute.

C'est la voix de Felipe. Cela ne peut être que ça, vu la réaction des trois mousquetaires. La fameuse boule au ventre, qui m'a tenue en haleine toute la journée, s'est encore plus accentuée.

— On va commencer par sortir les gens de l'ombre, tu ne crois pas ?

Sans comprendre la phase, je me sens percutée en avant, et je bascule en avant. J'arrive à me rattraper avec les mains, mais nous roulons sur quelques mètres, laissant nos snipers en haut.

Je me retrouve aux pieds des garçons, et je vois la tête d'Aedan qui fulmine. Je le sens qui va vriller, mais ma tête tourne tellement que je la repose sur le sol, trop sonnée.

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