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Chapitre 35

Nayeli

Il est vingt heures, et je suis avec mes copines dans la cafétéria, en train de manger. J'ai entendu parler que nous allions partir en mission, mais Aedan ne nous en a pas encore parlé.

Il a essayé, à plusieurs reprises, de me dire quelque chose lorsque nous étions tous les deux. Mais je ne sais pas ce que c'est, et je n'ai pas réussi à lui faire dire.

Était-il mal à l'aise de ma présence ? Je n'espère pas, c'est lui qui m'a invité à sortir se promener. Et puis, il ne devrait pas l'être, nous sommes ensemble...

Je secoue la tête, et tente de me concentrer sur les âneries que racontent Victoria et Cristina. Je suis perdue, et je commence à avoir mal à la tête.

— Coucou toi.

Quelqu'un pose sa main sur ma hanche, et je n'ai même pas besoin de tourner la tête pour savoir qui c'est. Mais je le fais quand même. Je ne rate jamais une occasion pour le regarder.

Aedan se tient là, souriant, et je vois Hadès et Adriel arrivés également. Tout le monde est heureux de le voir. Il a tenu à se lever un peu, même si ça ne fait que depuis ce matin qu'il est hospitalisé.

Ils nous rejoignent, et Victoria me lance un regard de félicitations. Je rougis, et l'homme qui est collé à moi le remarque, resserrant encore plus sa prise.

— Ah, enfin un peu de motricité ! se réjouit Adriel.

— Rêve pas trop, cela n'arrivera pas souvent, nargue Hadès.

— Je crève d'envie de t'en foutre une !

Pendant que les deux se chamaillent, Aedan pique ma fourchette et commence à manger dans mon plat, composé d'un bon couscous.

— Eh ! crié-je, en tentant de reprendre ma fourchette.

Il se dépêche d'enfourner la nourriture, avant de me redonner gentiment la fourchette, en me faisant l'un de ses plus beaux sourires. Je lui lance un regard noir, mais n'arrivant pas à lui faire la tête, je finis par étirer mes lèvres et de frapper son bras.

— Aïe, se plaint-il.

— Aedan est-il devenu faible depuis qu'il a rencontré cette belle demoiselle ? interroge Cristina, en faisant des regards aguicheurs.

Je soupire et enfouit ma tête dans mes bras, pendant qu'Aedan tente de répondre à cette question.

Alors qu'il s'apprête à dire une connerie, je me lève et lui couvre la bouche de ma main. Tout le monde rigole, et Aedan l'enlève pour la prendre dans sa main.

À vrai dire, je ne veux pas trop que cela se sache. Ses hommes ne m'aiment pas beaucoup, et s'ils apprennent que je suis bel et bien en couple avec leur chef, ils vont me faire la misère.

Savoir que ces personnes, réunis autour de moi, respectent notre relation me fait le plus grand bien. Puisque je sais que je peux leur faire confiance. Mais aux autres, c'est moins le cas.

— Bon, on doit vous parler sérieusement, entame Hadès.

Intriguée, je l'écoute de mes deux oreilles. Je sens la main d'Aedan qui broie la mienne, et je le guette du coin de l'œil. Il semble assez paniqué.

— Nous allons nous venger de ces hommes qui ont fait du mal à Adriel. Pour cela, nous allons prendre un avion demain matin à quatre heures. Nous arriverons le cinq mai au soir, et nous nous occuperons d'eux. Nous allons avoir besoin de quelques hommes, qui sont déjà choisis soigneusement. Mais nous avons également besoin de vous les filles.

Je sens mon cœur flancher. Besoin de nous ? Nous allons venir avec eux ? Pourquoi cela ? Je n'ai aucune envie de voir l'assassin qui a détruit la famille de l'homme que j'aime.

Je sens Aedan qui se lève, m'emportant avec lui. Il s'excuse deux minutes, et m'emmène en dehors de la salle, pour pouvoir me toucher deux mots.

Il me sort dehors et descend des escaliers qui m'était, jusque-là, complètement inconnus. Je ne connais pas ce cartel, bon sang ?

Nous arrivons alors dans le fameux jardin où il a fait son discours pour l'hommage de ses hommes. Je ne savais pas que l'on pouvait passer par là.

Il me fait asseoir sur un petit banc, et se met en face de moi, posant ses mains sur mes genoux, qui profitent de l'air libre.

— Nayeli, tu vas devoir venir avec moi. Crois-moi, j'ai tout essayé pour qu'Hadès changé d'avis et vous laisse tranquille ici. Mais il s'avère que vous pourriez être utiles là-bas.

— Aedan, je ne veux pas que tu aies affaire à l'homme qui a détruit ta vie, murmuré-je.

— Je sais, dit-il simplement en passant sa main dans mes cheveux. Mais ne t'inquiète pas, il ne t'arrivera rien, je me le suis juré. Je ne peux pas te perdre sous les griffes de cet homme.

— Je serais vigilante, c'est promis. Mais je m'inquiète plus pour toi. Tu vas te retrouver devant lui, et je ne veux pas que tu montres ta faiblesse. Je sais qu'il t'a fait du mal. Fais preuve de sagesse, de patience, il n'en sera que bouleversé. Il ne s'attend pas à cela.

— Tu as sûrement raison. Nous partons tôt demain matin, mais sache que je ferais tout pour que tu ne viennes pas.

— Aedan.

Il ne relève pas la tête, signe qu'il ne veut pas que je croise son regard. Pourtant, c'est ce qu'il va se passer. Il faut qu'il me voie.

— S'il te plaît.

Ses yeux croisent lentement les miens, ne voulant pas détruire la bonne humeur de la soirée. Mais une fois que je remarque ses prunelles brillantes, je me rends compte de ce qu'il se passe.

Il ne veut pas me mettre en danger. Cette ordure pourrait profiter, comme je suis quelqu'un d'important pour lui, de me faire du mal afin de faire du chantage à Aedan. Et ça, c'est hors de question.

— Je dois venir, Aedan. J'ai signé un contrat avant-tout. Je me fais déjà mal regarder, si en plus je ne fais pas ce qui m'est demandé, c'est terminé pour moi.

— C'est moi le chef, alors ce que pensent les autres, je m'en branle. C'est pour ta sécurité que je m'inquiète, je ne veux pas, tu n'es pas adepte à ce monde.

Cette fois, c'est moi qui baisse la tête. Il a totalement raison. Je ne suis pas faite pour être ici, tuer des gens, partir mission. Cela m'occasionne beaucoup trop de stress et d'anxiété.

Je sens ses doigts sur mon menton pour que je retrouve ses iris. Je souris, et lui aussi. Il ne me laissera pas tomber. Quoi qu'il se passe, il sera là. Il me l'a dit.

— Les filles seront là pour te protéger. Et si cela ne suffit pas, je serai là aussi. Tu ne seras plus en danger, Nayeli. Il faut juste que quelques personnes soient là pour couvrir nos arrières, mais tu ne seras pas mise en premier plan.

— Encore heureux, rigolé-je.

— Tu veux bien dormir avec moi ce soir ? me demande-t-il, mal à l'aise.

C'est bête, mais je n'ai pas su répondre. Je l'ai juste regardé, estomaqué de sa proposition. Pourtant, je ne devrais pas être étonnée, nous sommes ensemble maintenant, et ce sont des choses basiques de couple.

— Je pensais faire la soirée avec Cristina, on en a discuté tout à l'heure.

Il ne me dit rien, acquiesce d'un simple mouvement de tête, et se relève toujours la tête baissée. Je me sens extrêmement mal, et je ne peux que le regarder retourner dans la maison.

Je soupire, me passe la main dans mes cheveux et me lève à mon tour. Je rejoins mes amies, avec une mine déconfite, et je remarque qu'Aedan n'est plus là. Il a dû aller dans sa chambre.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? m'interroge Hadès.

— Oh, j'ai mal agi, et il a dû être déçu de ma réponse.

Voyant qu'ils ne comprennent pas la situation, je m'assois et leur explique. Cristina tape du poing sur la table en criant :

— Va le rejoindre ! Je n'ai pas besoin de toi cette nuit, ne t'inquiète pas.

Elle termine sa phrase avec un petit rictus sur les lèvres, et je lui souris en retour. Je leur souhaite une bonne soirée et une bonne nuit, et pars en direction de sa chambre.

Tout à coup, j'ai peur qu'il me rejette. J'ai peur qu'il ait vraiment mal pris ce que j'ai dit, et qu'il ne veuille pas me voir ce soir. Il me fait déjà la tête après à peine quelques heures de couple ?

Je toque, sans m'en rendre compte, et il ouvre sa porte. Un sourire illumine son visage, ce qui me surprend. Je ne m'attendais pas du tout à ça. Sans même ouvrir la bouche, il attrape ma main pour me tirer vers lui, et je me laisse faire.

Il referme ses bras sur moi, et me serre de toutes ses forces. Je ne peux m'empêcher de me sentir coupable. Il avait besoin de moi pour cette nuit, et j'ai osé le jeter, prétextant vouloir être avec Cristina. Pour qui est-ce que je me prends ?

— Je suis désolée.

Il me regarde avec des yeux bienveillants et je sais qu'il ne m'en veut pas. Comment il peut être aussi adorable, et que les gens le prennent pour un mercenaire ? C'est dingue. Comme quoi, il ne faut pas juger un livre par sa couverture.

— Vient.

Je me dirige de moi-même, sans attendre qu'il me prenne la main, vers le lit, et saute dessus. Mon comportement le fait rire tandis que mon corps s'enfonce dans le matelas douillet. Pourquoi je n'ai pas ça dans ma chambre ?

Réalisant que je ne suis pas en pyjama, que je ne me suis pas lavée ni rien, j'esquisse une grimace de dégoût. Aedan semble l'avoir compris, puisqu'il m'apporte un de mes pyjamas, sortit de nulle part.

Je rigole, attrape mon pyjama, et part dans sa salle de bain. Il me parais dégoûter de cette initiative. Qu'importe ! Même si nous sommes en couple, je souhaite encore un peu d'intimité, et je suis pudique.

Je me lave rapidement dans sa douche spacieuse, et laisse l'eau tiède infiltrer mes pores. Il fait de plus en plus chaud, et je supporte mal cela. Comment fait Cristina pour toujours se doucher sous 40 °C ?

Je pique une des innombrables brosses à dents qu'il possède, la lave rapidement à l'eau, et me lave les dents. Pourquoi en a-t-il autant ? Il a peur de ne pas en avoir assez pour partir en voyage ?

Après avoir terminé de me rincer la bouche, je sors, et remarque Aedan qui est déjà couché. Je crois même qu'il est déjà en train de dormir. Il ne m'a même pas attendu celui-là !

Non sans étirer mes lèvres, je rentre dans le lit et m'enroule dans la couette, partagé avec un homme qui ne bouge pas d'un cil. C'est la première fois que nous dormons ensemble en tant que couple. Cela fait tout drôle. Je n'avais pas fait ça depuis deux ans.

Sans m'y attendre, je sens le bras d'Aedan s'enrouler autour de ma taille, et se rapprocher radicalement de moi. Je me laisse faire, et profite de l'instant présent, même si la chaleur me gagne petit à petit.

***

Un tintamarre retentit, me réveillant brusquement. Je sens encore la chaleur d'Aedan près de mon corps, ainsi que la transpiration qui s'accompagne. Bordel, mais il fait combien dans cette chambre ?

Je me lève, avec difficulté, vu le bras serré de mon nouveau compagnon sur mon ventre, et pars en direction de la salle de bain. En m'arrosant le visage d'eau fraîche, je m'interroge sur l'origine du bruit qui a bien pu me tirer de mes rêves songeurs.

C'est sans compter Hadès qui débarque dans la chambre en hurlant. J'entends Aedan grommeler et je peux facilement deviner qu'il est en train de le tirer du lit. Mais mon amoureux n'est pas vraiment du matin.

Je sors, amusée, de la pièce en remarquant une scène hilarante : Aedan tente de s'accrocher au barreau du lit, au-dessus de nos têtes, tandis qu'Hadès tire sur l'une de ses jambes.

— Mais tu vas te lever oui ! crie Hadès. Nous partons dans une heure et demie, et si tu ne veux pas rater ta mission, tu as intérêt à lever ton cul.

— Mais c'est mon jet privé. Je peux le faire décoller quand je veux ! J'aimerais encore dormir putain Hadès. Il est deux heures et demie du matin.

— Parce que tu crois que nous, nous ne voulons pas dormir ? s'exapère Adriel en passant le pas de la porte.
C'est toi qui as voulu cette mission, et qui a voulu partir le plus tôt possible. Assume tes actes maintenant, et prend exemple sur ta copine, qui est déjà sur ses jambes.

Le regard d'Aedan se tourne vers moi, alors qu'Hadès le lâche brusquement, prétextant en avoir marre de le porter. Je le vois passer de mes pieds à ma tête, et un sourire exquis prend place sur son visage.

— Je n'ai jamais eu une apparition aussi agréable dès le réveil. Vous êtes sûrs que je ne rêve pas ?

— Nayeli, peux-tu nous rendre le Aedan que nous connaissons ? implore Hadès.

Celui-ci se relève d'un bond, s'approche de moi et commence à me pousser à l'intérieur de la salle de bain. J'entends un déclic, signifiant que la porte vient d'être fermée à clé. Il est sérieux ?

— Bordel, mais arrête de jouer au gamin ! s'écrit Adriel.

— Je ne veux toujours pas qu'elle vienne. Ce scélérat pourrait s'en prendre à elle, et je ne peux pas la confronter à lui.

— Mets de côté ta vie privée et ta vie professionnelle, s'enquit Hadès. Nous avons besoin d'elle et de ses compétences en tant que Secrète. Je sais que c'est ta copine et que tu l'aimes plus que tout au monde actuellement, mais elle doit venir, sinon, on pourrait bien être fichu !

— Cristina et Victoria suffiront largement. Elles s'y connaissent mieux. Je ne veux pas tenter le diable.

Je tambourine contre la porte, cherchant un moyen de sortir. Aedan ne cherche qu'à me protéger, mais je ne saurais pas tranquille sans savoir ce qu'il se passe.

— Bordel, on a pas le temps !

La porte s'ouvre, et je manque de tomber en avant. Il est tenu par Hadès, fou de rage. Adriel me sort de la salle de bain, et m'emmène à l'extérieur.

— Il a besoin de se calmer, Hadès va s'en charger. Viens avec moi, tu as des affaires ?

Je m'arrête net, laissant mon acolyte avancer tout seul. Je n'ai absolument rien préparé, et nous devons partir rapidement. Putain, mais quelle plaie !

Sans un mot à Adriel, je cours vers ma chambre, dans laquelle je retrouve Cristina qui est en train de fermer deux sacs. Je l'interroge du regard, et elle m'en donne un.

— Je t'ai pris quelques affaires, désolé si ce n'est pas à ton goût, on est un peu pressés.

Je la remercie en lui faisant un gros câlin et récupère le sac. Elle prend soin de moi, et au fond, cela me fait tellement de bien. J'apprécie qu'elle se préoccupe de moi.

Je retrouve tout le monde, suivi de près de ma compagne de chambre, et je vois Aedan, qui fuit mon regard. Il a l'air encore très énervé. Une pointe de culpabilité me prend le cœur.

S'il est dans cet état, c'est en partie à cause de moi. Il ne devrait pas être comme ça. Il veut juste me protéger, et se met à se disputer avec Hadès, son frère.

Le voyage s'annonce salé.

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