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Chapitre 15

Nayeli

Je suis Victoria, toujours un peu traumatisée de ce qui a pu se passer. J'ai tué un homme au sniper. Je n'aurais jamais pensé le faire. Mais quand on n'a pas le choix, on n'a pas le choix.

Je suis allée vérifier un coup l'état d'Aedan, mais je ne sais pas ce qui m'a pris. D'autant plus qu'il ne m'a absolument pas rejeté et a plutôt été doux envers moi.

C'est d'autant plus louche.

Ils sont tous rentrés à la hâte dans le hangar, surtout Hadès qui veut sauver sa sœur. Ce qui fait que nous ne savons pas ce qui se passe à l'intérieur.

Victoria continue à me guider, tout en tenant fermement mon sniper dans les mains, au cas où quelqu'un oserait poser ses sales pattes sur nous.

Derrière le hangar, il y a de nombreuses barrières pour ensuite rentrer dans une grande zone. Cela doit être celle du cartel. Comment allons-nous rentrer ?

Je vois alors tous les hommes sortir, et ils ont l'air de savoir parfaitement où ils vont. Victoria les suit donc et descend de la petite montée, car nous ne pouvons pas continuer de là où nous sommes à cause de la frontière qui sépare.

Aedan se retourne et nous remarque. Il s'interroge du regard avant de comprendre pourquoi nous descendons. Il explique subtilement là où nous devons aller par la suite. Ce sera derrière les bâtiments lointains, pour essayer de viser les mecs, tout en étant éloignés pour qu'ils ne nous fassent rien.

C'est Victoria qui me réitère ça lorsque je repose la question. Je n'écoutais pas du tout quand Aedan nous a expliqué, j'étais de nouveau perdue dans mes pensées.

Nous sommes donc derrière des petits bâtiments qui nous protègent des futurs ennemis. La zone contient de nombreux petits bâtiments, mais qui ne doivent contenir deux ou à la limite trois petites pièces.

En dehors de son contexte actuel, la zone est sympa, avec beaucoup de place, mais là, je n'ai pas spécialement le temps et le moment de me concentrer sur la beauté de cet endroit.

— Nayeli, il faut que tu m'écoutes attentivement.

Je me fais secouer par Victoria qui a eu la décence de me laisser dans mes réflexions pendant un petit moment, ce que je lui remercie. Maintenant, c'est l'heure de se mettre au boulot et je comprends tout à fait pourquoi elle doit me réveiller.

Je relève la tête pour croiser ses beaux yeux et essaye de virer toutes les pensées de mon cerveau pour se focaliser sur les paroles de Victoria, qui vont être très importantes.

— Nous sommes éloignées d'eux, donc ce sont eux qui sont le plus exposés au danger. Nous devons tout faire pour les protéger, avant qu'il y en ait d'entre eux qui meure. Mais le fait d'être éloignées ne nous protège pas non plus. Ils sont désormais au courant qu'il y a des snipers, et ils seront certainement à notre recherche. Fais très attention, protégeons-nous l'une l'autre, d'accord ?

J'acquiesce immédiatement. Tout cela est très clair, et je ferai tout pour également la protéger, car elle fait tout pour moi depuis le début. Seulement, une question me brûle les lèvres et je la laisse sortir.

— Victoria, il y a un truc que je ne comprends pas. Nous avons entendu le cri de Monica dans le hangar, mais elle n'y était pas juste après. Comment cela se fait ?

— C'est normal que tu te poses cette question. J'ai deux hypothèses. Soit elle y était, mais les hommes de cet enfoiré d'Éric l'ont reprise rapidement avant que les gars ne tombent dessus, soit c'est parce qu'il y avait une sorte d'enceinte qui reliait à la pièce dans laquelle se trouve réellement Monica, pour tenter de faire péter un câble à Hadès, pour qu'il essaye d'engager le combat.

Je hoche la tête, comprenant mieux la situation. Victoria se retourne et dépasse légèrement sa tête pour voir la situation. Je ne peux pas faire de même, car sinon cela serait trop visible de voir deux silhouettes superposées.

— Bon alors, murmure Victoria pour ne pas trop attirer l'attention. Les garçons sont là, cachés un peu également. Il faut que l'on avance en même temps, tout en restant autant éloignées. Nous allons rejoindre le bâtiment là-bas, qui est un peu plus grand que les autres. Les garçons iront certainement là-bas, car pour l'instant il n'y a pas de signes des ennemis.

Je suis toutes ses instructions à la lettre et approuve toutes ses idées. Je prends alors mon sniper dans ma main, pour être prête en cas de danger, et je suis Victoria doucement, un peu baissé. J'ai mal au dos d'être dans cette position. En revanche, cela nous permet d'aller plus vite et d'être moins visibles par les mecs d'en face.

Nous passons un premier bâtiment, en continuant de suivre les trois mousquetaires et les trois autres hommes, qui avancent prudemment. Aedan regarde quelques fois dans notre direction pour s'assurer que nous suivons et que nous sommes prêtes à tout signal.

Nos regards se sont souvent croisés, et c'est une des premières fois que je vois du réconfort dans son regard. Il a l'air d'essayer de me rassurer étant donné qu'il sait pertinemment que je suis très stressée de cette expédition.

Je serre mon arme un peu plus fort contre moi. Et si un ennemi se présentait face à nous et qu'il tue Victoria, je suis morte car je serai bien trop abasourdie par la situation pour tenter quoique ce soit. Ou alors, si un ennemi apparaît devant nous, est-ce que je vais avoir le réflexe de prendre mon arme et de tirer ?

Et si, lorsque je vise les ennemis qui attaqueront notre cartel, je n'arrive pas à bien viser et du coup, ces enfoirés ont le temps de tuer nos troupes ?

Je me secoue la tête. Ce n'est pas le moment de se faire trop de dramas dans ma tête. Je dois justement rester concentrée face à ma mission, pour rester efficace. Puis, j'ai réussi à viser bien une fois, je peux y arriver une seconde non ?

Victoria s'arrête, et je manque de me prendre son dos en pleine face. J'analyse les environs. Nous sommes arrivées au grand bâtiment dont elle me parlait quelques instants avant.

Les garçons ne sont pas loin non plus, et se tiennent bien droit, comme dans un film de cowboy. Mais personne n'est présent. Où sont-ils passés ?

Tout à coup, des dizaines d'hommes sortent devant eux. Ils doivent être vingt-cinq à tout casser. Je sens mon cœur battre à la chamade, lorsqu'ils commencent à tirer. Heureusement pour nous, les gars se sont barrés sur les côtés des bâtiments pour esquiver les balles.

Victoria se met en position, et je fais de même. Je commence par en viser un, et je tire après quelques secondes, tout comme ma compagne. Les deux s'effondrent au sol, tandis que deux autres tombent également sous les balles d'Aedan et de ses hommes.

Trois hommes nous aperçoivent alors, et Victoria en tue un, avant de m'attraper violemment le bras pour me faire reculer et être sur le côté du bâtiment, m'évitant une furie de balles.

Nous entendons soudainement les deux hommes s'écrouler, et je décide de contourner le bâtiment de l'autre côté pour savoir qui nous a aidés.

Adriel me regarde, victorieux, et me lance un regard compatissant, avant de se reconcentrer sur ses ennemis. Je ne peux être que reconnaissante face à lui, et je retourne immédiatement à mon poste.

— Fais chier, ils ont bougé. Il faut que l'on avance prudemment au prochain bâtiment pour avoir une meilleure vision sur eux !

— Mais Victoria, ils vont nous voir traverser pour aller au prochain bâtiment.

— Pas si on les tue avant, m'indique Victoria en tirant un sourire narquois.

Je la suis dans son idée, me positionne comme il faut, et tue deux hommes, et Victoria quatre. J'aimerais en tuer autant qu'elle, cela nous aiderait à avancer, mais je me concentre déjà sur le fait de ne pas rater ma cible.

Victoria m'attrape de nouveau par le bras. Je la laisse faire, car je sais ce qu'elle fait, et elle veut juste contrôler mes mouvements pour éviter de trop nous faire repérer. Et je lui fais entièrement confiance, elle s'y connaît bien mieux que moi.

Nous arrivons donc au bâtiment suivant, afin de nous rapprocher de nos cibles. Aedan et les autres font du bon travail, car il ne doit rester plus que neuf ou dix personnes.

Victoria se place de nouveau, et revient en arrière aussi rapidement qu'elle était partie, et souffle bruyamment, en faisant des allers-retours avec les yeux entre les bâtiments d'en face.

Je ne comprends totalement pas ce qu'il se passe et elle n'a pas l'air du tout de pouvoir m'en parler actuellement. Est-ce qu'elle fait une crise d'angoisse ? D'asthme ? J'en sais foutre rien merde !

Je m'approche d'elle et la saisit par les épaules. J'essaye de la calmer, de la rassurer, mais cela ne marche pas entièrement. Je la prends alors dans mes bras, et elle se fige complétement. Plus de  bruit de respiration, plus d'agitation.

Nous sommes en plein milieu d'un champ de bataille ennemie, et nous nous faisons un câlin comme si c'était la dernière fois. Mais je le continue, car cela a l'air de la rassurer progressivement.

Je me dégage d'elle et plonge mon regard dans ses iris perdus. Elle secoue la tête, analyse de nouveau la situation, et me fais face, de nouveau prête. Je ne sais pas ce qu'elle a dû bien voir pour qu'elle fasse ça, mais ça n'a pas l'air super.

— Victoria, que s'est-il passé ? Pourtant, tu as fait une crise d'angoisse tout d'un coup ? Qu'a-tu vu ?

Victoria continue de respirer profondément, pour définitivement se calmer. Je la laisse faire, même si le temps urge un peu. Car là, les gars ont peut-être besoin de nous pour les aider à se débarrasser des types.

— J'ai vu Monica. La sœur d'Hadès. Elle est vraiment mal en point, et ça m'a foutu la trouille, puisqu'on la connait tous très bien et que je sais à quel point elle compte pour Hadès. Je n'imagine pas l'état dans lequel il doit être actuellement.

Je hoche la tête pour rapidement approuver ses propos. Je lui dicte de se reposer un peu, et je prends le relai. Je récupère mon sniper, et me mets en place.

Effectivement, Monica est bâillonnée en arrière à côté d'Eric, qui sourit fièrement face à la rage d'Hadès et la difficulté d'Adriel à le maintenir en place. Elle saigne de partout, et n'ouvre même pas les yeux.

Soudain, un éclair me frappe. J'en étais sûre, j'avais un pressentiment que c'était elle. C'est bien la Monica que je connaissais ! C'était une amie du lycée, et nous étions ensemble dans la même classe. Malheureusement, avec la fac, nous nous sommes séparées, mais j'aurais adoré savoir ce qu'elle était devenue.

Je me fais tirer de mes pensées par un énorme coup de pied dans les côtes, ce qui me vaut un cri. Je roule alors en dehors du côté du bâtiment, à la vue de tout le monde. Les ennemis ne font pas attention à moi, mais j'ai vu les gars se retourner directement vers moi.

Je me retourne et vois un grand homme, qui doit l'être autant qu'Hadès, avec une carrure très imposante. Il a balancé mon sniper à l'autre bout, et Victoria ne peut pas m'aider du tout.

Le voilà le moment dont je redoutais. Le moment où Victoria ne pourrait pas m'aider, et où je dois me livrer à moi-même. C'est moi qui dois le combattre. Dis comme ça, j'ai extrêmement peu de chance, vu sa carrure et vu la mienne, mais avec les quelques tactiques que m'a enseignées Cristina, je peux le battre.

Elle m'a apprit à me battre contre des grands ennemis. Puisque dans ce milieu, c'est souvent le cas, on a facilement affaire à des hommes de ce gabarit.

Je vois alors Aedan du coin de l'œil qui commence à rappliquer vers moi, mais un enfoiré l'en empêche en le poussant vers l'arrière. Il se redresse instantanément, prêt à le charcuter.

Je me reconcentre sur mon ennemi, qui est toujours face à moi, avec son sourire. Il doit me prendre pour une débutante, ou penser que comme je suis beaucoup moins imposante que lui, il va réussir aisément. Tu te fous le doigt dans l'œil !

Il s'attaque à moi, mais je roule sur le côté, tout en me relevant le plus rapidement que je peux avec ma douleur aux côtés qui me le permet. Je me redresse derrière lui, et lui balance un coup de pied dans le crâne, car il n'a pas encore eu le temps de s'allonger.

Il grogne en se tenant la tête, et j'en profite pour lui faire face et lui envoyer un bon coup dans les bijoux, ainsi que dans les genoux pour le faire tomber à terre.

Seulement, pendant qu'il tombe, il attrape ma cheville droite, et me fait tomber avec lui. Il me ramène à lui en me traînant au sol, et je me retrouve en dessous de lui. Son odeur me répugne, et je ne sais plus quoi faire.

Soudain, il bascule sur le côté en fermant les yeux, comme si il s'était évanoui. À ma vue s'offre Victoria, qui s'est complètement calmée et réveillée. Elle m'aide à me relever, et je peux voir le regard triomphant d'Aedan. Est-ce qu'il est fier de moi ?

— Tue-le, indiqué-je à Victoria. Je n'aurai pas le courage de le faire, surtout pas s'il n'est qu'à quelques mètres de moi.

Elle ne prend pas plus de temps, empoigne son sniper, et je me retourne à temps avant d'entendre la balle se loger dans le crâne de ce type déroutant. Je retourne rapidement chercher mon sniper, quand je remarque Éric, qui me frappe immédiatement au visage, ce qui me fait de nouveau basculer.

Tout le monde se retourne alors de nouveau face à mon cri. Les gars n'ont plus d'adversaires en face d'eux, car ils sont retournés protéger Monica de nous, étant donné qu'Éric n'y est plus.

Par ailleurs, celui-ci empoigne violemment mes cheveux pour me faire relever. Je hurle de douleur, et il m'enfonce un coup de genou dans le dos, ce qui me fait me recroqueviller.

Je vois alors tous les gars arriver, et pointer leurs armes sur Éric. Ça ne peut pas être aussi facile, il y a forcément un quelque chose qui va se passer. Et ça va forcément être pour ma pomme.

— Lâchez-moi immédiatement vos armes. Où c'est elle qui va y passer.

En sortant cette phrase sinistre, il dégage un couteau qu'il place sous ma gorge. C'est une scène récurrente que je voyais souvent au cinéma, et je me posais toujours la question de ce que devait ressentir le personnage à ce moment-là.

Jamais je n'aurais pensé vivre ce genre de choses, et jamais, je n'aurai cru avoir les réponses à ma question. Mais, je l'ai à présent. De la peur.

Il enfonce un tout petit peu le couteau dans ma glotte, et je me retiens de lâcher une larme, tellement ça me brûle. Il doit y avoir un petit filet de sang qui a coulé, pas plus, mais je souffre déjà le martyre. Faite qu'il n'aille pas plus loin, je vous en supplie.

— Lâche-la, elle n'y est strictement pour rien dans cette histoire, ordonne Aedan.

— Tu me sous-estimes Aedan. Tu crois que je ne sais pas qui elle est ? Je sais très bien que c'est une de tes nouvelles recrues, et donc elle ne connaît pas encore très bien les méthodes. Je l'ai vu se débattre face à mon homme, et j'ai été ravi du spectacle ! Elle se défend super bien. Dommage de gâcher ce si beau talent.

Il enfonce un tout petit peu plus, ce qui m'arrache un cri énorme, tout en fermant les yeux. En les rouvrant, une larme s'écoule, et je vois le regard d'Aedan, prêt à me tirer de là.

— De plus, je sais très bien que c'est ta petite protégée. Tu étais mon chef avant, ne l'oublie pas. Je te connais comme la plupart de tes hommes, et je sais reconnaître quand tu les apprécies.

— Ça n'a strictement rien à voir avec le débat actuel, là, Éric. Rends-la-moi, elle ne fait pas partie du marché !

— Quel marché ? Tu as tout refusé tout à l'heure, et maintenant regarde où nous en sommes ! Je sais que si je la tue, cela va te décontenancer, et tu réagiras au quart de tour.

Je vois le regard d'Aedan passer de moi à Éric, tentant de trouver une solution pour me sortir de là. J'espère qu'il la trouvera vite, car je commence à vraiment souffrir, et j'ai peur de m'évanouir à ses pieds.

— Toujours rien ? Je m'impatiente Aedan dépêche-toi !

— Qu'est-ce que tu veux bordel ? L'offre que l'on a discuté tout à l'heure, c'était une partie de mon cartel contre Monica. Cela n'incluait pas du tout Nayeli. Cela serait trop, il m'en faudrait plus que simplement Monica.

— Tu me fais perdre patience Ventura. Dis adieu à ta petite protégée, elle commence à trop me peser.

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