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Chapitre 10

— Aedan !

Je ne sais même pas ce qu'il me prend. Je ne sais même pas comment j'ai pu oser prononcer son prénom comme ça, comme si de rien n'était. Je ne pense pas être assez légitime pour pouvoir le prononcer.

Pourtant, à l'entente de son nom, il se retourne et me sonde de ses iris bleus. Son regard me perturbe tellement que j'en oublie la raison de mon apostrophe.

Seulement, une balle qui fuse juste à côté de moi me rappelle à l'ordre, et Aedan me pousse par terre.

— Ça va pas non ? beugle-t-il en se rapprochant rapidement de moi, toujours allongé par terre. Pourquoi est-ce que tu m'appelles un instant où l'on risque de tous crever ?

— Nayeli, sors.

Je me fige, et lui aussi, avec tous les autres qui sont de l'autre côté. Les balles se sont arrêtées, et Aedan agrippe fort mon poignet.

Je ne le sens pas. Je ne connais pas cette voix, et cela m'étonnerait que ça soit déjà l'organisation de ma sœur qui vient me chercher. Ils n'auraient jamais agi comme cela, ils privilégient la discrétion.

Aedan se relève alors, et je pose un regard inquiétant sur lui. Il a du cran de faire face à ses criminels alors qu'ils possèdent des armes et peuvent le tuer à tout instant.

Je lève un peu la tête, et croise le corps de Cristina qui ne bouge toujours pas. Mon palpitant s'accélère, et je m'avance doucement vers son corps, protégé par des sortes de petits murets.

De là où je suis, je peux apercevoir les assaillants, qui font maintenant face au plus grand baron de drogue du pays. Cependant, ils ne remuent pas d'un centimètre, comme s'ils n'avaient pas peur de lui.

J'aimerais me rapprocher de Cristina, mais elle est à la vue de ces enflures, et si j'ose m'approcher, ils me remarqueront. D'autant plus qu'ils ont l'air de me chercher, à en croire leur appel.

— Je croyais vous avoir dit de ne plus venir ici, non ?

C'est la voix d'Aedan qui parvient à mes oreilles. Elle est glaçante, violente, et je ne peux m'empêcher de ressentir un frisson.

J'ai pris conscience, il n'y a pas longtemps, que je ne me rendais pas bien compte d'où j'étais, et avec qui. Je baissais souvent ma garde, et leur parlait comme si c'étaient des gens sans importance. Pourtant, je suis dans la même pièce qu'un homme qui risque de m'enlever la vie à tout moment.

Et ses hommes n'en sont pas en reste. La plupart veulent me voir mourir, parce que je suis responsable de la mort de José et Eduard. Ce que je ne comprends pas, puisque je n'ai rien fait, et que c'est Aedan qui a décidé de les tuer avec sang-froid.

— Aedan ? s'étonne l'un d'eux. Tu n'es pas mort ?

Je fronce les sourcils, tout en balayant la pièce très rapidement avec mes yeux. Comment ça il est censé être mort ? Qu'est-ce que c'est que tout ce raffut ?

J'observe derrière moi, et remarque qu'Hadès n'est plus très loin de moi, et charge son arme. Je suppose que c'est au cas où ils décident de recommencer leurs tirs.

Je lui adresse un regard empli de questions par rapport à ce que vient de dire l'homme, et Hadès me mime que l'on en parlera peut-être plus tard.

Je commence à paniquer en reposant mes yeux sur les hommes, puisque celui tout à gauche me fixe avec ses iris noisette, ne me lâchant pas du regard. S'ils sont venus me chercher, pour x raison, je viens de me faire repérer.

Qu'est-ce que je peux être conne parfois, c'est vraiment pas possible.

J'entends du mouvement derrière moi, tandis qu'Aedan et l'homme parle toujours, et je n'ai pas le temps d'esquisser un mouvement, que l'on m'empoigne fermement.

J'essaye de regarder Hadès, qui n'observe pas du tout mon angle de vue, concentré sur les hommes.

J'essaye de réfléchir, lorsque l'homme me tire en arrière, me révélant aux hommes en face d'Aedan, qui ne bronchent pas. Je conclus que c'est pour éviter qu'Aedan se retourne.

Je respire profondément, et réfléchis à tout ce que m'a appris Cristina. Je repasse en boucle toutes les scènes que nous avons imaginées toutes les deux, en tentant de s'entraîner.

Sa main sur mes lèvres, je serre mes dents et attrape sa paume, en serrant très fort. Cela lui vaut un grognement discret, qui n'attire l'œil de personne, mais au moins, il m'a lâché quelques instants.

Je bondis sur mes pieds, et me met face à lui. Ok Nayeli, c'est le moment de montrer ce que tu vaux. Tu ne te laisseras pas faire. Avec tes réflexes de base, et l'entraînement de Cristina, tu peux le mettre à terre.

L'homme doit faire une dizaine de centimètres de plus que moi, mais je me concentre tout de même. Aucune envie que cet homme ait ce qu'il veut.

Il fond sur moi et j'esquive rapidement, en attrapant au passage son bras et en le tirant de mon côté, pour le tordre. Son cri de douleur interpelle tout le monde, et les regards se braquent sur moi.

Je lâche l'homme qui s'écroule derrière moi, à cause de l'élan de sa chute. Un deuxième homme tente d'arriver mais je m'accroupis, passe entre ses jambes, et relève mes jambes afin de lui foutre un coup dans ses bijoux.

Le deuxième homme hurle cette fois, et je me relève rapidement, sous l'œil impressionné d'Hadès et des autres. Aedan me regarde avec un air de défi, et au fond de lui, je sens qu'il est un peu fier de moi. Enfin, j'espère.

Je retourne voir Hadès, qui me félicite d'un mouvement de tête, et il se reconcentre sur Aedan, toujours en proie par les hommes.

— Nayeli, sors ! gronde de nouveau l'un des hommes.

Je tourne mon regard vers Hadès, et il hésite. Je lui demande l'approbation, et il me fait signe de la main que je peux y aller, tout en me montrant son arme. Il couvre mes arrières, c'est déjà ça.

Je me lève, plus méfiante que jamais, et j'essaye d'aborder une démarche confiante. Je tente au mieux de dissimuler ma peur, mais savoir qu'Aedan sera juste à côté arrive à me rassurer.

— Reste derrière moi, marmonne-t-il, tout en prenant mon bras pour me décaler.

— Pourquoi la caches-tu ? rétorque un homme qui doit avoir la trentaine.

Ses cheveux sont impeccables, bien plaqués et coiffés, et le noir de jais fait ressortir ses yeux bleus.

Dans quel monde je vis moi ?

Aedan renforce sa poigne sur mon bras, et je suppose qu'il cherche à juste me protéger comme il le fait. Pourquoi ? J'en sais rien, je ne comprends rien à son comportement, mais là, il doit juste vouloir protéger une simple membre.

— Et toi, pourquoi la veux-tu ?

— Parce que sa sœur est dans de beaux draps.

Je relève la tête et soutiens son regard. Aedan le sent très bien, mais ne délaisse pas pour autant sa poigne.

Comment ça ma sœur est dans de beaux draps ? Qu'est-ce qu'il raconte ?

— De quoi tu parles ? m'empressé-je d'ajouter.

— Nayeli, me gronde Aedan.

Il me fusille rapidement du regard avant de nouveau se reconcentrer sur les hommes. Sont-ils des hommes d'un autre cartel ? Auraient-ils pris ma sœur en otage pour pouvoir me récupérer ?

Ça n'a pas de sens, je ne suis personne, je ne vois pas pourquoi ils me chercheraient.

— Inaya, gronde la voix de l'homme d'une trentaine d'années.

La scène qui se passe sous mes yeux me paraît irréaliste. Inaya rentre dans la pièce, menottée, avec un homme musclé qui la tient derrière elle.

Ils la font s'asseoir à genoux, à quelques mètres d'Aedan et moi, et je vois son regard suppliant lorsqu'ils posent la gâchette sur la tempe de ma soeur.

— Non ! hurlé-je, en me désistant de la poigne d'Aedan et me retrouvant alors devant lui.

L'homme aux cheveux noir de jais me bloque le passage de son torse imposant, et me défit du regard. Je ne baisse pas le mien, quitte à lui montrer toute ma peur et mes faiblesses.

— Relâchez ma sœur. Elle ne vous a rien fait, et je ne comprends même pas pourquoi vous avez besoin de moi !

— Tu le sauras tôt ou tard, Nola.

Le prénom me percute, et je manque de tomber à la renverse. Nola. Il a osé prononcer le prénom d'une ancienne amie. Comment il la connaît ?

J'ai à peine le temps de répliquer, qu'un bruit fuse dans mes oreilles, suivi d'un cri effroyable, qui me glace le sang.

Aedan est déjà retourné, et casse la gueule à un mec qui était derrière Hadès.

Hadès !

Je me rue vers lui, et remarque une balle dans le bas-côté de son ventre. Il se tord de douleur, et je ne sais pas si un organe vital a été touché.

Je suis complètement perdue dans cette scène. Aedan se bat contre les assaillants avec l'aide de quelques hommes, certains vont voir l'état d'Hadès, et moi je suis plongée dans le regard de ma grande sœur.

Elle ne peut pas mourir, je refuse de voir cela !

Les hommes me regardent droit dans les yeux, avant de sourire avec cet air supérieur et de quitter la pièce principale du cartel, emmenant Inaya.

Je m'écroule au sol, exténuée et dépassée. Ma soeur. Ils ont mis la main sur ma grande soeur. Et pas n'importe qui. Cet homme connaissait Nola. Qu'est-ce qu'elle a bien pu faire ?

C'était une amie du lycée. Mais nous nous sommes perdues de vue, et apparemment, elle aurait très mal tournée d'après d'anciennes connaissances.

Quelque chose m'interpelle alors. Inaya n'a pas ouvert la bouche une seule fois. Chose plutôt étrange, Inaya est une grande gueule, même quand elle est dans une situation de danger comme celles-ci.

Je suis restée scotchée sur ses prunelles puisqu'elles ne me rappelaient pas forcément le regard que pouvait me porter celui de ma sœur.

Mon cerveau percute alors. Ce n'était pas elle. C'est impossible, je la connais beaucoup trop bien pour savoir qu'elle aurait ouvert sa bouche.

Comment n'ai-je pas pu y penser avant. Inaya a un tatouage dans le cou en forme de rose. La personne qui se prénomme être ma sœur n'en possède pas, je l'ai vu rapidement.

Ce n'était pas elle. Ils m'ont dupé pour que je puisse accéder plus facilement à leur chantage. Malin les félins. Pourtant, vous ne pourrez pas me tromper au niveau d'Inaya. Je la connais mieux que personne avec Eva.

Hadès se fait soulever par deux de ses amis, afin de mieux le disposer. Direction l'infirmerie. Je les suis du coin de l'œil, toujours allongée par terre, à plat ventre.

Je ne trouve pas la force de me relever. Je n'en ai même plus envie. Pourquoi ces types me cherchaient-ils ? Ils devaient vraiment avoir besoin de moi pour inventer ma sœur comme prétexte pour me faire venir.

Je sens une masse me relever rapidement et douloureusement. Aedan me remet sur pied, et je le remercie silencieusement pour sa douceur.

— Je dois préparer le départ des nouvelles mules pour le Portugal, la France et les États-Unis, informe Aedan à Adriel.

Il répond en hochant la tête, et en le suivant rapidement dans son bureau, tout en passant à côté de moi. Il me sourit affectueusement et me suggère de me reposer avant le grand départ.

Je ne me fais pas prier. Mais, un détail attire tout à coup mon attention, et je regarde de partout sur le sol. Où est Cristina ?

J'entre dans le bureau d'Aedan en vitesse sans même prendre la peine de toquer, et je manque m'évanouir en la remarquant debout, parfaitement stable.

— Mais ça va pas Nayeli ! se précipite Adriel, de peur qu'Aedan me sermonne.

Je le pousse et ignore ses remarques. Je contemple le visage de Cristina, ne comprenant pas ce qu'elle fait encore debout.

— C'était de la comédie, pour faciliter la tâche, avoue-t-elle.

Mon Dieu, cette fille risque de m'en faire voir de toutes les couleurs.

***

Je me lève progressivement, tout en enfilant mes affaires. Nous partons pour Potosí dans moins d'une heure, et j'ai la chair de poule. Je ne me sens pas prête à effectuer cette mission, même si Cristina m'a rassurée des maintes fois.

Je prépare quelques affaires. Nous allons partir à vingt-deux heures de la maison du cartel, après avoir fait un dernier rappel avec Aedan. Nous arriverons ensuite à cinq heures du matin et aurons toute la journée pour visiter les lieux si ça nous chante, et être de parfaites touristes.

Nous passerons à l'action à vingt-trois heures et un chauffeur nous attendra dès la fin de notre mission.

Je ne sais pas pourquoi, mais je ne le sens vraiment pas. Certainement parce que c'est ma toute première mission, et que je peux crever très facilement.

Je termine de fermer mon sac, avant de l'emporter sur mon dos, et de rejoindre le bureau d'Aedan, non sans crainte. Mes mains tremblent, et je m'arrache la peau de ma lèvre inférieure.

Arrivée devant la grande porte, je toque et rentre tout de suite. Tout le monde est déjà là.

Aedan chuchote avec quelques hommes, Adriel et Hadès se chamaillent, Victoria et Cristina parlent gaiement entre elles. Comme si tout allait bien.

Alors que merde, tout ne va pas bien.

— Ah Nayeli, j'ai failli attendre.

La voix d'Aedan me ramène sur terre, et je me positionne à la droite de Victoria. Je soutiens quelques instants son regard, avant qu'il ne le rompe car un homme lui montre un document sur sa tablette.

— Êtes-vous prêtes ?

Mentalement ? Non. Je ne serai jamais prête pour ce genre de choses. Et c'est pourtant ce que je vais faire d'ici demain soir. Quelle belle idée de merde.

— Avant de reparler quelques instants de votre mission, j'aimerais clarifier quelque chose concernant l'attaque qu'il y a eu. Était-ce vraiment ta sœur ? Tu as refusé de parler à tout le monde excepté Cristina.

— Ce n'était pas elle.

Aedan, surpris, semble intéressant par ce que je raconte. Il croise ses mains tout en s'appuyant sur ses coudes, dessus le bureau, et tend l'oreille. Ce qui insinue qu'il faut que je continue.

— Ma sœur possède une immense fleur comme tatouage dans le cou. La personne qu'ils ont apportée n'en comportait pas. De plus, Inaya ouvre toujours sa bouche. Même si elle est dans des conditions extrêmes et très dangereuses, elle ne se démord pas. Elle parlera toujours pour tenter de faire perdre du temps ou déstabiliser son assaillant.

Aedan parais très attentif à ce que je lui raconte, et je remarque que le type à la tablette note tout ce que je dis. Cela doit être très sérieux.

— Merci Nayeli. Nous irons enquêter pendant que vous êtes à Potosí, sur cette affaire. Je trouve cela très étrange qu'ils te veuillent, je suppose que tu ne sais pas non plus comment ils te connaissent ?

Je hoche la tête de droite à gauche, en signe de négation. Ils doivent bien me connaître pour savoir qu'Inaya est ma soeur. De plus, ils connaissaient Nola. Pas de doute, ils sont très louches et quelque chose se trame.

— Maintenant, passons à la mission, clape Aedan. Vous n'avez pas de questions sur ce que vous devez faire ?

Nous secouons de nouveau la tête. Tout est parfaitement clair. Pour ma part, je me contenterai de suivre Cristina de partout, et d'écouter tous ses ordres minutieusement.

— Demain, vous pourrez vous balader dans la ville de Potosí. Faîtes ce que vous voulez, je m'en fous, mais essayez de faire les plus crédibles touristes possibles. Des membres du cartel peuvent se balader et vous trouver louche.

Il parle hyper vite, tout en sortant un verre de son bureau. On dirait un verre à whisky, et il chuchote quelque chose à un homme à sa droite.

Non, il va pas s'en prendre une maintenant ?

— Un chauffeur vous attendra dès que vous aurez finis la mission. Si vous avez le moindre problème, il suffit de me contacter, ou de contacter Adriel ou Hadès par talkie-walkie. Nous vous aiderons à travers ces machins. Pigé ?

J'acquiesce, et regarde une nouvelle fois mes pompes. Je ne peux même pas regarder dans les yeux tous ces gens. Pour eux, c'est la routine. Pour moi, c'est l'Enfer.

Aedan se lève, discute de quelques formalités avec Adriel, que je ne prends même pas la peine d'écouter, et nous conduit à l'extérieur du bâtiment.

Je descends les grandes marches du long escalier doucement, comme si cela allait permettre de ralentir la situation qui va arriver d'ici peu.

Il faut que j'assume. Je suis entrée dans ce cartel, et j'ai une place bien ancrée. Impossible de faire marche arrière.

Mais je t'en supplie Inaya, sors-moi de là.

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