Le lendemain matin Harry fut réveillé par la lumière qui entrait à flot dans la chambre, ils avaient oublié de fermer les volets en allant se coucher, mais vu le soleil qu'il y avait il devait déjà être assez tard.

Il tourna la tête et rougit fortement en voyant qu'il avait dormi collé contre Drago, leurs jambes s'étaient entremêlées et visiblement le visage à quelques centimètres à peine, vu leur proximité.

Il soupira doucement et se sépara du blond qui dormait toujours à point fermé, toutefois celui-ci lui attrapa le poignet et le ramena contre lui, comme un doudou.

Harry n'eut malheureusement pas le temps de s'apitoyer sur son sort ni même de se dégager car la porte s'ouvrit en grand en claquant et sur le seuil se tenait Sirius avec les autres derrière et ils avaient un grand sourire.

– Oh, ils sont mignons, s'exclama Gwen.

– Je vous l'avais dit qu'ils pouvait pas se séparer, renchérit Sirius.

Ils se poussèrent pour rentrer et firent tellement de bruit qu'ils réveillèrent Drago. Celui-ci sursauta, attrapa sa baguette à une vitesse hallucinante et la plaça sous la gorge de Harry. Deux secondes plus tard il se réveilla complètement, se détendit et relâcha Harry.

– Oh ce n'est que toi Harry, j'ai cru qu'on était attaqué. La prochaine fois faites moins de bruit, lança-t-il à l'intention des autres avec un regard noir.

Ils eurent tout de même quelques difficultés à le prendre au sérieux. Il avait les cheveux tout ébouriffés, les traces de l'oreiller sur la joue et les yeux embués par la fatigue, ce qui n'était pas vraiment menaçant.

En rigolant ils finirent par sortir non sans une dernière pique et les informèrent que le petit-déjeuner serait servi d'ici une vingtaine de minutes.

Exactement vingt minutes plus tard ils étaient en bas, les cheveux mouillés, habillés et morts de faim.

– Bonjour les garçons, les saluèrent les Potter, bien dormis ?

– Ça va, répondirent-ils.

Ils s'installèrent à table et tous dévorèrent le petit-déjeuner composé totalement différemment que celui de Poudlard mais tout aussi bon, si ce n'est plus.

– Alors les enfants aujourd'hui on vous a prévu un petit programme et pour demain aussi. Aujourd'hui on part en randonnée, dix kilomètres et un pique-nique, ça vous dit ? Et demain, comme les magasins ne sont pas ouverts aujourd'hui, on ira faire un tour à Marseille. Qu'en pensez- vous ?

– Euh maman, j'adore aller à Marseille mais la rando c'est obligatoire ?

– Si vous voulez aller à la montagne dans la semaine, oui.

– Cool, de la neige. S'il faut marcher aujourd'hui pour s'amuser à la montagne plus tard, c'est d'accord pour moi, s'enthousiasma Sirius.

– Pour moi c'est bon aussi, dirent les autres.

– Parfait alors le programme est approuvé.

Ils finirent de manger et commencèrent à se préparer pour randonner. Comme ils n'avaient pas les bonnes chaussures, Fleamont leur montra un sort pour métamorphoser celles qu'ils avaient en chaussures idéales pour la marche.

– On va où papa ? Demanda James.

– Un grand chemin sur une crête qui domine toute la région mais c'est large, facile et il y a des refuges régulièrement pour se poser.

– Ça a l'air cool, intervint Matthew.

– On va transplaner ? demanda Rémus.

– Il y aura sûrement des moldus et on sait pas comment vous allez réagir donc le mieux c'est d'éviter mais on a pas assez de places dans les voitures.

Harry qui arrivait entendit la conversation.

– Pas de problème, pro... Fleamont, vous y allez en voiture en laissant Drago ou moi ici, un de vous deux revient ici pour chercher la personne qui est restée et transplaner. Drago et moi on craint plus les transplanage donc on peut faire comme ça.

– Je suppose, que c'est une idée qui peut se faire.

Le plan de Harry fut finalement adopté et ce fut Drago qui resta puisqu'il n'était pas du tout habitué à la voiture et risquait d'être fortement malade.

Euphémia revint le chercher et ils commencèrent la randonnée.

Au début tout allait parfaitement bien, ils n'avaient pas froid et bavardaient gaiement. Puis ils s'arrêtèrent pour manger, un sandwich quand il fait froid ce n'est génial mais c'était sympa, et ils bavardaient toujours.

Ils repartirent mais c'est là qu'ils se rendirent compte qu'ils n'étaient pas du tout en forme. Absolument pas habitués à marcher et à faire du sport Lily, Mary, Rémus et Gwen furent rapidement épuisés et traînaient désormais à l'arrière tandis que Harry et Drago étaient devant et continuaient de marcher sans aucune difficulté, de plus ils parlaient quasiment sans s'arrêter alors que les autres avaient du mal à respirer.

Fleamont, avec un peu d'effort, réussi à rattraper les deux garçons qui étaient largement devant eux.

– Harry, Drago, vous pourriez pas ralentir la cadence, s'il vous plaît. Les autres sont au moins cent mètres derrière.

Les deux voyageurs s'arrêtèrent, se retournèrent et remarquèrent qu'effectivement ils étaient loin devant les autres.

– Oups, on n'a pas fait gaffe, on va essayer d'aller moins vite, dit Harry.

– Oui, ce serait bien. D'ailleurs, Tant qu'ils sont derrière je voulais vous poser une question.

– On t'écoute.

– Vous comptez le dire à Euphémia ou pas? Surtout Harry que tu es son petit-fils.

Les garçons se passèrent une main dans les cheveux, assez gênés.

– A vrai dire on sait pas trop, il faut qu'on en discute. Le principe c'est qu'on doit en dire le moins possible mais tant de personnes sont déjà au courant.

– Réfléchissez-y, c'est tout. Ok ?

– Pas de problème, sourit Harry.

Le reste du groupe finit par les rattraper et ils firent une pause de cinq minutes le temps de boire et repartirent. Évidemment les deux garçons toujours devant.

– Au faite, marmonna Drago, je suis désolé pour ce matin.

– Pour quoi ? M'avoir menacé ou de m'avoir pris pour un doudou.

Drago se tourna vers lui et écarquilla les yeux en rougissant.

– J'ai vraiment fait ça ?!

– Oh que oui, comme un enfant de cinq ans.

– Te moques pas de moi Potter !

– Chut, tais-toi, ils sont juste derrière, imbécile !

Ils continuèrent de se taquiner pendant un moment, dévièrent sur d'autres sujets et quand ils firent demi-tour pour rentrer (au grand bonheur de tous), ils allèrent discuter avec les autres.

En rentrant il n'y avait plus un mot, pour la plupart ils s'étaient endormis en voiture et dormaient toujours lors du repas et une fois encore s'écroulèrent sur leurs lits et s'endormirent aussitôt.

Le lendemain les seuls paroles qu'il y avait au petit-déjeuner se résumaient à des plaintes pour courbatures et à la torture infligée à leurs pauvres pieds et leurs pauvres jambes.

-Ils méritaient pas çaaaaaaa, gémit de nouveau Lily.

– J'ai même pas la force de me lever pour te faire un bisou pour te réconforter, gémit James en s'affalant sur la table.

A ce moment les portes s'ouvrirent et Harry et Drago, prêts pour une nouvelle journée de marche entrèrent.

– Bon on fait combien de kilomètres aujourd'hui ? s'exclama Drago, ravie de marcher et d'embêter les autres.

– Zéro, essaya de hurler Sirius mais ça ressemblait davantage à un murmure inintelligible.

– Me dites pas que vous êtes morts quand même, lança Fleamont en entrant à son tour dans la pièce.

A ce moment un grand « boum » résonna dans la pièce, Matthew s'était endormi sur la table, et il se mit à ronfler.

– Vous voyez, on devrait pas sortir aujourd'hui.

– Oh que si nous allons sortir, et tous ensemble, répliqua Euphémia.

Ils furent donc traînés de force dans les voitures, Drago et Harry restèrent à la maison jusqu'au retour de Fleamont.

– Fleamont.

– Oui, Drago ?

– On a discuté, renchérit Harry.

– On pense que c'est une bonne idée de le dire à Euphémia, elle peut nous aider et je n'ai pas envie de te forcer à lui cacher ni moi même de lui cacher.

Le visage de Fleamont s'illumina.

– C'est parfait. Vous préférez peut-être trransplaner seuls ?

– Euh oui, si c'est possible.

Quand ils rejoignirent les autres ils étaient tout grinchons et râlaient mais quand ils arrivèrent en centre-ville ils râlèrent beaucoup moins.

Un énorme sapin de noël trônait sur le vieux port avec autour un immense marché de noël. Les commerçants possédaient des petits chalets et portaient un bonnet rouge ou un costume de lutin.

Un peu plus loin il y avait la grande roue. Et de partout il était possible d'apercevoir Notre Dame de la Garde, qui veille sur la ville. L'ambiance était magique et la sensation était renforcée par un soleil éclatant dans un ciel bleu sans nuage.

Le temps était définitivement bien plus clément qu'à Poudlard.

Ils passèrent la journée à flâner entre les stands du marché, les magasins des rues derrière, avec le centre Bourse et un peu plus loin les avenues piétonnes qui débouchaient sur la préfecture. Ils firent un tour de grande roue, burent du vin chaud, visitèrent la savonnerie de la licorne et surtout firent du shopping.

A la fin de la journée ils avaient les mains remplies de sac de toutes les couleurs, les joues roses, un grand sourire et des étoiles dans les yeux.

– Vous voyez que ça en valait la peine.

– Oh que oui, répondirent-ils en chœur.

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Pour ceux qui veulent savoir, la rando existe vraiment et elle fait plus de deux cent kilomètres je crois. Elle part de Marseille et arrive après Nice, par là.

Vous pensez qu'ils font bien de dire la vérité à autant de personnes ou pas ? (Le but c'est de débattre un peu quand même).