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PARTIE II - Violette

Reality without you (acoustic version) - Our Last Night

I should have seen it from the start

A fake love disguised as what I wanted in my heart

It was convincind enough, it was so easy to trust

Oh, I just couldn't resist

It was the look in your eyes and the grace of your lips

You looked so different in the light that I'd been shining on you

You gave me heaven then you took it away

You let me in but you said I couldn't stay

Now my feet are back on the ground

And I'm stuck in a reality whitout you

***

LUCIEN

Nous faisons souvent des sorties en famille et ce samedi ne déroge pas à la règle. Mon fils et ma belle-fille marchent devant nous alors que je profite d'un moment avec ma crapule.

— Papi, est-ce que t'as toujours été attiré par les femmes ?

Je me stoppe brutalement. Ok. Je ne m'attendais pas à ça. Je dévisage ma petite-fille, complètement surpris par cette question sortie de nulle part.

— Papi, ça va ?

Je la vois nerveuse et je lui souris pour la rassurer. Je ne veux pas qu'elle se braque.

— Oui, tu m'as juste surpris un peu.

C'est juste que je ne l'avais pas vu venir. Et je me demande aussi pourquoi elle me la pose maintenant. Se pose t-elle elle-même des questions ? Cela fait quatre mois qu'Elliot et elle ont rompu. Et elle remonte toujours la pente. Elliot, elle le voit tous les jours à l'école. Elle culpabilise beaucoup et il ne lui pardonnera jamais. Prudence doit assumer ses erreurs et elle doit apprendre à se relever.

— Alors ?

— Oui, toujours.

— Ça n'a jamais changé ?

Je secoue négativement la tête et Prudence semble pensive. Va-t-elle oser me parler ? Elle jette un coup d'œil à ses parents qui sont toujours à quelques mètres devant nous.

— J'ai trompé Elliot avec une fille.

Voilà où elle voulait en venir. Elle est aussi attirée par les filles.

— Comment s'appelle-t-elle ?

Prudence peut bien aimer qui elle veut, je m'en moque.

— Violette.

— Et tu la fréquentes toujours ?

J'aimerais bien savoir. Ressent-elle plus qu'une simple attirance pour cette jeune fille ?

— Oui, même si je ne suis pas amoureuse.

— Peut-être que ça viendra.

Elle hausse les épaules en souriant.

— On verra, j'ai pas envie de me prendre la tête avec ça.

VIOLETTE

J'essaie de lui attraper discrètement les doigts, mais elle se dérobe. Je soupire, agacée. C'est toujours comme ça. Quand on est en public, elle évite tous mes contacts.

— Faut qu'on parle.

— Vi...

— Maintenant.

Mon ton sec ne lui laisse aucune échappatoire. Je ne veux pas attendre. Je dis à nos amis qu'on les retrouve dans quelques minutes et je nous mène dans un couloir désert. Je croise les bras sur ma poitrine et darde mon regard dans celui de Prudence qui me plaît tant. Pourtant là, je suis blessée.

— C'est quoi ton problème ?

— C'est toi qui me dis ça !

La tension commence doucement à s'installer entre nous. Et pour une fois, elle n'a rien d'agréable.

— Je ne comprends pas.

Oui, moi non plus, il y a beaucoup de choses que je ne comprends pas. Pourquoi n'accepte-t-elle jamais de rendez-vous ? Pourquoi n'ai-je pas le droit de la toucher en public ? Je comprends que sa rupture l'ait marquée. Mais j'en ai marre de me cacher.

— Moi non plus. Pourquoi tu me fuis ?

Elle soupire d'agacement et me regarde comme si j'étais un enfant qui ne comprenait pas. Je déteste ce regard-là, j'ai l'impression d'être stupide.

— Tu sais bien pourquoi.

Oui, je sais. À l'école, il y a Elliot. Chez elle, il y a ses parents qui savent qu'elle a trompé son ex avec moi. Et chez moi, il y a mes parents qu'elle n'est pas encore prête à rencontrer parce qu'elle sort d'une longue relation et qu'elle n'est pas encore capable de s'engager autant avec quelqu'un. Je veux bien être patiente, mais je ne veux pas être la seule à m'investir dans notre relation.

— Écoute, Prudence, si tu n'es pas encore prête, on peut arrêter là.

— Non !

Son cri résonne dans le couloir et mes épaules se détendent enfin. Mes bras se décroisent et je m'approche d'elle.

— Je sais que c'est compliqué pour toi, mais je te demande juste d'être patiente, encore un peu.

J'acquiesce, consciente de tout ce qu'elle a traversé. La plupart du temps, je ne doute pas. Cependant, la peur arrive parfois à prendre le dessus. Je ne veux pas souffrir. Parfois, j'ai l'impression de ne pas être légitime. J'ai l'impression d'être la honte qu'elle veut cacher.

— J'attendrai, c'est juste que... je ne veux pas être celle que tu utilises pour l'oublier.

Elle s'approche brusquement de moi et passe ses bras autour de mon cou. Ses doigts se posent sur ma nuque qu'ils caressent doucement. Elle me sourit et ça me rassure. Mes doutes s'envolent. J'oublie mes peurs et ne vois plus qu'elle. Elle et ses yeux clairs. Elle et son sourire éclatant qui me fait fondre. Elle et son corps sensuel. Mes mains trouvent leur palace autour de sa taille et je l'attire à moi.

— Jamais. Et tu sais pourquoi ?

Je secoue la tête et elle continue de me sourire. Ses lèvres se rapprochent des miennes jusqu'à les effleurer. Mon regard accroche toujours le sien.

— Parce que j'ai trompé Elliot avec toi.

LUCIEN

— On s'est disputé avec Violette.

Je tourne la tête vers ma petite-fille dont le regard est rivé sur les constellations. Elle a un petit air triste.

— J'crois que je suis pas normale.

Hein ?! C'est nouveau ça. J'éclate de rire sans m'en empêcher. Que me fait-elle encore ? Elle me lance un regard noir, vexée. Et cela m'amuse d'autant plus. Comment ça, elle n'est pas normale ?

— Papi, arrête de te foutre de moi.

— Langage crapule.

Elle marmonne dans sa barbe et mon sourire amusé lui fait détourner la tête.

— Pourquoi tu me dis ça ?

— C'est pas pareil avec Violette. Pas pareil qu'avec Elliot.

J'ai envie de lui dire que c'est normal. Elliot, il a été son meilleur ami pendant plus de dix ans. Elle connaît Violette depuis seulement quelques mois. Ça ne peut pas être pareil. Il va falloir qu'elle comprenne qu'elle ne retrouvera peut-être plus jamais la même chose. Elliot, c'était son confident. Ils se connaissaient par cœur.

Mais je la laisse parler, parce qu'elle en a besoin et je veux comprendre.

— Je ne sais pas comment dire ça. Mais je crois que je ne suis pas amoureuse de Violette. Je ne veux pas qu'on aille au cinéma ensemble, je ne veux pas rencontrer sa famille, je veux même pas lui tenir la main. Pourtant, je tiens à elle tu sais. Mais pas de la même façon. J'ai envie de l'embrasser, j'ai envie d'elle. Je suis attirée par elle, mais je ne veux pas être avec elle, en couple avec elle.

Depuis combien de temps pense-t-elle à ça ? La situation semble la préoccuper. Son regard reste accroché au ciel. Et moi, je la regarde. Je n'aime pas quand elle semble si soucieuse. Ça doit tourner en boucle dans sa tête. Ma crapule semble tellement perdue.

— Tu sais crapule, tu peux être attiré par les gens, sans pour autant vouloir plus avec eux...

— Papi, je sais !

— Peut-être est-ce seulement Violette ?

— Et si ça ne l'était pas ?

— Prudence, la sexualité et les relations amoureuses, tu ne peux pas définir cela si simplement. Peut-être qu'un jour tu tomberas amoureuse d'une femme. Tu tomberas peut-être amoureuse de quelqu'un qui n'aura pas la même sexualité que toi. Et alors ? Ce n'est pas un problème crapule. Tu ne peux pas réduire cela à des cases bien fermées et distinctes les unes des autres.

VIOLETTE

Mes doigts tracent des arabesques sur son dos nu et exposé. J'embrasse son épaule. Elle me rend folle. Elle et son corps. Je dépose des baisers sur sa peau offerte et mes doigts continuent de caresser son dos. Prudence finit tourne la tête vers mois.

— Bien dormi ?

Elle me lance un regard fatigué et je l'embrasse sur la joue. Elle soupire d'aise et j'esquisse un sourire.

— Pourquoi tu m'as réveillée ?

— Mes parents seront là dans une trentaine de minutes.

Prudence reste silencieuse. Au fond de moi, j'aimerais qu'elle dise quelque chose. Je ne la mets même pas dehors et nous le savons toutes les deux. Je la préviens parce qu'elle ne veut pas rester. Et ça me blesse un peu, parce qu'elle me promet quelque chose qui n'arrive pas.

— Tu peux rester si tu veux.

Je me lance. Ce n'est pas la première fois que je lui demande et je m'attends à un énième refus. Prudence soupire et je sais que j'ai perdu.

— Vi...

Je me redresse, abandonnant mes caresses sur sa peau. Elle m'agace. Elle se redresse à son tour. Nos regards se croisent et je crois que c'est la première fois que j'ai envie de lui tenir tête. Je n'ai pas envie de céder à son regard. Je n'ai plus envie de me dire qu'on verra ça plus tard. Parce que ça fait cinq mois. Cinq longs mois depuis sa rupture et je n'en peux plus. Elle me fait miroiter quelque chose qu'elle ne semble pas capable de me donner.

— Je n'en suis pas capable pour l'instant...

Tu fais chier Prudence. Je lui lance un regard las. Je suis fatiguée d'être la seule à me battre. Elle se lève et commence à se rhabiller. La couette sur les genoux, je la suis du regard.

— Qu'est-ce qu'on est toi et moi ?

J'ai peur de la réponse. Je suis effrayée qu'elle me réponde que nous ne sommes rien. Elle se tourne vers moi après avoir enfilé son débardeur. Elle a le courage de m'affronter et ses yeux perdus n'augurent rien de bon pour mon pauvre cœur.

— J'en sais rien...

Je grimace de colère et elle se détourne, cherchant ses chaussures. J'en ai marre. Marre de l'attendre. Marre d'être amoureuse d'elle et de ne rien avoir en retour. Je l'aime et je ne lui ai jamais caché. Pourquoi reste-t-elle avec moi si ses sentiments ne sont pas réciproques ? Ne voit-elle pas que ça me fait du mal ? Je me lève à mon tour, lui attrapant le bras.

— Tu ne sais pas, t'es sérieuse ? Merde pourquoi tu ne veux pas être en couple avec moi ?

— Parce que j'en ai pas envie !

Je me fige, abasourdie. Quoi ? Je lâche son bras et ma main retombe le long de mon corps, inerte. Mes yeux commencent à s'embuer et Prudence ne semble même pas s'en soucier. Elle s'assoit sur le lit et commence à enfiler ses bottines. Elle s'en fout. Comment ai-je pu être si aveugle ?

— Tout ce que tu fais c'est m'utiliser pour ton plaisir ! Tu t'en rends compte au moins ?!

J'essaie de la faire réagir. Je passe rageusement mes doigts sur mes joues pour effacer les larmes. Je ne dois pas pleurer, pas pour elle parce que je me rends compte qu'elle n'en vaut pas la peine. Elle se lève et attrape son sac. Je n'ai même pas l'impression qu'elle souffre. Il n'y a que moi qui ai le cœur en miette. Elle m'a juste utilisée.

— Je suis désolée...

Elle me lance un dernier regard puis sort de ma chambre, me laissant dévastée.

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