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Chapitre 22



22.






Au cours de sa vie, Nils n'a pas le souvenir d'avoir pris beaucoup de personnes dans ses bras.

Ça a été donc une grande surprise, quand avant de partir pour de bon, Joyce s'est avancée vers lui pour lui offrir son étreinte. Il s'était senti si gauche, ne sachant pas comment réagir convenablement, il avait juste fini par passer ses bras dans son dos et poser son menton sur son épaule. Son cœur s'est serré. Ça, c'étaient de vrais adieux, pas comme leur fuite précipitée d'Hemington.

Willow aussi, les avait embrassés avant qu'ils ne prennent la route. Mille fois, il les avait remerciés, de tout, de leur bonté qui dépassait l'entendement commun. Le couple d'âge mûr leur a fait promettre que ce n'était pas un adieu, qu'un jour, ils se reverraient. Willow, il avait bien moins de mal, à montrer sa gratitude, à communiquer par le contact. Vivre entouré de gens, il a connu ça très longtemps, toute sa vie même. Willow, les gens étaient destinés à l'aimer. Il n'avait pas à forcer, il était né pour que le monde le regarde et l'apprécie.

L'ambiance n'est certainement pas la même sur la route, lorsqu'ensemble, ils quittent les routes accidentées et les prairies sur lesquelles gambadent le bétail. Quand finalement, l'asphalte n'appartient plus à aucune ville, et n'est plus qu'une ligne qui relie un tas de buildings à un autre.

— Il se passera quoi maintenant ?

— On verra.

Depuis le début, Nils ne se souvient pas avoir eu à ses côtés quelqu'un d'aussi froid, ou alors c'était bien le cas, avant, et il l'avait oublié. Il aurait presque été moins embêté de voir Willow s'énerver, lui faire une remarque, quelque chose de plus vif que le silence dont il l'accable. Willow ne l'abandonnera pas, mais à la place, il s'effacera. D'une certaine façon, il ne sait pas ce qui est le pire.

Les heures passent comme ça, et même si les paysages sont beaux, il n'y a pas grand-chose qui y donne vie.

— Pourquoi tu me parles pas ?

— ...

— Parle-moi.

Mais Willow ne lui répond pas.

C'est ainsi qu'ils atteignent le cœur du Maryland sans même qu'une plaisanterie ne soit échangée, une raillerie ou un simple balbutiement cordial. Nils a les bras rabattus autour de son corps, le silence l'oppresse et quelque part, il se sent tellement coupable.

Willow est comme Jerry, il a un cœur immense, quelque chose de chaleureux en lui. Parfois, Nils a l'impression d'égoïstement s'en raccrocher. Peut-être que parmi tout ça, c'est simplement car il est quelqu'un de bon qu'il ne laisse pas Nils derrière, mais qu'en fait, l'abandonner lui aurait été moins pénible pour la suite. Maintenant, Willow sait qu'ils sont en danger. Qu'il est en danger.

Willow s'arrête à une station essence de la ville. Généralement, quand ils s'arrêtent pour ça, Nils a l'habitude d'aller se prendre un café dans la superette reliée, en plus d'un paquet de cigarettes pour Willow. C'est ce qu'il prévoit alors de faire à cet instant, espérant indirectement dénouer le dialogue. À petits pas, le garçon se réfugie derrière les portes. Il sait que la situation lui échappe, que cette fois, il ne s'en sortira pas juste en laissant le temps atténuer ses bêtises.

Garde ton naturel, Nils, se dit-il à lui-même. Essaye de lui faire comprendre qu'il n'y a pas à se prendre la tête pour ça.

Alors, il tente de garder un air neutre quand après avoir payé, il revient sur ses pas, croisant Willow à côté de la pompe, attendant que le plein soit fait. Que fait-il en général ? Est-ce qu'il parle, sourit, se moque de sa tête de coincé à chaque fois qu'il la voie ? Qu'est-ce que qu'il faisait, Nils ? Qu'est-ce qu'il faisait quand il s'en fichait royalement de ce qu'il pouvait penser de lui ?

Il ne sait plus.

Et c'est pire, quand lorsqu'il lui tend son dû, Willow ne le regarde même pas, concentré sur sa besogne. C'est une réaction froide.

— Et là, lui dit-il simplement. Là aussi tu l'as volé ?

Nils sent ses veines se glacer.

Willow lui tourne le dos, contournant la voiture pour revenir à sa place de conducteur, la nuit n'attendra pas. Et Nils reste juste là, penaud, il a l'impression de s'être reçu une sacrée claque.









Le silence est encore puissant quand ils quittent le Maryland, ne pouvant pas se permettre une nuit de trop dans un motel. C'est surtout que cet endroit est un des États dans lesquels la vie est plus chère, leurs économies ne sont déjà pas au meilleur de leur forme.

Alors, le soleil disparaît. Le ciel s'assombrit, les brèves lumières qui tracent leur route ne sont plus que des points éparpillés là et ici. Sans repères et sans accroche, c'est un retour à la première nuit, quand rien ne faisait d'eux plus que des vagabonds qui ont emprunté le même sentier. C'est facile, de vivre comme ça. Non. Ça l'était. Avant aujourd'hui.

Silence.

Ils se retrouvent sur une aire de repos, qui sépare deux nouvelles villes. Cette fois, la prochaine destination sera Philadelphie. Mais il y a ce vide qui s'immisce, ce poids immense sur la poitrine de Nils. L'impression que tout ça, ça n'a plus aucun sens.

Nils ne sait plus, il ne sait plus ce qu'il cherche. Il s'était fixé un objectif, voir le phare de Portland Head, comme si cet endroit allait annihiler tous ses remords, comme si là-bas, il pourrait tout reprendre de zéro. Mais avec toutes les péripéties qui leur tombent dessus une à une, il ne sait même plus si ça en vaut la peine, de vivre.

Les lampadaires sont allumés, l'aire semble vide et morne, mais pas tant sinistre. Willow a toujours été le premier à mépriser l'idée de dormir dehors, encore plus au milieu de nulle part. Ce soir, il ne se plaint pas. La capote de la Mercedes est encore abaissée, les laissant profiter d'un bout de voie lactée et d'une légère brise marine. Delaware n'est pas très loin mais ils n'y feront aucun arrêt. À moins d'un kilomètre, il y a la mer. C'est juste qu'ici, ils ne la voient pas.

Le poids sur la poitrine de Nils semble l'empêcher de respirer. Tête contre son dossier, il a besoin de bouger, sinon, il va perdre la raison.

Il perçoit à peine le regard en coin de Willow, quand il se redresse et ouvre la portière. Pas loin, il y a un distributeur de boissons et de friandises.

Silence.

Nils sort de la voiture.

Silence.

Nils prend une grande inspiration.

Silence.

Nils fait un pas.

— Où tu vas ?

Nils se fige, et même si la voix de Willow n'est qu'un brouillon de mots, juste l'entendre lui fait quelque chose, il n'arrive juste pas à savoir si c'est quelque chose d'apaisant ou de lourd.

— J'ai la dalle, lui répond-il.

C'est faux pourtant, il a plutôt l'estomac en vrac, il veut juste aller respirer plus loin.

Alors, Willow ne dit plus rien quand Nils s'en va à foulées rapides. Deux lampadaires clignotent, mais le petit kiosque sous lequel il y a un banc, une table et deux poubelles en plus du distributeur, est plutôt bien éclairé.

Sauf qu'arrivé à proximité, il serre les dents.

— Eh merde...

Un léger ricanement, pas bien méchant, l'accueille.

— Ils sont bien polis ces petits voyageurs.

Adossé au mur, un homme répond présent. Il ne l'a pas vu, et il y a tout à parier que c'était voulu. Qui se tiendrait pile au seul endroit indiscernable depuis le parking ? L'homme a une cigarette entre les lèvres, Nils lui donnerait dans la trentaine, peut-être plus.

L'individu sourit, ça n'a pas l'air malsain mais ce n'est pas des plus chaleureux. Il porte sa main à son bonnet et le replace quand avec réticence, Nils sort une pièce de sa poche pour ensuite se tourner vers la machine. Il mord sa joue, sentant très bien son regard suivre ses moindres mouvements. Il est plutôt propre sur lui, il ne ressemble pas à un mendiant.

— T'as une pièce pour un pauvre homme, gamin ?

Nils fronce le nez, toujours sans le regarder.

— Si vous voulez un truc, dites-le-moi et je vous le paye ici.

— T'embête pas, tente-t-il de rire. Je le ferai moi-même il me faut juste un peu de blé.

Il n'aurait pas dû, mais Nils claque sa langue avant de rétorquer, cinglant :

— J'les connais ces excuses, vous allez vous barrer à la première superette pour vous prendre de l'alcool.

Le sourire disparaît, l'homme se redresse pour mieux lui faire face. Malgré ses sourcils froncés, Nils sent qu'il a du mal à déglutir quand sa boisson chute dans le compartiment prévu à cet effet. Et là, en sachant qu'il s'apprête à ajouter quelque chose face à l'attitude du lycéen, Nils reste alerte.

— Fais pas ton chieur, profite que je demande gentiment.

Nils, il faudrait vraiment lui coller un bouton « Stop, tais-toi » sur le front.

— Sinon quoi ?

L'homme pose une main sur la vitre, et entre les paquets de chips et quelques barres chocolatées, Nils parvient à voir son propre reflet malgré le verre sale. Son corps se fige en l'apercevant lentement se rapprocher de lui.

Il se surprend à fermer les yeux et planter ses ongles dans ses paumes.

— Reculez.

Le bras de Nils est empoigné, ses pieds titubent quand il est tiré dans la direction opposée. La main de Willow se pose sur son épaule lorsqu'il le place derrière lui. Peut-être qu'à première vue, personne ne le penserait bagarreur, et c'est vrai que Willow n'aime pas la violence. Néanmoins, contrairement à Nils, il est arrivé plus d'une fois qu'il ait eu à intervenir quand un règlement de compte avait lieu, pour essayer de limiter la casse.

Déstabilisé par la venue de Willow, il est vrai que l'homme a un mouvement de recul, démontrant une première faille dans son comportement. Il secoue la tête. Willow ne l'intimide pas. Il pensait juste que le garnement était seul. Il hausse un sourcil.

— Faites pas les superhéros si vous voulez pas d'embrouilles, donnez-moi de l'argent et tout le monde sera cont...

Une voix fluette le coupe, dans un coin du kiosque, à l'abri de leur supposée altercation :

— Papa ?

L'homme ferme les yeux très fort, jurant envers lui-même. Nils se penche dans son dos pour voir son expression progressivement changer, devenir moins dure. Ils peuvent percevoir sa colère, mais le plus étonnant, c'est qu'il ne semble pas en colère contre eux. Mais contre lui.

Dans la pénombre, une autre silhouette se dessine. C'est une petite fille blonde, qui doit avoir cinq ans, tout au plus. Elle serre une peluche dans ses bras et sa salopette est tachée de chocolat. Elle a les joues barbouillées, et porte autour des épaules une veste en cuir bien trop grande pour elle.

Willow lève les yeux pour revenir vers l'homme, remarquant qu'il n'est pas des plus chaudement vêtus.

S'avouant vaincu, il se retourne et s'accroupit vers l'enfant, rajustant l'habit qu'il lui a certainement prêté pour ne pas qu'elle ait froid.

— Je t'ai dit de rester à côté, trésor, papa était juste en train de discuter.

Question papotages, Nils avait connu mieux.

La petite fille bat des cils en les observant. Elle regarde Willow et Nils quelques secondes avant d'acquiescer et de tourner les talons. Les garçons peuvent pourtant toujours la voir un peu plus loin, jouant dans l'herbe avec un chat errant.

— Vous n'êtes pas un mendiant.

L'homme claque sa langue, à croire que même si Willow ne venait que d'énoncer un fait, ça avait sonné comme une insulte.

— Je voyage avec ma fille, mais nous nous sommes fait agresser par des vandales et ils nous ont tout pris, nous n'avons même pas de quoi nous payer un bus.

— Où allez-vous ?

Le visage de Nils se crispe quand Willow lui pose la question. Il tente même de lui tirer la manche pour lui dire de ne pas s'aventurer sur ce terrain. Avoir bon cœur, c'est quelque chose, mais que Willow ne l'entraîne pas dans sa mission suicide.

— Au Kentucky.

— Je ne pourrai pas vous dépanner, nous allons dans la direction opposée.

L'aurait-il fait dans le cas contraire ? C'était un risque que Nils ne veut pas considérer.

N'ayant plus grand-chose à voir avec son attitude menaçante, les épaules de l'homme s'affaissent et il baisse le regard. Il ne dit rien, comme s'il savait que cela avait été absurde de jouer les chefs de mafia pour intimider un simple lycéen.

Willow le regarde, puis son soupir les alerte tous les deux quand il porte une main à la poche arrière de son jean, sortant son porte-monnaie.

— Nils, tu m'empêches de bouger.

Nils se rend compte qu'il est accroché à lui, enfin surtout cramponné à son bras. Il le lâche d'un coup et recule d'un pas lorsque Willow s'avance, tendant un billet de cinquante dollars à son vis-à-vis.

— On a été dans la galère et des gens nous sont venus en aide alors qu'on a pas été des plus honnêtes avec eux, lui partage Willow. Je sais que vous voulez protéger votre fille, mais n'allez pas faire la brute pour quelques dollars.

Cela fait bizarre à Nils de voir Willow faire la morale à quelqu'un d'autre que lui. Encore plus face à quelqu'un de plus âgé. Il lui a toujours connu une maturité incroyable, le genre qui les a empêchés mille fois de finir dans un ravin ou une décharge. L'homme a un moment d'hésitation, comme s'il n'arrivait pas à savoir si le jeune adulte face à lui se payait sa tête, ou s'il tentait vraiment de l'aider. Le fait est que Willow tente de garder un ton neutre, et un air objectif. L'inspiration que l'homme prend semble lui redonner vie, et plein de gratitude, ses mains tremblantes prennent l'argent que Willow lui tend.

— Je... Je vous remercie, dit-il, fébrile. J'avais plus d'espoir, ça fait des jours qu'on essaye de rentrer à la maison.

— Comment vous appelez-vous ?

Il lève les yeux, semblant surpris. Mais tout de même, il se résout à lui répondre.

— Ted, déclare-t-il de manière presque solennelle, comme si dans une autre vie, il aurait eu un impact conséquent.

— Et votre fille ?

— Alma.

Willow hoche la tête.

— Rentrez chez vous sains et saufs, Ted. Vous et votre fille Alma.

Ted voudrait leur demander leur nom, mais le jeune homme est le premier à tourner les talons. Nils croise son regard, bat plusieurs fois des cils avant de faire volte-face à son tour et rejoindre Willow au trot. Peut-être que dans leur histoire à eux, il vaudrait mieux que Willow et Nils ne restent que de braves inconnus.

Ils retrouvent le silence quand ils reviennent à la voiture. Ils marchent l'un à côté de l'autre, mais le contact s'est coupé et Nils n'ose plus s'approcher. Willow comprend qu'il ne cherche plus à le regarder dans les yeux, ni même à lui parler. De retour sur leur place de parking, Nils s'éclipse, allant s'assoir sur le trottoir à côté au lieu de rejoindre le véhicule.

Willow s'arrête, le suit des yeux quand Nils penche le buste en avant, plongeant son visage contre ses genoux avant de prendre une grande inspiration.

Willow se surprend à mordre sa langue, retenant son soupir vaincu. Il fait quelques pas dans sa direction.

— Ça va ?

— Nickel, fait-il avec sarcasme. J'ai cru que j'allais crever.

Il vient s'assoir à ses côtés.

— T'avais complètement la trouille et pourtant tu le provoquais.

— J'avais pas la trouille, se défend Nils en poussant les graviers avec ses jambes. Ça se voyait que ses menaces c'étaient des paroles en l'air.

— T'as eu peur Nils, y'a pas de mal à l'admettre.

— J'ai pas eu peur !

Faux. Et Willow le sait, il l'a vite compris. La façon dont Nils était complètement tendu, incapable de faire un mouvement fluide sans avoir peur de se faire rouer de coups parlait pour elle-même. Et pourtant, son égo le rattrapait et Nils répondait, il s'enlisait dans quelque chose qui aurait pu mal tourner, si celui qui le menaçait avait réellement été quelqu'un de mauvais.

Le fait est qu'il n'était pas quelqu'un de méchant, mais qu'avec ses mécanismes de défense, Nils l'a juste pris pour un imbécile alcoolique qui faisait la manche.

— Tu vas encore dire que je pense qu'à moi ?

Par rapport à ça, par rapport au fait que le premier réflexe de Nils, a été de refuser de lui venir en aide.

Willow se tourne vers lui, avant de passer sa main dans sa nuque et de soupirer en levant les yeux vers le ciel. Nils ne le montre pas, mais il a des remords quant à son comportement, encore une fois. Il a l'impression de ne rien faire comme il faut, qu'il se tourne en ridicule tout seul.

— Non, il a essayé de t'intimider, le rassure-t-il. À ta place j'aurais aussi cru que c'était juste un délinquant.

— Je savais pas qu'il était avec sa fille.

— C'est bon, t'as pas à te justifier. C'est toujours quitte ou double dans les situations comme celles-là.

Nils ne répond pas, il n'a plus rien à répondre. Alors, après quelques secondes de silence, Willow se penche et inspire l'air du soir. Lui aussi, qui a choisi l'ignorance pour mettre leurs problèmes sur pause, voit que ça a juste rendu leur cohabitation bien trop difficile.

— Est-ce que tu trouves que je suis injuste ? lui demande Willow. De te traiter aussi froidement à cause de ce que tu as fait ?

— Carrément !

Même s'il répond de manière aussi impulsive, se redressant dès que Willow lui pose cette question, aussitôt après, Nils se carapate. Son visage blêmit devant l'air étonné de son vis-à-vis, qui ne s'attendait pas à une réaction aussi vivace. Il serre les dents et tourne la tête.

— Laisse tomber, je fais encore un caprice.

— Donc t'es d'accord de dire que mon comportement est justifié ?

— Non, c'est pas justifié, contrecarre Nils. C'est moi le sale gosse, c'est moi qui dois te bouder.

Il attend maintenant la réplique de Willow, il attend qu'il l'envoie bouler. Nils est conscient d'être celui en tort, qu'il n'a qu'à prendre son mal en patience et espérer que les choses s'arrangent avec un miracle inespéré. Il n'arrive juste pas à l'admettre, et ça, Willow le sait. Que ça le ronge.

Alors, le regard de Nils s'ouvre un peu plus grand, quand il sent sa main passer dans son dos et délicatement presser son bras. Nils baisse les yeux, quand il le tire doucement dans sa direction. Il se rapproche de lui, et commandé par ses mouvements, la tête de Nils s'abaisse et se retrouve calée contre son épaule.

C'est peut-être tout ce qu'il peut lui offrir comme soutien pour le moment, mais pour Nils, c'est déjà plus que ce qu'il espérait. Il est même désorienté. Les doigts de Willow glissent un instant dans ses cheveux, alors, il ferme les yeux.

— Je te laisserai pas tomber.

Les épaules de Nils sont prises de légers tremblements, Willow voit sa main lui attraper la manche. Il sait qu'ils ne sont pas totalement sortis de cette querelle, mais Nils tente comme il peut de chercher une dernière source de réconfort, se raccrocher à ce semblant d'étreinte.

— T'avais raison depuis le début Willow, j'aurais jamais pu me débrouiller sans toi.

Il ajoute, la gorge serrée :

— Et j'ai peur que ça te pèse, j'ai pas envie d'être un boulet pour toi.

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