Prologue
Edit : 10/04/2021 : corrigé.
Intro : Sex Machine 5:16
"Quand le pouvoir de l'amour surpassera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix."
JIMI HENDRIX
Un compte à rebours fut lancé dans le réfectoire de l'Institut Renewal. Cet établissement était perdu dans les campagnes écossaises. Aucun réseau n'était présent, le wifi n'existait même pas. L'endroit avait créé afin de couper du monde les adolescents qui y séjournaient. Ces derniers considérés comme des criminels en puissance, mais qui étaient trop jeunes pour aller en prison passaient une peine semblable dans cet Institut de correction. Certains jeunes s'en sortaient grâce à cet endroit, tandis que d'autres devenaient encore plus violents en faisant de mauvaises rencontres. De simples voleurs, des gens souffrant de troubles alimentaires ou même des enfants de la mafia se côtoyaient entre ces murs. Ce monde cosmopolite faisait la réputation de cet Institut. Leurs dirigeants croyaient véritablement en la seconde chance.
Le bâtiment possédait une allure austère, de grandes grilles entouraient cet ancien manoir. Un grand parc vert entourait les vieux murs. Tandis qu'une forêt aux arbres denses entouraient le manoir. Des bruits étranges émanaient des bois, créant ainsi une atmosphère menaçante. Personne de sain d'esprit ne risquerait à y pénétrer.
Un oeil extérieur aurait remarqué la disposition particulière des tables dans la salle à manger de l'Institut. En effet, seulement trois tables étaient présentes. Elles étaient immenses et larges. Seuls des garçons mangeaient. Aucune fille n'était présente. Sur une estrade, une quatrième table surplombait l'ensemble de la salle. C'était la table des professeurs. L'ambiance dans ce réfectoire n'était pas joyeuse, une atmosphère plutôt pesante emplissait l'espace. Un oeil avisé aurait remarqué le désarroi d'un jeune homme métis, assis à l'une de ses trois tables. Ce garçon, nommé Cailean semblait bien mal au point, son état s'aggravait au rythme de l'horloge murale.
12 h 15
Cailean sentit qu'une nouvelle crise allait bientôt survenir. Il essaya de dissimuler ses mains tremblantes sous la table, ne souhaitant pas de nouveau être le centre de l'attention. Il regarda autour de lui, et essaya de se focaliser sur les grands vitraux intégrés au mur devant lui. Malheureusement, un sentiment désagréable étreignit son ventre. L'appréhension de refaire une crise, ne faisait qu'augmenter.
12 h 20
Cailean commençait à voir flou. Il distinguait avec difficultés les personnes assises devant lui. Ses deux meilleurs amis, commencèrent d'ailleurs à lui parler sur un ton inquiet, il voulut leur crier de le laisser tranquille. Il avait envie de leur dire qu'il gérait la situation. Impossible d'émettre la moindre parole. Sa bouche resta résolument close. Il savait que les prochains instants seraient décisifs.
12 h 22
Les deux frères jumeaux et amis de Cailean essayèrent de garder leur calme. Ils savaient pertinemment ce qui allait surgir dans très peu de temps. Adoh qui s'était fait les cheveux bleus pour se différencier de son frère, sentit une pression sur son avant-bras. Son jumeau, Edan s'était fortement accroché à lui. Dans un geste de réconfort, il tapota doucement sa main afin de le rassurer. Profitant de l'apathie de Cailean, il enleva les objets dangereux à proximité de lui. Il valait mieux éviter un énième accident.
12 h 25
Les jumeaux, qui étaient d'ailleurs les seuls amis de Cailean n'étaient pas les seuls à avoir un œil sur lui. Un autre jeune homme aux cheveux bruns assis plus loin qui se nommait Eros, le regardait avec anxiété. Sa posture fière lui donnait une aura impressionnante. Peu de personnes avaient osé s'asseoir à ses côtés. Sauf un autre mastodonte, qui portait le doux nom de Tommaso. Eros et Tommaso formaient une paire indissociable. Ils ne se quittaient jamais. Ils avaient de nombreuses similitudes physiques, tous les deux possédaient une carrure volumineuse ainsi qu'un air dur et froid. Le plus intrigant était leurs tatouages apparents qui remontaient sur une partie du cou pour descendre sous l'encolure de leurs tee-shirts. Impossible de passer outre.
- Eros, arrête de le regarder de cette manière. On dirait un chien après un os. T'es vraiment con de t'intéresser à lui. Si tu veux un plan cul je connais un certain nombre de petites chiennes qui n'attendent que toi.
Eros arrêta durant un moment de fixer Cailean des yeux, pour reporter son attention sur Tommaso, à ses côtés. Il n'essaya pas de parlementer avec son ami, sachant pertinemment que ça serait un échec.
12 h 27
Cailean se sentit partir. Il ne contrôlait plus rien, il n'avait plus conscience de son corps et de son esprit. La crise d'angoisse s'empara de Cailean et le faucha tel un tsunami. Ses jambes se relevèrent, renversant au passage sa chaise. Ses bras s'agitèrent et envoyèrent valser les assiettes et les couverts en dehors de la table. Complètement paniqué, il se mit à terre les bras autour de ses jambes dans une position prostrée. Il cria sans avoir conscience de ses mots. Cailean pleura sans avoir conscience de ses larmes. Il frappa le sol sans avoir conscience de la douleur.
12 h 35
La crise était finie.
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