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Maison des Mcgarden, cuisine, 7h30

- Maman, on est d'accord la crevette c'est meilleur que le homard, pas vrai ?

Insista Wendy, déjà très en forme pour un mardi matin (trop en forme).

- J'ai comme qui dirait la tête dans les fesses et je t'avoue Wendy chérie que je m'en fiche complètement.

Rembarra ma mère en baillant bruyamment, sa tasse de café à la main. Mon père plus intéressé, commença à partir en débat avec ma petite sœur.

Je les observais, moi Lévy, leur fille et sœur et me demandais ce que je fichais là.

Entre ma mère qui s'énervait sur la cafetière rafistolée (avec des bouts de scotch) d'où le café coulait de partout sauf par la seule ouverture prévu à cet effet, mon père qui tout en débattant nettoyait ses lunettes avec un chiffon qui avait servi pour essuyer la cafetière et ma sœur qui tout en se regardant dans une des vitres qui menait au jardin se faisait des grimaces, j'avais l'air presque normale.

- Je vais y aller hein moi...

Je soufflai avant d'aller ranger mon bol dans le lave-vaisselle.

Je commençai à rassembler mes affaires et à mettre mes chaussures quand ma mère se réveilla soudain et s'exclama :

- L'anniversaire !

Je fronçai des sourcils et regardai simultanément mon père puis ma sœur. Ils avaient l'air autant dans l'incompréhension que moi.

- Tu parles de l'anniversaire des jumeaux Éline ?

Comprit et demanda calmement mon père, tandis qu'horrifiée ma sœur bondit sur sa chaise.

- Q... Quoi c'est bientôt ?!

- Dans une semaine...

Soupira ma mère. La mère et la fille se regardèrent désespérées.

- Ça veut dire qu'ils vont revenir à la maison ? Maman dis moi que c'est pas vrai...

Supplia Wendy en joignant ses deux mains en signe de prière.

- Je crains que ça le soit ma fille. Jones, il va falloir cacher tous les objets fragiles de cette maison chez nos voisins comme la dernière fois.

Commanda très sérieusement ma mère, avant de boire dans sa tasse.

- Allons, Éline, le pensionnat nous a dit qu'ils étaient beaucoup plus calme maintenant. Ils n'ont pas fait de mauvaises blagues depuis environ un mois.

Ma mère commença à rire machiavéliquement avant de secouer la tête :

- Oh mon pauvre, tu crois vraiment qu'ils ne feront pas une bonne blague pour fêter leur anniversaire ? Et s'ils n'ont pas fait de sales coups depuis un mois c'est sûrement parce qu'ils en préparent un gros !

Le sourire de mon père s'effaça petit à petit, tandis que son visage se décomposait.

- Oh mon dieu... RÉUNION DE FAMILLE CE SOIR !

S'exclama-t-il en se redressant l'air grave.

- Depuis quand tu es le chef de famille Jones ? Qui rapporte l'argent ici ?

S'énerva alors ma mère en se levant faisant tomber sa chaise en arrière.

- C'est vrai ça papa ! N'oublie pas que tu es en minorité ici !

Renchérit ma sœur, en croisant des bras, hautaine.

- Mais ma chérie, on rapporte tous les deux de l'argent ici... Et tu sais bien que je combat contre le sexisme ma Wendy...

Se défendit mon père, j'eus presque de la peine pour lui, presque.

- C'est vrai, concéda ma mère en se rasseyant avant de rajouter, mais tu avais dis que c'était mon tour la prochaine fois, tu avais déjà annoncé la réunion la dernière fois !

- C'est vrai ça ! La prochaine fois c'est moi !

S'exclama Wendy, tandis que ma mère approuvait la chose en hochant de la tête.

- Je suis désolé c'était dans le feu de l'action je n'y ai pas pensé.

S'excusa mon père en jetant un regard de biche à ma mère.

Je partis au moment où ils commençaient à se pardonner à coup de surnoms mignons et que Wendy me suppliait du regard de ne pas la laisser seule face à cela.

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Lycée Tenrou, salle de mathématiques, 12h27

- Booooo... Et c'est à ce moment-là que j'ai croisé la plus belle des créatures, après moi-même, dans les couloirs de cette école... Boooo mademoiselle Scarlet !

Toute la classe soupira, une moitié fit une moue dégoûtée et l'autre eut le sourire sur les lèvres.

Je lâchai un petit « erk... » avant de relâcher ma tête, peu intéressé par les relations de mon professeur avec les autres enseignants de mon établissement.

Voici monsieur Ichiya, le pire prof de mathématiques ever.

Rien de ce qu'il ne nous dit n'est intéressant, et ce n'est même pas du cour puisqu'il passe son temps à nous raconter sa vie.

On aura encore pleins de devoirs pour rattraper l'heure qu'on a perdu, génial !

La sonnerie retentit enfin, et je rangeai à la hâte mes affaires, ignorant la tête indigné de monsieur Ichiya en voyant que personne n'écoutait la fin de son histoire.

Un cour de maths classique quoi...

Une main agrippa mon bras à la sortie de la salle et une deuxième m'empoigna l'épaule.

Je me retournai pour apercevoir Mirajane et Lucy un peu en retrait, le visage caché par ses cheveux.

- Tu viens Lévy ? On va manger au réfectoire.

Me demanda la blanche avec un faux sourire, insistant bien sur la fin de sa phrase indiquant de cette manière où on allait à Natsu qui passait juste à nos côtés à ce moment-là.

J'hochai doucement de la tête avant qu'on aille récupérer notre amie et qu'on se dirige vers le réfectoire pour manger.

Quand on y arriva et qu'on ouvrit la porte cela me fit -comme à chaque fois- l'effet d'une douche froide.

Le brouhaha à l'intérieur contrastait tellement avec le calme des couloirs, que je ne pus m'empêcher de faire une grimace.

Une voix grave me fit soudain sortir de mes pensées :

- Hey les filles !

Grey se présenta à nous, sourire aux lèvres accompagné par une Juvia qui semblait énervée.

- Lucy c'est quoi la merde là ? Qu'est-ce qu'il a encore fait ce couillon ?

Par une Juvia énervée pardon.

Elle prit tout de même la peine de nous saluer d'un signe de la main Mirajane et moi avant de s'emparer de la blonde et de l'emporter plus loin.

- Bon bah... Venez poser vos affaires on à une table là-bas si vous voulez.

Nous proposa le jeune homme en regardant sa copine partir, un peu désespéré.

- Est-ce que cette espèce de framboise radioactive du trou des fesses est à votre table ?

Demanda Mirajane en haussant un sourcil et en essayant de trouver la fameuse table où nos amis étaient installés.

- Ehm... Oui... ?

En moins d'une seconde Mirajane ayant repéré l'endroit était partie.

- Merde...

Je lâchai tandis que Grey se tapa le front avec la paume de sa main.

- Je vais aller voir comment ça ce passe.

Décida-t-il finalement.

- Je te suis.

Je finis en haussant des épaules : j'avais pas vraiment le choix là.

C'est ainsi que je me retrouvai coincée entre une démone et un dragon déprimée avec en face de moi un loups sauvage aux yeux rouges.

Je pensai soudain à Wen et à son débat crevette vs homard et me dis qu'il y aurait sûrement des livres culinaires qui en parleraient au CDI.

Mes pensées furent encore interrompues quand, après que Mirajane se soit calmée, Grey nous présenta la personne qui se tenait à ses côtés :

- Pour ceux qui ne le connaissent pas, voici Gajeel, mon cousin.

Le gars en question (que j'avais reconnu comme étant celui que j'avais vu hier) leva les yeux au ciel avant de grommeler :

- T'es pas obligé d'essayer de m'intégrer dans ton groupe Grey. Les faux-culs ça m'intéresse pas. D'ailleurs c'est pas parce que tu m'as forcé la grappe pour manger à cette table aujourd'hui que je vais faire ami-ami.

- Gajeel...

Soupira Grey, dépassé. La tension avait monté d'un cran, cette situation me stressait.

À notre table tout le monde avait un sourire crispé, hésitant tous entre partir dans un rire gêné ou s'énerver.

Un petit, tour petit, gloussement s'éclipsa d'entre mes lèvres. Mes yeux s'agrandirent quand je compris ce qui allait se produire de manière inévitable.

Non Lévy, ne fais pas ça...

Je contins comme je pus le rire qui s'immisçait dans ma gorge mais au bout de plusieurs secondes je n'en pus plus...

... et j'éclatai de rire.

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Lycée Tenrou, toilettes des filles, 13h03

- Oh gosh... Lévy vraiment ?

Soupira Mirajane à mes côtés, tout en me caressant le dos pour m'aider à me calmer.

Je ne pus lui répondre, riant encore à moitié les larmes aux yeux.

- J'ai l'impression de faire du babysitting là.

Rajouta-t-elle avec un sourire désappointé.

- Je suis... (rire) vraiment... (rire) désolée... (rire)

- Bon j'avoue qu'au moins t'as détendu l'atmosphère, il a pas été très cool là le cousin.

Remarqua-t-elle tout en m'aidant à me relever, après quelques secondes j'acquiesçai enfin calmée.

- On y retourne ? J'ai faim quand même moi !

M'exclamais-je soudainement motivée, gargouillements au ventre.

La blanche hocha de la tête et nous retournâmes au réfectoire.

De loin je pu rapidement m'apercevoir que Lucy s'était mis à l'opposé du rose et mangeait presque la tête dans son plateau. Juvia à ses côtés, fusillait Natsu des yeux.

Quand on se rassit je remarquai que le jeune homme semblait dépité de la situation avec mon amie. Je lui tapotai l'épaule en signe d'encouragement et il sourit tristement.

Après un rapide tour de table je vis aussi que « Gajeel » était parti.

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Lycée Tenrou, couloir du rez-de-chaussée, 15h03

- Aïe aïe aïe... Merdeuuuh...

Assise au sol, adossée contre le mur du couloir en attendant l'ouverture du CDI je touchai l'énorme bleu que je m'étais fais sur la jambe.

Ça fait un mal de chien !

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Lycée Tenrou, CDI, 15h10

Je lisais tranquillement un livre sur comment cuisiner les fruits de mer, quand on me tapota sur l'épaule.

Décidément aujourd'hui !

- Vous êtes bien Lévy Mcgarden ?

Oh, c'est Jellal le surveillant.

- Ehm... oui ? Qu'est-ce que j'ai fais encore ?

Je déglutis, pensant soudain à la cruelle chaise responsable de ma blessure du jour que j'avais impulsivement balancée d'un coup de pied contre un mur.

Il haussa un sourcil avant de rajouter :

- Normalement rien, mais je prends note de cette air de culpabilité que vous avez. Enfin bon, vous devez me suivre chez la principale.

Sans attendre ma réponse il se redressa et quitta la pièce, je rangeai le livre dans mon sac puisque je l'avais emprunté et sortie à mon tour.

On arriva rapidement en face du bureau de la principale qui se trouvait à seulement quelques mètres du CDI.

Jellal toqua avant de me faire signe d'entrer, je murmurai un merci et ouvris la porte.

Ma surprise et mon incompréhension s'agrandirent quand en plus de Madame Zera j'aperçus le cousin de Grey assis sur une chaise en face d'elle.

Il tourna ses yeux dans ma direction me détaillant de haut en bas avant de se retourner et de croiser les bras.

- Tch. C'est elle ?

Hein ? De quoi il parle là ?

- Assieds-toi Lévy.

Ordonna gentiment la principale, ignorant les paroles du garçon. Je le fis sans hésiter en me tenant à bonne distance du jeune homme à mes côtés.

Il leva les yeux aux ciels, visiblement mécontent de ma présence.

- Bonjour Lévy, j'espère que tout vas bien pour toi. Commença-t-elle calmement en posant ses coudes sur son bureau, Je t'ai appelé aujourd'hui pour te demander un petit service...

Continua-t-elle tout en jetant des regards appuyés au garçon installé à côté qui l'ignorait royalement. Elle soupira puis reprit.

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Lycée Tenrou, couloir du rez-de-chaussée, 15h25

Je n'en reviens pas.

Je venais de sortir du bureau de la principale, Gajeel aussi. J'avais maintenant bien retenu son prénom vu le nombre de fois où la principale l'avait répété. Il semblait énervé, moi j'étais juste complètement paumée.

Madame Zera m'avait demandé de surveiller Gajeel qui allait sous peu être transféré dans notre classe puisqu'il s'était déjà battu plusieurs fois en à peine deux jours avec des élèves de la sienne et qu'il avait déjà causé des problèmes dans son autre lycée. Vu la manière dont elle en parlait cela devait être assez grave.

Étant déléguée de ma classe elle trouvait que j'étais la personne la plus adaptée à la situation.

En gros elle voulait que je l'aide à suivre les cours correctement (quitte à lui donner des cours de soutient) et que je surveille un peu son comportement en classe.

- Ahahah la bonne blague...

Je soupirai en un murmure ironique, découragée.

- Si j'ai bien compris tu dois surveiller que je me comporte correctement.

Demanda soudain le jeune homme en me fixant, adossé contre un mur.

- Hein ? Euh... Ouaip...

- Donc si je fais des problèmes tu seras aussi en quelque sorte responsable.

Continua-t-il en se rapprochant de moi, sourire aux lèvres, tout en faisant tourner autour d'un de ses doigts une sorte de collier.

Je commençai à comprendre où il voulait en venir et ça ne me plaisait vraiment pas.

- Oui je suppose.

Je répondis tout de même glaciale, en le fusillant du regard, sourcils froncés.

Il plaqua soudain sa main contre le mur juste à côté de ma tête avant de passer de force le bijou autour de mon cou et de tirer dessus de façon à avancer mon visage près du sien.

Je ne cillai pas affrontant ses yeux rouges sangs. Il se pencha alors à mon oreille et susurra :

- Fais gaffe à ton cou, minus.

Il lâcha alors le pendentif et commença à partir sourire aux lèvres.

Dès qu'il eut quitté le couloir je m'effondrai, bouleversée. Ce n'était peut-être rien mais je sentais que mon corps avait été terriblement choqué.

Je me relevai tremblante, puis forçai sur mes jambes pour courir jusqu'aux escaliers où l'ébène avait disparu.

Il était en train de monter les marches pour aller au premier étage.

- JE TE LE RENDRAI EN CENT FOIS PIRE SALE CONNARD ! ET NE M'APPELLE PAS MINUS ! LES SURNOMS SONT RÉSERVÉS AUX PERSONNES QUE J'APPRÉCIE !

Hurlais-je en portant ma voix pour être sûr qu'il l'entende.

Il se stoppa avant de me regarder de haut, me dévisageant en détaille encore une fois, me voyant cette fois je le savais, les cheveux en bataille, les bras et les jambes tremblants, le visage contracté, le souffle court et les joues rouges de colère.

- Je suis étonné de voir que j'en fais pas parti. railla-t-il moqueusement d'une voix grave avant de rajouter, Tu sembles plus humaine maintenant, moins miss parfaite. Ça fait de toi une personne plus intéressante.

Il riait.

Il riait car la situation l'amusait.

- Mais t'es quel genre de taré toi ?

Il ne répondît pas et disparu dans la cage d'escalier, me laissant seule et énervée.

Respire, calme-toi, tout va bien se passer.

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Lycée Tenrou, salle de français, 16h01

- Tu sais quoi Mirajane ? Je t'avais parler de « faut pas juger sur l'apparence » et bien Gajeel est quand même bien un connard !

Marmonnais-je de mauvais poil, en enfonçant ma tête dans mes bras croisés.

La blanche me regarda étonnée puis demanda :

- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? T'as l'air énervé depuis la pause, qu'est-ce qu'il a fait ?

Je soupirai bruyamment mais ne répondis pas trop contrariée et fatiguée. Ma meilleure amie n'insista pas mais je vis qu'elle était inquiète.

Il faut dire qu'entre Lucy et moi elle était désormais la seule à ne pas faire la tronche.

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Maison des Mcgarden, salon, 19h45

- Comme l'a très justement fait remarquer votre mère ce matin, l'anniversaire des jumeaux arrive très bientôt, dimanche prochain pour être précis.

Débuta mon père, installé sur le petit canapé aux côtés de ma mère. Ma mère continua en dépliant un plan de la maison sur la table :

- Nous devons donc établir un plan pour sécuriser la maison de leurs mauvaises blagues. Voici un schéma de notre chère demeure avec les objets fragiles et les points forts et faibles de chaque pièce pour nuire à leurs manigances.

- Comment ça « point fort : la puanteur » pour ma chambre ?!

S'écria Wendy après une rapide lecture, complètement révoltée.

- Votre père et moi nous allons nous occuper de sécuriser le rez-de-chaussée, enchaîna ma mère sans écouter les esclandres de ma petite sœur avant de rajouter, garage compris plus notre chambre et vous du premier étage. Ok ?

J'hochai de la tête tandis que Wen boudait en murmurant : « elle pue même pas ma chambre d'abord... ».

- Je m'occupe de ma chambre, de la salle de bain et du bureau. Wendy tu fais la tienne, les toilettes et la bibliothèque ça te va ?

Elle acquiesça et ma mère satisfaite, replia son schéma avant de nous en tendre un à chacune.

- Bonne chance soldats ! Dispersion !

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2582 mots
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