En 17 ans d'existence, j'avais eu le temps d'imaginer tous les visages que l'amour pouvait revêtir. Toutes ses formes, je les avais dessinées, décalquées, retracées, détourées... Jusqu'à les déformer complètement. Grande romantique, je m'étais, plus d'une fois, surprise à rêver que ce sentiment relevait de la perfection. Comme si les anges du Ciel eux-mêmes étaient venus le répandre sur Terre, afin de rendre la vie plus belle et plus merveilleuse. Afin de redonner aux humains l'envie de vivre. Et de vivre vraiment. J'avais inventé ses goûts, ses textures, ses couleurs. J'avais dévoré tous les romans qui en parlaient, et imaginé des milliers d'histoires semblables. Peut-être même des millions, voire des milliards. Et j'en avais rêvé. Oh oui, ça, qu'est-ce que j'en avais rêvé... Je croyais en avoir tout compris, je croyais être prête... Mais l'est-on jamais vraiment, finalement ? A présent, je n'en suis plus si sûre. Car, dans mon emportement, j'avais oublié une dimension non négligeable de l'amour, et, pourtant, si importante... C'est vrai, je le reconnais, j'avais commis une grave erreur. Car j'avais omis le fait qu'il pouvait être destructeur.

Tel un raz de marée déferlant sur une ville paisible, il vient tout ravager sans que l'on s'y attende, bouleversant nos vies, et nos convictions, tout ce en quoi nous croyons, ou plaçons nos espoirs. Il balaye tout sur son passage, allant parfois même jusqu'à bouleverser notre futur et nos désirs. Il instaure en nous un indéfectible sentiment de fragilité, d'incertitude. Mais aussi une force dont nous ne nous serions jamais pensés dotés. Nous nous brisons comme du cristal au même degré que nous sommes capables de soulever des montagnes. Nous devenons le colosse de Rhodes. Mais, à l'instar d'Achille, le Héros grec, nos pieds sont en argile. Nous nous dressons face aux obstacles, invincibles, aussi férocement que nous nous effondrons lorsqu'ils nous résistent avec trop de vigueur. Et nous nous croyons incapables de nous relever, nous pensant morts à l'intérieur. Plus rien ne compte d'autre que cette indicible douleur qui refuse de disparaître, marquant nos âmes au fer rouge. Mais nous nous remettons toujours debout. Et nous repartons au combat, avec cette fureur de vivre qui nous caractérise lorsque c'est la passion qui nous guide. Car les Hommes sont faits pour cela. Lutter, encore et toujours, pour vaincre la peur qui les habite.

Oui, j'avais 17 ans, et j'avais déjà vécu. Car j'avais connu cette forme d'amour. Cette passion dévorante qui vous brûle jusqu'aux tréfonds de votre corps, et allume un brasier dans votre cœur. Je m'étais consumée lentement, et je me consumais encore. Car les choses ne sont jamais aussi simples que l'on se l'imagine. Malheureusement, lorsque nous le comprenons, il est souvent trop tard. Et ça, c'était mon histoire.

Lorsque j'étais tombée amoureuse d'Angel, j'avais d'ores et déjà perdu la bataille. Il avait tenté de m'éloigner de lui. Il avait tout fait pour ne pas me détruire, comme il s'était auto-détruit auparavant. Mais je lui avais résisté, déjà trop accro pour être capable de faire demi-tour. Et pourtant, je ne regrettais rien. Il était ma drogue, autant que j'étais la sienne. Nous nous aimions, et nous nous haïssions de nous aimer à ce point. Avec trop de déchaînement pour que cela ne laisse aucune marque sur nos corps et nos âmes. Mais nous revenions toujours l'un vers l'autre. Car il était mon oxygène, ma raison d'être, la moitié de moi-même qui me manquait sans que je n'en n'aie conscience... Et j'avais un indéfectible besoin de lui.

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 Coucou mes petits addictes!!! <3 Voici le prologue de cette histoire. J'espère sincèrement qu'il vous donnera l'envie d'aller plus loin, et de poursuivre l'aventure avec moi. Je prends beaucoup de plaisir à publier, et je souhaite plus que tout que vous éprouviez la même chose à la lecture! <3

Pour tous ceux qui me suivent depuis les débuts de la publication de cette histoire, je sais que c'est étrange de mettre le prologue en ligne après le premier chapitre, mais, comme vous devez vous en douter, c'est un peu du recollage. Je n'avais pas du tout pensé à faire ça, et je l'ai écrit ce week-end plus ou moins sur un coup de tête. J'espère que vous ne m'en voudrez pas! Pour me faire pardonner, je peux d'ores et déjà vous dire que le chapitre 4 est presque prêt. Je le publierai sûrement dans la semaine. Si vous avez des commentaires ou des réactions, n'hésitez pas!  Je vous répondrai sans hésiter. 

Des bisouuuuuuuus! Votre Zélie <3