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[89] Adam Lane

Ça va faire quinze minutes que j'attends mon médecin. Enfin, pas tout à fait. Gaby m'a contacté à l'approche de l'anniversaire de mini Gane, demandant si c'était possible de lui remettre les dessins dans son bureau. 

"J'espère que vous serez là où je vous attendrai." qu'elle avait dit dans son message.

Elle m'a proposé de se rencontrer à la fin de sa journée de travail, aux environs de 17 heures. Mais je n'ai pas pu m'empêcher de venir tôt. Beaucoup trop tôt ! Ca ne me ressemble pas du tout d'être ponctuel... Dans l'attente, je serre fort la farde contre moi. Elle contient les précieux dessins que j'ai réalisés pour notre fille. 

Aizen tire sur ma manche pour attirer mon attention et m'avouer qu'il doit faire pipi. En sortant des toilettes, un groupe de fillettes le bouscule malencontreusement. Je devine que la chute a été plus douloureuse pour mon fils vu comme il se tient le postérieur. Furieux, j'interpelle les trois filles qui s'en vont comme si de rien n'était. 

— Hey ! Excusez vous au moins ! Vous lui avez fait mal.

— C'est de sa faute. Il avait qu'à regarder où il marchait.

Et elles s'en vont sur cette note, abandonnant lâchement leur victime. 

— Je déteste les gosses. 

La petite moue que prend Aizen me fait de la peine. 

— Je voulais pas parler de toi, Zézette. Toi t'es un bon garçon, le meilleur fils qu'on puisse avoir. 

— Comme c'est migneuh, lance une voix derrière nous.

Une nouvelle gamine nous toise curieusement, un vilain sourire aux lèvres. Elle me pointe du bout de sa sucette verte, une paire de lunettes de soleil en forme de cœur sur le nez.

— C'est vrai que les enfants sont trop égocentriciste.

— Egocentriste, tu veux dire ?

Elle hausse les épaules en remettant sa sucette en bouche.

— J'ai appris ce mot dans un livre hier.

— T'en as d'autres à partager avec nous ?

— J'ai pas le temps de te parler. J'attends nonchal-nonchan-nachalamaman ma copine.

Je ris si fort qu'elle me fusille du regard. 

— Arrête de te moquer ! 

— Au moins, tu fais de ton mieux.

— Je l'ai fait exprès. Je suis pas bête. 

— Alors tu attendais comment ta copine déjà ? 

— Avec ennuie !

J'applaudis l'effort, complètement hilare. Elle rugit de plus belle et me lance sa sucette en pleine face. Je fais quelques pas en arrière pour esquiver le coup, mais bouscule Aizen au passage. Ce dernier se retrouve de nouveau à terre, complément hébété.

— Oh non Zézette ! Je suis désolé. 

Je m'assure qu'il ne s'est pas cogné la tête et l'aide à se relever tandis que la petite glousse fort derrière nous.  

— Zézette ? Oh la honte ! 

— C'est qu'un surnom. Il s'appelle Aizen.

— Bah tu fais quoi ? demande une nouvelle voix, celle de son amie.

Je retiens mon souffle quand son curieux regard se pose sur moi. Avec son adorable jupe rose bonbon et ses longs cheveux blonds délicatement coiffés. Il ne fait aucun doute. Surtout quand ses yeux d'un bleu profond me rappellent ceux de Gaby. Je la reconnaitrai entre mille, mon sang et ma chair

Je bouscule l'autre gamine et m'accroupis pour arriver au niveau de mini Gane.

— Coucou toi ! Tu te rappelles de moi ? Oh non, je suis bête ! On se rencontre tout juste. 

La sauvageonne m'attrape par derrière pour me mettre hors d'état de nuire.

— A l'aide ! C'est un pépédofleur... Non un pédobear... Non... 

— Je suis pas un pédophile !

— Oui voilà !

Mini Gane glousse derrière sa main, s'amusant de notre petite scène. Ses yeux pétillent comme des joyaux et ses joues prennent une jolie petite teinte rosée. Je reconnais bien là ma fille. Douce et adorable. Tout l'opposé de la sauvageonne. 

— Je vous connais monsieur ? demande-t-elle.

— Oui enfin... Ta maman me connait bien.

— C'est ce que disent les pépédo pour te kidnapper !

Au lieu d'écouter son amie, mini Gane s'approche dans une moue attristée. 

— Vous connaissez ma maman ?

— Oui !

— Menteur ! 

— Lâche le, la gronde-t-elle. Faut pas être méchante comme ça. 

— S'il te kidnappe, il faudra pas venir te plaindre après. 

La sauvage croise les bras, très en colère. Elle ne nous quitte pas des yeux et manque de s'étouffer quand je me mets à caresser les cheveux doux de mini Gane.

— Tu es drôlement jolie, fais-je. Tu ressembles beaucoup à ta maman.

— Pépédo ! T'es trop naïve, Lana.

Lana ! Ma fille s'appelle Lana ! Je peux enfin poser un joli nom sur ce doux visage. Un nom qui me rappelle qui j'étais avant de redevenir Levi. Adam Lane. Ca fait si longtemps mais j'ai l'impression que c'est une histoire qui date d'hier. 

— Maman a toujours dit qu'il faut pas suivre les inconnus, même s'ils te proposent des Twix. 

— Mais j'adore les Twix, balbutie Lana.

— C'est drôle, moi aussi ! On a beaucoup de points communs, tu trouves pas ? Tu pourrais très bien être ma fille longtemps disparue.

La sauvage m'arrache Lana sans plus hésiter.

— On y va. Il est trop bizarre, le pépédo. 

— Mais le monsieur a dit qu'il connait maman-

— Lana t'arrêtes maintenant ! Ta maman est partie, elle va pas revenir !

La petite Lana baisse la tête, l'expression profondément endeuillée. L'autre la saisit par le bras et elles remontent les escaliers sans plus tarder. Mon pouls s'accélère quand je réalise qu'elles se dirigent bien en direction du bureau de Gaby. 

Je remarque soudain qu'Aizen a disparu. Je rebrousse chemin et le retrouve à monter difficilement les escaliers. Un vrai escargot, ce petit. Je descends jusqu'à lui, le porte sous mon bras et grimpe les marches à toute vitesse.

Quand j'arrive devant le bureau de Gaby, quelques personnes y sont déjà postées. Une vive chaleur enflamme aussitôt mon cœur quand je la reconnais. Mon Petit cœur se tient là devant moi, aussi belle que jamais. Ses cheveux sont beaucoup plus courts, ils tombent sur ses épaules. Mais son sourire n'a pas changé. J'ai tout de suite envie de me saisir d'un crayon pour la dessiner.

L'autre adulte est un homme blond portant une fillette dans ses bras. Quand je reconnais son visage, mon sang ne circule déjà plus. Ma Lana ! Comment ose-t-il ?!

— Alors Lana, s'exclame l'intrus, c'était chouette ?

— Oui, je me suis bien amusée ! Les jardins sont tout jolis.

— Je suis heureuse de te l'entendre dire, fait Gaby avant de se tourner vers l'homme. Merci encore de t'être occupé de mon petit soleil, Sebastian. J'étais si débordée.

— C'est normal. Allez Lana, on rentre maintenant ?

— Mais je veux rester avec elles ! se plaint-elle.

— Arrête de faire la difficile, la menace la sauvageonne. Sinon je vais dire ce que t'as fait.

— Qu'est-ce qu'elle a fait ? demande-t-il.

— Rien papa ! J'étais sage comme une image ! J'ai pas parlé avec un monsieur bizarre ! 

Papa ? Papa qu'elle a dit ? P-A-P-A ? Mon sang fait demi-tour et mon cerveau manque d'oxygène. Je vais faire un infarctus et m'enterrer vivant. Ma fille a un autre papa... Ce qui veut dire que Gaby aurait tourné la page. Je ne veux pas être ici. Je veux courir me cacher dans les petits bras d'Aizen. 

Aizen doit sentir mon choc, car il serre fort sa main dans la mienne, me donnant du courage. J'inspire un bon coup. C'est vrai, je suis là pour le cadeau de mini Gane avant tout. Je ne peux pas me dégonfler.

— Allez hop à la maison, fait Gaby.

— Je pourrais avoir le dernier Twix que t'as acheté ?

— Oh Lana, glousse-t-elle. Tu sais qu'il n'est pas pour toi. 

Lana tire la lèvre mais elle reprend vite des couleurs quand "son père" lui promet d'acheter des friandises sur le chemin du retour. Les deux saluent encore Gaby avant de prendre congé, l'abandonnant seule avec la sauvageonne. Hum ? 

— Pourquoi tu voulais que je vienne ? soupire-t-elle. Moi je voulais rester à la maison lire des livres. C'est trop nul comme anniversaire sinon !

Gaby s'accroupit pour lui caresser les couettes d'un geste maternel.

— Justement Elane, je voulais te présenter quelqu'un pour ton anniversaire. 

Des frissons me gèlent sur place. Ma mâchoire se décroche et je ne sais plus du tout quoi penser. Attendez... Lana serait réellement la fille de l'autre type ? Et mini Gane c'est... Oh non... Oh non ! 

Aizen me lance des coups d'œil inquiets tandis que l'homme passe à coté de nous en portant Lana dans ses bras. Lana qui n'est pas mini Gane. J'entends Gaby leur dire au revoir, puis des bruits de talons dans notre direction.

— Tout va bien ? 

La voix de Gaby, douce et rassurante, me chatouille presque les oreilles. Je me relève aussitôt, n'osant toujours pas lui faire face. Aizen jette un furtif coup d'œil devant moi pour croiser le regard de Gaby.

— Bonjour toi, lui adresse-t-elle. 

Gêné, il se cache aussitôt derrière mon dos. J'inspire un bon coup et prends mon courage à deux mains pour l'affronter. Le sourire qu'elle me réserve est si chaleureux que j'ai envie de fondre dans ses bras. 

Mon Petit cœur, on se retrouve enfin.

Gaby me prend dans ses bras et mon cœur se consume aussitôt dans ma poitrine. Je vais fondre pour de vrai ! 

— 'lut ! fais-je tout ému. 

Elle m'adresse un sourire nostalgique. 

— Vous devez être Levi Clarke ? C'est un honneur de vous rencontrer.

Elle indique son bureau de la main pour qu'on la suive à l'intérieur. Mais je reste bloqué sur le ton distant qu'elle a employé. Ne me dites pas qu'elle ne me reconnait pas ? Je n'ai pas pu changer à ce point en cinq ans... 

Gaby porte ses mains sur ses hanches en dévisageant Elane qui nous attend devant le bureau. 

— Elane, je t'ai déjà dit de ne pas mettre tes lunettes de soleil à l'intérieur.

Elle croise les bras, grincheuse, tandis que Gaby la débarrasse de ses lunettes. Elle me toise de ses yeux d'un azur en tout point identique au mien. La fillette tira la langue en m'écrasant le pied quand je franchis le seuil de la porte. Sous ses éclairs, je comprends que je vais devoir gagner ma place. 

— Et alors tu... tu t'appelles Elane ?

Son prénom glisse sur ma langue comme du beurre. Pure et aérien. C'est un si beau prénom. Encore plus que Lana. Je me pince les lèvres en me rappelant de ma connerie. 

— T'as pas le droit de dire mon nom, pépédo.

— Je ne m'appelle pas pépédo. Moi c'est Levi. 

De la surprise se traduit aussitôt dans son regard. Elle me dévisage comme si elle voyait un fantôme. Ne me dites pas qu'elle me reconnait ?

— Tu mérites pas un prénom aussi fabubu...

— Fabuleux, lui souffle Gaby avant de se tourner sur moi. Je vous en prie, asseyez-vous. 

L'intérieur est sobre et épuré. La décoration ne manque pas de goût, c'est certain. On se sent à l'aise et le bienvenue, un peu comme à la maison. J'écarquille grand les yeux quand mon regard se pose sur le tableau familier accroché derrière le bureau. C'est le même, exactement le même, que je lui ai laissé. Gaby avec dans les bras un bébé Elane. Il ne semble pas avoir pris une poussière.  

— T'arrête de mal regarder le tableau ! grogne Elane.

— Je l'admire, c'est tout l'opposé. 

— C'est mon papa qui l'a fait, fait-elle fièrement. Il est trop fort.

Un sourire glisse sur mes lèvres. Ma fille, qui ne faisait que me critiquer, vient enfin de me complimenter. Je me sens si léger, comme sur un petit nuage de plénitude.

— Tu l'aimes bien, ton papa ?

Mes mots effacent son sourire sans que je puisse y faire quelque chose.

— Bien sûr que j'aime mon papa, souffle-t-elle entre ses lèvres. Mais mon papa il est pas là... Il vit dans un livre.

Je la dévisage sans un sourire.

— Maman me raconte des histoires tous les soirs pour dormir. Mais ma préférée c'est celle de mon papa.

— Et il va en sortir un jour, du livre ? 

Elane dépose son petit sac à dos par terre et en sort une licorne en peluche. C'est celle que j'ai laissée avant sa naissance. Je n'arrive à croire qu'elle l'a gardée jusque maintenant.

— Elle, c'est ma meilleure amie ! fait-elle en me présentant la licorne aux couleurs arc en ciel. Elle s'appelle Cornu. C'était la licorne de mon papa. Mais elle est sortie du livre pour rester avec moi. La pauvre, elle est devenue toute petite. 

Je tends la main et Elane éloigne la peluche, m'interdisant de la caresser. Mais quelle est sa surprise lorsque ma main se pose plutôt sur sa petite tête blonde.

— Cornu est très mignonne. 

— Maman a dit que papa lui a donné la mission de veiller sur moi. 

Je lui souris tendrement, mais mes yeux ont envie de pleurer. 

— Je suis sûr que ton papa sortira du livre, lui aussi. Et que vous pourrez enfin vous retrouver.

Elane retient ses larmes en dégageant maladroitement ma main posée sur sa tête. Elle me lance une grimace avant de se précipiter pour s'assoir sur les genoux de Gaby. 

— Elane, enfin ! Va prendre une chaise.

— Je veux pas. 

Gaby me lance un regard gêné.

— Ca ne fait pas très professionnel, n'est-ce pas ?

A mon tour, j'attrape Aizen pour le porter sur mes jambes. L'ambiance devient quelque peu amusante. Assis, tous les quatre, face à face dans le bureau de Gaby.  

— Oh ! J'oubliais.

Gaby fouille dans un tiroir pour en sortir un paquet de Twix.

— J'ai pensé que vous aimeriez.

Elane me fusille du regard, jalouse. 

— Désolée, Elane. C'était le dernier. 

J'attrape le petit sachet et en sors les barres chocolatées jumelles. Dans un fin soupire, j'en tends une à Elane et j'offre l'autre à Aizen. Gaby écarquille les yeux, comme étonnée par ce drôle de développement. C'est sûr que ces cinq années m'ont changé. Mais la vérité c'est que j'ai commencé à voir le monde différemment depuis notre première rencontre. Depuis que j'ai posé les yeux sur elle.

L'odeur du chocolat et du caramel me monte vite aux narines. Elane se goinfre très heureuse et Aizen mange le biscuit en petite bouchées. J'ai envie de Twix aussi, mais le sourires de nos enfants me suffit. 

Les deux échangent un regard.

— Lui c'est Aizen, fait-elle pour Gaby. Apparamaman, c'est le fils du pépédo. Mais je suis sûre qu'il l'a volé.

Je ris de plus belle tandis que Gaby la gronde. 

— Elle n'a pas tord, techniquement. Un vrai petit voleur.

Gaby serre Elane tout contre elle, un sourire soulagé sur les lèvres. Non... Elle ne s'imaginait quand même pas que j'aurais été voir ailleurs ?

— Je ne m'attendais pas à vous voir arriver avec un enfant, avoue-t-elle.

— La vie peut nous réserver de belles surprises, pas vrai ? Moi non plus, je ne pensais pas croiser la route d'Aizen. Mais il m'est si précieux, aujourd'hui. Même si le sang ne nous lie pas, il est mon fils et je suis son père. 

J'entends un petit reniflement et Elane qui pointe Aizen d'un air moqueur. Je porte un baiser sur la joue mouillée de mon fils.

— Qu'est-ce que tu en dis, Aizen ? Je suis qui moi ?

Il lève ses grands yeux sur moi. Ses joues rosies par la timidité me mettent un long sourire aux lèvres.

— Papa ! fait-il en serrant mes mains.

— On a même un petit chien insupportable à la maison.

— Il s'appelle comment ? s'excite Elane. J'aime trop les chiens ! 

— Il s'appelle P'tit Loup. Il est si grand que tu pourrais le confondre avec un vrai loup.

— T'es vraiment nul pour donner des noms ! s'écrie-t-elle. Le chien il s'appellera Kiwi !

— Quoi ? Non !

— Si ! Les kiwi, c'est vraiment trop bon ! Je peux voir une photo de Kiwi ? 

J'écarquille les yeux. 

— C'est Aizen qui l'a nommé. Tu ne peux pas changer son nom juste comme ça.

— Aizen est d'accord, grogne-t-elle. Pas vrai ? 

Le garçon acquiesce sans se douter des conséquences.

— Allez, montre moi les photos de Kiwi ! 

Elane devient folle de joie en admirant les photos que j'ai prises de P'tit loup aka Kiwi. Elle l'adore tellement qu'elle me demande carrément de lui donner l'animal.

— Je ne peux pas te le laisser. Tu ne voudrais quand même pas séparer Aizen de son meilleur ami ? 

Elane fait la moue, vaincue. 

— C'est injuste. Je t'aime pas, pépédo !

— Moi je l'aime bien, fait Gaby. C'est une bonne personne.

La chaleur me monte aux joues.

— Vous pouvez répéter ? fais-je incrédule.

— Vous êtes une bonne personne ? 

— Non, l'autre partie. 

Ses yeux caressent les miens dans une agonie silencieuse. Gaby se pince les lèvres, n'en pouvant plus. Les non-dits font surface après cinq ans, juste comme ça.

Je t'aime. Je n'ai jamais cessé de penser à toi pendant ces cinq dernières années. C'est ce que vous vouliez entendre ? 

Je n'ai pas le temps de répondre à cette déclaration qu'Elane me pointe furieusement du doigt.

— Nan ! Tu veux me voler ma maman !

Je lève les bras, pas innocent.

— J'imagine que je porte bien mon titre de voleur ?

— Mon voleur préféré, ajoute Gaby un fin sourire aux lèvres.

Je lui réponds alors avec les yeux. Je lui dis que je l'aime comme un voleur. Et que comme un voleur je veux l'emporter avec moi. Mais ça ne me suffit pas. Le silence des mots ne me suffit pas. Je veux le lui dire avec les mains, avec les lèvres, avec le cœur.

Alors je tends la main pour l'atteindre, la toucher.  Ses doigts rencontrent, caressent les miens juste au dessus du bureau, sous le nez d'Elane. Cette dernière devient rouge de colère et elle se retourne désespérément pour interroger sa mère du regard.

— Nooooon ! Et papa alors ? Maman, t'as pas le droit de faire ça ! T'as dit qu'on devait l'attendre.

— Oui Elane, jusqu'à ce qu'il nous revienne. (Gaby pose un baiser mouillé sur son nez.) Et le voilà, enfin libéré de son passé. 

Elane ne saisit pas tout de suite la situation. Puis les paroles de Gaby prennent sens. Le voilà enfin libéré de son passé, de son histoire, du conte. Elle se pince les lèvres, les yeux mouillés de larmes.

— T'es qui, pépédo ?

—  Je t'ai déjà dit que je m'appelais Levi. 

— Le Petit Voleur, mon papa, aussi s'appelle Levi !

Je lui souris pour toute réponse, tendrement. C'est tout ce qu'il faut. Une lueur illumine alors ses yeux pleins de questions. Elane lève la tête pour chercher les yeux humides de Gaby. La réponse s'y trouve.

— Mon papa ? T'es sorti du livre ? (sa voix se brise de bonheur.) Papa, t'es sorti du livre pour venir nous chercher ?

J'ai envie de pleurer à mon tour mais Elane ne m'en laisse pas le temps. Elle bondit sur le bureau pour se jeter dans mes bras, étouffant le pauvre Aizen au passage. Ma fille sanglote et je l'enlace fort contre moi. Sa chaleur. Son odeur. Toutes ces choses me semblaient si lointaines. Mais me voilà enfin là. 

Je fais signe à Gaby de se joindre à nous, de compléter le tableau. Elle contourne le bureau pour prendre mon visage dans ses mains chaudes. 

— Tu en as mis du temps, idiot. J'ai failli prendre des rides dans l'attente. 

— Mais je suis là.

— Oui, tu es là. 

Elle porte un baiser sur mon front, mon nez, mes lèvres. 

— J'ai une chose à te demander, Petit cœur. Tu voudrais venir avec moi ? Ma vie est à Achlys, mais il ne manque plus que vous. Je sais que je t'en demande beaucoup. Abandonner tout ce que tu as ici pour moi. Mais je ne veux plus être loin de toi et Elane.

— Arrête de parler. (elle pose un doigt sur mes lèvres tremblantes.) Je t'ai dit que je te suivrai où que tu ailles.  

— Vraiment ? 

— Tu es mon voleur préféré, alors envole-moi.

Avec ces trois-là, blottis tout contre moi, c'est l'étreinte la plus chaleureuse que je n'ai jamais reçue.  

— C'est le meilleur anniversaire de toute ma vie ! s'écrie Elane. 

— Attends alors de recevoir mon cadeau.

Un large sourire dessine ses lèvres lorsque je lui dévoile un livret illustré. Le titre, en grands caractères, lui procure une joie immense.

— Y a des dessins !  T'as vu ça maman ? Le conte il a des dessins maintenant !

Elane, toute émue, caresse du bout des doigts l'illustration de couverture de son conte favori. 

— Papa, tu veux bien lire l'histoire pour moi ?  

Elane se colle tout contre moi, sa tête posée sur mon épaule. Aizen, assis sur ma jambe, observe la couverture du livre avec intérêt. Gaby, posée contre le bureau, ne nous quitte pas des yeux. Je prends une grande inspiration, m'apprêtant à raconter à ma petite famille le conte de ma vie. 

Je m'éclaircis la voix, avant de tourner la couverture. 

° ° °

Hello

Comme vous le savez, le prochain chapitre, l'épilogue, c'est le conte.

Mais Adam Lane se termine aujourd'hui. Ceci est le dernier chapitre.

La dernière nda

Ughhhhhh ça fait trop bizarre.

Rdv ds les remerciements pour parler de cette aventure. J'ai plein de choses à vous dire.

🎉 Sinon, qu'avez vous pensé de cette conclusion ?

🎉 De ce chapitre en général ?

🎉 De Levi qui confond mini Gane avec une autre qu'Elane et qui se donne en spectacle devant sa fille jeksjdjkzkzkekdk il doit s'en mordre les doigts

🎉 De P'tit loup qui devient Kiwi a cause d'Elane hahahaha

🎉 Elane qui s'imagine que son père etait prisonnier du conte 😭 c ce qui explique son absence pour elle. La métaphore de levi qui se libère du conte et donc de son passé tumultueux pour retrouver Elane et Gaby est si cute.

🎉 La peluche d'atona qui devient la protectrice d'elane moooh il fallait bien lui donner un rôle

J'ai posté l'aesthetic d'Elane. Avec ça, on a tous les persos !

Bref, j'espere que le dernier chap vous aura plu. Que l'histoire en general vous aura plu. Que le conte vous plaira.

On se retrouve tout de suite dans l'épilogue ❤️❤️❤️

❤️ Kissou kissou ❤️

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