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[84] Prendre le large

Je m'étouffe dans ma soupe à l'entente des paroles de Luis. 

- Qu'est-ce que t'as dit ?

- J'ai demandé à ton gosse de m'accompagner pendant ma promenade !

Impossible ! Ca n'a pas de sens ! Le vieil homme n'a jamais montré aucun signe d'intérêt pour Aizen. Je dépose calmement mon bol avant de foncer prendre Aizen dans une étreinte surprotectrice.

- Tu veux l'abandonner quelque part ?

Il lève les yeux au plafond en se redressant sur sa canne. 

- C'est toi que j'ai envie d'abandonner. Le gamin se rend plus utile que toi. 

P'tit loup sautille d'excitation tout autour de Luis en remuant vivement la queue.

- Bien-sûr que tu peux venir avec nous, souffle-t-il en caressant le chien. On ira au bord de la mer, ton coin favori. 

Je déteste comment Luis s'est vite attaché au clébard. Au début, il était contre le fait de le garder (il m'a de nouveau claqué la porte au nez). Mais il l'a rapidement pris en affection en voyant comment le toutou ne me supportait pas. Ils ont vite fait de devenir les meilleurs amis du monde, et ils adorent me mener la vie dure. Mais ça n'a pas d'importance, parce que j'ai Aizen de mon côté. 

Quand je propose de me joindre à leur promenade, Luis m'envoie balader. A leur retour, je remarque que Zézette a un gros sourire aux lèvres.

- Tu devrais l'envoyer à l'école, m'informe-t-il. Le bougre sait même pas tenir une conversation.

- Qu'est-ce que tu as été lui raconter ?

- Que je l'enverrai à l'école si tu le fais pas en premier.

Je le dévisage.

- Il n'y a pas d'école à proximité. Je te rappelle qu'il n'y a que des vieux dans ce village paumé !

- T'as qu'à déménager.

- Où ça ? Et avec quel argent ?

Le vieil homme pose un fin regard sur Aizen. Il soupire avant de s'affaler sur son fauteuil. 

- Tu m'avais dit que tu voulais acheter une maison.

- Ouais, mais pas dans ton vieux village ! Il n'y a rien ici. 

Un rictus se dessine sur ses lèvres. 

- Ca j'te le fais pas dire. 

- Du coup j'attends. Je fais des économies et... Si les choses avancent bien, je pourrais nous acheter une petite maison bien sympa.

Et après ça, je prendrai mon courage à deux mains pour visiter L.A.

- J'ai fais quelques recherches et le coût des logements dans la capitale est exorbitant. C'est pas donné.

Luis fait signe à Aizen de s'approcher. Le garçon me regarde nerveusement, peu habitué à ce que le papy lui porte de l'intérêt. Aizen et moi écarquillons des yeux quand Luis se met à lui ébouriffer les cheveux. 

- Tu crois que j'ai toujours vécu ici ?

- Bah... oui ? 

- Bien-sûr que non, crétin. J'avais une belle maison, avant. Bien plus grande que cette espèce de grange. J'habitais dans un joli quartier de la capitale. On ne manque de rien là-bas, même pas d'écoles.

- D'accord ? 

Luis me fusille du regard, l'air farouche. 

- C'est tout ce que t'as à dire ? Cette maison est encore la mienne, je l'ai jamais vendue. 

- Alors pourquoi tu vis ici ? 

Son expression se fige et le silence plane aussitôt.

- Le souvenir de ma femme et de mon fils vit là-bas. Je n'aime pas ça.

Je le regarde avec pitié et il sort sa canne pour me frapper.

- Garde ta pitié et va éduquer ton gosse !

- Est-ce que tu me parles de ça parce que t'as l'intention de me donner cette maison ?

Luis sort précipitamment une pipe d'un petit meuble, l'air gêné. Il s'apprête à l'allumer quand je l'arrête aussitôt.

- On ne fume pas dans la même pièce qu'un enfant.

Il tourne les yeux sur Aizen avant de les lever au ciel.

- Ce gamin a probablement respiré plus de nicotine que t'aimerais le croire.

Je me tourne en furie vers le garçon.

- Aizen tu fumes ?!

Le petit sursaute et tombe à la renverse. P'tit loup se précipite pour lui servir de bouclier. Il grince fort, prêt à m'attaquer.

- Quel con, vraiment. 

Le vieux tire sur sa pipe en soufflant de l'air dans ma direction. Je réalise qu'il ne l'a pas allumée, mais fait semblant. 

- Déguerpissez tous, ajoute-il.

- Tu ne vas pas nous ressortir la même chanson ? On en a déjà parlé !

- Prends les deux autres avec toi et barrez-vous dans ma maison. J'te la donne. Elle me sert à rien de toute façon. C'est du gâchis, et la savoir à l'abandon me fait de la peine.

Luis lève la tête en direction d'Aizen. 

- En plus, le gamin veut aller à l'école. Donne-lui au moins ça.

Je suis absolument bouche-bée. Aizen veut quelque chose ?

- Il t'a dit qu'il voulait aller à l'école ?

- Pour te dire la vérité, il savait pas vraiment ce que c'était. Alors j'lui ai décrit, et j'crois bien que ça lui a plu.

Je m'accroupis devant le garçon, tout joyeux.

- C'est vrai, Zézette ?

L'enfant baisse la tête et son regard vacille sur le sol. Je comprends que c'est ce qu'il désire à la vue de ses joues qui s'empourprent. Mais le voir culpabiliser, c'est quelque chose qui me procure un certain chagrin. Je m'approche sous le regard protecteur de P'tit loup et caresse sa touffe brune.

- C'est entendu, déclaré-je. Tu vas aller à l'école et te faire plein d'amis.

- Vivement votre départ, siffle Luis. J'en pouvais plus.

- Notre départ ? Tu viens avec nous ! 

Il baisse la tête sur moi et me lorgne un long moment. 

- T'as vraiment cru que j'allais vous suivre ? Même pas en rêve ! 

- Comment ça ? fais-je la gorge lourde.

- Vous dégagez.

- Ah non ! Bernad m'a chargé de ta sécurité ! Hors de question de partir sans toi.

- J'peux me débrouiller seul. 

- Seul ? Tu es incapable de te relever sans ta canne ! Et tu as besoin que quelqu'un s'occupe de l'entretien de la maison. N'essaye pas de me faire changer d'avis. 

- J'essaye de me débarrasser de vous, si t'avais toujours pas compris !

- Et tu n'y arriveras pas ! Je dois encore te présenter à Gaby et mini Gane. Tu vas être doublement grand-père et-

- Levi... 

Un frisson parcoure mon dos. C'est la première fois qu'il m'appelle par mon prénom. Son ton est solennel et demande le silence. 

- J'compte reprendre la mer. 

- Quoi ?

- Un bateau va larguer les amarres dans quelques mois. J'connais le capitaine, c'est un vieil ami. Il a accepté de m'embarquer. 

- Mais enfin... Regarde-toi, tu n'es plus en état de voyager.

- Tu comprends pas. J'en ai marre de vivre comme ça. L'océan est ma seule maison. J'veux rentrer chez moi.

Je me pince les lèvres tandis qu'il me donne une tape à l'épaule. Quoi que je lui dise, je ne peux pas lui faire changer d'avis. Je n'en ai même pas le droit, il m'écoute à peine.

- T'es particulièrement con, alors essaie de pas trop ruiner l'éducation du gosse.

- Je veux pas que tu partes. (Mes yeux se mouillent et je peine à garder contenance.) Reste avec nous, s'il-te-plait. 

- Arrêtes de courir après un vieillard comme moi, imbécile. 

Luis se relève et fais mine de retourner dans sa chambre. Il tourne le visage dans ma direction, un léger sourire aux lèvres.

- J'suis vieux et malheureux, gamin. J'veux redonner du sens à ma vie.

- Mais tu vas mourir en mer ! 

- Ouais..., fait-il songeur. Une raison de vivre est aussi une excellente raison de mourir. 

* * *

On occupe les prochains mois à préparer le déménagement. Luis ne m'aide aucunement. En réalité, il refuse de mettre le pied dans son ancienne maison. Cependant, il a fait le nécessaire pour la mettre à mon nom. Il me l'a annoncé le jour du déménagement alors qu'il fumait dans l'arrière cour, en regardant Aizen mettre le linge.

- Tu devras cuisiner, faire le linge, payer les factures et t'occuper de l'entretien de la maison, fait-il. Faudra aussi promener le chien et lui inculquer les bonnes manières. Mais le plus dure, ça sera d'élever le gosse. Avec un père comme toi, je m'étonne qu'il ait pas encore pris la fuite.

- Merci pour l'encouragement. C'est moi ou ton discours sonne comme un adieu ?

- Ca l'est peut être.

- On viendra te rendre visite, lui assuré-je.

- Je t'ai dit que j'allais prendre le large !, grogne-t-il dans sa pipe. T'arrête de m'emmerder !

Je lui répond d'un sourire quand des aboiements me surprennent. P'tit loup s'amuse comme un p'tit fou avec une balle. Il la lance à Aizen, mais ce dernier s'occupe du linge en priorité.

- Quand vous aurez fini de déballer tous les cartons, venez me rendre une dernière visite. J'vous offrirai une tasse de thé salée et des cookies amers. C'est mon cadeau d'adieu. 

- Très sympa, gloussé-je. Je suis sûr que je vais m'en goinfrer. Un vrai régal. 

P'tit Loup tire sur le pantalon du vieil homme pour essayer de le faire jouer avec lui. Luis récupère la balle et la jette si loin que je n'arrive plus à la distinguer au milieu de toute cette verdure.

* * *

Les jours ont filés à toute allure depuis. La première chose que je fais est de débarrasser le canapé du voile blanc qui le recouvre et de me laisser tomber dedans. Un peu poussiéreux et vieillot, mais pas trop mal. Il est en assez bon état pour que je le garde. Je soupire dans la réalisation. En fait, je vais devoir garder la majorité des meubles et de la vaisselle. C'est pas comme si j'avais de l'argent à dépenser...

- Raaah !, grogné-je en battant des jambes. J'ai faim !

Je me dirige dans la cuisine. La vaisselle y est si poussiéreuse que je n'ai nullement envie de la laver. Le ventre gargouillant, je tourne les yeux sur Aizen et P'tit loup. L'animal est en train de galoper dans le salon, un gamin apeuré sur le dos.

- Bon, fais-je en croisant les bras. Moi j'ai faim. Quelqu'un se propose pour me nourrir ?

P'tit loup fonce aussitôt dans ma direction, tel un taureau furieux. Ses aboiements se mêlent à mon hurlement et je saute me réfugier sur le plan de travail.

- Bien-sûr, je comprends ta réticence. Mais le diner ne va pas se servir tout seul ! Et puis, il faut que quelqu'un fasse la vaisselle aussi !

Le chien me dévisage tandis qu'Aizen descend de son dos. Il retrousse ses manches, attrape le premier bol qui lui tombe sous les mains et se met à l'éponger.

- Mais non Aizen ! Je peux pas te laisser continuer. Y a même pas de liquide vaisselle !

Je me prends le menton, le temps d'une courte réflexion.

- Je vais aller t'en acheter, tiens.

Le chien beugle aussitôt pour me menacer. Je lève des yeux furieux sur lui, en sécurité là haut perché. Mais mes oreilles commencent vite à bourdonner.

- C'est quoi ton problème, bordel ?

- Wouaf !

- Ne me wouaf pas !

- Wouaf wouaf wouaf !

Je me bouche les oreilles en répliquant :

- Okay ! Aizen arrête de faire la vaisselle, ca suffit.

Le chien ferme sa gueule dès qu'Aizen dépose son bol. Je prends le risque de poser un pied à terre pour répliquer :

- Qui fera la vaisselle à la place de Zézette ? Toi peut-être ?

- Wouaf !

- Moi ?

Il acquiesce et j'en perd la tête.

- Non mais... ça va pas être possible en fait. Je refuse de faire le sale boulot !

L'animal me lance un "wouaf" prolongé qui me donne la chair de poule.

- Bon vous savez quoi ? Pas besoin de vaisselle propre si on mange dehors ! Je vous propose un bon fast food bien gras.

P'tit loup me lance un regard à demi hilare.

- Et on t'achètera des croquettes, ça te va ?

Je les amène au Cérès, une chaîne de restauration bio et équilibrée. Mais au vu du prix d'un simple repas, je décide de faire demi-tour et de nous offrir un bon vieux WcDonald's

Je crois que je n'ai jamais vu Zézette montrer autant de curiosité et de plaisir. Je sais que je fais le bon choix de lui ordonner un menu enfant au lieu d'un méga giga Wc burger. Puis, je me souviens que j'avais un jour dit à Gaby que je préférerai toujours un Happy Meal à un happy ending. Je souris dans tout mon sadisme, car aujourd'hui j'obtiendrai les deux !

- Deux Happy Meals ?, demande l'employée. Vous avez deux enfants ?

- Yup, confirmé-je.

- Oh vraiment ? Vous n'avez pas amené le deuxième avec vous ?

- Si si, il est juste ici. Il s'appelle Levi.

- Qui est Levi, fait-elle confuse ?

- Moi, lui annoncé-je tout sourire.

Nous prenons place et je me précipite pour déballer mon méga giga téra Wc burger. Je me goinfre sous le regard d'Aizen.

- Bah t'attends quoi ? Vas-y mange.

Il observe son petit sac rouge, puis ses yeux se posent sur moi. J'approche le paquet pour qu'il réalise qu'il lui appartient. Mais ses petits doigts ne savent pas où se mettre et il faut que je l'aide. Je grogne dans mon burger, impatient. Je sors la boisson, le petit burger, et le jouet. Je lui chipe quelques frites au passage avant de me remettre à manger. Sa bouche s'ouvre grande et il me regarde avec des yeux interrogateurs.

- Commence par le burger, dis-je entre deux bouchées. Tant que c'est chaud.

Ses yeux ne changent pas, mais ses joues rougissent.

- Attends, ne me dis pas que... tu ne sais pas comment manger ?! Mais enfin... Je dois t'apprendre à respirer aussi ?

P'tit loup répond à sa place d'un bon "Wouaf" qui résonne dans tout le restaurant. Des regards se tournent alors vers nous, et je dois supplier le cabot de fermer sa gueule. 

J'ouvre la petite boîte qui contient un burger et la tend à Zézette. Je l'observe prendre sa première bouchée et je manque de m'étouffer. Il m'imite ! Je n'ai jamais vu un gamin aussi petit essayer de gober un burger aussi grand. Il peine et s'étouffe presque.

- Tu dois prendre des petites bouchées, lui montré-je. Comme ça.

Il m'imite à nouveau et ça passe beaucoup mieux. Je me retrouve vite à manger proprement et doucement pour lui montrer l'exemple. Ah, quelle plaie ! Quand je finis mon méga giga téra Wc burger, je me jette sur mon Happy Meal. Je prie pour que mon jouet ne soit pas trop nul.

- Ah l'horreur !

Je grince des dents sous le regard interrogateur d'Aizen. J'ai gagné une figurine dégueulasse de Poséidon. Je m'étouffe quand je réalise que la figurine de Zézette représente Perséphone, ses doigts caressants des étendues de fleurs qu'elle invoque.

- On échange ?, lui demandé-je gentiment en m'emparant sans plus attendre de Perséphone.

Aizen ne réagit pas, et il me sourit même quand je lui passe Poséidon à la place. C'est tellement facile avec lui, et son petit sourire innocent me fait presque culpabiliser. Mais franchement Poséidon est juste... Bleh.

- Wooooo- (Je sursaute et couvre aussitôt mes oreilles, faisant tomber ma figurine au sol.) Wooooouaf wouaf wouaf wouaf !

- Stop ! Arrête ! Arrête !

P'tit loup s'accapare de ma Perséphone tombée au sol et la dépose devant Aizen. Ce dernier la récupère toute dégoulinante de salive avant de me la tendre. L'émotion me prend, j'ai envie de câliner Aizen et de cogner P'tit loup.

- Zézette, fais-je ému la main devant la bouche, tu es si généreux.

C'est rageux que P'tit loup exprime à nouveau sa jalousie.

- Monsieur !

Un employé assez grincheux se pointe devant notre table et je sens les embrouilles arriver.

- Oui ?

- Je vous prierai de calmer votre chien, sinon nous n'aurons d'autres choix que de vous demander de bien vouloir vous en aller. Vous dérangez les autres clients.

- Le chien ? Quel chien ? Je n'ai pas de chien.

- Monsieur, fait-il exaspéré. Je vous parle du chien juste là. Celui qui vous aboie dessus depuis que vous êtes arrivé.

- Ce n'est pas mon chien, c'est le vôtre.

Dans la foulée, je fronce les sourcils et fais semblant d'être outré :

- Monsieur l'employé, je vous demanderai de bien vouloir me débarrasser de ce chien. Il m'empêche de manger tranquillement avec mon fils. Emmenez-le à la fourrière si vous ne savez pas quoi en faire.

L'employé bredouille des excuses et se courbe à de nombreuses reprises avant d'attraper le chien. P'tit loup rage et me lance des regards de feu. Je hausse fièrement les épaules, avant d'ajouter :

- Bon débarras !

- Wouaf wouaf !

- Ouais c'est ça ! Et passe le salut aux autres chiens de la fourrière pour moi !

Ma mauvaise surprise ? L'employé n'est pas en mesure de contrôler le chien. Ma très mauvaise surprise ? Ce dernier fonce droit sur moi et me mord le nez.

Quelques heures plus tard, je sors de l'hôpital. Aizen me tient la main, sans me quitter du regard.

- Arrête de fixer mon pif !

Des bandages recouvrent mon anciennement magnifique nez. La bonne nouvelle ? Pas de chien en vu. Au moins, on m'en a débarrassé pendant un moment. La mauvaise nouvelle ? Toute cette aventure m'a donné faim.

- Et si on allait rendre une visite à papy ?, fais-je pour Aizen. Tu te rappelles ? Il nous a invité à lui rendre visite. On pourra manger des cookies ! 

Mon cœur se serre quand nous arrivons chez Luis. Personne. La maison est vide, même le portrait de Don a disparu. L'ancien cap' a repris le large, pour de vrai.

Je m'approche de la table et cligne des yeux quand j'y trouve des cookies et trois verres de thé.

- Au moins il aura tenu cette promesse, m'amusé-je.

Mais mon sourire s'efface quand je réalise que le thé est gelé. Je mange un cookie qui ne se casse pas sous mes dents. Il est tout mou, atrocement mou. Luis est parti depuis plus longtemps que je ne l'imaginais. 

Je retrouve une petite feuille de papier sous l'assiette. Je sais qu'elle m'est adressée quand je lis les premières lignes écrites à l'encre.

"Gamin, y a quelque chose que j'dois t'avouer. J'ai menti. Aucun bateau ne viendra me chercher. Et mon rêve me parait déjà lointain. J'me sens si faible, si fatigué. J'ai peur de m'éteindre un jour sans jamais l'atteindre.

J'veux pas te retenir. Parce que j'sais qu'on va tous les deux emprunter des chemins différents. J'veux que tu vives heureux. Moi j'mourrai heureux.
Mais pas ici.
Ne m'enterrez pas sous terre quand ma place est dans la mer.
J'pars me jeter dans les bras de Poséidon.
Sois heureux et ne me pleure pas.
Parce que la Mer aura raison de mon âme.
-Luis, ton père."


Des larmes coulent le long de mes joues tandis que je finis ma lecture. Je sors de ma veste la figurine de Poséidon gagnée au WcDonald's et la dépose sur la feuille. C'est mon dernier cadeau pour Luis.

- Mhh, un vrai régal !, fais-je en avalant un cookie. Regarde papa, j'en ai les larmes aux yeux !

La petite main d'Aizen tire ma manche. Quand je rencontre son regard interrogateur, mes sanglots se font encore plus intenses.

- Papy est.., avalé-je mes larmes. Il est parti en mer.

Je ne sais pas s'il essaie encore une fois de m'imiter, mais Aizen se met à pleurer à son tour. Je le serre fort contre moi, me baignant dans des larmes amères.

Je suis sûr que Luis se moquerait de nous s'il nous voyait. Mais j'ai envie de pleurer une rivière pour lui. Une rivière dans laquelle il voudrait bien se baigner une dernière fois.

Quand je reprends mes forces, Aizen me présente une jacinthe violette.

- P-pour papy.

- Merci Aizen. Papy sera très heureux.

Je dépose la jacinthe à coté de la figurine. Et nous pouvons quitter cette maison, à jamais.

J'y jette cependant un dernier coup d'œil pour ravir des souvenirs futurs. Quand je penserai à Luis, je me représenterai cette scène. Elle consistera en une petite table en bois sur laquelle sont posées trois tasses de thé vides, une assiette pleine de miettes de cookies tout mous, une lettre mouillée de mes larmes sur laquelle est posée une figurine de Poséidon. Et une jacinthe violette, dont le parfum restera figé dans le temps.

○○○

Hello 😭
Triste chapitre n'est-ce pas ? Il etait si bien parti dans la comédie 💔 roller coaster indeed

La scène du Wcdo est une de mes préférée. Aizen découvre le monde et Levi change peu à peu pour lui 💓

P'tit loup a la fourrière ?? Hzlrbkeksndbdks Levi est vilain.

Luis part rejoindre sa famille 💔💔💔 si c encore flou pour certaines, Luis s'est jeté de la falaise comme sa femme. On ne pouvait vraiment pas le retenir sur terre 😭 mais il a été un grincheux de super papa pour levi et on le remercie pour tout.

Le quatuor devient un trio 💔

Voilà c tout pour moi. J'espère que ce chapitre vous aura plu

💔 Kissou kissou 💔

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